Mo Hayder

C'est vrai Chouette, sa description du métier des plongeurs et du monde sous-marin est très réaliste, on s'y croirait, d'autre part c'est vraiment original.

Marie-Laure a écrit:

Je suis en train de lire TOKYO. J'en suis exactement à la page 138.
Rassures-moi Marie, le rythme va s'accélérer, je n'en suis qu'au début :?:

Si ce livre tant conseillé est c'est vrai très bien écrit, je le trouve tout de même assez lent. Je m'ennuie un peu.

C'est vrai qu'il est un peu lent et qu'au final, il n'y a pas beaucoup d'action. Mais je l'ai trouvé très bien écrit, j'ai même relu certains passages pour m'imprégner du style (ce que je fais rarement).
Je m'attendais à avoir peur, il n'en fut rien, je n'ai pas réellement ressenti cette oppression dont parle sentinelle, serais-je blasée par mes lectures macabres et mrobides ?

Je ne m'attendais pas tout à fait à la fin, et cela m'a comblée d'aise.

Livvy a écrit:

Je m'attendais à avoir peur, il n'en fut rien, je n'ai pas réellement ressenti cette oppression dont parle sentinelle, serais-je blasée par mes lectures macabres et mrobides ?

Je ne m'attendais pas tout à fait à la fin, et cela m'a comblée d'aise.

TOKYO : Ah bon...c'était tout simplement horrible ! Comme quoi les sensibilités varient : cette histoire est imaginée mais néanmoins basée sur des faits réels.

Chouette a écrit:

Livvy a écrit:

Je m'attendais à avoir peur, il n'en fut rien, je n'ai pas réellement ressenti cette oppression dont parle sentinelle, serais-je blasée par mes lectures macabres et mrobides ?

Je ne m'attendais pas tout à fait à la fin, et cela m'a comblée d'aise.

TOKYO : bon...c'était tout simplement horrible ! Comme quoi les sensibilités varient : cette histoire est imaginée mais néanmoins basée sur des faits réels.

Alors là, totalement ! Car je n'ai ressenti que cela du début à la fin, mais je suis sans doute très influençable et sensible à ce genre de mise en scène, je ne prends aucun recul et m'y immerge totalement, au point d'être très facilement manœuvrable N'empêche, rarement auteur m'aura menée à ce point là dans ces recoins obscurs... à l'exception de John Burnside et de James Ellroy.

J'ai eu plus peur avec le début de Pig Island. (la suite, par contre...)

Je parle surtout d'une peur qui fait que je n'ose plus me lever de mon canapé, que je tremble à l'idée de rester toute seule, la trouille à l'état brut, car telle était, à tort, mon attente.

La lecture de Tokyo m'a inspiré d'autres sentiments : le dégoût, l'horreur, la consternation. Je suis totalement d'accord avec vous, c'est horrible, obscur et glauque, mais aucun frisson glacé ne m'a parcourue (sauf lorsquà 23h j'ai entendu des bruits étranges dans ma cuisine qui m'ont forcée à interrompre ma lecture ).

Livvy a écrit:

Je parle surtout d'une peur qui fait que je n'ose plus me lever de mon canapé, que je tremble à l'idée de rester toute seule, la trouille à l'état brut, car telle était, à tort, mon attente.

Effectivement, la peur n'agit pas à ce niveau là. Nous sommes plutôt dans une ambiance glauque, malsaine, qui inspire un certain malaise, une sorte d'angoisse diffuse et latente...
Bref, deux sensations différentes, il est vrai

J'ai emprunté Rituel à la bibliothèque sans lire la 4ème de couverture et là je me rends compte que l'auteure a mis en scène le héros de Birdman.
Petite question : faut-il avoir lu ce dernier pour comprendre Rituel ? Je me doute qu'il y aura des références, mais parfois, ce n'est pas grave.

Je viens de terminer Tokyo.

Comment dire... J'ai kiffé grave C'est sûr que c'est assez sombre et qu'il y a des passages très glauques, mais je n'ai pas ressenti ce bouquin dans son ensemble comme un thriller si noir que ça. Chaque personnage porte un passé très lourd (même si on ne découvre malheureusement pas celui des personnages secondaires, comme Strawberry, qui est tout de même un personnage intéressant ^^), que l'auteure nous distille au fil des pages, par petites touches d'horreur, et ils ont pourtant tous quelque chose de touchant, de très humain (bon, à part la Nurse ), d'attendrissant. Ouais, j'suis peut-être un peu psychopathe sur les bords, mais j'ai trouvé ce roman touchant.

Le fil conducteur de toute cette histoire, ce fameux événement innommable immortalisé sur une pellicule en 1937, on se pose la question tout du long, qu'est-ce qui peut être horrible à ce point, qu'on n'ait pas déjà vu maintes et maintes fois dans les récits de guerres? Massacres, viols...? Hmm, en voyant finalement le film (parce que oui, on le voit dans sa tête), tout se met finalement en place, et on se dit qu'effectivement, c'est ignoble.

Personnellement, je ne l'ai pas trouvé long et lent, c'est vrai que c'est bien écrit et décrit, plein d'intensité et d'un suspense très subtil.
Et pourtant, c'est vrai qu'en voyant ce joli visage tout doux encadré de cheveux blonds derrière la couverture, on se dit que ça va être un truc gentillet, un peu niais peut-être, avec des cordes à la place des petites ficelles, mais hé, les apparences sont vachement trompeuses! ^^

Tokyo.

J'en suis à la moitié, et je commence à m'ennuyer. Ça tourne un peu en rond, l'impression que Mo Hayder veut tenir son suspens jusqu'au bond qui fera que tout se décante.

Dommage, un peu... l'ambiance y perd je trouve : elle amène de supers éléments avec cette vieille maison au rez-de-chaussée condamnée, où les moustiques sont rois, où l'humidité et la moisissure règne, où le bois craque et les portes restent closes. Où l'obscurité n'a pas de fin. Avec ce jardin japonais qui devait être si beau, si entretenu avant, et qui aujourd'hui ressemble à un lieu sauvage, mystérieux, et dangereux. Où le passé a des secrets à révéler.
Et puis, plouf, on passe à autre chose.
Et c'est comme ça à chaque fois : un super élément, et fin de chapitre, on part sur autre chose. Certes on reviendra sur cet élément, il sera révélé un peu plus, mais centimètre par centimètre, au bout d'un moment ça me lasse ce rythme mécanique et fait pour être "haletant".

Mais l'histoire est intéressante. Ce n'est pas si horrible que ça, vu vos commentaires je m'attendais à de l'insoutenable, alors que comme Suny (où est-elle passée encore !?), je les trouve plutôt attachants et très humains. Et avec plein de douceur aussi. Ils me font souvent penser à de petits animaux sauvages qui ne demandent (presque) qu'à être apprivoisés.

Et puis... y'a rien de très original sous le soleil pour l'instant : les horreurs de la guerre, génocide et violences en tous genres, y'a pas vraiment de regard "neuf" porté dessus. Les milieux de Yakusa et hôtesses au Japon, pareil. Les êtres un peu décalés-bizarres par rapport au monde, des solitudes qui s'entrechoquent, finissent par communiquer, puis par s'entendre, voir se "sauver", ce n'est pas amené avec grande originalité.

Bref. Ce n'est pas un livre exceptionnel pour moi. Il respecte plein de codes, et est bien construit (un peu trop bien).
On verra la fin, quand chaque petite chose, et chaque personne, aura révélé son secret.

J'avais ressenti peu ou prou les mêmes choses, un peu d'ennui, pas assez de suspense.
Du coup je l'évite un peu dans les rayons polar

Chaque livre, chaque lecteur, qui disait... parce que Tokyo est l'opus que j'ai préféré (pour l'instant) de Hayder, je l'ai trouvé original (exotique en quelque sorte), dévoilant un Japon qui est à la fois sordide et meurtri, j'ai aimé les longues digressions sur l'Histoire, ça apporte autre chose que la plupart des polars qui se cantonnent à vouloir 'pénétrer l'esprit du tueur'... Comme quoi nous n'avons pas les mêmes perceptions et cette richesse est un plaisir !

Je ne remets pas en cause le fond du livre. L'histoire cherche à être plus originale que les polars classiques, et c'est vrai que cette touche historique apporte un plus non négligeable.
Malheureusement il me reste cette impression de superficialité, et de ne pas aller au bout des promesses annoncées, qui me gâche un peu la lecture. Un roman qui, pour moi, ne sera pas inoubliable.

J'hésitais justement à me dire que l'histoire d'amûr qu'elle est en train de coller à deux personnages n'était pas un chouia trop CulCulesPetitsOiseaux...