Baz Luhrmann

Gatsby le magnifique de Baz Luhrmann

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Printemps 1922. L'époque est propice au relâchement des mœurs, à l'essor du jazz et à l'enrichissement des contrebandiers d'alcool… Apprenti écrivain, Nick Carraway quitte la région du Middle-West pour s'installer à New York. Voulant sa part du rêve américain, il vit désormais entouré d'un mystérieux millionnaire, Jay Gatsby, qui s'étourdit en fêtes mondaines, et de sa cousine Daisy et de son mari volage, Tom Buchanan, issu de sang noble.

Inutile d'essayer de comparer, à 40 ans de distance, les deux versions de Gatsby le magnfique. Celle de Clayton serait un chandelier et celle de Luhrmann un tube au néon, genre. Quant à s'amuser à deviner qui de Redford ou de di Caprio est le plus fitzgeraldien des deux, la réponse se trouve dans le grand Robert. Ce Gatsby nouveau est avant tout un film de Baz Luhrmann. Théâtral, excessif, tonitruant, rutilant, bardé d'effets spéciaux comme un film de SF et de musiques anachroniques parce que le rap c'est tout de même plus fun que le jazz pour évoquer les années 20. Si on oublie un tant soit peu le matériau littéraire, le film s'avère pourtant fascinant tellement sa frénésie de tout lui donne un air décadent et suicidaire. Un peu comme le Marie Antoinette de Sofia Coppola, à force de décalage et de déluge de ressources d'images, de décors, de costumes et de sons, Gatsby en devient un objet schizophrène qui se noie dans le luxe tapageur et les vapeurs d'alcool. Et provoque une sorte d'ivresse mélancolique et mortifère. Attention quand même à la gueule de bois.

Tu n'as pas trop l'air d'aimer trop les sorties récentes Traversay. Gatsy, je ne comptais pas le voir de toute façon.

J'ai aimé ce Gatsby baroque et lyrique dans ses excès et ses envolées mélancoliques. Ça a une certaine gueule à condition d'accepter ce parti pris virevoltant et scintillant presque cartoonesque. Mais si vous n'avez pas lu le roman il faut vite réparer cet oubli. C'est un livre sublime et une histoire d'amour déchirante.

C'est que j'aurais presque envie d'aller voir le Gatsby maintenant...

Quelle très bonne adaptation !
On retrouve la chaleur toute moite, les fêtes bordéliques d'alcool à flot, de corps qui s'électrocutent, de musique à fond, les moments de douceur et d'insouciance légère (ah, la reproduction parfaite des rideaux qui s'envolent dans une pièce, comme des voiles blancs flottant dans la chaleur étouffante), la vitesse des voitures, la soif de modernité, de béton, de belles caisses, de belles poulettes.

Luhrmann a, évidemment, donné un gros coup de plumeaux sur la poussière, et du texte propret, linéaire, tout doux de Fitzgerald, il a fait un mélange à la fois suranné et survolté. Un truc à sentir d'emblée que les mondes vont se percuter, et s'exploser dans une myriade d'étoiles pleine d'illusions.



J'ai aimé les acteurs, bien plantés dans leurs rôles et leur partition. Pas de faux pas.
DiCaprio trouve même un regard doux, amoureux, et fou, plein de nuances et de sobriété qu'il lui faisait bien défaut depuis quelques films déjà.
Carey Muligan est toute douce, fragile, et torturée. Elle est une présence lumineuse et discrète à la fois.
Tobey Maguire joue toujours très bien les innocents, les jeunes premiers, le regard qui s'émerveille, l'attitude gênée, maladroite, et une vraie tendresse pour les autres. Intéressant de le voir, plus tard, adulte, grandit, désabusé. Les illusions assassinées.




Un film comme j'aime chez Luhrmann. Si vous avez aimé Moulin Rouge et Romeo+Juliette, il y a beaucoup de chances pour que vous soyez séduits par The Great Gatsby.
Pour les autres... ça passe ou ça casse.

J'ai toujours aimé ce réalisateur ( oui, et même le film Australia malgré tous ses défauts), j'espère passer un bon moment cet apres-midi. Merci pour cette critique qui met en appétit

Bon film Sentinelle! J'y ai pris beaucoup de plaisir.

Merci Marko . J'espère qu'il en sera de même pour moi

Gatsby le Magnifique

J'y suis allé sans conviction car peu amateur du cinéma de Baz Luhrmann, mais j'ai tout de même été emporté.
Il faut certes s'habituer aux décors en carton-pâte, passer outre une esthétique publicitaire et supporter des mouvements de caméra pas toujours inspirés. Le film a cependant le mérite de la sincérité et de la cohérence, entièrement construit sur ce gigantisme décadent et rempli d'une immense tristesse. L'essentiel est que les personnages parviennent à vivre et à s'émouvoir dans ce monde qui semble prêt à les étouffer. Di Caprio est figé dans sa douleur et ses enthousiasmes, Mulligan compose une vulnérabilité exacerbée alors que Maguire est un spectateur peu à peu immergé dans ce torrent qui le bouscule.
C'est par l'ivresse, la perception d'une solitude que la mise en scène fait oublier ses tics pour transmettre le constat d'une démesure et d'une perte.

J'ai été emporté également, surtout dans la deuxième partie. J'avais vraiment des craintes quant à interprétation de Gatsby tant ce personnage avait pris les traits de Robert Redford après avoir vu l'adaptation de Jack Clayton (1974). Et bien Leonardo Di Caprio s'en sort très bien je trouve, donnant au personnage une belle vulnérabilité ou un désarroi palpable. Et tout le clinquant de la mise en scène n'empêche aucunement l’émergence des sentiments et des émotions.

The Great Gatsby VFX

Citation :

Chris Godfrey, responsable des effets visuels pour Gatsby le Magnifique, nous amène au travers de scènes du film à admirer son travail. La vidéo présente les effets visuels sur le principe du avant/après, l’exercice est impressionnant. Un voyage incroyable dans les coulisses du film

Un très bon film...
A voir sur grand écran! Que la fête commence...

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=141808.html