[BD] Bézian

Frédéric Bézian



né en 1960 en Haute-Garonne à Revel. Très jeune, il publie dans des fanzines où il affirme son goût pour le fantastique, la noirceur, l'humanité et une certaine forme de romantisme. Puis, il part étudier le dessin à Bruxelles près de Claude Renard et François Schuiten.

A partir de 1977, il publie dans des magazines, puis dessine ses premiers albums. Il travaille également sur l'adaptation visuelle de Belphégor.

Publications :

L'Étrange nuit de Monsieur Korb, Magic Strip (1982)
Ginette, Martine, Josianne... , Futuropolis (1982)
Fin de siècle, Magic Strip (1983)
Totentanz, Magic Strip (1986)
Adam Sarlech Adam Sarlech, Les Humanoïdes Associés (1989)
La Chambre nuptiale, Les Humanoïdes Associés (1991)
Testament sous neige, Les Humanoïdes Associés (1993)

Archipels, P.M.J. éditions (1999)
Chien Rouge, chien Noir, P.M.J éditions (1999)
Ne touchez à rien, Albin Michel (2004)
Donjon Monsters, Des soldats d'honneur, Delcourt (2006)
Garde-fous, Delcourt (2007)
La Belle Vie, Delcourt (2008)
Bourdelle le visiteur du soir, Paris Musées (2010)
Allez-retour, Delcourt (2012)

Bezian . Simsolo

Bordeaux. Un hôtel particulier qui semble en retrait du temps. Et la close des anciens propriétaires : prière de ne toucher à rien... car sinon la malédiction s'abattra.

Découpée en 4 nouvelles qui commencent en 1890 pour s'achever à l'aube de l'an 2000, cette bd est un pur régal. Le dessin sous des allures assez simples révèlent de très bons points de vue, une grande richesse d'interprétation et aussi un très attachant rendu du temps qui passe. Les visages sont croqués dans ce qu'ils ont de rubiconds ou de chétifs, de jouisseurs ou d'aminches. Les corps, les tissus, la maison donnent un supplément d'âme à des histoires menées tambour battant, avec humour, avec amour et humanité.

Une très très belle bd, avec un aspect littéraire parfaitement assumé, quelques belles surprises narratives et surtout un mystère qui donne envie de découvrir les autres titres signés Bézian.

ah tiens, j'avais mis son Aller-retour dans mon panier d'envies... je vais ajouter aussi ce titre, tout cela me semble très intéressant... merci en tout cas pour le fil

kenavo, si tu regardes bien les peintures accrochées au mur derrière le personnage qui se gratte la tête, tu devrais avoir une petite surprise (assez culottée et charmante...).

shanidar a écrit:

kenavo, si tu regardes bien les peintures accrochées au mur derrière le personnage qui se gratte la tête, tu devrais avoir une petite surprise (assez culottée et charmante...).

j'ai recherché l'image sur internet pour la voir en plus grand, mais oui.. je reconnais.. et cela m'intrigue encore plus.. allez d'accord, je passe la commande

hé hé hé !

Ne touchez à rien

shanidar a écrit:

Découpée en 4 nouvelles qui commencent en 1890 pour s'achever à l'aube de l'an 2000, cette bd est un pur régal. Le dessin sous des allures assez simples révèlent de très bons points de vue, une grande richesse d'interprétation et aussi un très attachant rendu du temps qui passe. Les visages sont croqués dans ce qu'ils ont de rubiconds ou de chétifs, de jouisseurs ou d'aminches. Les corps, les tissus, la maison donnent un supplément d'âme à des histoires menées tambour battant, avec humour, avec amour et humanité.

Je ne vois pas trop ce que je pourrais ajouter à ce commentaire, à part que je suis tout à fait d'accord.
J'ai adoré et suis conquise
En principe je ne suis pas adepte d'éléments 'fantastiques', mais ce côté mystérieux fait le charme de cette BD et même si j'avais quelques soucis si j'allais faire un cauchemar, rien de tel ! J’en redemande !!

ah ! je suis contente ! je trouve le découpage très 'littéraire' et du coup extrêmement lisible. Une bd qui ouvre différentes variantes, des possibilités de lecture variée et surtout un très joli et très évolutif coup de crayon ! (merci kenavo de t'être laissée tenter...)!

Je me laisse volontiers tenter surtout que j’avais noté cet auteur lors de la parution de cette BD:


Aller-Retour

Citation :

Un voyageur arrive en gare. Une fois en ville, il se présente comme détective d'une agence d'assurance, rien de plus. Si, il s'appelle Basile Far. 'Pour l'instant, il refuse toute conversation. Il faut dire ce qui est : tout n'est pas encore très clair dans son esprit. Il sait où il va mais il a besoin de l'errance pour y aller… 'Tout le monde a tendance à vouloir revenir sur 'les lieux du crime '.

Je peux reprendre la phrase de Shanidar aussi bien pour ce livre

shanidar a écrit:

je trouve le découpage très 'littéraire' et du coup extrêmement lisible. Une bd qui ouvre différentes variantes, des possibilités de lecture variée et surtout un très joli et très évolutif coup de crayon

Changement de décors et d’histoire pour cette nouvelle aventure en compagnie de Bézian.

Le début et la fin sont en couleurs, pour le reste, en fait, pendant le séjour de Basile Far dans ce petit village, il n’y a que du noir et blanc. Mais quel noire et blanc ! Epoustouflant comment il arrive à faire ressentir les déambulations de ce personnage assez spécial.

Déroutant, mystérieux et par moment un peu bavard, on se laisse prendre et suit les trajets de Basile. Encore une fois une réussite et je suis partie pour vivre plus d’une aventure avec cet auteur !

Les Garde-Fous

Citation :

Présentation de l’éditeur
Boris Lentz, éditeur de renom, forme avec Alice un couple très en vue. à l’occasion de la sortie du deuxième tome des “Âmes rouges”, best-seller inspiré de faits divers sanglants, ils convient dans leur somptueuse villa un lot d’invités triés sur le volet. Mais la soirée est perturbée par l’inspecteur Fix. Selon lui, Alice est la prochaine cible de Boone, le tueur en série qui défraie la chronique.

Il est tout simplement génial. Cet auteur n’arrête pas de me fasciner.

Déjà la couverture attire avec ce bleu et la maison au style Bauhaus.

Les premières pages montrent une soirée chez Boris et Alice dans leur maison sur le lac. Tout plein de petits bouts de dialogues qu’on nous fait écouter, il arrive à faire des planches comme si le lecteur se trouvait parmi les invités.

Le matin d’après, l’atmosphère va changer. Visite d’un commissaire de police qui va leur parler de meurtre en série. Cela devient angoissant. On soupçonne tout le monde. Planches fabuleux qui montrent la maison en pleine nature. La structure Bauhaus tout clair et nette, tandis que la nature semble être l’ennemi, qui va envahir la maison… ou qui est à l’instant la cachette du meurtrier qui attend sa prochaine proie… Alice…

Fabuleux ! Extra ! J’adore !

Artiste à suivre.

L’histoire du Docteur Radar avait pourtant bien commencé. Dans l’ambiance schizophrène des années 1920, entre le glauque des bas-fonds parisiens et le luxe du restaurant Maxim’s, Ferdinand Straub se lance à la poursuite d’un mystérieux tueur… Sa caractéristique : n’éliminer que les gros cerveaux, et plus particulièrement lorsqu’ils travaillent à la conquête spatiale.

A quoi ressemble un tueur de savants ? On aimerait qu’il soit aussi virtuose de la criminalité que ses proies maîtrisent l’art scientifique. On aimerait aussi que l’intrigue soit aussi innovante que la mise au point d’un astronef performant –car il semblerait que cette perspective soit à la source des crimes commis par le Docteur Radar. Malheureusement, en fait de virtuosité, les déguisements suffiront, et l’originalité de la composition est à peine graphique, absolument pas scénaristique. La science ne serait-elle que répétition ?

Citation :

Ne méprisez pas Jules Verne, Eloi ! Plusieurs de ses « délires » ont été réalisés. Votre grand-père n’imaginait pas que nous aurions l’automobile, l’électricité, le téléphone…

aïe, tout ce que tu dis Coli va tellement à l'encontre de ce que j'ai trouvé dans la BD que j'ai lu que... je ne sais pas quoi dire (d'autant plus que je l'avais notée pour la lire au plus vite...). Bigre. J'y jetterai quand même un œil au cas ou.

Oui, je vous ai lues très unanimes et je me suis demandée si la faute n'en revenait pas au scénariste... avant de réaliser que Simsolo est impliqué dans de nombreuses collaborations avec Bézian. Le genre du roman policier noir adapté au cinéma remporte peut-être moins de réussite...
En tout cas, je n'ai pas relevé de "mystère" particulier -le comble pour une enquête !

Le Courant d’Art

Citation :

Présentation de l‘éditeur
Le Courant d’Art de Frédéric Bezian, une union sublime entre l’art et la bande dessinée.
Aux prémices de ce projet, un livre The Elements of Euclidpar Oliver Byrne, mathématicien du XIXe siècle qui entreprit d’illustrer la géométrie d’Euclide avec des formes géométriques : des ronds, des triangles, des carrés... rouges, jaunes, bleus... Une théorie évoque la possibilité que Mondrian aurait pu s’en inspirer.

Ainsi, Le Courant d’Art raconte – au gré de spectaculaires envolées graphiques – De Byrne à Mondrian et De Mondrian à Byrne. Un livre accordéon qui se lit d’un côté puis de l’autre et inversement.

J’adore Bezian, vraiment. Et j’étais toute excitée depuis que je savais qu’il y avait du nouveau de lui, en plus avec une telle présentation de l’éditeur, imaginez ma réjouissance.

Mais malheureusement la magie n’a pas opéré chez moi.

Je vois le point de vue, je comprends son approche… mais étonnamment je suis restée en dehors. Et cela me rend triste, je voulais avoir un coup de cœur avec cet album et ce sujet…

Celui-ci est probablement plus pour d’autres lecteurs… j’attends sa prochaine publication