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 Mouloud Feraoun [Algérie]

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bix229
Aaliz
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MessageSujet: Mouloud Feraoun [Algérie]   Mouloud Feraoun [Algérie] EmptyVen 16 Nov 2012 - 14:09

Mouloud Feraoun [Algérie] Feraou11

Mouloud Feraoun
1913-1962


Citation :
Mouloud Feraoun est un écrivain algérien d'expression française né le 8 mars 1913 à Tizi Hibel en haute Kabylie et assassiné à Alger le 15 mars 1962.
Élève de l'école normale d'Instituteurs de Bouzaréah (Alger), il enseigne durant plusieurs années comme instituteur, directeur d'école et de cours complémentaire, avant d'être nommé inspecteur des centres sociaux. Feraoun commence à écrire en 1934 son premier roman, Le Fils du pauvre. L'ouvrage, salué par la critique obtient le Grand prix de la ville d'Alger. L'écrivain est abattu le 15 mars 1962 à Alger1, à quatre jours seulement du cessez-le-feu, par un commando de l'OAS (l'assassinat de Château-Royal).

Né le 8 mars 1913 dans le village de Tizi Hibel (ancienne commune mixte de Fort-National), son nom est Aït-Chabane, Feraoun étant le nom attribué par l'état-civil français. Il fréquente l'école de Tizi Hibel à partir de l'âge de 7 ans.
En 1928, il est boursier à l'école primaire supérieure de Tizi-Ouzou. En 1932, il est reçu au concours d'entrée de l'école normale de Bouzaréah Alger (actuelle École normale supérieure de lettres et sciences humaines). Il y fait la connaissance d'Emmanuel Roblès. En 1935, il est nommé instituteur à Tizi-Hibel où il épouse sa cousine Dehbia dont il aura 7 enfants. En 1946, il est muté à Taourirt Aden. En 1952, il est nommé directeur du cours élémentaire de Fort-National. En 1957, nommé directeur de l'école Nador de Clos-Salembier, il quitte la Kabylie pour les hauteurs d'Alger.
En 1951, il est en correspondance avec Albert Camus, le 15 juillet, il termine La Terre et le Sang, récompensé en 1953 par le Prix du roman populiste.
En 1960, il est inspecteur des centres sociaux (créés sur l'initiative de Germaine Tillion) à Château-Royal près de Ben-Aknoun. Avec cinq de ses collègues, dont l'inspecteur d'académie Max Marchand, c'est là qu'il est assassiné par l'OAS le 15 mars 1962 à quatre jours du cessez-le-feu.
Mouloud Feraoun a commencé son premier roman autobiographique Le fils du pauvre en 1939 ; il n'est publié qu'en 1950 à compte d'auteur. Ce n'est qu'en 1954 que Le Seuil le publie, expurgé des soixante-dix pages relatives à l'école normale de Bouzaréah.
Les éditions du Seuil publient, en 1957, Les chemins qui montent, la traduction des Poèmes de Si Mohand étant éditée par les Éditions de Minuit en 1960. Son Journal, rédigé de 1955 à 1962 est remis au Seuil en février 1962 et ne sera publié qu'après sa mort.

source : wikipédia

Bibliographie (livres) :

Le fils du pauvre
La terre et le sang
Jours de Kabylie
Les chemins qui montent
Les poèmes de Si Mohand
Journal 1955-1962
Lettres à ses amis
L'anniversaire
La cité des roses

Auteur que j'apprécie beaucoup non seulement pour ses qualités d'écrivain mais aussi en tant qu'homme.
J'ai lu La terre et le sang ainsi que son Journal dont je vais vous parler ci-dessous.
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MessageSujet: Re: Mouloud Feraoun [Algérie]   Mouloud Feraoun [Algérie] EmptyVen 16 Nov 2012 - 14:22

Un écrivain très humain, proche du peuple dont il est issu. Très courageux aussi. Il l' a payé de sa vie. Abattu en 1962 par l' OAS.
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MessageSujet: Re: Mouloud Feraoun [Algérie]   Mouloud Feraoun [Algérie] EmptyVen 16 Nov 2012 - 14:26

Mouloud Feraoun [Algérie] La_ter11

La terre et le sang

Résumé :

L’histoire se situe dans un petit village de Kabylie en Algérie au tout début du XXème siècle. Amer, enfant du village, s’exile en France pendant quinze ans. Loin de son pays natal, accueilli par une petite communauté d’hommes originaires du même village que lui, il découvre le monde des mines de charbon. C’est là qu’a lieu un premier drame : son cousin meurt dans un accident au fond de la mine. Amer est accusé du meurtre. Même s’il parvient à se dédouaner auprès de ses compagnons en France, il n’en est pas de même au village. Après l’accident, Amer est fait prisonnier lors de la première guerre mondiale puis revient à Paris où il retrouve la fille cachée de son cousin décédé, fille issue d’une union illégitime entre le dit cousin et une française, Marie. Amer épouse Marie et tous deux décident de retourner s’installer au pays.

Mon avis :

Mouloud Feraoun se livre dans ce roman à une description de la culture et de la mentalité kabyles. On se retrouve totalement immergé au sein de cette communauté villageoise. On en apprend les règles, les coutumes, la dureté de la vie mais surtout l’importance fondamentale des deux éléments de base de la culture kabyle : la terre et le sang.

Au village, on vit essentiellement de la terre cultivée par les fellahs : les paysans. La terre et la paire de bœufs pour le labourage représentent toute la fortune des familles kabyles. Le rang et la place accordée à une famille au sein de la communauté sera fonction du nombre et de la qualité des terres qu’elle a en sa possession mais aussi fonction de l’honneur. L’honneur est un autre critère primordial , tout membre d’une famille se doit de se comporter de façon irréprochable, il en va de la réputation de la famille. Mouloud Feraoun nous montre ainsi l’importance des liens du sang . Pourtant, on se rend compte que ces liens peuvent se distendre à tout moment.

Mouloud Feraoun nous explique donc le rôle de la femme dans une famille kabyle. La femme reflète l’honneur de son mari, elle doit bien se comporter, ne pas accorder d’intérêt aux autres hommes, ne pas sortir de chez elle sauf pour les travaux des champs, doit surveiller son langage, doit bien s’occuper de son foyer. Mais dans le village tout se sait. Les faits et gestes de chacun sont épiés et discutés. Personne ne peut échapper à la rumeur au village. Et c’est tout l’honneur de la famille qui est en jeu.

On s’aperçoit aussi avec effroi des manigances sans scrupules des vieilles femmes qui s’immiscent dans la vie de leurs enfants avec en général un seul but : perpétuer l’héritage. Ainsi on n’hésite pas à jeter le mari d’une femme stérile dans les bras d’une autre pour avoir un héritier, pour que la terre reste propriété de la famille.
Hormis l’amour entre Chabha et Amer, j’ai été étonnée de constater le peu de cas que l’on fait du sentiment amoureux dans la société kabyle de l’époque. J’ai aussi compris beaucoup de choses quant à mon expérience personnelle. En effet, je suis partie à plusieurs reprises en Kabylie, je ne comprenais pas l’acharnement qu’on mettait à vouloir me faire porter la tenue traditionnelle et pourquoi on m’interdisait de me promener seule dans le village.
J’ai d’abord été choquée par la dureté de la mentalité des kabyles décrits dans ce roman puis au fur et à mesure, grâce au talent et à l’habileté de Mouloud Feraoun, on comprend tout.

J’ai été profondément touchée par tous ces personnages, tous humains, confrontés à leurs devoirs, à leur honneur, aux convenances tout en combattant et refoulant leurs sentiments et leurs pulsions du mieux qu’ils peuvent.
Je me suis sentie touchée aussi par Marie, la tharoumith, qui a du se conformer à la vie kabyle luttant contre sa condition d’étrangère. Et je sais à quel point il est difficile de savoir comment se comporter au milieu de personnes qui n’ont pas la même culture, les mêmes mœurs, à quel point la barrière de la langue peut être source de malentendus et d’incompréhension.
Tout cela est décrit à merveille par Mouloud Feraoun dans ce roman somptueux à la plume douce et délicate mais réaliste. Le roman est composé de plusieurs chapitres de quelques pages chacun, l’auteur nous avertit en tout début de récit que ce dernier est inspiré de faits réels. Il y traite donc de plusieurs thèmes : l’honneur, la famille, la vengeance, l’exil …

Attention je spoile :
Spoiler:

Un très très beau roman donc !
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MessageSujet: Re: Mouloud Feraoun [Algérie]   Mouloud Feraoun [Algérie] EmptyVen 16 Nov 2012 - 14:32

bix229 a écrit:
Un écrivain très humain, proche du peuple dont il est issu. Très courageux aussi. Il l' a payé de sa vie. Abattu en 1962 par l' OAS.

En effet bix, c'était un homme exceptionnel avec de grandes qualités humaines. Son assassinat a été une très grande perte.

Mouloud Feraoun [Algérie] Moulou10

Journal 1955-1962

Cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie oblige, je me suis replongée dans cette période douloureuse de notre Histoire. Après m’être donc rafraîchie la mémoire grâce à des revues, j’ai entamé la lecture d’un ouvrage très bien fait lui aussi : Histoire de la guerre d’indépendance algérienne de Sylvie Thénault. Un ouvrage fort utile car non seulement il retrace les principaux évènements mais il fait aussi le point sur la recherche et l’historiographie relatives à ce sujet épineux. En effet, à chaque fois que je lis quelque chose sur la guerre d’Algérie, je me pose sans cesse la question de savoir si c’est réellement objectif. A l’heure actuelle, on peut penser que oui mais il y a peu de temps encore, les soldats français n’avaient qu’entendu parler de la torture mais ne l’avaient jamais vue. Comprendre : la torture n’avait été qu’un fait occasionnel, un dérapage. Or, la recherche a depuis montré que la torture avait fait partie du quotidien des combattants d’Algérie.

Afin de pouvoir me faire une opinion sans avoir à subir la vision franco-française, je me suis tournée vers Mouloud Feraoun.
Mouloud Feraoun a écrit un journal dans lequel il relate ce qu’il voit, ce qu’il lit, ce qu’il entend pendant cette période de guerre.
Avoir le point de vue d’un témoin des évènements et voir comment il les a vécus et interprétés, voilà ce que j’attendais de ce journal.

Mouloud Feraoun était instituteur, il faisait partie de ces algériens qui ont eu la chance d’occuper un poste « à égalité » avec les colonisateurs. Dans ce journal, il raconte donc son quotidien d’enseignant dans une petite école de Kabylie puis à Alger jusqu’à son assassinat par un commando de l’OAS deux jours avant le cessez-le-feu du 17 mars 1962.
A travers son journal, on découvre un homme sans aucune haine à l’encontre des français mais comme tout algérien, il est évidemment pour l’indépendance de son pays et contre cette domination injuste qu’ont exercée les français depuis leur arrivée sur le sol algérien. Bien qu’ayant eu lui-même une position privilégiée en tant qu’instituteur, tous ses compatriotes étaient loin d’être logés à la même enseigne.

Et c’est un homme un peu tiraillé entre deux camps qui se déchirent qui se livre à nous. A travers sa plume, on assiste au quotidien des habitants de Fort-National, aux après-midis aux rues désertes, aux portes de la ville fermées, aux fouilles, aux soldats qui tirent sur ceux qui s’enfuient, aux gens qui se cachent le cœur battant derrière leurs volets clos.
Dans les petits villages de Kabylie, on craint leur arrivée. Français ou combattants du FLN, on les craint tous. Ce que les uns laissent, les autres le prennent. Du côté FLN, la loyauté se paye en nourrissant et en hébergeant les partisans. Au risque de représailles. Quand la nuit tombe, on retient son souffle, on ne dort pas, on a peur d’entendre frapper à la porte. Et si on se fait attraper, on parle, on avoue tout, des actes dont on a même pas entendu parler, on avoue.
Au matin, lorsqu’on sort de chez soi, on peut tomber sur un ou plusieurs cadavres. En général, on les connaît. On se demande « à quand mon tour ? ».

Le FLN ordonne à tous ceux qui travaillent avec les français de ne plus se présenter à leur poste. Que faire ? Qui craindre le plus ? Finalement, on se range du côté des siens.
Citation :
« Oui, je me battrai parce que j’ai vécu dans ce pays que je crois être le mien. »
Ce qu’on pense du FLN ?
Citation :
« Tout le monde comprend que « les frères » ne sont pas infaillibles, ne sont pas courageux, ne sont pas des héros. Mais on sait aussi qu’ils sont cruels et hypocrites. Ils ne peuvent donner que la mort mais, eux, il faut tout leur donner. Ils continuent de rançonner, de réquisitionner, de détruire. Ils continuent de parler religion, d’interdire tout ce qu’ils ont pris l’habitude d’interdire et ce qu’il leur chante de nouveau d’interdire. Il faut les appeler « frères » et les vénérer comme des dieux.[…]
Il arrive parfois qu’un pauvre bougre, dont les nerfs lâchent subitement, soit atteint d’une espèce de folie lucide et se mette à parler, parler, parler. A la djema, au café, partout, il dit ce qu’il pense de ses « frères ». Et les gens le regardent effarés et apitoyés, car ils savent qu’il n’y a plus rien à faire pour qu’il se taise. Et dans un sens, ils ont plaisir à l’écouter puisque, ce qu’il dit, il le lit dans leur cœur. »

En lisant le journal de Mouloud Feraoun, c’est un témoignage plein d’humanité servi par une plume magnifique que l’on lit et grâce auquel on comprend que les algériens ne cherchaient que deux choses : avoir les mêmes droits que tout le monde et vivre en paix.
J'espère, avec cette chronique, avoir su rendre hommage, même modestement, à cet écrivain de talent et cet homme que j'admire énormément.
Un document et un auteur à découvrir absolument.
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MessageSujet: Re: Mouloud Feraoun [Algérie]   Mouloud Feraoun [Algérie] EmptyDim 10 Fév 2013 - 19:05

J'ai lu "La Terre et le sang". Au début du XXème siècle, Amer revient chez lui après plusieurs années d'émigration en France, avec sa femme, Marie, française, qui découvre en même temps un lieu dépaysant, de nouvelles moeurs.
Mais ici, pas de personnage principal sauf ce village, Ighil-Nezman, par lequel on découvre les moeurs d'un village kabyle. Celui-ci a des codes, des règles non-écrites : l'importance de l'image que l'individu, mais aussi la famille doit donner aux yeux des autres habitants. Bien que tout se sache (nous sommes dans un village), il est nécessaire de sauver les apparences pour l'honneur de la famille - dans son appellation la plus large -, d'abord, de soi ensuite.
Quelques autres règles sont primordiales : l'importance d'une descendance, si possible masculine, pour que la famille cellulaire (le mari, sa femme et leur(s) enfant(s)) puisse garder ses biens. En effet, la femme doit rester en retrait, être une bonne épouse. Elle peut être toutefois jouer une rôle nécessaire, voire primordial, telle Hemama, une habitante qui a hissé le statut de sa famille à l'une des plus honorables, notamment en couchant avec son serviteur non par amour, mais pour avoir des enfants, que son mari n'arrivait arrivait pas à lui apporter.
Ce lieu est donc l'endroit où l'amitié, l'amour, la loyauté se mêlent à l'hypocrisie, les petits (ou grands) arrangements, la convoitise, la haine tout en se soumettant ou en contournant les us et coutumes du lieu, qui font finalement loi. L'auteur a la finesse de montrer ces différentes facettes à travers le récit, qui n'est qu'un prétexte pour souligner cela.

A mon avis, le livre comporte deux faiblesses :
La première c'est l'histoire, justement. Une histoire d'amour, d'honneur et de vengeance. Je me suis difficilement attaché à un personnage en particulier sauf peut-être à Slimane, paria d'Ighil-Nezman, torturé entre la haine de tous et l'amitié naissante entre lui et celui qu'il doit tuer pour l'honneur, mais qu'il viendra ensuite à détester. Et peut-être aussi à Chahba, jeune fille pudique, elle se liera rapidement d'amitié avec le couple que forment Amer et Marie. Elle se rendra compte ensuite de l'amour qu'elle porte à son neveu par alliance - amour partagé -, qu'elle cherchera d'abord à dissimuler, à combattre pour ensuite le vivre intensément et sans crainte du "qu'en dira t'on". Mais cette histoire est nécessaire pour la description de la complexité de cette société.
L'autre, mais qui est lié, c'est l'utilisation dans certains dialogues de quelques allusions un peu lourdes. Peut-être est-ce voulu ?

Une plume superbe, qui sait montrer toutes les particularités de ce village, ses codes, son mode de vie. Une écriture qui au-delà d'entraîner le lecteur vers un voyage "exotique", détaille la beauté et la laideur des hommes et des sentiments qu'on retrouve dans toute société.
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MessageSujet: Re: Mouloud Feraoun [Algérie]   Mouloud Feraoun [Algérie] EmptyLun 11 Fév 2013 - 9:25

cela semble intéressant
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MessageSujet: Re: Mouloud Feraoun [Algérie]   Mouloud Feraoun [Algérie] EmptyLun 11 Fév 2013 - 18:48

Mais ça l'est ! Malheureusement, un commentaire est trop court pour pouvoir décrire toutes les variations et finesses du roman.
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MessageSujet: Re: Mouloud Feraoun [Algérie]   Mouloud Feraoun [Algérie] EmptyMar 12 Fév 2013 - 8:31

Moi qui aime tant Boualem Sansal, découvrir un autre auteur algérien me tente beaucoup.
Quel roman me conseillez-vous ?
Le journal 1955-62 m'intéresse...
oui
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MessageSujet: Re: Mouloud Feraoun [Algérie]   Mouloud Feraoun [Algérie] EmptyMar 12 Fév 2013 - 18:51

Désolé, c'était mon premier roman arabe. Aaliz me l'avait proposé lors de la chaîne de lecture de décembre 2012. Elle s'y connaît peut-être mieux, mais ne s'est pas reconnectée depuis le 3 février.
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MessageSujet: Re: Mouloud Feraoun [Algérie]   Mouloud Feraoun [Algérie] EmptyMer 20 Fév 2013 - 19:46

Me voilà de retour. Désolée pour mon absence, j'étais justement en Algérie ces deux dernières semaines.

Merci pour ton commentaire Exini, je suis contente que tu ne sois pas déçu.

Pour ce qui est de te conseiller Harelde, je ne peux malheureusement pas faire grand chose pour l'instant. Je découvre la littérature algérienne. J'ai commencé par Mouloud Feraoun dont je n'ai lu pour l'instant que les deux ouvrages cités précédemment mais on m'a dit beaucoup de bien du Fils du pauvre que je compte lire prochainement.
J'avais tenté aussi Nedjma de Kateb Yacine mais je l'ai trouvé complexe à lire et l'ai donc momentanément abandonné.
Autre auteur algérien que j'ai lu : Mohammed Dib avec La grande maison à lire surtout parce qu'il décrit la vie quotidienne des algériens sous la colonisation française mais le style est assez pauvre.
Je suis rentrée d'Algérie avec deux titres de Mouloud Mammeri, je vous en parlerai donc sur le forum quand je les aurai lus.
Et sinon, beaucoup moins célèbres mais très talentueux, j'ai découvert Adlène Meddi avec La prière du maure, un polar dont j'avais beaucoup apprécié le style, et aussi Djilali Bencheikh avec Beyrouth canicule un roman assez amusant sur les tribulations d'un jeune algérien qui se retrouve impliqué en plein conflit israelo-palestinien.

Voilà, c'est tout ce que je peux dire pour le moment. Mais je compte bien améliorer ma culture littéraire algérienne au plus vite.


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MessageSujet: Re: Mouloud Feraoun [Algérie]   Mouloud Feraoun [Algérie] EmptyMer 20 Fév 2013 - 19:49

Aaliz a écrit:
Me voilà de retour. Désolée pour mon absence, j'étais justement en Algérie ces deux dernières semaines.
contente de te relire... et curieuse de voir tous ces avis littéraires concernant ce pays que tu vas nous dévoiler dans les semaines à venir!!
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MessageSujet: Re: Mouloud Feraoun [Algérie]   Mouloud Feraoun [Algérie] EmptyJeu 21 Fév 2013 - 9:03

kenavo a écrit:
Aaliz a écrit:
Me voilà de retour. Désolée pour mon absence, j'étais justement en Algérie ces deux dernières semaines.
contente de te relire... et curieuse de voir tous ces avis littéraires concernant ce pays que tu vas nous dévoiler dans les semaines à venir!!
Moi aussi : je compte bien profiter de ton expérience pour découvrir les auteurs algériens. Ca m'intéresse bougrement !
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MessageSujet: Re: Mouloud Feraoun [Algérie]   Mouloud Feraoun [Algérie] EmptyJeu 28 Mar 2013 - 9:51

Aaliz bien travaillé. J'ai découvert un auteur sympathique !


Le fils du pauvre

Un petit village de montagne, haut perché en Kabylie. Une bourgade austère avec une partie haute et une partie basse, des quartiers tenus par différents clans, un patriarche et une multitude de « cousins ». On s’épie, on se jalouse. Il ne faut parfois qu’un prétexte lointain pour déterrer de vieilles querelles et ranimer une haine ancestrale – jamais enfouie bien profondément. La vie âpre, chiche, de montagnards bourrus et travailleurs qui doivent lutter chaque jour pour nourrir leur famille. Un âne, deux chèvres, trois moutons. Un petit lopin de terre aride sur lequel poussent tant bien que mal un figuier et deux oliviers.

Et en bas, à des kilomètres et dans un autre monde, la ville.

C’est dans cette version orientale de « La Terre » de Zola que Mouloud Feraoun nous confie ses souvenirs d’enfance. Une vie bien plus difficile et plus précaire que celle de Pagnol, contée avec une insouciance plus douloureuse. Fouroulou Menrad est fils unique – « fils unique » signifiant « le seul garçon », car Fouroulou a deux sœurs aînées. Il bénéficie de ce statut enviable : il est dorloté, choyé et récupère tous les bons morceaux qui lui sont naturellement réservés. Les filles, elles, se contentent des restes. Elles bossent, triment de l’aube au crépuscule pour aider la famille et permettre à leur jeune frère de vivre sans le souci des tâches domestiques puis d’aller à l’école et de se consacrer à ses études.

La famille fait de nombreux sacrifices pour permettre à l’enfant mâle de s’instruire. Il est leur fer de lance, leur investissement sur le long terme. Celui en qui ils placent tous leurs espoirs d’avenir meilleur.

« Le fils du pauvre » est un petit livre court et vite lu, à l’écriture classique, agréable mais sans originalité particulière. Mouloud Feraoun campe des personnages taillés à la serpe par une vie rude (dans laquelle toute amélioration est gagnée au détriment du voisin) et un environnement montagneux fait de panoramas grandioses et de sols infertiles. Des personnages pas vraiment attachants qui n’ont d’autres choix que de subir une existence dénuée de superflu, d’aller de l’avant quoi qu’il advienne ou de périr.
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