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| Summertime [Matthew Gordon] | |
| | Auteur | Message |
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traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Summertime [Matthew Gordon] Mer 4 Juil 2012 - 20:16 | |
| Summertime de Matthew Gordon - Citation :
- Robbie, un adolescent de 14 ans, nourrit secrètement l’espoir de réunir la famille qu’il n’a jamais connue.
Délaissé par sa mère et de père inconnu, il veille au quotidien sur Fess son jeune demi-frère. Ensemble, ils passent le temps en trainant entre les champs de coton ensoleillés et le distributeur de sodas de la vieille station essence de leur petite ville du Mississippi. Un jour, leur grand frère Lucas est de retour à la maison. Le rêve de Robbie de reconstruire une famille se dessine enfin… Voici ce qu'on appelle un premier film plein de promesses. Summertime (The Dynamiter en V.O), de Matthew Gordon, n'a pourtant rien d'un prix d'excellence quant à l'originalité de son scénario. Un coin paumé du Mississipi, un garçon de 15 ans qui essaie de lutter contre ses penchants de délinquant, un petit frère à protéger et un plus grand dont il faut se méfier. Mais cette chronique est fort sensible et n'use jamais de raccourcis faciles. La direction d'acteurs est l'une des forces de ce jeune réalisateur auquel on pardonnera une poignées de maladresses dans la narration. En revanche, sa mise en scène est élégante et le montage d'une fluidité parfaite. Summertime vaut bien Shotgun Stories, de Jeff Nichols, dont on sait quel cinéaste il est devenu depuis ce premier essai. On reparlera très vite de Matthew Gordon, avec un scénario plus étoffé et des moyens financiers à la hauteur de son ambition. | |
| | | Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
| Sujet: Re: Summertime [Matthew Gordon] Mer 4 Juil 2012 - 23:32 | |
| Summertime (Matthew Gordon)
J'ai aussi été sensible à ce premier film, retenant une tension physique permanente, à la fois étouffante et libératrice, qui donne une intensité à cette chronique estivale de l'adolescence. Les relations fraternelles, dans l'expression de leurs espoirs et frustrations, sont développées avec beaucoup de délicatesse et de discrétion. La valeur de chaque geste, de chaque échange est soulignée pour avancer vers une ouverture, par un apprentissage de soi. L'évocation de la nature apporte des respirations, une perception de l'espace sans devenir ostentatoire et le rythme est soutenu jusqu'au bout. A suivre...
Dernière édition par Avadoro le Sam 7 Juil 2012 - 0:59, édité 1 fois | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Summertime [Matthew Gordon] Sam 7 Juil 2012 - 0:44 | |
| - traversay a écrit:
Summertime de Matthew Gordon - Citation :
- Robbie, un adolescent de 14 ans, nourrit secrètement l’espoir de réunir la famille qu’il n’a jamais connue.
Délaissé par sa mère et de père inconnu, il veille au quotidien sur Fess son jeune demi-frère. Ensemble, ils passent le temps en trainant entre les champs de coton ensoleillés et le distributeur de sodas de la vieille station essence de leur petite ville du Mississippi. Un jour, leur grand frère Lucas est de retour à la maison. Le rêve de Robbie de reconstruire une famille se dessine enfin… Voici ce qu'on appelle un premier film plein de promesses. Summertime (The Dynamiter en V.O), de Matthew Gordon, n'a pourtant rien d'un prix d'excellence quant à l'originalité de son scénario. Un coin paumé du Mississipi, un garçon de 15 ans qui essaie de lutter contre ses penchants de délinquant, un petit frère à protéger et un plus grand dont il faut se méfier. Mais cette chronique est fort sensible et n'use jamais de raccourcis faciles. La direction d'acteurs est l'une des forces de ce jeune réalisateur auquel on pardonnera une poignées de maladresses dans la narration. En revanche, sa mise en scène est élégante et le montage d'une fluidité parfaite. Summertime vaut bien Shotgun Stories, de Jeff Nichols, dont on sait quel cinéaste il est devenu depuis ce premier essai. On reparlera très vite de Matthew Gordon, avec un scénario plus étoffé et des moyens financiers à la hauteur de son ambition.
- Avadoro a écrit:
- Summertime (Mathew Gordon)
J'ai aussi été sensible à ce premier film, retenant une tension physique permanente, à la fois étouffante et libératrice, qui donne une intensité à cette chronique estivale de l'adolescence. Les relations fraternelles, dans l'expression de leurs espoirs et frustrations, sont développées avec beaucoup de délicatesse et de discrétion. La valeur de chaque geste, de chaque échange est soulignée pour avancer vers une ouverture, par un apprentissage de soi. L'évocation de la nature apporte des respirations, une perception de l'espace sans devenir ostentatoire et le rythme est soutenu jusqu'au bout. A suivre... J'ai le même ressenti que vous globalement. Le récit est ténu mais il y a une certaine vibration et les personnages sont bien ancrés dans leur réalité sociale et géographique. Il y a des tics visuels un peu "cinéma indépendant américain" avec cette caméra sans cesse mobile (mais pas à la façon de Malick!), cette musique folk trop présente même si elle est parfois très belle (dont une variation sur un morceau de Bach), les inserts de la nature qui sont presque subliminaux et un peu illustratifs sans vraiment entrer suffisamment en résonance avec la psychologie des 3 garçons. A distance ce que j'en retiens s'effiloche en dehors de ces corps qui semblent fasciner le metteur en scène. Celui de l'adolescent et celui de son frère aîné surtout. Comme si cette histoire minimaliste ne faisait que servir de prétexte à cette contemplation des corps. Le regard que chacun des 3 demi-fères porte sur son aîné immédiat est d'ailleurs à la fois psychologique (quête d'une paternité manquante) et/ou sexué (initiation au désir et aux rituels virils). C'est dans cette tension presque érotique que le film trouve sa singularité mais aussi sa limite. Espérons que le cinéaste prendra plus d'ampleur progressivement. | |
| | | mimi54 Zen littéraire
Messages : 6043 Inscription le : 02/05/2010
| Sujet: Summertime (Matthew Gordon) Sam 7 Juil 2012 - 6:18 | |
| prochaine étape , en ce qui me concerne | |
| | | mimi54 Zen littéraire
Messages : 6043 Inscription le : 02/05/2010
| Sujet: Re: Summertime [Matthew Gordon] Lun 9 Juil 2012 - 22:03 | |
| Prometteur premier film, où l'ambiance du sud, et de l'Amérique des oubliés est bien rendus. Un scénario où il y a peu d'action, mais compensé par une mise en mouvement permanente...pour ma part, un peu trop prononcée, ce qu par moment peut donner (un peu) le vertige; mais rien d'insurmontable. Belle surprise en ce qui me concerne. Merci aux défricheurs de sales obscures du forum | |
| | | Cassiopée Main aguerrie
Messages : 347 Inscription le : 28/07/2011 Localisation : France
| Sujet: Re: Summertime [Matthew Gordon] Jeu 26 Juil 2012 - 21:32 | |
| Sur les conseils avisés et éclairés d'une amie (Mimi), je suis allée voir ce film.
Une belle histoire, des relations fraternelles explorées avec délicatesse.
Ce qui m'a frappée, c'est la lumière... Parfois, le propos pourrait sembler sombre et limite désespéré et puis une image, une photo de paysage lumineux apparaît comme une touche d'espérance ....
Rien n'est dit, rien n'est évoqué mais on peut voir dans cette lumière l'espoir d'un mieux...
J'ai aimé la musique folk song pour laquelle j'ai un faible....
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| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Summertime [Matthew Gordon] Jeu 26 Juil 2012 - 22:17 | |
| - mimi54 a écrit:
Merci aux défricheurs de sales obscures du forum Les sales obscures te remercient (on sent si mauvais que ça !) | |
| | | mimi54 Zen littéraire
Messages : 6043 Inscription le : 02/05/2010
| Sujet: Re: Summertime [Matthew Gordon] Jeu 26 Juil 2012 - 22:25 | |
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| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Summertime [Matthew Gordon] Ven 10 Aoû 2012 - 8:47 | |
| -Summertime-Je relis vos avis que je partage dans l'ensemble. Un premier film sans trop de moyens, mais sensible et qui évite la démonstration, avec cette intensité dont vous parlez, c'est vrai. Les personnages sont parfaitement ancrés dans l'espace, avec une mise en relief des corps reflétant cette moiteur du sud, son aspect indolent, langoureux qui accentue la sensation d'isolement. Je suis un peu comme Marko, avec le recul, je retiens surtout cela. Pour le reste il y a beaucoup de lenteur, de silence, les échanges sont rares et plutôt abruptes, mais ils servent cette impression de laissers pour compte, d'Amérique des exclus pour qui le temps semble figé. C'est surtout un cinéma d'impressions finalement, rien de remarquable au premier abord, mais il nous reste cette douceur un peu aride, une sorte de mélancolie diffuse qu'exprime bien le regard pourtant obstiné de Robbie luttant contre l'inexorabilité des choses. Un des rares films qui ressortent un peu du paysage ces temps ci, c'est certain. | |
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| Sujet: Re: Summertime [Matthew Gordon] | |
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