[Comic] Batman

et

donc Bruce Wayne est parti faire ses petites affaires et Dick Grayson (un ancien trapéziste de cirque) le remplace.

deux dessinateurs pour deux aventures par tome avec un cinquième et dernier chapitre où Jock et Francavilla travaillent ensemble.

Le premier chapitre est dessiné par Jock. L'histoire, pas franchement folichonne livre Batman aux mains du Priseur (un commissaire priseur qui vend aux enchères des objets ayant appartenus aux tueurs monstrueux de Gotham). L'histoire manque un peu d'intérêt mais le dessin est remarquable, avec une page noire sur laquelle se devine une silhouette, ou des effets de mouvements très bien réussis. La seconde histoire s'oriente du côté de l'inspecteur Gordon et de son fils psychopathe (ou pas ?) de retour à Gotham. Je pense que Francavilla a mangé trop de champignons, ce qui expliquerait le choix légèrement démentiel de sa palette de couleurs (du violet, du vert, du bleu qui pique les yeux), le dessin est moins fin, moins en mouvement que chez Jock (dont j'ai beaucoup aimé la finesse) mais le scénario est suffisamment bien ficelé pour faire oublier l'obligation de porter des lunettes de soleil.

Deuxième tome, troisième chapitre, qui s'ouvre avec le dessin de Jock et une aventure palpitante de gros poissons. Dessin et scénario s'allient pour former une mouture qui rend hommage à Batman. Sans compter l'intervention d'une jeune femme dont l'ambiguité (bonne ou méchante) renvoie à la problématique du fils de l'inspecteur Gordon : peut-on être sauver ? la filiation a-t-elle une influence sur le devenir moral d'un enfant ? peut-on racheter les fautes commises par d'autres ? etc... Le quatrième chapitre fait intervenir le Joker. L'aventure ne se lâche plus même sans lunettes. La fin est réussie.

Après un démarrage laborieux, Sombre reflet est une belle proposition, le dessin de Jock est vraiment plaisant et on finit par s'habituer aux étranges couleurs de Francavilla. Sympa, donc.

Ils sont venus ! ils sont tous là et la partie est réjouissante ! Il y a les fêlés de Gotham : l'homme-calendrier, l'Epouvantail, le Joker, le Chapelier fou, Poison Ivy..., il y a la mafia et Carmine Falcone qui voit toute sa famille et ses copains se faire dégommer par le mystérieux Halloween, lequel tue à chaque fête du calendrier.

De l'autre côté, il y a la trilogie des justiciers : Batman, Dent et Gordon, unis dans l'adversité et surtout avec la promesse difficilement prononcée de rester dans la loi.

Au milieu il y a Cat Woman, dont on ne sait pas très bien de qui elle est l'amie et si elle ne fait pas tout ce qu'elle fait uniquement pour se tirer les pattes du feu...

D'ailleurs toute la saveur de cet attrayant Batman réside dans l'idée que tous peuvent être Halloween ; un des fêlés associés, Falcone lui-même qui fait le ménage, un membre de sa clique, Dent et même Bruce Wayne qui a eu de bien mystérieuses relations avec Carmine. Bref tout le monde enquête sur tout le monde, se méfie, s'interroge et pour finir c'est passionnant.

le dessin inventif suit l'action avec classe et jusqu'à la fin je suis restée bluffée par la qualité de l'intrigue.

une très bonne surprise

(je peine un peu sur le Batman de Frank Miller. Est-ce normal ? )

SPOILERS

Batman #48 fut une bonne lecture, très intéressante dans le sens où beaucoup de choses passent par le dialogue et non par l'action alors que ça arrive souvent que les personnages dans l'univers Batman façon Scott Snyder règlent leurs problèmes en se tapant dessus. Bruce et le Joker partagent un moment de calme ensemble, ce qui est j'en conviens est très rare quand on voit la haine qui occupe les deux personnages l'un vis-à-vis de l'autre. Ici c'est assez amusant à observer car les personnages ne semblent pas être ce qu'ils sont. Les deux personnages ont subi énormément durant les dernières années et on peut dire que Bruce a pas mal était malmené durant la dernière décennie. Il est au calme depuis bien trop longtemps
J'aime beaucoup le double sens des dialogues et des interventions des deux personnages, le quatrième mur est à plusieurs reprises brisé et on a vraiment cette impression que les personnages s'adressent directement à nous. Bruce a oublié énormément de choses de ses dernières "aventures", Le Joker est lui aussi différent, le personnage est multiple et avec sa dernière confrontation, il a perdu selon moi la partie psychopathe de son être, il est redevenu une sorte de page vierge. Ce n'est pas sur bien entendu, mais il est différent, il n'est plus le même. Le personnage est fou et en même temps on se rend compte que celle folie a presque atteint ses limites avec Endgame. Sur la fin le personnage semblé bien plus sincère qu'il ne fut réellement durant toute sa carrière, on avait vraiment cette impression d'avoir un personnage un peu plus humain qu'il ne l'est réellement.
Le Joker est en quelque sorte humain, un peu plus normal, avec des problèmes différents, c'est le Joker de l'avant accident à Alchemax, je me demande comment il va faire à l'avenir, quel sera le moment où il va à nouveau claquer un fusible et réveiller la part démoniaque qu'il a en lui, celle qui est dans le coma actuellement.

La partie intéressante du récit concerne Bloom également, son discours à base de métaphore est classique, mais je dois dire qu'il est bien mené et la réaction des Gothamites qui ne semblent pas plus que cela affecté par les propos du vilain font sourire. J'aime bien Bloom, c'est un personnage différent de ce que je pensais au début. On se pose énormément de questions, notamment sur ce qui est arrivé entre le passage au centre et le final du numéro, c'est intrigant au vu du sang et j'en passe. Bruce va devoir montrer tous ses talents de détective pour redevenir Batman.
En tout cas j'aime bien cette lecture, c'est intéressant, ça permet de se poser quelques minutes et j'ai hâte d'avoir la suite pour le coup.
Les dessins sont toujours beaux, j'aime beaucoup les couleurs aussi, il y a un côté très sobre, on a l'impression de voir un comic old school sur certaines planches, ça fonctionne très bien.

Action Comics #48 Pak et Kuder propose un numéro intéressant, ils sont dépendants des décisions venant de la team du titre Superman, comme Detective Comics pour le titre Batman. C'est une tare dans énormément de comics, il y a une indépendance toute relative. Parfois c'est utile et parfois c'est bordélique: la perte d’identité secrète, la perte de pouvoir, la fuite… sont parmi les nombreux changements concernant le personnage. Le scénariste s'en sort bien contrairement au scénariste du titre Superman, il propose des histoires plus dynamiques et correspondant un peu plus à Superman que ce qui est proposé dans le titre homonyme. La chose la plus intéressante du titre c'est sa manière d'écrire le personnage. J'aime beaucoup la dualité qui existe chez le personnage, entre sa part humaine et sa part alien. C'est un peu cliché, mais c'est une des caractéristiques du personnage. Cela fonctionne bien dans le titre et même si c'est un peu trop du pif paf boom par moments, au moins ce n'est pas aussi ennuyeux que le titre homonyme. L'autre personnage important est Vandal Savage, j'aime bien sa remise au goût du jour depuis quelques années, il nous apparaît comme plus dangereux qu'il ne l'est réellement, cela peut-être un peu out of caracters par moments, mais ce n'est pas un problème pour moi vu que ça fonctionne assez bien. J'aime beaucoup les références également, cela ne prend pas énormément de place et c'est juste une manière de lier le tout.
Les dessins sont intéressants également, j'aime bien le style, j'ai vraiment l'impression de voir le Superman des années 90, celui que j'ai eu l'occasion de découvrir à cette époque et qui m'a fait apprécier le personnage. C'est assez dynamique et même si par moments certains personnages manquent de finition, j'aime bien. Bref c'est un bon numéro, imparfait, mais avec de belles promesses.

[fusion de fil pour Batman commenté par Svea]

faudrait m'y remettre...

(et dans mon souvenir, lointain, le Frank Miller est assez peu compréhensible...)

Vous parlez de quel récit de Frank Mille? Il en a fait plusieurs, en ce qui me concerne en tout cas ce sont à chaque fois des chefs-d’œuvre de la bande dessinée, même le controversé The Dark Knight Strikes Again.

Désolé pour mon erreur de sujet.

Pas de problème, nous sommes là pour aiguiller dans la mesure où le forum est assez tentaculaire.

Bonne question pour Miller, je parle de One (je crois...).

Year One? Pourtant c'est son travail le plus simple pour le personnage et aussi un des plus intéressants.

Ah ! Il faudrait que je le relise pour pouvoir en parler, c'est un peu trop loin maintenant...