Menyne Agilité postale
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| Sujet: Jean -Philippe Blondel Dim 14 Avr 2013 - 13:23 | |
| Un fil existe sur Jean-Philippe Blondel dans le 'rayon' adulte : ICIMais, j'ai appris qu'il écrivait aussi pour les ados, donc voilà le pourquoi de ce nouveau fil. - Citation :
- "Le blog, c'était mon espace privé. Mon domaine. Et il a tout salopé. Je trouve ça dégueulasse. Ma révolte, je la revendique. Parce qu'il ne s'est pas retrouvé sur mon blog par hasard. Et qu'il ne s'y est pas rendu qu'une fois. Il l' a suivi, pisté, décortiqué. Quand je suis en face de lui, maintenant, j'ai l'impression de me promener nu en pleine ville"
Révolté par cette trahison, par ce 'viol virtuel', le narrateur décide de ne plus adresser la parole à son père. Pour se racheter, ce dernier lui fait un don ... Une plongée dans le passé qui ne sera pas sans conséquence. Un roman de la filiation et de l'écriture intime. Quatrième de couvertureDévoré hier soir ! Très beau roman. Je l'ai lu avec la boîte de mouchoirs. Ce n'est pas triste, c'est émouvant. C'est fort émotionnellement et je suis une grande sensible ! Le narrateur a 17 ans, il tient un blog depuis 4 ans lorsqu'il se rend compte que son père a découvert son existence. Il est en colère contre cette trahison. Il gèle son blog et décide de ne plus adresser la parole à son père. Cette tension ébranle toute la petite famille. L'ado fait le constat amer de sa petite vie , de ce que sont ses parents, de l'endroit où il vit : tout lui paraît banal, terne ... Puis son père tente de renouer le lien et c'est tout son passé d'ado qui ressurgit. Le fils va enfin connaître son père et tenter de le comprendre. Je ne peux pas en dévoiler davantage, ce serait dommage. L'écriture est fluide, agréable. J'apprécie vraiment de plus en plus cet auteur qui réussi fort bien à faire passer les émotions, les ressentis des relations humaines. Il nous plonge dans la tête d'un adolescent. De nombreux thèmes sont abordés : l'amour, les relations-père/fils, la culpabilité, le passage à l'âge adulte... Un roman court mais intense. - Citation :
J'ai bien vu qu'il a essayé de me parler à deux ou trois reprises, mais à chaque fois, il y avait une tierce personne, et il renonçait. De toute façon, il peut s'excuser des millions de fois, je ne varierai pas d'un iota. Je suis déçu. C'est ça, je suis déçu. Et amer. Je n'avais jamais vraiment saisi le sens de cet adjectif, avant -amer- maintenant, je vois bien ce qu'il signifie. L'impression que le monde n'est qu'un tissu de mensonges et que la survie passe par la méfiance - comme dans ces séries américaines que je regarde parce que tout le monde les regarde. Desperate Housewiwes, Dexter, Lost, surtout ne compter que sur soi-même pour s'en sortir. Jusque-là, elles me faisaient rire mais m'inspiraient aussi une sorte de mépris. Je me disais que je ne vivais pas dans ce type de monde là. J'étais con. C'est exactement dans cet univers-là que j'évolue. page 27 | |
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