Tom McCarthy

Tom McCARTHY



Né en 1969, cet ancien étudiant d’Oxford, auteur de Et ce sont les chats qui tombèrent, paru en 2007 chez Hachette Littératures) et d’un livre sur Hergé (Tintin et le secret de la littérature, 2006), fondateur de la ≪ Société des Nécronautes ≫, est , nous dit son éditeur : "sans conteste le nouvel enfant terrible des lettres britanniques. Autrement dit : un écrivain exceptionnel, et un agitateur littéraire hors pair".

Source Editions de l'Olivier

C



Je lâche à la centième page C de Tom McCarthy, d'ennui et d'indigestion.
Un gros roman qui arrive sur le marché de la rentrée avec un titre qui le place volontairement en marge (que l’éditeur est obligé d’expliquer sur 4ème de couverture) , un auteur qui annonce avoir semé au fil de son récit des phrases de Thomas Mann (son auteur finira par partir dans une station thermale), Kafka, Shakespeare, Joyce… et j'en passe (mais je suis malheureusement incapable de les reconnaître). Un positionnement « haut de gamme » qui m’a fait penser à l’univers de Thomas Pynchon (dont je suis loin d’être une adepte) ce que m’a confirmé ma lecture.

Des héros et des situations plutôt singuliers, à l’originalité recherchée : la mère sourde dirige une filature de soie (dont on ne loupera pas un détail de fonctionnement) alors que le père tient un institut pour enfants sourds, dans une maison qui s’apparente au dédale ou au labyrinthe , une sœur passionnée d’expériences de chimie plus ou moins explosives, c’est dans cet univers que le jeune Serge se construit, fragile et fasciné par les télécommunications.

La prose est un embrouillamini de descriptions détaillées, surabondantes en informations d’une précision envahissante pour organiser un espèce de complexité artificielle qui m’a par moments désarçonnée, par moments assommée. La suite annonce des péripéties alléchantes en phase avec l’histoire du siècle, mais la lourdeur de ces 100 premières pages n’a pas réussi à me convaincre d’avancer au delà du sentiment de vague indigestion qu’elles avaient amorcé. Je suis convaincue qu’il y a de lecteurs pour ce livre. Je n’en fais pas partie, et, me référant à la critique du blogueur Yspaddaden, qui explique que « le lecteur de base n'aura pas tous les codes nécessaires au déchiffrement puis à la compréhension de cet inconfortable roman », je me situe joyeusement dans la catégorie des « lecteurs de base ».

Ah, il n'y a pas bien longtemps, j'avais lu beaucoup de bien de Et ce sont les chats qui tombèrent, que j'avais noté quelque part... J'avais alors cherché le fil, qui n'existait pas, ça m'avait étonné...

J'hésitais devant ce roman... plus trop motivée pour le coup. C'est du prétentieux pas intéressant ou du vraiment insondable ?
Dans ces 100 premières pages indigestes, tu as relevé un passage particulièrement coriace que tu pourrais nous faire partager ?

J'avais reçu ce livre pour la sélection Fnac.......j'en ai lu en gros 80 pages.......et m'en suis débarrassée...car vraiment je n'y comprenais rien à rien.

Ton commentaire (Topocl) fait que je ne donnerai pas une seconde chance à ce roman.

Impossible pour moi de te recopier ça, coli. Je te scanne donc la page sur laquelle j'ai calé (en agrandissant on lit plutôt bien).

Il y en a 4 pages de suite comme ça. Son goût du détail lui fait décrire sur plusieurs pages le fonctionnement de la filature de soie depuis la larve jusqu'au fil et aux tapisseries, sur plus de 10 pages une représentation théâtrale donnée par les enfants de l'institut,, sur plusieurs pages les expériences de chimie de Sophie ou la déambulation du médecin-accoucheur qui arrive dans ce fameux domaine-labyrinthe et qui ne sait par où passer (porte, chemin, mur, et on ne comprend rien)
Ce n'est pas difficile à lire mais c'est profondément lassant quand on n'a pas un goût immodéré pour le détail inutile et les expériences littéraires.

...
c'est vrai que ce n'est pas motivant du tout...
Merci de m'avoir permis de lire ça.