Ander [Roberto Caston]

Mon très, très gros coup de coeur de l'année dernière sort enfin en salles (enfin, dans quelques unes) demain. J'attends vos impressions ...



Ander de Roberto Caston

Citation :

Ander a la quarantaine passée, il est paysan et vit dans un coin perdu de la Biscaye avec sa sœur Arantxa et leur vieille mère. Il mène une existence monotone et ne connaît que le travail, que ce soit à la ferme ou dans l'usine voisine. Alors qu'Arantxa doit bientôt se marier et laisser Ander s'occuper seul de leur mère, celui-ci se casse la jambe et doit rester plâtré pendant deux mois. Pour l'assister dans ses tâches, la famille embauche Jose, un travailleur péruvien. Le nouveau venu bouleverse bientôt les relations familiales en même temps qu'il trouble de plus en plus Ander.

Un premier film aussi impressionnant de maîtrise qu'incroyablement émouvant, on n'en voit pas tous les jours, ni même tous les ans ! Il est vrai que Roberto Caston, son réalisateur, n'est pas un véritable débutant dans le monde du cinéma : il a réalisé des courts-métrages et dirige le Festival du film gay et lesbien de Bilbao. Ander, son premier long, est quasi entièrement parlé en Basque mais ce n'est pas sa seule singularité. Splendide film, ce "Brokebasque Mountain" montre des êtres rugueux et taiseux en proie à un désir qui les submerge et les dérègle. Au-delà de l'histoire d'amour entre hommes, bouleversante (que l'on soit homo ou hétéro n'a pas la moindre importance), Ander aborde également des sujets sociaux (rurbanisation, vie communautaire, prostitution...) avec précision et pertinence. Chaque scène se termine par un écran noir, brutal et dévastateur. Epuré, intense, cette petite merveille espagnole (pardon, basque) a enchanté les festivals de cinéma et débarque enfin sur nos écrans. Puisse le public aimer ce film, parfois exigeant, autant qu'il le mérite (en espérant qu'il bénéficie d'un circuit de distribution suffisant) !

traversay a écrit:

Mon très, très gros coup de coeur de l'année dernière sort enfin en salles (enfin, dans quelques unes) demain. J'attends vos impressions ...



Ander de Roberto Caston

Citation :

Ander a la quarantaine passée, il est paysan et vit dans un coin perdu de la Biscaye avec sa sœur Arantxa et leur vieille mère. Il mène une existence monotone et ne connaît que le travail, que ce soit à la ferme ou dans l'usine voisine. Alors qu'Arantxa doit bientôt se marier et laisser Ander s'occuper seul de leur mère, celui-ci se casse la jambe et doit rester plâtré pendant deux mois. Pour l'assister dans ses tâches, la famille embauche Jose, un travailleur péruvien. Le nouveau venu bouleverse bientôt les relations familiales en même temps qu'il trouble de plus en plus Ander.

Un premier film aussi impressionnant de maîtrise qu'incroyablement émouvant, on n'en voit pas tous les jours, ni même tous les ans ! Il est vrai que Roberto Caston, son réalisateur, n'est pas un véritable débutant dans le monde du cinéma : il a réalisé des courts-métrages et dirige le Festival du film gay et lesbien de Bilbao. Ander, son premier long, est quasi entièrement parlé en Basque mais ce n'est pas sa seule singularité. Splendide film, ce "Brokebasque Mountain" montre des êtres rugueux et taiseux en proie à un désir qui les submerge et les dérègle. Au-delà de l'histoire d'amour entre hommes, bouleversante (que l'on soit homo ou hétéro n'a pas la moindre importance), Ander aborde également des sujets sociaux (rurbanisation, vie communautaire, prostitution...) avec précision et pertinence. Chaque scène se termine par un écran noir, brutal et dévastateur. Epuré, intense, cette petite merveille espagnole (pardon, basque) a enchanté les festivals de cinéma et débarque enfin sur nos écrans. Puisse le public aimer ce film, parfois exigeant, autant qu'il le mérite (en espérant qu'il bénéficie d'un circuit de distribution suffisant) !

Je viens de voir Ander et je partage ton coup de coeur pour ce film naturaliste émouvant réalisé avec peu de moyens. Il y a peut-être un peu de lenteur dans la mise en place et l' histoire est finalement assez classique en dehors d'un contexte original et inédit avec l'utilisation de cette langue du pays basque espagnol. "Brokebasque mountain" c'est vrai! par pas mal de détails d'ailleurs jusqu'au plan final à travers la fenêtre qui rappelle le dernier plan dans la caravane de Brokeback... La différence essentielle étant que les personnages d'Ander sont plus proches des cow-boys de la nouvelle d'Annie Proulx que du glamour des 2 stars du film d'Ang Lee. C'est tout le charme de ce film que de raconter une histoire d'amour entre des hommes plus ordinaires et imparfaits (Ander a la quarantaine dégarnie et bedonnante, José est un péruvien séduisant mais discret) que les héros hollywoodiens (ceci dit j'aime aussi énormément Brokeback Mountain ). Il y a surtout ce beau personnage de femme qui se prostitue en attendant le retour tant espéré de son grand amour et qui saura guider Ander vers sa liberté et son bonheur. A voir évidemment!! A noter qu'on mange beaucoup dans ce film!

Le secret de brokeback mountain chez les basques, avec de vrais conseils de fermier dedans.

Film tranquille, posé, qui prend son temps. Je craignais le glauque, mais finalement pas.
On en sort presque confiant. Ptet un peu long parfois (les scènes de repas qui m'ont donné faim),
mais les personnages sont attachants.

Plutôt une jolie surprise.

Maryvonne a écrit:

Le secret de brokeback mountain chez les basques, avec de vrais conseils de fermier dedans.

Film tranquille, posé, qui prend son temps. Je craignais le glauque, mais finalement pas.
On en sort presque confiant. Ptet un peu long parfois (les scènes de repas qui m'ont donné faim),
mais les personnages sont attachants.

Plutôt une jolie surprise.

Pour moi, une petite merveille.

Je laisse mariner alors.
J'ai tout de même trouvé très émouvant le personnage féminin de Reme.
Et j'ai tout de même versé ma larme.