Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Fukazawa Shichirô

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troglodyte
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MessageSujet: Fukazawa Shichirô   Fukazawa Shichirô EmptyVen 29 Juin 2007 - 19:22

Fukazawa Shichirô FukazawaShichiro
(1914-1987)
Narayama
(Narayamabushi-kô : Etude à propos des chansons de Narayama)
.
. . Narayama est la montagne des chênes où les villageois de 70 ans ont coutume de péleriner. Le village compte vingt-deux foyers, il est entouré de monts, le reste du monde n'existe pas pour lui, on ne sait pas à quelle époque se situe l'histoire. Les gens y sont pauvres, trouver à se nourrir est leur préoccupation majeure. Au fil des générations ils se transmettent des chansonnettes appropriées aux évènements ou personnages marquants.
. . Le parler est paysan, le climat et les comportements rudes. La force de l'oeuvre vient de ce que tout a lieu dans ce microcosme qu'est le village, sauf le dernier épisode, poignant.
Citation :
Les dents d'O Rin étaient, malgré la vieillesse, en pleine santé. Depuis son jeune âge, ses dents avaient été sa fierté. C'étaient des dents bonnes au point qu'elles pouvaient croquer jusqu'à du maïs séché. Même en vieillissant, il ne lui en était pas tombé une seule et, pour O Rin, ç'avait fini par être une cause de honte. Alors que Tappei, son fils, en avait déjà perdu un bon nombre, les dents d'O Rin, qui s'alignaient au complet, pouvaient donner à penser que, pour ce qui est du manger, elle était vraiment imbattable et qu'elle pouvait dévorer n'importe quoi. Et dans ce village qui manquait de nourriture, c'est une chose qui faisait honte.
. . Souvent le narrateur nous montre des actes incompréhensibles, puis, rapidement, en nous apprenant la coutume dans laquelle ils s'inscrivent, nous éclaire. Nous progressons ainsi à petits pas dans la connaissance d'une mini-nation bâtie sur quelques règles simples et cruelles, donc belles. Et donc à la fin, normalement si je puis dire, on pleure.
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coline
Parfum livresque
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MessageSujet: Re: Fukazawa Shichirô   Fukazawa Shichirô EmptyMar 5 Aoû 2008 - 17:48

NARAYAMA

Dans un village japonais, isolé au cœur des montagnes, les habitants sont pauvres mais on ne s’apitoie pas. On survit. On fait face. Et la vie est rythmée par des comptines qui véhiculent les nouvelles et transmettent les enseignements. L’auteur fait mine de les étudier comme si elles étaient authentiques.

La vie est rude et l’on vit dans l'angoisse de la faim. La répartition de la nourriture est donc importante. La loi qui la concerne est impitoyable Lorsqu’un villageois se met à voler, les autres villageois pénètrent dans sa maison, sortent toutes les réserves alimentaires et se les partagent. Il ne suffit pas d’affamer la famille du voleur, on passe à l’exécution de tous ses membres.

Lorsqu’ils approchent soixante-dix ans, les vieillards sont conduits et abandonnés, livrés aux corbeaux au sommet de Narayama (la montagne aux chênes), un lieu sacré où l’on s’en va mourir de froid et de faim. C’est une tradition d’inspiration bouddhique. A l’arrivée d’un nouvel enfant dans la famille, afin de ne pas imposer à la famille une bouche de plus à nourrir, les vieillards s’y résignent, comme ORin, la grand-mère de l’histoire. Elle installe avant de partir un climat de sérénité dans sa famille puis demande à son fils Tappei de la conduire à Narayama.

C’est un conte à la fois doux et cruel.
Un conte !...né de l’imaginaire de Fukazawa.
Il fut publié en 1956 sous le titre : Etude à propos des chansons de Narayama et devint un événement littéraire au Japon, apportant la célébrité à son auteur.

De cette nouvelle de Fukazawa fut tiré le film de Shohei Imamura : La Ballade de Narayama. (Palme d'or à Cannes en 1983.)
Le Monde :
Mort en 1987 à l'âge de 73 ans, Shichirô Fukazawa était un musicien et un écrivain mystérieux, effacé. Un autodidacte de la campagne qui hérita de son modèle Tanizaki l'art de s'immiscer dans les zones troubles du comportement humain, à la limite de la perversité.
Foncièrement bon, naïf pour certains, et habité par une religiosité désarmante, il publia en 1960 un songe dans lequel il relatait le massacre de la famille impériale, scandalisant des militants d'extrême droite qui menacèrent de le tuer, et l'obligèrent à vivre retranché.
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Fukazawa Shichirô
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