De mémoire indienne, Tahca Ushte et Richard Erdoes. Dans la jadis prestigieuse, aujourd'hui surannée, datée-lustrée-patinée collection "Terre humaine", de chez Plon.
Plan jouable à cinquante centimes aux puces.
Premier chapitre énorme. A séparer du reste du bouquin ?
C'est tentant !
Le reste se laisse lire sans trop s'effilocher. D'aucuns préfèreront la façon dont les Indiens ont vu être bafoués les traités "l'encre même pas sèche". La vie dans de bien concentrationnaires réserves, le no future (et pas beaucoup de présent) du peuple naguère sacré.
D'autres se pencheront d'avantage sur l'être humain, le personnage de Tahca
Ushte, comment dire ? Chaman, intercesseur, prêtre, guérisseur.
Mais avant tout , et dans l'hypothèse où c'est décrit sans complaisance (en tous cas jamais ne m'a-t'elle semblée extrême si complaisance il y a, je n'ai pas ressenti qu'il se mettait en scène, si l'on veut, même s'il le fait peut-être quand même, de plein gré ou non).
Tour à tour élève rebelle-forte tête, maquignon en mode tête brûlée-branleur, artiste-cachetonnant "intermittent du spectacle" si c'est pour dire, mais de rodéo, bootlegger, trafiquaillant de basse gamme, outlaw, ermite-berger, peintre en lettres (en bâtiment), etc... et puis
figura de la rébellion indienne et de la prise de conscience américaine, dans son ensemble, dans les '70s. Wounded Knee II, Mount Rushmore et ce genre de
things.Avant tout:
Dépositaire de la mémoire d'un peuple.
Livre que je ne perds pas de vue, sans doute y ferai-je de fréquents retours.
Pour ma part ce sont les aspects Liturgie-Spiritualité qui m'ont le plus accroché.
Si je recommande ?
Sans réserve (si j'ose écrire).