topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Chad Harbach Mar 8 Jan 2013 - 19:46 | |
| Chad Harbach est un écrivain américain né à Racine dans le Wisconsin. Après des études à Harvard et à l'université de Virginie, il lança en 2004 la revue littéraire n+1. Les sujets vont de l'environnement au sport. Harbach a passé neuf années à étudier le sujet du baseball pour son livre, l'art du jeu, paru en 2011, vivant d'emplois précaires (assistant d'un psychothérapeute, précepteur d'une jeune cavalière, rédacteur chez McKinsey). Wikipedia | |
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topocl Abeille bibliophile
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| Sujet: Re: Chad Harbach Mar 8 Jan 2013 - 19:59 | |
| L‘art du jeu Ils sont jeunes, beaux, intelligents ; une bande de garçon qui aiment leur petite université de province et vénèrent leur président qui n’a pas (totalement) renoncé à ses rêves de jeunesse. Plus que tout, ils aiment le base-ball. Ils vivent d’amitié et rêvent de gloire. A quelques minimes exceptions près, la fidélité est leur maître-mot. Rien ne les arrête. On ne peut que les aimer dans l’enthousiaste complicité pleine de droiture de leur jeunesse. Jusqu’au jour où, de grain de sable en grain de sable, la machine se grippe. Dans ce roman aux héros formidablement attachants, Chad Harbach décrit avec tendresse et humour, intelligence et subtilité, le passage à l’âge adulte, les illusions perdues qui n’empêchent pas d’être heureux. Un roman épatant, servi par la verve de son auteur, qui mène son texte de bout en bout avec le même suspense qu’un match de base-ball, passant du rire aux émotions. Un excellent tourne-pages où l’on accepte de ne pas tout comprendre au déroulement des parties, c’est sans importance, on n’en vibre pas moins pour les Harponneurs ! Chad Harbach confirme que les Etats-uniens ne savent pas seulement jouer au base-ball : ils savent aussi écrire d’excellents romans. - Citation :
- Cela paraissait insensé est illusoire, présenté ainsi. Atteindre la perfection. Mais aujourd'hui, il s'apercevait que c'était précisément ça qu'il souhaitait depuis toujours. Peut-être n’était-ce pas même le base-ball qu'il aimait, mais seulement la quête de la perfection, connaître une vie simple et lumineuse où chaque geste aurait un sens ? Le base-ball n'en était alors que le chemin, la sente par laquelle il pouvait y parvenir, parce qu'avec lui, l’immaculé était concevable. De la folie ? D'accord. Et que fallait-il en déduire alors ? Quel était la conclusion irrévocable si ce qu'on croit du plus profond de son être, ce qui a été le fondement de toute son existence apparaît soudain comme folie une fois traduite en mots? Que l'on était soi-même fou ?
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