Rudi Weissenstein (1910-1992) est un photographe israélien qui a accompagné avec son appareil l’immigration en Palestine, la construction de l’état d’Israël et la ville de Tel Aviv telle qu’elle se présentait avant sa modernisation, en somme un chroniqueur du jeune Israël.
Tchèque de naissance Rudi Weissenstein complète son éducation à Vienne où il apprend l’imprimerie et après son service militaire dans l’armée tchécoslovaque travaille comme photographe pour un journal pragois. Dès 1936 il émigre en Palestine où il continue de travailler comme photographe et journaliste. En 1940 il épouse Miriam Arnstein (1913-2011), une jeune danseuse et acrobate d’origine tchèque comme lui. Ensemble ils ouvrent le studio photographique Pri-Or à Tel Aviv, sur la rue Allenby.
Miriam Weissenstein (en 2009) avec une photo de son défunt mari et son petit-fils Ben Peter. Entre les années 1930 et 1970 Rudi Weissenstein photographie surtout en Israël, un pays en plein devenir. Il voyage beaucoup et documente la vie dans les kibboutz comme celle des pêcheurs, le dur travail comme les loisirs, les villes en constructions comme les parfaites réussites d’ensembles architecturaux dont les promoteurs sont des anciens professeurs et élèves du Bauhaus à Dessau (Allemagne).
Rudi Weissenstein n’est pas un photojournaliste politique, pourtant il est le seul photographe accrédité le 14 mai 1948 pour prendre les clichés officiels de la lecture de la déclaration d’indépendance de l’Etat d’Israël par David Ben-Gourion.
Connus pour ses portraits de nombreuses personnalités israéliennes, artistes comme politiciens, il accompagne l’orchestre philharmonique d’Israël dans ses déplacements depuis qu’Arturo Toscanini l’avait dirigé.
A sa mort les archives des négatives de ses photographies restent entre les mains de sa veuve qui continue de s’occuper du studio et du magasin de photographie à Tel Aviv. Elle sera rejointe par son petit fils Ben Peter qui continue son œuvre à une nouvelle adresse rue Tchernichovsky à Tel Aviv.