Sara

Sara est née en 1950 à Nantes.
Elle est peintre, auteur et illustratrice d'albums pour enfants, réalisatrice, photographe et auteur de théâtre.

On peut découvrir toute la palette de ses talents sur son site :
clic:L’univers de Sara
Je vous invite à en découvrir la variété et la richesse.

Sur ce site j’ai relevé quelques citations dans lesquelles elle évoque son travail:

« Je suis auteur d’albums depuis près de vingt ans. La plupart sont sans paroles. Ils sont réalisés en papiers déchirés et collés. Les déchirures, les formes, les couleurs forment une sorte de langage, une grammaire que j’utilise au service de l’expression d’émotions, d’instants, d’impressions, de sentiments qui se passent de paroles. Certains sont accompagnés de texte dont je suis l’auteur pour la plupart. Pour un seul, je n’ai fait que le texte. »

« Tous sont faits avec du papier déchiré. L’un d’entre eux, "A quai" est accompagné d’un DVD contenant un film d’animation réalisé également en papier déchiré.
J’utilise cette technique parce qu’elle me permet de faire passer des sensations et des émotions de manière immédiate. Ce que voit le lecteur ou le spectateur, ce sont des silhouettes. Son attention est requise. Il doit prendre le risque de penser par lui-même sur ces images. Ce que je mets en scène, c’est un théâtre d’ombres dans lequel le spectateur, le lecteur est aussi auteur. Il est auteur de son regard. Il doit écouter ses sensations, ses états d’âme, ses émotions pour entrer dans ces albums sans texte. La déchirure est la faille par laquelle se précipite tout ce qui dans notre être aspire à dire quelque chose d’inexprimé.
Quelques fois, je rajoute du texte. Dans ce cas, le texte est une rampe à laquelle s’accrocher pour descendre l’escalier qui conduit à ses émotions profondes. Ou alors j’écris un texte qui prend le point de vue d’un des personnages humain ou animal et je parle de sa manière de vivre les événements. Là aussi, ce texte est un guide qui suggère une démarche au lecteur, celle de "laisser parler les images en soi" (C’est l’argument de la première collection de mes albums, "La langue au chat", publiée par l’ancienne maison d’éditions Epigones). »



La maison d’édition L’Art à la Page a ré-édité magnifiquement en 2011 les ouvrages « C’est mon papa » et « Elle et moi ».
Sur le site de cette maison d’édition, des mots très justes pour présenter le travail de Sara :
clic: Les mondes de Sara

« Sara est une artiste qui suggère et raconte dans le silence et l’austérité du papier. Pas de parole le plus souvent. La force de l’image en papier déchiré y supplée.
Visages, profils, silhouettes, faces, dos, pleines pages, angles coupés, loin, proche… Peu de couleurs – beige/noir, gris/noir, rouge/noir – pour laisser toute sa place à la sensibilité du papier, au ‘’tremblement de sa déchirure’’.
Fragilité de la matière, comme confondue avec le propos ; car au fil de ses albums, défilent toute une série de vies humaines et animales : Il est question de solitudes habitées ( Mon chien et moi, A Quai ), de rencontres aux allures clandestines ( A travers la ville, Le rat musicien, La longue route de Vagabonde ), de périls surmontés( Eléphants), d’affections contenues ( C’est mon Papa ), d’amours qui s’attendent ( Je suis amoureux ), qui se trouvent ( Le loup, Joséphine au restaurant ), d’engagements ( Révolution, Enchaîné ), de mort (du Temps ), de naissance ( Volcan, Je suis né bonhomme ).
« Que l’on soit dans l’univers de ses tableaux, de ses films ou de ses albums ; dans ses décors de ville, de port ou de forêt, l’œuvre de Sara tourne autour de ce questionnement essentiel : la relation à l’autre et à soi-même. Comment s’effectue la rencontre ? comment dialoguer ? quelle est la nature réelle de L’Etre Humain ? de l’Animal ? La réponse se profile parfois, mais le plus souvent reste en suspens, comme un miroir tendu au lecteur . A chacun d’y répondre .»



Autre page dédiée à son travail :clic:Sara sur Ricochet

Révolution
Editions du Seuil, 2003

Voici l'album qui a séduit plusieurs Parfumés le week-end dernier. Topocl l'a présenté sur le fil "Papiers découpés"





source

C’est mon papa
En février 2011, ré-édition de "C’est mon papa" aux éditions L’Art à la page.

Elle et moi
En février 2011, ré-édition de "Elle et moi » (ancien "Mon chien et moi") aux éditions L’Art à la page



C’était son premier récital. Je l’accompagnai la mort dans l’âme. Avec le succès, elle allait m’oublier. Et puis elle a eu peur du public. Elle s’est enfuie. Depuis je veille sur elle.




source

Révolution

Attention, livre en danger !!! Tel est le sort réservé aux ouvrages qui ne circulent plus beaucoup. Pour avoir pu rapidement le feuilleter, et tomber sous le charme du travail, et du message de l’album, il ne me restait qu’une alternative : l’achat militant.
Ouvrage jeunesse, mais est-il uniquement destiné à la jeunesse ? Les adultes que nous sommes peuvent parfois se passer du verbe. Trois couleurs suffisent pour dénoncer l’oppression, l’esclavage, l’enferment.
Achat militant, pour un livre militant celui de la défense d’une certaine idée de l’Homme , l’homme libre près à se révolter pour le redevenir.

mimi54 a écrit:

Révolution

Ouvrage jeunesse, mais est-il uniquement destiné à la jeunesse ? Les adultes que nous sommes peuvent parfois se passer du verbe. Trois couleurs suffisent pour dénoncer l’oppression, l’esclavage, l’enferment.

Effectivement, Révolution est un album tout public.

Actualité de Sara!


Sortie le 19 septembre 2013

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Sara compte parmi les invités du Festival des Illustrateurs à Moulins:
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Poème de Su Dongpo


Le bon fermier

Citation :

Bercé par le rythme, les bruits et les mouvements de la nature, on suit pas à pas un paysan attaché à une culture respectueuse de la terre et attentif aux conseils des anciens. Les images réalisées en papier déchiré laissent voir texture et structure et évoquent l'espace. La palette douce et variée des couleurs suggère les heures et les saisons, et renforce le charme de ce travail sensuel. Pleines de force et de subtilité, les images sont aussi puissantes que le texte est sobre et élégant. La lecture raconte avec efficacité une histoire simple en apparence. A l'issue, on découvre qu'on vient de traverser une poésie chinoise vieille de mille ans et dont, pourtant, chaque mot résonne par sa justesse et son actualité. Une jolie leçon de choses, d'agriculture et d'écologie, universelle et intemporelle.

Ce n’est pas évident de mettre en image un poème… exploit plus que réussi par cette artiste qui devrait m’enchanter dans d’autres livres…

Je ne suis pas raide dingue de sa façon de faire, mais tout ce que je peux dire c'est que ça prend réellement une autre dimension de le voir en vrai.
Et chapeau à l'éditeur qui a réussi à rendre le relief palpable à l'impression ; on dirait qu'on a réellement l'original dans les mains (la déception est un peu cruelle lorsqu'on passe le doigt et que la page est toute lisse... mais l’œil est ravit et le cerveau peut parvenir à recréer la sensation).

Queenie a écrit:

Je ne suis pas raide dingue de sa façon de faire, mais tout ce que je peux dire c'est que ça prend réellement une autre dimension de le voir en vrai.
Et chapeau à l'éditeur qui a réussi à rendre le relief palpable à l'impression ; on dirait qu'on a réellement l'original dans les mains (la déception est un peu cruelle lorsqu'on passe le doigt et que la page est toute lisse... mais l’œil est ravit et le cerveau peut parvenir à recréer la sensation).

Ah...Sara!... 
Sara et ses albums sans mots, son langage d' images en papiers déchirés où l'histoire (toujours très humaine) est évidente, l'émotion palpable.
Et hommage aussi, tu fais bien de le dire Queenie, à ses maisons d'éditions et notamment L'Art à la Page.

coline a écrit:

Queenie a écrit:

Je ne suis pas raide dingue de sa façon de faire, mais tout ce que je peux dire c'est que ça prend réellement une autre dimension de le voir en vrai.
Et chapeau à l'éditeur qui a réussi à rendre le relief palpable à l'impression ; on dirait qu'on a réellement l'original dans les mains (la déception est un peu cruelle lorsqu'on passe le doigt et que la page est toute lisse... mais l’œil est ravit et le cerveau peut parvenir à recréer la sensation).

Ah...Sara!... 
Sara et ses albums sans mots, son langage d' images en papiers déchirés où l'histoire (toujours très humaine) est évidente, l'émotion palpable.
Et hommage aussi, tu fais bien de le dire Queenie, à ses maisons d'éditions et notamment L'Art à la Page.

Elle aussi, j'ai beaucoup aimé.

Pas emballée pourtant au début, c'est drôle. Mais ses créations m'ont parlé avec le temps, c'est étrange..C'est très classe, très sobre, et ça va à l'essentiel, sans fioritures et sans ajouts. Je suis fan!

Aeriale a écrit:

Elle aussi, j'ai beaucoup aimé.

Pas emballée pourtant au début, c'est drôle. Mais ses créations m'ont parlé avec le temps, c'est étrange..

C'est bien aussi lorsque tout n'est pas  donné d'emblée...Cela m'arrive très souvent avec les illustrateurs...