Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud

Après "Persepolis", Marjane Satrapi devrait prochainement porter à l'écran sa bande dessinée "Poulet aux prunes" avec la complicité de Vincent Paronnaud.

!!!
J'étais allée voir Persépolis au ciné! Et ensuite coup de coeur je me le suis acheté en DVD!!!
J'adore les personnages, l'histoire, l'utilisation des couleurs, le sujet lui-même.
Certains passages sont très poétiques.
Bravo, j'ai été totalement conquise

J'ai bien aimé ce film. Cela éclaire l'Histoire différemment! J'y ai appris beaucoup de choses.

Malgré le sujet grave et désagréable, l'humour est bien présent et allège le film.

Par la suite j'ai acheté la BD. Je suis en pleine lecture.

Mara300 a écrit:

J'ai bien aimé ce film. Cela éclaire l'Histoire différemment! J'y ai appris beaucoup de choses.

Malgré le sujet grave et désagréable, l'humour est bien présent et allège le film.

Par la suite j'ai acheté la BD. Je suis en pleine lecture.

Si ça te dit, ce serait pas bête de lui ouvrir un fil en bd, à Satrapi.

Poulet aux prunes et la bande-annonce pour un film dont la sortie est prévue le 26 octobre.

Article : ICI

Poulet aux prunes : Satrapi arrête les adaptations, "trop chiant"

Citation :

Déjà pour l'adaptation de Perspepolis, Marjane pensait que ce serait « la pire idée du monde ». « Les adaptations de livres, c'est pas super, fait par son auteur, c'est quand même vraiment pas super », et elle assure avoir tout fait pour que le projet ne se fasse pas.



Avec Poulet aux prunes, ce sont plusieurs millions d'euros qu'on lui a confiés pour réaliser le film, et elle avoue de même que ne pas tenter l'expérience aurait été un peu stupide.



« Mais je vous assure, il n'y aura plus d'adaptation de mes livres, parce que déjà, il n'y a plus de livre, et c'est vraiment très chiant de travailler une histoire d'une certaine façon, puis de la retravailler d'une autre. »

Source

Poulet aux prunes

Citation :

éhéran, 1958. Depuis que son violon tant aimé a été brisé, Nasser Ali Khan, un des plus célèbres musiciens de son époque, a perdu le goût de vivre. Ne trouvant aucun instrument digne de le remplacer, il décide de se mettre au lit et d'attendre la mort.

Décevant, tellement décevant, atrocement décevant. On a beau avoir les yeux de Chimène, et de Shéhérazade, pour Marjane Satrapi et son compère Vincent Paronnaud, leur Poulet aux prunes est dur à digérer. Manifestement, le cinéma traditionnel, avec des acteurs en chair et en os, n'est pas fait pour la créatrice de Persépolis. Ce conte persan, alourdi par une voix off omniprésente, manque cruellement de fantaisie et d'humour, et on n'est jamais, vraiment jamais, plongé dans le Téhéran de 58, dans cet Iran sans ayatollahs, avec ce décor de carton pâte et cette historiette romantique qui manque de poésie, d"élégance, de brio, bref de tout ce qui pourrait relever un plat oh combien fade. L'intrigue tellement simple, est compliquée par une chronologie hasardeuse, qui joue la carte de la nostalgie couleur sépia, mais rien ne fonctionne. A commencer par l'interprétation, faiblarde (mon Dieu, qu'Amalric est mou !), outrée ou niaise, dans cette juxtaposition de saynètes inoffensives. La BD avait du charme, celle d'une époque qui parait aujourd'hui lointaine, le film ne retrouve cette alchimie que dans les quelques scènes d'animation, rares mais tellement plus convaincantes. Le dernier quart d'heure, pourtant, est miraculeux. Le rythme s'accélère, les personnages se taisent, place aux chromos d'une image sensuelle et sentimentale, enfin le style de Satrapi est de retour. C'est trop tard, générique de fin, l'album, pardon, le film se referme. Dommage, on a à peine eu le temps d'apprécier la présence de la merveilleuse Golshifteh Farahani, l'actrice d'A propos d'Elly qui, par sa courte apparition, parvient à magnifier ce Poulet aux prunes. l'espace d'un trop court moment. Quelle tristesse d'être malheureux devant un film raté !

Je serais moins dure que toi, Traversay, même si le film a beaucoup de défauts : le scénario inexistant, Mathieu Amalric plutôt irritant, et le contexte de Téhéran fin des années 50 qu’ on ne ressent pas vraiment.
Cependant, j’ai trouv’ du charme, de la fantaisie, de l'humour ,des images souvent magnifiques, une façon de traiter le montage et et d'outrer le jeu des acteurs qui communique vraiment l'idée de BD. Tout cela donne un film cocasse, très personnel, malheureusement pas vraiment émouvant. Plutôt agréable à regarder.

Traversay a écrit:

On a beau avoir les yeux de Chimène, et de Shéhérazade, pour Marjane Satrapi et son compère Vincent Paronnaud, leur Poulet aux prunes est dur à digérer

topocl a écrit:

Je serais moins dure que toi, Traversay, même si le film a beaucoup de défauts : le scénario inexistant, Mathieu Amalric plutôt irritant, et le contexte de Téhéran fin des années 50 qu’ on ne ressent pas vraiment.
Cependant, j’ai trouv’ du charme, de la fantaisie, de l'humour ,des images souvent magnifiques, une façon de traiter le montage et et d'outrer le jeu des acteurs qui communique vraiment l'idée de BD. Tout cela donne un film cocasse, très personnel, malheureusement pas vraiment émouvant. Plutôt agréable à regarder.

Je l'ai regardé ce soir et je partage dans l'ensemble ton avis Topocl...J'ai peiné un peu au début à entrer dans l'univers de ce film et puis j'ai succombé à son charme, et c'était bon ma foi!

Déception de Bodoï concernant le dernier film en solo de Satrapi :

Citation :

Pour son premier film en solo, l’artiste — qui expose par ailleurs ses peintures à Paris — se lance dans une espèce de road-movie sauvage, absurde. Elle incarne une femme paumée, dont la soeur aurait été assassinée par des mafieux. A bout de nerfs, elle se confie à deux amateurs de badminton (Mattias Ripa et Stéphane Roche), et sollicite leur protection. Mieux encore, elle parvient à les convaincre de tuer ceux qui la menacent, des hommes dont le prénom commence par un « j » — la « jota » en espagnol, d’où le titre.

Si l’on s’amuse d’abord du « j’men-foutisme » assumé de l’oeuvre, l’agacement point rapidement. Fait avec trois bouts de ficelle (Marjane Satrapi assure le scénario, la réalisation, la coproduction, le maquillage, et les costumes), le long-métrage agace par son rythme heurté, manquant cruellement de fluidité, et ses personnages superficiels, dont on ne saura finalement quasi rien. On retrouve bien l’un des thèmes fétiches de l’artiste, la quête d’identité. Mais mis en scène de façon si indolente, que l’ennui s’insinue rapidement entre les plans, occupant bientôt tout l’espace. On peine à s’intéresser aux tribulations du trio intrépide, malgré des décors naturels — le désert de Tabernas, cher à Sergio Leone — ou artificiels finement choisis. L’ensemble sonne malheureusement faux, et n’amuse pas malgré quelques timides tentatives d’humour décalé. N’est pas Tarantino qui veut.

Sorti le 6 février, je n'en avais même pas entendu parler...

-The Voices-



Un film  détonnant que j'aurais du mal à classer mais qui devrait se situer à mi chemin entre la comédie noire et le film gore. C'est l'histoire totalement déjantée d'un brave type, Jerry, ouvrier dans une usine de sanitaires, solitaire et un peu simplet, dont la particularité est de converser avec ses animaux de compagnie. En dehors de ses apartés un peu spéciales, et de ses visites chez sa psy, il tente une approche peu discrète (mais qui se révèle au final efficace) avec sa collègue de travail, la pulpeuse Fiona

Ca démarre gentillet et drôle, puis ça dérape assez vite sur du plus grinçant et carrément du trash. La réalisatrice joue bien sûr de la bonhommie affichée de Jerry pour mieux nous surprendre. Un peu comme le Démon de Selby Junior, on s'attache à ce type au lourd passé qui se retrouve serial killer malgré lui. Il y a quelques scènes assez abominables, il faut le savoir. Et une tension vers la fin digne d'un bon thriller. Ceci dit, malgré son originalité, il m'a plu sans vraiment m'emballer. Peut-être parce qu'il oscille entre plusieurs styles? A voir pour peu qu'on ne soit pas réfractaire au genre (mon cas, je ne suis pas fan d'hémoglobine) car l'humour est bien là.