animal Tête de Peluche
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| Sujet: Bernard Delvaille (Vies parallèles de Blaise Cendrars & Charles-Albert Cingria) Jeu 1 Nov 2012 - 10:35 | |
| Bernard Delvaille, né en décembre 1931 à Bordeaux et mort à Venise le 18 avril 2006, est un poète, prosateur, essayiste, traducteur et anthologiste français. plus sur : wikipedia.orgVies parallèles de Blaise Cendrars et de Charles-Albert Cingria - Citation :
- A travers les voyages, le latin médiéval, la musique, Bernard Delvaille trace le portrait de deux poètes prosateurs suisses, Cendrars, le plus connu, et Cingria, écrivain aimé des écrivains. Ils seront amis, puis séparés. Truffé de citations, ce double portrait ressemble à une tapisserie cousue de fil d'or, de brocard, dans laquelle l'attention s'enchante. Un amoureux de la langue tisse ses arabesques, émerveillé par deux complices.
C'est un (beau) petit livre qui s'adonne plus à la citation qu'à l'anecdote et plus à l'évocation qu'à une vérité fuyante. On saura évidemment que les deux auteurs furent amis et qu'ils partageaient des intérêts communs, mais le plus étrange et captivant dans ce petit livre c'est qu'on retrouve les images de la lecture des deux auteurs, hauts en couleurs et en histoires. Il y est bien question de leurs personnalités différentes l'un se ruant vers le monde et l'autre ayant plus tendance à le laisser venir. Ce qui a été pour moi assez neuf dans cette lecture c'est le lien refait par la langue, la poésie, une culture en fait qui passe ce "latin médiéval et la musique". Là il se passe une découverte vers Saint Gall et Rémy de Gourmont, Notker et encore des citations. C'est à dire qu'il s'ajoute à la double esquisse assez moderne un sens géographique et temporel ainsi qu'un sens profond des lieux. On apprend, ou découvre, on s'interroge sur ces autres pistes, ces autres lectures possibles et ces tensions littéraires qui ont l'air, bien que ce petit livre démontre aussi en quelque sorte le contraire, alternatives. Et on voyage. Et ces auteurs étant de langue française d'ailleurs, ça rafraichit. (Et on entrevoit Ramuz par instants). Il faudrait retourner dans le livre pour en dire un peu plus, ce qui n'est pas absolument nécessaire, tout ce que je rappellerai pour le moment c'est le plaisir de lecture et l'ouverture, comme un coin de tapis soulevé sur l'escalier d'une cave aux trésors. Pour lire Bernard Delvaille pour lui même certainement, et d'autres livres, autrement. | |
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