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| Pablo Larrain | |
| | Auteur | Message |
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traversay Flâneur mélancolique
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| Sujet: Pablo Larrain Mar 5 Mar 2013 - 11:10 | |
| Pablo Larraín, né le 19 août 1976 à Santiago du Chili, est cinéaste, scénariste et producteur. - Citation :
- Comme la plupart des cinéastes chiliens, Pablo Larrain est marqué par la dictature du général Pinochet. Si son premier long métrage ‘Fuga’ (2006) n’y fait pas directement référence, son second en revanche, sorti en 2009, ‘Tony Manero’, a pour toile de fond le régime autoritaire. Le film est un drame social autour d’un homme hanté par le personnage de ‘La Fièvre du samedi soir’ interprété par John Travolta. Réalisateur, scénariste mais aussi producteur, Pablo Larrain fonde en 2003 avec son père Hernan Larrain et son frère Juan de Dios Larrain, la société Fabula chargée du développement de projets audiovisuels et de communication. Cinéaste doué, il présente ‘Tony Manero’ à la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes 2008. En 2012 il présente 'No' à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes.
Source : evene.fr | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Pablo Larrain Mar 5 Mar 2013 - 11:13 | |
| Tony Manero - Citation :
- Printemps 1978, John Travolta est "Tony Manero" dans le film La Fièvre du samedi soir, et enflamme le monde du disco. Au même moment à Santiago du Chili, alors que la terrible dictature de Pinochet sévit, Raùl Peralta, 50 ans, est fasciné par ce personnage et par l'univers du film. Tous les samedis soirs, il libère sa passion pour le disco. En compagnie d'autres danseurs amateurs, il crée un spectacle dans un night club de banlieue. Quand il apprend que la télévision organise un concours du meilleur sosie de Tony Manero, Raùl y voit sa chance de devenir une star. Sa fascination se transforme en obsession. Plus rien ni personne ne pourra alors l'arrêter...
Pablo Larrain est un cinéaste de 32 ans dont Tony Manero est le deuxième long métrage : ça promet ! Son film, comparé en Amérique du sud aux oeuvres des frères Dardenne (on peut en discuter), est le portrait d'un personnage pathétique prêt à tout, jusqu'au meurtre, dans sa névrose d'identification au héros de La fièvre du samedi soir. Caméra à l'épaule, Larrain filme l'itinéraire de ce psychopathe avec un réalisme et un sens de l'humour noir dévastateurs, agrémentés de scènes de violence éprouvantes. Dans le Santiago de 78, sous la botte de Pinochet et de ses affidés, l'atmosphère n'en est que plus oppressante et le cinéaste, par ses constants changements de ton et sa mise en scène proche des corps, ajoute encore au malaise ambiant. Pour un peu, on prendrait presque Larrain pour un Scorsese en devenir. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Pablo Larrain Mar 5 Mar 2013 - 11:15 | |
| Santiago 73, Post mortem - Citation :
- Santiago du Chili, septembre 73. Mario travaille à la morgue, où il rédige les rapports d’autopsie. Amoureux de sa voisine Nancy, une danseuse de cabaret soupçonnée de sympathies communistes, sa vie va être bouleversée par le coup d’Etat contre Salvador Allende...
Ceux qui ont vu Tony Manero, le précédent et excellent film de Pablo Larrain, ne seront pas surpris par Santiago 73, Post Mortem. Il y règne le même climat sordide et ambigu avec un personnage central inquiétant dont on doute de la santé mentale. Sauf que le réalisateur chilien pousse le bouchon de la radicalité encore plus loin, dans une lumière blafarde qui baigne tout le film, glauque au possible. Le putsch de Pinochet n'est pas le sujet de Santiago 73, mais ses effets collatéraux sur la vie de quelques citoyens de la ville. Le cadavérique Mario, joué par Alfredo Castro, traverse le film comme un zombie, plus mort que les défunts qu'il côtoie à la morgue. Belle ambiance ! Agé de 35 ans, chouchou des festivals, Pablo Larrain est présenté comme le petit génie du cinéma latino américain. Certes, il est talentueux, mais il ne faudrait pas qu'il s'enferre dans un style sépulcral qui finira bien, tôt ou tard, par lasser. Cela a d'ailleurs commencé avec ce Santiago 73. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Pablo Larrain Mer 6 Mar 2013 - 10:46 | |
| No - Citation :
- Chili, 1988. Lorsque le dictateur chilien Augusto Pinochet, face à la pression internationale, consent à organiser un référendum sur sa présidence, les dirigeants de l’opposition persuadent un jeune et brillant publicitaire, René Saavedra, de concevoir leur campagne. Avec peu de moyens, mais des méthodes innovantes, Saavedra et son équipe construisent un plan audacieux pour libérer le pays de l’oppression, malgré la surveillance constante des hommes de Pinochet.
Les petits matins blafards de l'ère Pinochet. Après Tony Manero et Santiago, post mortem, No vient conclure de façon magistrale une trilogie historique passionnante. C'est de loin le plus abouti des films de Pablo Larrain, le plus malin, le plus ludique et le plus coloré aussi, à l'image de la campagne publicitaire du No qui contribua grandement à la défaite du dictateur lors du référendum de 1988 qui s'annonçait pourtant comme un plébiscite. Son héros, René Saavedra, synthèse de deux personnages ayant réellement existé, va prendre littéralement à contre-pied les partisans du oui en utilisant les mêmes méthodes utilisées pour vendre des marques de boisson. Fraîcheur de vivre et espoir en des lendemains qui chantent sans occulter le lourd passif des années Pinochet. Tourné avec des caméras des années 80, riche en images d'archives et publicités de l'époque, No est un film clair, brillant et plein d'humour qui évite tout didactisme. Gael Garcia Bernal en est l'interprète idéal. Il joue son personnage, étonnamment introverti et pourtant charismatique avec une sérénité et une évidence tranquilles. Il est fortement conseillé de dire oui à No ! | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Pablo Larrain Mer 6 Mar 2013 - 12:12 | |
| Je vais essayer d'aller le voir celui-ci ! | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Pablo Larrain Sam 9 Mar 2013 - 9:56 | |
| NoJ'ai bien aimé cette manière de nous parler de la grande Histoire par le biais de la petite, et des coulisses de la campagne. Le réalisateur tient très bien son film, le scénario, les acteurs. Tout sonne juste et parfait. On s'y croit. On suit ces gens comme si on faisait partie de leur bande. Une image cracra, ressemblant à de vieux polaroids sortis du grenier. Des oranges, des couleurs qui bavent, des rais de lumière flouteux. Bref, ça colle très bien à l'ambiance années 80 du film, et ça permet visuellement, d'insérer les images d'archives, sans que l’œil du spectateur soit violemment soumis au contraste Faux/Vrai. Immersion, et pas d'hésitation possible : ce film est totalement de parti pris. Les méchants sont cons, merdeux, sans imagination, et violents. Les gentils sont beaux (Gael Garcia Bernal en tête), plein de sourires, de peurs, d'envies, de corps qui ont une soif de liberté. Quelques zones qui restent légèrement brumeuses, comme l'histoire du personnage principal avec sa femme, pas vraiment inutile, mal traitée, et qui plombe légèrement le rythme. Une focale sur ce petit groupe qui ne permet pas forcément de prendre la mesure du changement dans l'intime de tout un peuple. La fin arrive, du coup, comme un happy end fantasmé plus que comme une vraie fin positive. Pablo Larrain a utilisé un montage vraiment intéressant : un même dialogue est coupé en plusieurs plans, dans des décors différents, des temps différents. Des discussions qui durent des heures, des jours, partout, tout le temps. Omniprésentes. Envahissement du quotidien, obsession, préoccupation permanente bien mises en relief, ajoutant que ça donne un rythme vif au film, quelque chose toujours en mouvement. Dynamique. Sans oublier l'humour, disséminé tout le long du film, et qui en fait définitivement un vrai film politique et historique réussi. C'est doux, tout plein de couleurs délavées et vives à la fois, joyeux, déterminé, et important, vital. J'aime les films qui racontent de vrais sujets graves tout en restant divertissants et intelligents. | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Pablo Larrain Mer 12 Fév 2014 - 1:46 | |
| - Citation :
- Immersion, et pas d'hésitation possible : ce film est totalement de parti pris. Les méchants sont cons, merdeux, sans imagination, et violents. Les gentils sont beaux (Gael Garcia Bernal en tête), plein de sourires, de peurs, d'envies, de corps qui ont une soif de liberté.
Mais ce n'est pas un parti pris! C'était la réalité. Donc un film sur le référendum organisé par Pinochet en 88.Voir ici Je n'ai pas vu Tony Manero, Santiago 73 post mortem est un très bon film mais très glauque. Celui -là est ..jouissif! On le termine le sourire aux lèvres et les yeux humides. Comme l'excellent Gael Garcia Bernal qui n'arrive pas à y croire. No!!!! | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Pablo Larrain Mer 12 Mar 2014 - 16:49 | |
| - Marie a écrit:
- Citation :
- Immersion, et pas d'hésitation possible : ce film est totalement de parti pris. Les méchants sont cons, merdeux, sans imagination, et violents. Les gentils sont beaux (Gael Garcia Bernal en tête), plein de sourires, de peurs, d'envies, de corps qui ont une soif de liberté.
Mais ce n'est pas un parti pris! C'était la réalité. Je ne remettais pas en cause les faits, mais tu crois vraiment que les méchants sont toujours aussi cons et méchants ? Et les gentils, beaux et si finauds ? C'est très caricatural je trouve. Que ça serve un propos, que les personnages soient des symboles idéalisés (dans un sens et l'autre), soit, mais ce n'est tout de même pas très fin psychologiquement. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Pablo Larrain Dim 26 Juin 2016 - 1:55 | |
| Grand Prix du Jury, Festival de Berlin 2015 - allocine a écrit:
- Dans une ville côtière du Chili, des prêtres marginalisés par l’Eglise vivent ensemble dans une maison. L’arrivée d’un nouveau pensionnaire va perturber le semblant d’équilibre qui y règne.
On le comprend dès le début, ce sont des prêtres pédophiles isolés sous surveillance dans cette maison en bord de mer pour se consacrer à la prière et au repentir... Mais un clochard les invective régulièrement dans la rue en racontant à qui veut l'entendre les abus sexuels dont il a été victime dans l'enfance par l'un d'entre eux. La tension monte! Je ne suis pas très sûr de ce que je viens de voir. Le genre de film qu'on peut tout autant encenser que démolir... A Berlin, le jury présidé par Darren Aronofsky l'a apparemment trouvé génial, "Un futur classique du cinéma"..Bon!?? J'ai été très vite agacé par les partis pris esthétiques du film qui sont plus artificiels que signifiants. Photographie illustrant littéralement la citation de la Genèse du départ qui rappelle la façon dont Dieu a séparé la lumière des ténèbres... Image laiteuse, irisation du soleil sur l'objectif, surexposition, contre-jours... Musique ostentatoire d'Arvo Pärt (Fratres et le Cantus à la mémoire de Britten) et de Bach (plus quelques musiques additionnelles expérimentales). C'est du lourd et une caricature de film d'auteur (on a souvent ce débat sur parfum mais je fais la différence entre ceux qui ont un univers fort et ceux qui bricolent de façon artificielle). Le dispositif quasi théâtral (on pourrait l'adapter facilement au théâtre) fait de dialogues successifs lasse un peu et masque difficilement la superficialité de ce qui se dit. Le plus intéressant restant la terrible ambiguité de ces personnages qui sont à la fois très ordinaires et d'une redoutable perversité (à commencer par la religieuse qui les encadre avec dévouement et dans l'amour de dieu!). La charge n'est pas très légère. Le plus problématique reste l'escalade finale dans la violence qui est à la fois grotesque et gratuite même si elle peut impressionner par sa dureté comme par son aspect christique et sacrificiel. J'ai eu finalement le sentiment de quelque chose de complètement fabriqué et excessif. C'est peut-être le projet et j'ai pu passer à côté mais je pense qu'on pouvait raconter cette histoire incroyable avec plus de nuance et de subtilité. Je serais curieux d'avoir vos avis. | |
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| Sujet: Re: Pablo Larrain | |
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| | | | Pablo Larrain | |
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