Des saumons dans le désert [Lasse Hallström]

Des saumons dans le désert de Lasse Hallström

Citation :

Lorsqu’un richissime cheikh du Yémen se met en tête d’introduire des saumons dans les rivières de son pays, tout le monde pense qu’il s’agit d’une pure folie. Pourtant, entre volontés politiques et coups du destin, une jeune chargée d’affaires, Harriet, et un scientifique, Fred, vont se retrouver obligés de concrétiser ce rêve insensé. Même si le projet est un vrai casse-tête, l’aventure tombe plutôt bien pour Fred et Harriet, dont la vie privée n’est pas au beau fixe…

Lasse Hallström est un cas d'école. Celui du cinéaste européen, suédois en l'occurrence, prometteur (Ma vie de chien), et qui se fait happer par le système hollywoodien en signant à la chaîne des produits manufacturés, au mieux sympathiques, au pire ridicules (Gilbert Grape, Le chocolat, Terre neuve). Des saumons dans le désert avec son intrigue abracadabrante, aussi crédible que, disons, le rachat du PSG par un émir du Qatar (hum) oscille entre les deux tendances avec, c'est nouveau, un brin d'humour British qui vient enfumer les dits saumons. Emirobolant ! Les petites piques sur la communication des gouvernements occidentaux vis-à-vis du Moyen-Orient n'ont rien d'ébouriffants, mais cette leçon de géopolitique pour les nuls ne fait pas de mal, surtout quand l'excellente Kristin Scott Thomas s'en charge, avec un rôle cynico-réaliste qui lui va comme un gant. Mais Des saumons dans le désert est aussi, et avant tout, une comédie romantique qui tarde à se concrétiser. La frustration de voir Emily Blunt et Ewan McGregor, craquants tous les deux, tarder à s'apercevoir qu'ils sont faits l'un pour l'autre, comme le saumon pour l'oseille (dans tous les sens du terme) participe du plaisir quelque peu honteux que l'on peut prendre devant cette improbable bluette. A son charme à contre-courant, serait-il pêcher que d'y succomber ? Juste un peu.

Des saumons dans le désert (Lasse Hallström)

Je voulais terminer le week-end sur une note légère et l'indulgence de traversay m'a convaincu de me laisser tenter par ces saumons. La dimension improbable voire fantaisiste du récit apporte en effet une certaine fraîcheur au projet, alors que la présence de Kristin Scott Thomas libère un second degré amusant à défaut d'être franchement pertinent. La mise en scène d'Hallström, purement fonctionnelle comme à son habitude, accumule cependant les maladresses dès qu'il s'agit d'évoquer une romance. Ewan McGregor et Emily Blunt, charmants mais naïfs, doivent ainsi se contenter de poses figées et de regard timides qui pèsent des tonnes. L'ennui est tout de même évité et cela demeure l'essentiel...

Je pense aller le voir prochainement, ne fusse que pour Ewan McGregor (je le trouve trop craquant, comment y résister ). Oui bon ok, ce n'est pas un argument très cinéphile mais qu'importe, j'assume

sentinelle a écrit:

Je pense aller le voir prochainement, ne fusse que pour Ewan McGregor (je le trouve trop craquant, comment y résister ). Oui bon ok, ce n'est pas un argument très cinéphile mais qu'importe, j'assume

C'est aussi un peu le mien, je l'avoue. A part Sur la route que je compte voir avec mon homme, il n'y a rien qui me tente spécialement, d'autant qu'on n'a pas la même programmation que certains de vous. J'irai donc voir cette histoire de saumons, le couple est charmant, Mc Greggor est craquant, et envie de voir le désert encore une fois...

Totalement sur la même longueur d'onde, comme souvent Aériale
Je crois que je vais me faire totalement plaisir et aller le voir dès cet après-midi eheh

--Des saumons dans le désert-

Je serais comme vous deux, et m'attendant à une petite comédie romantique au pays des cheiks j'ai finalement eu mon compte (non, pas en banque traversay) Une histoire assez abracabrantesque mais qui a le mérite de nous faire voyager au Yemen (superbes paysages) et humer un peu de ce désert. Pour le reste le charme du couple vedette, Ewan Mc gregor -Emily Blunt, ajouté au jeu toujours malicieux et top classe de Kristin Scott Thomas sauvent le film de l'ennui dans lequel il aurait pu logiquement sombrer. Vrai que la romance tarde à se concrétiser et le suspense à venir, mais le beau Mc Gregor sait parfaitement charmer les foules, et un moment de honte est vite passé. Donc assumons les gros niais que nous sommes parfois restés, et comme dit traversay, ça nous fera toujours une courte leçon de géopolitique réservée aux nuls



Et maintenant on attend l'avis averti de notre spécialiste-BoGoss, Sentinelle

A noter que les paysages du film sont marocains. Tourner au Yémen, ces derniers temps, est impossible.
Visiblement, sentinelle ne s'est pas remise de sa rencontre avec McGregor. Se serait-elle Ewanouie ?

Rhooo comme vous êtes
Et bien finalement, en tant que grande spécialiste-BoGoss (j'adore, merci Aériale), j'ai finalement décidé de me mettre de côté le beau Ewan (autrement dit le plat principal) pour commencer gentiment avec le hors-d'œuvre, j'ai nommé Robert Pattinson (beaucoup moins à mon goût d'ailleurs). Bref j'ai vu Cosmopolis et tu ne crois pas si bien dire Traversay (même si pas pour les mêmes raisons que tu invoques), je ne m'en suis pas encore remise
Le prochain sera donc le délicieux Ewan (miammiam) et euh je réfléchis encore pour le dessert qui suivra