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| | Ron Rash | |
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+6Avadoro domreader mimi54 Queenie Igor topocl 10 participants | |
Auteur | Message |
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topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Ron Rash Sam 29 Sep 2012 - 19:13 | |
| Ron RashComme d'autres illustres écrivains tels que Walt Whitman et Mark Twain, c'est dans les paysages grandioses des Etats-Unis que Ron Rash trouve son inspiration. Poètes et romancier, ce natif de Caroline du Sud a su s'imposer dans les Lettres américaines, jusqu'à être finaliste, deux années de suite, du très prisé PEN/Faulkner Award for fiction. Son premier roman, Un Pied au paradis, unanimement loué par la critique, a été récompensé par l'Appalachian Book of the Year et le Novello Literary Award. Particulièrement attaché à la culture du Sud dont il est l'un des meilleurs représentants, il est aussi professeur émérite au département d'Etudes culturelles appalachiennes de l'Université Western Californie. Son oeuvre variée comporte aussi bien des recueils de nouvelles, de poésie, que des romans et même un livre pour enfants. Romans One Foot in Eden (2002) Un pied au paradis, traduction Isabelle Reinharez,2009 Saints at the River (2004) The World Made Straight (2006) Le monde à l'endroit trad. d’Isabelle Reinharez, Paris Serena (2008) Serena trad. de Béatrice Vierne, 2010, The Cove (2012) Recueils de nouvelles The Night The New Jesus Fell to Earth and Other Stories from Cliffside, North Carolina (1994) Casualties (2000) Chemistry and Other Stories (2007) Burning Bright (2010) Nothing Gold Can Stay (2013) sources evene+ wikipédia | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Ron Rash Sam 29 Sep 2012 - 19:21 | |
| Le monde à l’endroit - Citation :
- Le temps frais donnait toujours un aspect plus net aux montagnes, comme si elles étaient découpées au ciseau dans du papier à dessin. Le paysage tel un destin. Leonard avait gardé cette formule en tête depuis des années, sans pourtant réussir à se souvenir de son contexte, ni savoir d'où elle sortait. Mais il savait ce que cela signifiait ici, le sentiment de l'enfermement, des limites humaines.
Dans les Appalaches, ceux qui cultivent le tabac vivent pas loin de la misère, ceux qui s'y refusent partent à la dérive. Travis, 17 ans, élevé par un père qui ne cherche qu’à le mater, rejeté par le système scolaire, cache son intelligence en traînant avec ses copains, conduisant son pick-up, travaillant au magasin du coin ; il s'épanouit au contact d'une nature sauvage, et pratique la pêche comme un sacerdoce. Un jour, une bibliothécaire lui a passé quelques livres, semant une petite graine… Le destin le fait rencontrer Leonard un dealer paumé, buveur de bière, tireur d’élite, qui traîne derrière lui une toxicomane et on le verrait bien partir sur un mauvais chemin, ce gamin qui sait être alternativement réfléchi et impulsif . Le mobile home de Leonard est bourré de livres, son passé plutôt chargé , et il va mener peu à peu Travis sur les chemins de la connaissance et de l’estime de soi. Ils partagent une fascination répulsion sur les ravages que la guerre de Sécession a semés et qui continuent à marquer les esprits, et nous partageons leurs sentiments à travers les extraits datant de 1863 du journal d’un médecin qui l’a vécue, que Ron Rash nous livre par petits morceaux intercalés entre les chapitres. Ca a l’air simple , comme ça, mais ça ne l’est pas . Les vieux fantômes les rattrapent, la fatalité n’a pas dit son dernier mot, la vie est un perpétuel danger Et puis il y a la nature, une nature omniprésent et fascinante qui est le recours de chacun , dans des descriptions superbes de précision et de lumière. Elle est à elle seule un personnage, le seul personnage non torturé de ce roman bien noir. Et on se dit qu’elle est la seule gagnante. - Citation :
- Mais c'était agréable, aussi, d’être simplement dans un pick-up qui n'allait nulle part. De ne pas avoir à faire quelque chose sinon être assis et sentir le soleil
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| | | Igor Zen littéraire
Messages : 3524 Inscription le : 24/07/2010 Age : 71
| Sujet: Re: Ron Rash Sam 29 Sep 2012 - 20:02 | |
| Bien content de savoir qu'un nouveau bouquin de cet auteur vient d'être publié. Je l'avais découvert avec "Un pied au paradis" voici une paire d'année. Un excellent moment de lecture, la paysannerie américaine, une atmosphère très dense. Faulkner ne le renierait pas! Merci Topocl d'avoir ouvert ce fil. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Ron Rash Dim 30 Sep 2012 - 9:19 | |
| Parce que les Etats-Unis. Parce que la Nature. Parce que les livres. Parce que la citation.
Je note ! | |
| | | mimi54 Zen littéraire
Messages : 6043 Inscription le : 02/05/2010
| | | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Ron Rash Dim 30 Sep 2012 - 10:41 | |
| eh bien, tu lirais deux livres par mois, je comprendrais ton interrogation, mais là, je ne vois pas bien le problème, et je réponds : les 2! | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Ron Rash Dim 30 Sep 2012 - 17:30 | |
| - Queenie a écrit:
Parce que la citation.
Laquelle? | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Ron Rash Dim 30 Sep 2012 - 21:05 | |
| - topocl a écrit:
- Queenie a écrit:
Parce que la citation.
Laquelle? Celle de partir en pick up, sans savoir où. | |
| | | Igor Zen littéraire
Messages : 3524 Inscription le : 24/07/2010 Age : 71
| Sujet: Re: Ron Rash Dim 21 Oct 2012 - 10:09 | |
| Le monde à l'endroit. Un livre (roman noir ?) qui l'air de rien pose la problématique des origines, de la mémoire, de la culture, de la destinée, des écueils de l'existence et des chemins quelle peut prendre. Le monde à l'endroit c'est cette nature magnifique, rituelle et immuable, traversée par le rivière qui coule parfois calme et parfois furieuse. Une métaphore peut être du monde à l'envers, celui des hommes où l'on peut sombrer dans le chaos à tout instant. A lire!
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| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Ron Rash Dim 21 Oct 2012 - 10:10 | |
| Je pensais bien qu'il te plairait, Igor | |
| | | Igor Zen littéraire
Messages : 3524 Inscription le : 24/07/2010 Age : 71
| Sujet: Re: Ron Rash Dim 21 Oct 2012 - 10:20 | |
| Plus que ça! Serena, son troisième livre traduit a paru en poche. En commande aujourd'hui! | |
| | | Igor Zen littéraire
Messages : 3524 Inscription le : 24/07/2010 Age : 71
| Sujet: Re: Ron Rash Ven 2 Nov 2012 - 18:40 | |
| Serena (2008) Ceux qui ont lu les autres livres de Ron Rash connaissent son amour de la nature. Dans ses histoires, elle est omniprésente et c'en est peut être le personnage principal. Il est est ainsi dans Serena dont le titre est aussi le prénom de Mme Pemberton personnage détestable, une ambitieuse sans scrupules, épouse d'un forestier ou plutôt d'un dé-forestier. Ce couple avide est prêt à tout pour assouvir leur soif d'argent et de puissance. C'est la nature qui en premier lieu en fait les frais... Mais comment apprécier une histoire avec des personnages aussi odieux ? J'ai eu beaucoup de mal. Le style, la construction? Je n'en sais rien, ce livre n'a pas paru abouti et ce n'est pas celui que je conseillerais en premier, les deux autres étant tellement mieux! | |
| | | mimi54 Zen littéraire
Messages : 6043 Inscription le : 02/05/2010
| Sujet: Re: Ron Rash Lun 14 Jan 2013 - 16:16 | |
| Le monde à l'endroit
( Roman en compétition pour le jury de Mars du grand prix des lectrices Elle ...... et qui a ma préférence sur les deux autres.... reste à savoir s'il sera choisi ....)
Une histoire d’hommes et de nature, Le monde à l’endroit nous plonge en Virginie, au cœur des Appalaches, où les rivières poissonneuses, les forêts font corps avec ses habitants au caractère rude et ombrageux. Rejeté par le père, rudoyé par un voisin qu’il avait délesté de quelques plants de cannabis, c’est auprès d’un prof en rupture avec la société, et déchu que Travis va grandir, se construire, et accepter le passé pour le moins controversé de sa communauté, alors qu’il passe son temps à traîner avec les copains au lieu d’aller étudier. La rédemption de Travis doit autant à l’homme qu’est Leonard, aux livres qu’un jour on lui met entre les mains, qu’à l’environnement que l’écriture de Ron Rash retranscrit avec précision, et poésie. Mêlant subtilement passé et présent, Ron Rash fait avancer son lecteur au grès de cette nature un peu à l’écart de toute civilisation, à son rythme, en le ferrant comme les truites mouchetées qui abondent. Un roman à l’écriture fluide et belle, qui donne envie de revenir bien vite vers les autres ouvrages de Ron Rash.
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| | | domreader Zen littéraire
Messages : 3409 Inscription le : 19/06/2007 Localisation : Ile de France
| Sujet: Re: Ron Rash Mer 8 Mai 2013 - 14:22 | |
| Le Monde à l'Endroit The World Made Straight Ron RashUne petite ville rurale des Appalaches, un jeune homme Travis, un peu paumé, en rébellion contre son père, se laisse entraîner dans une histoire de cannabis. Ce dérapage le fera se frotter à de vrais méchants, mais aussi à d’autres personnages plus généreux et plus droits malgré les apparences trompeuses. Voici un bon roman d’apprentissage dans lequel devenir adulte abime un peu, voire beaucoup mais d’où l’on sort grandi, vraiment, à travers des rencontres, des choix difficiles et la recherche de ses origines. Une ambiance chargée de douleur mais aussi d’humanité enveloppe ce roman que l’on quitte à regret malgré une fin un soupçon prévisible. J'ai vu sur internet qu'il avait été adapté à l'écran en 2013 ICI. | |
| | | Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 38 Localisation : Cergy
| Sujet: Re: Ron Rash Lun 13 Mai 2013 - 22:01 | |
| Le monde à l'endroit
J'ai aussi été très touché par ce roman. La rudesse et la tension du style exposent des souffrances, des frustrations : les liens relationnels s'établissent avec difficulté mais il est possible de construire un pont vers l'avenir à force d'obstination. Ron Rash n'idéalise pas un parcours initiatique même si comme domreader, j'ai trouvé le virage final un peu trop balisé bien que cohérent. Les moments les plus intenses dévoilent la soif d'apprentissage et la nécessité de s'approprier une histoire personnelle (l'ombre de la guerre de Sécession à travers le massacre de Shelton Laurel). L'espoir est ténu, fragile, et c'est par la possibilité d'une expression que l'individu parvient à s'épanouir dans un environnement qui menace ou inquiète. Le monde à l'endroit cherche à panser des plaies, à esquisser une porte de sortie à un déclassement social et familial pour saisir la rigueur d'une volonté. | |
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| Sujet: Re: Ron Rash | |
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| | | | Ron Rash | |
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