Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Martin Ritt

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kenavo
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MessageSujet: Martin Ritt   Martin Ritt EmptyLun 20 Aoû 2012 - 21:25

Martin Ritt A369

Martin Ritt (2 Mars 1914 - 8 Décembre 1990) était un réalisateur américain

Biographie

Connu pour son militantisme et le radicalisme de ses opinions politiques, Martin Ritt ne met pas longtemps à ériger ses idéaux et son sens de la révolte en véritable esthétique, par l'intermédiaire du théâtre puis du cinéma. C'est donc sans surprise qu'il adapte la pièce de Robert Alan Arthur sous le titre de 'Edge of the City' (1957), axé autour du conflit entre un syndicat et un patron tyrannique, avant de brosser un portrait mélodramatique de couples issus de la classe moyenne dans 'No Down Payment'. Malgré un succès mitigé, Martin Ritt ne cessera dès lors de mettre ses films au service d'une condamnation des injustices sociales, au travers de nombreuses adaptations (' Le Bruit et la fureur', de Faulkner) ou de projets plus personnels tels que 'Hombre' en 1967. Il n'hésite pourtant pas à aborder des registres plus différents, comme le film d'espionnage avec 'L' Espion qui venait du froid' (1965), ou même la comédie romantique (' Stanley & Iris' en 1990).

source: evene.fr

1957 : L'Homme qui tua la peur (Edge of the City)
   1957 : Les sensuels (No Down Payment)
   1958 : Les Feux de l'été (The Long, Hot Summer)
   1958 : L'Orchidée noire (The Black Orchid)
   1959 : Le Bruit et la fureur (The Sound and the Fury)
   1960 : Cinq femmes marquées (5 Branded Women)
   1961 : Paris Blues
   1962 : Aventures de jeunesse (Hemingway's Adventures of a Young Man)
   1963 : Le Plus Sauvage d'entre tous (Hud)
   1964 : L'Outrage (The Outrage)
   1965 : L'Espion qui venait du froid (The Spy Who Came in from the Cold)
   1967 : Hombre
   1968 : Les Frères siciliens (The Brotherhood)
   1970 : Traître sur commande (The Molly Maguires)
   1970 : L'insurgé (The Great White Hope)
   1972 : Peter et Tillie (Pete 'n' Tillie)
   1972 : Sounder
   1974 : Conrack
   1976 : Le Prête-nom (The Front)
   1978 : Casey's Shadow
   1979 : Norma Rae
   1983 : Marjorie (Cross Creek)
   1985 : Murphy's Romance
   1988 : Cinglée (Nuts)
   1990 : Stanley & Iris
Source : wikipédia
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kenavo
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MessageSujet: Re: Martin Ritt   Martin Ritt EmptyLun 20 Aoû 2012 - 21:26

Martin Ritt A370
The long hot summer / Les Feux de l'été
Citation :
Une petite ville du Sud des Etats Unis, Frenchman's Bend (Mississippi) est dominée par la puissante famille Varner, dont le père, Will âgé de 61 ans, règne en patriarche despote sur sa propre famille : - son fils Jody, jeune homme faible qu'il aime humilier, et la femme de celui-ci, Eula, écervelée et sensuelle - sa fille Clara, institutrice âgée de 23 ans, à fort caractère et qui est la seule à lui résister.
L'ordre établi va être troublé par l'arrivée dans la ville de Ben Quick, un vagabond soupçonné d'être un incendiaire. Arriviste et sans scrupules, il arrive à se faire apprécier de Will Varner qui lui offre un emploi dans son entreprise et le loge chez lui. Il sera à la base de conflits qui révéleront finalement les personnalités de chacun et permettront un dénouement apaisé.

Basé sur plusieurs nouvelles de William Faulkner

Martin Ritt A371

Le couple qui est en train de se former aussi bien sur l’écran que dans la vie réelle fait que ce film est encore aujourd’hui enflammant.

Un scénario qui est si judicieux que je n‘arrive pas à croire que Martin Ritt a pu dépasser la censure – on était quand même en 1957 et on sait le degré de pruderie appliqué aux Etats-Unis.

Un Orson Welles qui se trouvait à un point décisif de sa carrière mais qui arrive à produire un jeu énorme.

Mais il n’arrive pas à éclipser un Paul Newman au début de sa carrière (prix à Cannes pour son rôle) et une Joanne Woodward qui éclaire l’écran. Ils ont fait d’autres films ensemble, je pense que c’est celui-ci qui est mon préféré.

À voir lors d’un long, chaud été…. et toujours quand on a envie d'un bon divertissement.
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MessageSujet: Re: Martin Ritt   Martin Ritt EmptyLun 20 Aoû 2012 - 21:27

Puisqu’on a maintenant un fil pour ce réalisateur, je colle aussi mon commentaire pour ce film que j’avais posté sur le fil de Woody Allen
Martin Ritt The-fr10
The Front

Le Prête-nom (The Front) est un film américain réalisé par Martin Ritt, sorti en 1976.
Citation :
Synopsis
Inspiré de faits réels et se déroulant aux USA à l'époque du Maccartysme, l'histoire met en scène Howard Prince, un simple barman sans convictions politiques, qui accepte par amitié pour un scénariste blacklisté de devenir son "prête-nom". Signant bientôt sans les avoir créées les œuvres de plusieurs écrivains mis à l'index parce que soupçonnés de sympathies communistes, Howard ne tarde pas à rencontrer le succès. Le subterfuge fonctionne jusqu'à ce, victime du climat de paranoïa et de délation généralisé, l'ex-barman est à son tour convoqué par le sinistre "comité des activités anti-américaines".
Source : wikipedia


Réalisation : Martin Ritt, sur la black list en 1951

Scénario : Walter Bernstein, sur la black list en 1950

Acteurs:
  • Herschel Bernardi, sur la black list en 1953
  • Lloyd Gough, sur la black list en 1952
  • Joshua Shelley, sur la black list en 1952
  • Zero Mostel, sur la black list en 1950

(dans le film, il joue le rôle de Hecky Brown, portrait de l’acteur Philip Loeb, qui était son ami et qui a commis suicide quand il était blacklisté et ne pouvait plus jouer. Le sort de Philip Loeb se retrouve aussi dans le roman de Philip Roth, I married a communist)

Martin Ritt Front_10

Une page noire dans l’histoire des Etats-Unis !
Merveilleusement porté à l’écran dans ce film. Sans une indication moraliste, mais avec tout l’impact d’une société où on s’espionne l’un l’autre. Les amis deviennent rares et la sincérité se fait chose précieuse.
Une atmosphère suffocante qui ne se ressent pas dans ce film « léger » mais qui montre toute l’absurdité de ce comité, qui avait malheureusement autant de pouvoir sur la société américaine des années 50 !

Martin Ritt Front910

Début et fin de ce film sont agrémenté de la chanson de Frank Sinatra qui colle à perfection avec ce qu’on va voir. Extra !

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MessageSujet: Re: Martin Ritt   Martin Ritt EmptyLun 20 Aoû 2012 - 23:25

Bravo kena, tu vas m'obliger à fouiller mes archives Very Happy , j'ai vu pas mal de ses films ces derniers temps. Ce sera pour demain. Un metteur en scène plus qu'intéressant.
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MessageSujet: Re: Martin Ritt   Martin Ritt EmptyMar 21 Aoû 2012 - 9:02

traversay a écrit:
Un metteur en scène plus qu'intéressant.
d'accord avec toi... j'en ai vu aussi pas mal de lui.. pour quelques uns j'ai aussi envie de revoir..
j'attends ton "fouillage dans les archives" Very Happy
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MessageSujet: Re: Martin Ritt   Martin Ritt EmptyMar 21 Aoû 2012 - 9:51

Martin Ritt MPW-15292

Les sensuels (No down payment, Martin Ritt, 1957).
Martin Ritt représente, dès la fin des années 50, l'aile libérale du cinéma américain et ses films ont tous une résonance sociale assez forte, quoiqu'il soit capable de tourner aussi bien une adaptation de Le Carré (L'espion qui venait du froid), de Hemingway (Un amour de jeunesse), qu'un pur western (Hombre). Ses meilleures réalisations restent Traître sur commande (la condition des mineurs au XIXème siècle) et Le prête-nom (le maccarthysme). Les sensuels (très mauvais titre français), son deuxième film, s'attaque aux mirages de la société de consommation à travers la vie (à crédit) de 4 jeunes couples installés dans une banlieue résidentielle, où toutes les maisons se ressemblent et où on fraternise lors de soirées barbecue. Sauf qu'on y boit beaucoup trop, que les hommes ne pensent qu'à se jeter sur la femme du voisin etc. Un peu surdramatisé, le film est néanmoins un témoignage édifiant sur les ravages du mythe du rêve américain de la réussite sociale. Avec une interprétation aux petits oignons, à commencer par celle de Joanne Woodward (oui, madame Paul Newman).
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MessageSujet: Re: Martin Ritt   Martin Ritt EmptyMar 21 Aoû 2012 - 9:55

Martin Ritt 44824

L'orchidée noire (The Black Orchid, Martin Ritt, 1958)
La communauté italienne de New York. Un veuf et une veuve pour une histoire d'amour compliquée par leur progéniture respective. Un mélodrame psychologique traité avec tact, genre dans lequel Ritt excelle. Belle direction d'acteurs, rarement Anthony Quinn et Sophia Loren ont-ils été aussi sobres et touchants.
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MessageSujet: Re: Martin Ritt   Martin Ritt EmptyMar 21 Aoû 2012 - 9:56

Martin Ritt 8438

Les feux de l'été (The long, hot Summer, Martin Ritt, 1958)
Typique des productions décrivant la vie des grands nababs du sud des Etats-Unis (Orson Welles, énorme). Cette adaptation de Faulkner est un peu trop sage et ne fait pas oublier Celui par qui le scandale arrive de Minnelli, avec lequel il partage un certain nombre de thèmes. Paul Newman assure l'essentiel mais ne fait pas de prodiges.
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MessageSujet: Re: Martin Ritt   Martin Ritt EmptyMar 21 Aoû 2012 - 10:13

Martin Ritt 5-bran10

Cinq femmes marquées (Five branded women, Martin Ritt, 1960)
Yougoslavie, 1943. Les partisans émasculent un officier allemand et tondent les femmes avec lesquelles il a couché. Rejetées par tous, celles-ci finissent par rejoindre la lutte armée contre l'occupant. Cette grosse production n'a heureusement rien d'hollywoodien, malgré un casting hétéroclite et international : Silvana Mangano, Barbara Bel Geddes, Jeanne Moreau, Vera Miles. Film très noir et désabusé qui est une assez bonne surprise. Il est vrai que Martin Ritt vaut mieux que sa réputation.

Martin Ritt D7vdf010
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MessageSujet: Re: Martin Ritt   Martin Ritt EmptyMar 21 Aoû 2012 - 10:19

Martin Ritt 215px-10

L'insurgé (The great white Hope, Martin Ritt, 1970)
Amérique 1913, le nouveau champion du monde des poids lourds est, pour la première fois, un noir ! Et du côté des blancs, la pilule ne passe pas. Mais le champion est aussi rejeté par les siens parce qu'il refuse d'être un symbole communautaire. Mauvais temps à prévoir d'autant que le boxeur a une petite amie blanche et qu'on ne plaisante pas avec ces choses là, à l'époque. Inspiré par la vie de Jack Johnson, adapté d'une pièce de théâtre, L'insurgé n'est pas un film de boxe (dix minutes de combat, tout au plus), mais un portrait à charge de l'Amérique raciste du début du XXe siècle. Martin Ritt, sans se défaire tout à fait des pesanteurs de la pièce d'origine, livre un film puissant, génialement interprété par James Earl Jones. Pas aussi bon que Traître sur commande, tourné la même année par le réalisateur de L'espion qui venait du froid, mais sacrément punchy. Il serait temps de redonner à Ritt toute la place qu'il mérite dans le cinéma américain des années 60/70.

Martin Ritt 13605010
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MessageSujet: Re: Martin Ritt   Martin Ritt EmptyMar 21 Aoû 2012 - 11:02

Merci pour tout ça
et je te rejoins pour les films que j'ai vu dans tes commentaires... à part pour The long, hot summer

Citation :
est un peu trop sage
puisque je viens de le revoir hier en version anglaise, je peux te garantir, ce n'est vraiment pas le cas! Un dialogue qui fait rougir les oreilles à plus d'une occasion Wink comme je l'ai dit, pour 1957, plus qu'étonnant!
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MessageSujet: Re: Martin Ritt   Martin Ritt EmptyLun 5 Aoû 2013 - 11:57

Martin Ritt Norma-10
Norma Rae

Générique avec musique sirupeuse sur des images de machines d'usine de textile. L'ambiance est posée ? Pas vraiment. Pas de mièvrerie douce dans ce film.

Norma Rae, son père, sa mère (et probablement ses enfants plus tard), travaillent à l'usine de textile d'une petite ville des Etats-Unis. Petite ville baignée dans un traditionalisme et un fatalisme encore bien ancrés dans les mentalités (l'église tous les dimanche matins, la ségrégation des noirs terminée mais encore très palpable, libération des mœurs mal vus).

Norma Rae est une rebelle, une "grande gueule" comme ils l'appellent. Elle ose exiger, râler, dire ce qui ne va pas, s'enflammer dans des colères sans concession lorsque la situation devient trop insoutenable. Mais elle sait aussi se taire et suivre le rang, pour gagner ses quelques dollars de l'heure sans lesquels elle ne pourrait pas nourrir ses gamins.
Norma Rae vit chez ses parents avec ses deux enfants. Veuve trop jeune, elle a la réputation d'être une fille facile parce qu'elle sort avec des types de temps en temps.
Mais tout le monde l'aime bien. Au fond.

Puis débarque Reuben, le syndicaliste juif.
Ça ne remue pas grand chose au début. Les ouvriers ont peur de se faire virer s'ils luis parlent. En plus, il est juif (Norma Rae lui sort toute pleine de franchise : "Wa c'est la première fois que j'en rencontre un ! Vous avez l'air comme nous en fait !").

Reuben qui insiste, qui reste, qui est têtu, qui balance ses tracts, qui a des choses à dire, qui sort du quotidien et de la léthargie habituelle : Norma Rae est intriguée.

Puis, après une accumulation de petites choses pas très réjouissantes (où les ouvriers sont réellement traités comme un outil qu'on utilise jusqu'à ce qu'il se brise), Norma Rae se syndicalise et se lance dans le combat, qui se résume surtout à convaincre les gens de se syndiquer et, au final, d'avoir un syndicat fort à l'usine. Et... une meilleure paye. Voir de meilleurs conditions de travail.

Un film franchement bien fait. Qui montre qu'il est difficile de déplacer une montagne, mais qu'avec beaucoup de persévérance, de sacrifices, de foi et de dialogue, on peut y arriver.
Ritt a un regard franchement humain et très doux envers ces gens enfermés dans l'étau de leur vie, qu'on resserre autant qu'on peut, jusqu'à extraire toute la sève de leur existence.

Des corps rompus. Des bières. Un vieux bar. Toujours les mêmes têtes. Toujours les mêmes regards soumis mais révoltés. Épuisés mais combattants.

Ritt filme aussi vraiment très bien l'usine. Cette atmosphère foisonnante, bruyante (assourdissante), ce rythme imposé, qui semble écraser l'homme qui y travaille. Seule Norma Rae surgit, vive, allant à contre sens, franchissant les espaces. Des moments de fluidité dans un monde figé (deux autres moments de déambulations dans l'usine sont très forts : Reuben qui passe, escorté par tous les patrons qui le surveillent, veulent l'empêcher de faire son boulot. Reuben qui continue à avancer, criant des bonjour partout, serrant des mains. Prouvant que derrière les machines, les espèces de tiges animées, ce sont des êtres humains. Des présences que l'on distingue à peine. Que l'usine avale.
L'autre moment, c'est celui où un gars "fait le foufou" face à l'autorité. Soudainement, marre d'avoir l’œil du patron qui le surveille jusque par-dessus son épaule, se met à sauter d'un endroit à l'autre, à foncer dans des tas de coton, à surgir derrière des rouleaux. L'homme qui prouve qu'il peut y avoir du divertissement, de la joie, dans un travail abrutissant et monocorde. L'homme que Norma Rae épousera).

Un film qu'on pourrait croire anecdotique, presque documentaire, plutôt informatif, et qui pourtant recèle de véritables petits moments de cinéma foutrement bien filmés.
Ritt avait le sens de la mise en scène, du mouvement, des corps, des machines.

Et puis, les relations humaines sont vraiment bien rendues. Peu de mots. Peu de démonstration. Mais de la sincérité, toujours. (Et merci de nous épargner la bluette, d'être tellement plus fin et plus intelligent que ça).

Bref.
Une vraie surprise !

(Et puis j'aime toujours voir ce genre de films qui ont plein d'acteurs qu'on connaît depuis toujours sans jamais vraiment savoir qui ils sont. Les voir "avant", jeunes, avec l'énergie du plus tard)

Sally Field colle parfaitement à son rôle de femme pleine d'énergie, qui se paye le culot de la liberté, sans rejeter les codes et les gens.
Martin Ritt 69-3-s10

Beau Bridges sait faire le gentil bon gars pragmatique, compréhensible (à coup de gueulante parfois) et amoureux discret.
Martin Ritt Norma_10

Ron Leibman (que je ne connaissais pas) en syndicaliste impliqué, charismatique par la foi qu'il porte en ses convictions.
Martin Ritt Leibma10

Grace Zabriskie, qui joue encore une "vieille" femme (je crois qu'elle n'a jamais été vraiment jeune) avec un petit grain de folie, une nervosité à fleur de peau pleine de fissures prêtes à dégorger de malheurs.
(Pas trouvé de photo du film avec elle, elle a un petit rôle)
Martin Ritt S_283410
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Heyoka
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MessageSujet: Re: Martin Ritt   Martin Ritt EmptyDim 11 Aoû 2013 - 23:23

Queenie a écrit:
Un film qu'on pourrait croire anecdotique, presque documentaire, plutôt informatif, et qui pourtant recèle de véritables petits moments de cinéma foutrement bien filmés.
Ritt avait le sens de la mise en scène, du mouvement, des corps, des machines.

Et puis, les relations humaines sont vraiment bien rendues. Peu de mots. Peu de démonstration. Mais de la sincérité, toujours. (Et merci de nous épargner la bluette, d'être tellement plus fin et plus intelligent que ça).

Bref.
Une vraie surprise !
Ça donne envie.
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