Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Carole David

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jack-hubert bukowski
Zen littéraire
jack-hubert bukowski


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MessageSujet: Carole David   Carole David EmptyMar 12 Mar 2013 - 10:04

Carole David P_david_carole-1

Je vous présente Carole David. C'est une poétesse qui excelle dans le domaine de la prose poétique. Elle a également écrit un recueil de nouvelles et un roman. Vous pouvez lire son CV un peu plus bas :

Citation :
Notice biographique

(Montréal, 1954 - ) Poète, romancière et nouvelliste, Carole David détient un doctorat en études françaises. Depuis l980, elle est professeure au cégep du Vieux-Montréal. Elle a publié des textes de critique et de fiction dans plusieurs périodiques culturels. Elle a signé la chronique des revues au journal Le Devoir de 1985 à 1987. Membre du comité de rédaction de la revue Spirale de 1980 à 1982 et de la revue Estuaire de 1993 à 1996, elle a aussi été lectrice chez VLB éditeur de 1979 à 1988.

Elle a été membre du Comité sur les pratiques commerciales dans le domaine du livre (1999-2000) à titre de représentante de l’Union des écrivaines et des écrivains québécois. Elle est présidente de la Commission du droit de prêt public (2004- 2006).

En 1986, Carole David a remporté le Prix Émile-Nelligan pour Terroristes d’amour et, en 1996, le Prix de poésie Terrasses Saint-Sulpice de la revue Estuaire, pour Abandons. Son roman Impala (1994) publié en anglais et en italien, a été finaliste pour le Prix du journal de Montréal et pour le Prix de la ville de Montréal. Elle a été en nomination pour le Prix du Gouverneur général pour La maison d’Ophélie (1998). Elle a aussi participé à des salons du livre et à des tournées à l’étranger. En 2006, elle est élue présidente de la Maison de la poésie de Montréal. En 2011, elle reçoit le Prix de poésie Alain Grandbois 2011 pour son recueil Manuel de poétique à l'intention des jeunes filles.

Carole David est membre de l’Union des écrivaines et des écrivains québécois depuis 1987.

Katia Stockman

tiré de : http://www.litterature.org/recherche/ecrivains/david-carole-152/

Vous pouvez voir la bibliographie comme suit :

- Terroristes d'amour suivi de L'endroit où se trouve ton âme, 1986
- Impala, roman, 1994
- Abandons, 1996
- La maison d'Ophélie, 1998
- Histoires saintes, nouvelles, 2001
- Averse et réglisse noire, 2003
- Terra vecchia, 2005
- Manuel de poétique à l'intention des jeunes filles, 2010


Dernière édition par jack-hubert bukowski le Mar 12 Mar 2013 - 10:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Carole David   Carole David EmptyMar 12 Mar 2013 - 10:42

Comme j'ai lu Terroristes d'amour, Manuel de poétique à l'intention des jeunes filles et une seule nouvelle d'Histoires saintes, je me tiendrai aux deux premières productions.

Manuel de poétique fut celui que j'ai préféré. Il dépoussière ce que nous pouvons avoir d'idées et de conceptions sur la poésie. Ne nous méprenons pas : Carole David sait tout aussi bien cerner son sujet que livrer une belle plume pour servir le propos qu'elle tient. L'exemplaire que j'ai de Terroristes d'amour contient également une deuxième partie intitulée L'endroit où se trouve ton âme. Il m'avait semblé être plus familier avec les dernières parties du texte après ma lecture encore récente de Manuel de poétique. Débutons avant tout avec un extrait de Terroristes d'amour :

Citation :
Mille et une nuits pour te fermer les yeux et pourtant ta vie n'est qu'une suite de souvenirs improbables. Tu ne l'as jamais revue, tu as seulement espéré son retour.

Tu as quitté tes vêtements d'occasion, te faisant Schéhérazade, et te mesurant pour la première fois à elle dans l'interprétation que tu fais de l'éternel féminin. L'ange et le démon font éclater ta voix comme un verre. Parfois, tu sens ta vulnérabilité extrême quand il est question de l'être et du paraître. Des drames fort différents dont la fin n'est jamais heureuse. Alors, tu te répètes inlassablement, désacralisant autre chose que le bonheur et ses inexactitudes.

En réalité, tu traînes d'une chambre à l'autre, de sorte que tu t'éparpilles admirablement sur la ligne du coeur.

Est-ce leurs mains que tu observes ou les battements de leurs yeux?


Carole David, Terroristes d'amour suivi de L'endroit où se trouve ton âme, 2003, Les Herbes Rouges, p. 60.

Amenons quelques extraits de Manuel de poétique à l'intention des jeunes filles pour compléter ce premier portrait de l'oeuvre :

Citation :
EMILY DICKINSON
Poète et ornithologue

«Oses-tu voir une incandescence?»

Vous ordonnez le monde dans vos feuillets :
l'Homme, le Ciel, la Terre, Dieu;
la perfection vous guette. Le cosmos est un quatrain,

une prière, la matière de la poésie, une aile arrachée.
À votre réclusion dans votre chambre,
vous réunissez les éléments infiniment petits :

coquelicots, abeilles sur une échelle de cent.
Votre laboratoire, demeure éternelle
où vous redonnez vie aux oiseaux condamnés.

Carole David, Manuel de poétique à l'intention des jeunes filles, 2010, Les Herbes Rouges, p. 20.

Citation :
PAUL-MARIE LAPOINTE
Kimono de fleurs blanches

Je lis «Kimono de fleurs blanches», un long frisson
me parcourt; résolue à me noyer, je plonge au fond
de la mer, j'écris au tableau bouche truite rouge,

mon plat de résistance. Je remonte à la surface
emportant avec moi un géranium dans une moule
assassinée, des objets : oranges, coraux, framboises.

Les pêcheurs de la classe m'éclairent sur la réalité
de la chasse. Je leur mets la truite dans la bouche.
«Elle n'existe pas, me répondent-ils, on ne peut
la pêcher.» Pourtant, je la sens dans ma bouche,
sous ma langue. Elle vibre, elle est vivante.
Elle est la bouche de l'amoureuse qui se meurt d'amour.

J'efface la truite, elle tombe en poussière sur mes mains,
s'accroche à l'intérieur de leur tête.

Imaginez, votre tête roule à côté de vous-même,
vous saurez alors qui vous êtes.

Ibid., p. 51.

Citation :
SAINT-DENYS GARNEAU - ANNE HÉBERT
Cage d'oiseau - La fille maigre

À quelques années de distance,
le coeur de la jeune fille
et les os du jeune homme.

Dieux exilés dans un parc d'effroi
un os ou un poème,
la même carcasse incendiée.

La jeune fille parle d'elle en bijoux (un ossuaire)
le jeune homme parle de pigeon d'argile.

Tous deux enfermés dans leur mélancolie lucide,
leur jeunesse maigre et noire, dis-je aux lecteurs

captifs de la classe (dans une cage d'oiseau)
qui me répondent qu'ils en ont assez, qu'ils rêvent
de s'évader à la cafétéria picorer du blé et de la viande.

Ibid., p. 52.
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