| Parfum de livres… parfum d’ailleurs Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts… |
|
| Ferdinand Hodler | |
| | |
Auteur | Message |
---|
animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Ferdinand Hodler Sam 1 Juin 2013 - 20:08 | |
| Ferdinand Hodler (1853 - 1918) - Citation :
- Ses premières toiles sont directement issues du réalisme suisse d'artistes comme Albert Anker, Albert Koller, Alexandre Calame, mais un voyage en Espagne en 1878 lui ouvre de nouveaux horizons esthétiques. Dès lors il soumet sciemment ses sujets à son désir d'abstraction et de composition et substitue ses teintes terreuses à un chromatisme léger, impressionniste par la grâce, à dominante gris clair. Toutefois ce n'est qu'en se tournant vers le symbolisme que son travail se trouve enfin reconnu.
Sa grandiose composition, La Nuit faisait sensation notamment au Salon du Champ de Mars en 1891 à Paris où elle attire l'attention de Pierre Puvis de Chavannes, maître vénéré par Hodler comme il avait auparavant admiré Gustave Courbet. L'oeuvre de Puvis l'avait non seulement encouragé à tenter l'aventure des immenses compositions murales, mais elle lui avait également enseigné à transformer de manière consciente les formes et les couleurs en éléments décoratifs fondamentaux. Du point de vue iconographique, Puvis devient donc le modèle de l'artiste bernois et son influence l'incite à peindre des tableaux de groupes paradisiaques montrant des figures nues ou vêtues à la mode antique tels que son Dialogue avec la Nature.
Il est également un fervent paysagiste et, dès 1890, stylise fortement ses thèmes, au point que ses lacs et massifs montagneux se transforment en métaphores de l'éternité. Hodler, en cette fin de XIXe siècle, s'approche de l'expressionnisme avec des figures colorées et géométriques. Toutefois, les tableaux les plus connus de Hodler mettent en scène des personnages de la vie quotidienne comme le célèbre Bûcheron (Musée d'Orsay à Paris), geste fondamental, image symbolique du labeur et de la force. Si cette peinture s'intègre parfaitement au renouveau des Sécessions européennes, elle cherche à combiner l'appel à l'imagination et le réalisme le plus direct, l'idéation de la nature, voir l'expressionnisme. En 1898, il épouse Berthe Jacques.
Hodler aura de la peine à percer en France, il est considéré à l'époque comme trop expressionniste. En 1914, il dénonce les pillonages effectués par l'artillerie allemande contre Reims. En guise de représailles, il est exclu des sociétés artistiques allemandes. Malade et triste depuis la mort de sa maîtresse Valentine Godé-Darel en 1915, il meurt le 19 mai 1918 à Genève laissant derrière lui quelques peintures inachevées des rues de la ville.
Un de ses fils, Hector Hodler, fut un important espérantiste. wikipedia.orgA quoi il faudrait peut être ajouter la tuberculose qui a beaucoup touché ses proches, l'importance de ses modèles, des femmes, dans sa vie et le fait qu'il a été apprenti décorateur et peintre pour touristes, avant de copier des tableaux et de suivre un enseignement de la peinture en tant que tel. Indépendamment de certaines œuvres et des inspirations du passé qui ne laissent pas indifférent on a du mal à ne pas sentir quelque chose de sombre et de remuant chez ce peintre. et une chronologie | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Ferdinand Hodler Sam 1 Juin 2013 - 20:59 | |
| Hodler c'est le genre de peintre qu'on connait mal parce qu'on le voit peu chez nous et on est pris entre des figures fortes comme le Guillaume Tell et les monumentaux paysages aux teintes douces et toutes les figues d'un symbolisme débarrassé du manteau de romantisme qu'on aime souvent lui voir. C'est ce qui apparait plus fortement encore quand, en ligne (on fait avec ce qu'on a), on découvre une variété de sujets et d'inspirations qui croisent la renaissance pour piocher juste un peu plus loin une codification forte du tracé. Et puis tous ces autoportraits et motifs récurrents... L'exposition à la fondation Beyeler ne pouvait qu'être un événement pour celui qui voulait voir. - Citation :
- L’exposition de la Fondation Beyeler, qui regroupe environ 80 oeuvres, se concentre sur des travaux des cinq dernières années de sa vie (1913–1918). À cette époque, cet artiste issu d’un milieu modeste n’a plus rien à prouver à personne : il a accédé à l’aisance et à la notoriété. Dans ses toiles, il reprend les grands thèmes de sa vie qu’il décline en séries et variations : son intérêt pour l’autoportrait, les légendaires représentations de l’univers des Alpes suisses, sa fascination pour les femmes et pour la mort. Ses oeuvres se font de plus en plus radicales, de plus en plus abstraites. Hodler devient le précurseur de la peinture moderne. Cette exposition a été réalisée en collaboration avec la Neue Galerie de New York. Les oeuvres prêtées proviennent de collections privées américaines et suisses réputées et de célèbres musées nationaux et internationaux. Les commissaires de cette exposition sont Ulf Küster (Fondation Beyeler) et Jill Lloyd (Neue Galerie).
Après des photos et une biographie l'exposition se déroule par sujet, une salle pour un sujet, une salle d'autoportraits, une salle de paysages, une salle de portraits de la maladie et la mort de sa dernière femme, une grande salle pour le Regard dans l’infini. Essayons de rassembler des souvenirs. Les teintes de gris clairs mattes côtoient des couleurs plus charnelles et terreuses, les autoportraits font apparaitre diverses émotions à travers le regard scrutateur, un certain humour, des vanités, une recherche, une observation, la drôle de question du constat de l'existence. L'effet d'une salle complète avec ce visage qui revient se ressemble, joue, regarde... Les paysages de montagnes ou de lacs ou des deux cherchent des lumières sur des formes trop grandes, et dans les espaces qui se mettent à exister dans les couleurs douces, très belles, presque abstraites mais définissant les formes du lieu, dans l'apaisement du paysage, des touches qui font vivre l'heure de la vision, dans toute cette beauté ce qui frappe c'est la tension palpable qui existe, la puissance du trait, la violence de certaines formes. Et d'en voir les nuances dans la reprise de la même vue sur une dizaine de tableaux pourtant tous très distinctement différents, ça pourrait couper le souffle. Les portraits de Valentine Godé-Darel jusqu'à sa mort sont une expérience particulière, c'est toujours de la peinture, c'est aussi quelque chose d'intime et universel. On croit sans doute que celui qui regarde le tableau n'existe pas, il y a le peintre, le modèle, la peinture, et la mort. La peinture et l'expression en artifice nécessaire et tout ce qu'on peut sentir, imaginer, projeter dans le regard du peintre ou de la mourante. Une obsession, un geste, c'est très brut, entier. Deux versions de cette œuvre gigantesque du Regard dans l'infini et des études, en grand elles aussi, posture, échelle, dépouillement, ressemblances, nuances... et les déformations, les cous massifs et on est face à toute la force de la représentation, on pense aux statues antiques, on pense à oublier le temps et à voir ses marques et la communion de la figure déclinée avec plus de forces ou de douceur. Et la taille des peintures est à l'échelle du temple, une méditation de l'artiste imposante et imposée. Le tout dans une grande salle très claire. L'unité présentée par cette exposition est incroyable et l'expérience a été marquante. La densité et les répétitions font sauter la notion de décoratif ou font tout pour l'amener autrement, dans le geste, le regard, l'obsession. Terriblement impressionnant. visite partielle sur le site de la fondation : clic | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Ferdinand Hodler Dim 2 Juin 2013 - 7:32 | |
| - animal a écrit:
- Les portraits de Valentine Godé-Darel jusqu'à sa mort sont une expérience particulière, c'est toujours de la peinture, c'est aussi quelque chose d'intime et universel. On croit sans doute que celui qui regarde le tableau n'existe pas, il y a le peintre, le modèle, la peinture, et la mort. La peinture et l'expression en artifice nécessaire et tout ce qu'on peut sentir, imaginer, projeter dans le regard du peintre ou de la mourante. Une obsession, un geste, c'est très brut, entier.
années marquantes pour sa peinture, surtout aussi point de vue autoportraits... j'ai vu hier en recherchant un peu sa bio, qu'il y a autour de cette expérience un livre: Erica Pedretti, Valérie ou l'oeil profane | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Ferdinand Hodler Dim 2 Juin 2013 - 21:27 | |
| en français on ne nage pas dans l'information a propos de ce livre... deux petites photos pour continuer. une de l'exposition : une du peintre par Gertrud Müller : et deux tableaux : | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Ferdinand Hodler Dim 2 Juin 2013 - 22:04 | |
| | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Ferdinand Hodler Lun 3 Juin 2013 - 7:03 | |
| - animal a écrit:
- en français on ne nage pas dans l'information a propos de ce livre...
Un petit résumé d’un commentaire pour ce livre en allemand que je vais essayer de traduire : Le roman raconte l’histoire du peintre Franz et de son modèle Valerie, ils s’aiment À partir du moment où elle est atteinte d’un cancer, elle espère en vain d’avoir du support moral de sa part, lui, il se jette dans son travail… commence à « documenter » sa maladie via ses tableaux, il veut peindre, rien que peindre… Basé sur le fait que cela s’est produit entre Hodler et Valentine Gode-Darel, on va faire face à ce peintre qui essaye de ‘survivre’ grâce à son art, mais qui n’arrive presque plus à peindre autre chose que cette femme mourante en alternant avec des autoportraits qui le montrent plein de désespoir… Pas un sujet très réjouissant, mais pour l’approche vers son œuvre cela peut être intéressant… | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Ferdinand Hodler Lun 3 Juin 2013 - 7:07 | |
| j'avais trouvé ça hier soir : - Citation :
- P. Z. - Dans “Valerie oder das unerzogene Auge” et dans d’autres textes aussi, vous parlez de l’art. L’écriture vous sert-elle aussi à prolonger les réflexion que font naître votre activité de sculpteur?
E. P. - Dans “Valerie...”, je m’en prends à une certaine mentalité d’artiste que je déteste, le fait que l’on se serve de l’art pour justifier un certain égocentrisme et que l’on soit prêt à tout pour l’art. Personnellement, je suis convaincue que l’art exige un maximum de concentration, et qu’il est bon de s’isoler et de se protéger un peu quand on travaille à quelque chose, mais jamais je ne le ferais dans les conditions que je décris dans ce livre. Alors que son amie est mourante et attend sans doute autre chose de lui, le peintre l’oublie pour sa peinture et ne perçoit plus d’elle que son apparence extérieure, il ne l’assiste pas. Pour moi, une telle attitude serait impensable. Mais dans le fond, je n’aime pas écrire sur l’art. “Sur l’art”, cela signifie déjà une traduction, et celle-ci ne rejoint jamais l’original. culturactif.ch | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Ferdinand Hodler Lun 3 Juin 2013 - 7:17 | |
| il doit s'agir d'un texte fort, un extrait de ce roman a eu en 1984 le prestigieux Prix Ingeborg Bachmann | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Ferdinand Hodler Ven 11 Oct 2013 - 7:16 | |
| Arbres d'automne, 1892 | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Ferdinand Hodler Ven 11 Oct 2013 - 7:41 | |
| wow... j'adore il a fait plusieurs images avec des arbres que j'aime bien Soirée d'automne | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Ferdinand Hodler Ven 11 Oct 2013 - 12:58 | |
| | |
| | | shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
| Sujet: Re: Ferdinand Hodler Ven 11 Oct 2013 - 13:51 | |
| quel bonheur de voir Les Dents du Midi avec de si jolies couleurs ! | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| | | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Ferdinand Hodler Mer 11 Déc 2013 - 9:41 | |
| Wa. Il me frappe l’œil celui-ci. | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Ferdinand Hodler Lun 10 Fév 2014 - 7:18 | |
| déjà posté mais pas repris sur ce fil : Le grütli moderne, 1887 et : Portrait de Berthe Jacques, 1894 | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Ferdinand Hodler | |
| |
| | | | Ferdinand Hodler | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|