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| H. G. Wells | |
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+6LaurenceV Alast Marie sousmarin Chatperlipopette Veterini 10 participants | Auteur | Message |
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Veterini Envolée postale
Messages : 104 Inscription le : 23/07/2007 Age : 42
| Sujet: H. G. Wells Lun 23 Juil 2007 - 23:28 | |
| Herbert George Wells ; 1866 – 1946 ; Britannique Pionner de la SF avec Jules Vernes, quoique lui-même ne se considérait pas ainsi mais bien plus comme un auteur de conte. Cela ne l’empêchera d’être le premier à décrire une invasion extra-terrestre, une médecine digne du docteur Frankenstein et finalement d’être un des auteurs de SF les plus adaptés au cinéma notamment grâce à l’homme invisible. Mais ses écrits sont rarement de pure distraction, venant de la classe moyenne, il s’engagera politiquement à gauche et partisan d’un état-mondiale il participera à la rédaction de la charte des nations-unis. Ses relations avec le communisme soviétique ne sont pas très claires. Déclaration favorable à Staline parfois, critique de Karl Marx à d’autres. Pacifiste, l’éclatement de la seconde guerre mondiale le plongera dans un profond pessimisme. Son roman le plus connu est probablement « l a guerre des mondes ». L’argument est que les Martiens du haut de leur planète rouge nous observent. S’ennuyaient-ils sur leur monde stérile ? En tout cas un beau jour ils décident de débarqué sur notre monde, et en particulier en angleterre. Au départ les Anglais sont attirés par ces météores curieux, comprenant vite qu’il s’agit de martien, il s’attroupe pour les observer. C’est alors qu’un carnage va ravager les terres britanniques, les Martiens ne sont pacifiques, ils utilisent des armes à peine compréhensible auquel comparativement les armes de sa très gracieuse majesté ne peuvent faire face. Wells est un socialiste, et on se rend vite compte que les Martiens pourraient facilement être pris pour des colons et les Anglais des indigènes. Le combat est inégal, les terriens n’ont semblent-ils aucune chance de vaincre, et lorsque la situation devient vraiment désespérer les idées les plus fascisantes semble prendre le pas. Deux adaptations de ce livre ont eu lieu à chaque fois rescripter au temps local, le premier de Byron Haskin est assez typique de la guerre froide et de la crainte des rouges, enfin des habitants de la planète rouge. Le second de Spielberg à peut être lié à l’après 11 septembre si on fait un effort, mais dans les deux cas il s’agit surtout d’une débauche d’effets spéciaux. « La machine à explorer le temps », est principalement une anticipation. En effet, un savant met au point une machine à voyager dans le temps, et se décide à partir quelques millions d’années dans le futur, lui quand il prend des vacances c’est pour de bon. Au début le monde semble paradisiaque, les prairies sont verdoyantes et les habitants chaleureux. Ces habitants du futur, ont quelques peu changé de forme, plus frêle, et relativement idiot au premier abord. L’homme aurait grâce à la science résolu la plupart de leur problèmes, et n’aurait plus qu’a vivre une vie faite de cueillette et de bain de soleil. Mais c’est seulement au premier abord. L’explorateur, se rend vite compte avec la disparition de sa machine que d’autres êtres vivent ici, des êtres mauvais, des prolétaires troglodytes qui ressemblent à des araignées visqueuses. En fait, au cours des ans le monde s’est divisée en deux, les lords anglais vivant une existence paisible vivant sur la misère des ouvriers. Ces ouvriers, devant la révolution industrielle croissance se sont « adapté » à leur milieu de vie, vivant dans un monde sans lumière et cruel. Tout cela n’empêche une histoire horrifique avec de terrifiant Morlocks nyctalopes et franchement carnivore. « L’île du Docteur Moreau », je l’ai lu très jeune et j’ai bien peur de ne pourvoir restituer que des impressions enfouies. En tout cas sur une île déserte vie le Docteur Moreau, et c’est sur cette île que le navire du héros fait naufrage. Il se rend compte que le Docteur expérimente des opérations de chirurgie tout à fait terrible sur les humains et les animaux, et souvent en même temps. Un livre qui fait fort peur, et particulièrement conseiller pour décourager les vocations de chirurgiens. Mon préféré enfin, « l ’homme invisible ». Un homme, Griffin, entre dans une taverne, le visage couvert de bandage. Il fait des expériences qui sente particulièrement mauvais et inquiète l’aubergiste, cet homme est invisible ! Au départ il s’agissait d’un brillant étudiant en optique, qui trouva le secret de l’invisibilité. Ainsi il se met à parcourir les rues de Londres. Un passage absolument terrible, manquant mille fois d’être écrasé, et couvert de dette. C’est l’histoire d’un homme qui du fait de la méfiance, de l’hostilité à ses recherches devient de plus en aigri et fou. Jusqu'à utiliser son invisibilité dans un but mégalomaniaque et voué à l’échec. La plupart des romans anglais du XIXème siècle présente des héros brave et honnête. Ici le héros dès le départ n’est pas forcément sympathique et au fur et à mesure son caractère devient terrible et dément, et pourtant on le comprend. La soif de la recherche puis du pouvoir, les trahisons, la méfiance auquel il doit faire face, tout cela donne un personnage complexe qu’on ne peut s’empêcher de détester et de soutenir à la fois. H.G. Wells à écrit une dizaine d’autres romans, dont certains très bon paraît-il. Mais hélas (enfin heureusement plutôt) il me reste encore à les découvrire. C’est mon premier fil, j’espère que cela correspond plus ou moins à ce qui est attendu. | |
| | | Chatperlipopette Zen littéraire
Messages : 7679 Inscription le : 24/02/2007 Age : 59 Localisation : Bretagne
| Sujet: Re: H. G. Wells Lun 23 Juil 2007 - 23:31 | |
| J'ai lu "La guerre des mondes" ...un bijou du genre! Merci Veterini pour ce fil | |
| | | sousmarin Zen littéraire
Messages : 3021 Inscription le : 31/01/2007 Localisation : Sarthe
| Sujet: Re: H. G. Wells Mar 24 Juil 2007 - 0:05 | |
| Un vrai utopiste, devenant moins imaginatif et plus aigri au fil du temps… Ses romans de science-fiction sont, de loin, les plus connus de ses écrits et font preuve, surtout pour l’époque, de grandes qualités métaphoriques ; ils font passer, mine de rien, quantité de messages qui n’allaient pas de soi au 19ème siècle…plus un penseur politique particulièrement adroit, qu’un romancier. PS : Tout le monde a sa manière pour présenter ses écrivains préférés et c’est tant mieux… | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: H. G. Wells Mar 24 Juil 2007 - 1:48 | |
| - Citation :
- C’est mon premier fil, j’espère que cela correspond plus ou moins à ce qui est attendu
Ca manque un peu de ventilateurs, mais bon.....non, je plaisante! Je n'ai lu que-il y a bien longtemps...- "La guerre des mondes"et "L'île du Docteur Moreau" absolument terrifiant celui là avais je trouvé à l'époque, je me souviens! C'est pour Snark, ça! | |
| | | Alast Espoir postal
Messages : 19 Inscription le : 18/11/2007
| Sujet: Re: H. G. Wells Dim 18 Nov 2007 - 20:03 | |
| Joli topic. J'ai lu La Guerre des Mondes que j'adort, un tres grand roman qui a eu une influence capitale sur l'univers de la science fiction quel que soit le domaine artistique. En revanche je ne connais pas bien la suite de son oeuvre. | |
| | | LaurenceV Agilité postale
Messages : 813 Inscription le : 25/02/2007 Age : 41 Localisation : Liège
| Sujet: H. G. Wells Sam 8 Déc 2007 - 12:17 | |
| J'ai lu L'Homme invisible quand j'étais en secondaire (2e année Belgique). J'avais beaucoup aimé l'ambiance. Mais je n'en garde pas un grand souvenir...
Je viens de lire L'île du Docteur Moreau et je suis enchantée. L'histoire est certes terrible mais je ne pouvais pas me détacher du roman. En fait, c'est l'histoire d'un homme naufragé qui est recueilli par un docteur sur un navire. Cet homme, Montgomery, a une destination spéciale et est entouré d'animaux. De plus, son serviteur est assez étrange et met tout l'équipage mal à l'aise. Montgomery et sa ménagerie arrivé à destination, le captitaine décide de mettre Prendrick hors de son bateau. C'est alors que l'aventure commence sur cette île où se passe des choses étranges...
Ce roman ne m'a pas fait peur, ni ne m'a fait éprouvé du dégoût. Il a éveillé ma curiosité. Je désirais savoir ce qui se passait vraiment et comment le héros sortirait de cette situation... Les expériences faites par Moreau sont horribles. Elles posent de nombreuses questions éthiques sur la recherche et la médecine, questions que l'on devrait encore aujourd'hui se poser... Mais aussi des questions sur l'Humanité. Qu'est-ce qui fait que nous sommes Humains ? N'y a-t-il pas de l'humanité dans la bestialité et vive versa ?
C'est un livre à lire... | |
| | | Steven Zen littéraire
Messages : 4499 Inscription le : 26/09/2007 Age : 52 Localisation : Saint-Sever (Landes)
| Sujet: Re: H. G. Wells Dim 19 Sep 2010 - 23:06 | |
| La guerre des mondes
Présenté comme le premier chef-d'oeuvre de la science-fiction moderne, ce roman très connus est un livre qu'il ne faut pas oublier de remettre dans son époque : il date un peu par rapport à ce qui a pu être publié depuis, mais est quand même très bien construit. J'ai pris du plaisir à le lire et j'ai trouvé deux moments très forts : le huis clos, très intense, lorsque le narrateur se retrouve dans une maison avec les martiens installés sur le pas de la porte, avec un vicaire comme compagnon en train de perdre la raison. Et surtout, le monologue d'un artilleur rencontré dans une forêt, où ce dernier décrit le futur et quelle sera l'attitude des hommes qui accepteront passivement la domination martienne et qui même leur seront reconnaissants de les épargner à eux, jusqu'à les aider. L'auteur, au regard de l'histoire, montre la une connaissance très pointue de la nature humaine. | |
| | | shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
| Sujet: Re: H. G. Wells Jeu 16 Fév 2012 - 20:57 | |
| L'île du docteur Moreau
je rejoins complètement l'avis de LaurenceV, ce livre est celui d'un philosophe, oeuvrant à une réflexion sur la souffrance, l'amélioration des espèces par la médecine (nous sommes aujourd'hui toujours confrontés à ces mêmes questions essentielles) et sur la différence entre l'homme et l'animal. Par le biais d'un récit qui n'est peut-être pas d'un grand styliste mais qui a le mérite de tenir en haleine, H.G. Wells aborde des sujets passionnants, sans être moraliste, ni caricatural, l'auteur parvient à nous emmener vers des questions que l'on n'a pas toujours envie d'aborder.
Le docteur Moreau, par exemple, passe pour un bourreau, tyrannisant et mutilant des animaux pour les transformer en êtres humains. Quand le narrateur arrive sur l'île, les procédés du médecin n'en sont qu'à un stade expérimental et lorsque le naufragé s'insurge contre les souffrances infligées par le médecin, la réponse ne se fait pas attendre : qu'est-ce que cette souffrance si l'avenir de cette expérience doit conduire à l'éradication de la souffrance elle-même ? Moreau n'est pas une brute assoiffé de sang, il crée l'avenir, des êtres qui seraient au-delà de l'humain, des sortes de surhommes que n'atteindraient plus la douleur, des êtres qui échapperaient à la souffrance parce que celle-ci serait morte, morte d'inanition, d'entropie, morte parce que devenue inutile.
On sait aujourd'hui grâce aux travaux de neurologues tel que J.D. Vincent, que l'homme fonctionne grâce à des processus opposants (vie/mort ; plaisir/douleur ; présence/absence) : pour éprouver du bonheur il faut être apte au malheur ; or ce schéma n'existe plus dans le monde fantasmé du docteur Moreau car le médecin imagine un monde détaché des contingences matérielles et spirituelles qui conduisent à l'un ou l'autre état : une forme de nirvana, d'absence de passion, de repos éternel, d'illumination. Peut-on reprocher à un médecin de vouloir offrir à des êtres ce monde merveilleux ? mais on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs, c'est pourquoi il faut en passer par la souffrance, le sang, les mutilations...
Chaque fois que je plonge une créature vivante dans ce bain de douleur cuisante, je me dis : cette fois, toute animalité en lui sera brûlée, cette fois je vais créer de mes mains une créature raisonnable. dit Moreau, et pour lui, une créature raisonnable est une créature qui est, non seulement au-delà de l'animal mais aussi au-delà de l'humain, une créature pour laquelle la souffrance serait abolie.
Se pose ensuite la question de l'animalité. Les êtres créés par Moreau sont-ils humains ? Ils ont une forme humaine, ils pensent et ils parlent. Rien ne les différencie a priori du genre humain. Hormis leur laideur. En effet, ces êtres sont des hybrides, des chimères (ne croyez pas que cela n'existe pas dans le domaine animal, en 1984 Willadsen, un biologiste, rend viable des chèvres-moutons) d'une apparence bizarre, pas tout à fait humaine. Ils ont des rituels, des prières, des chants qui les rapprochent des premiers hominidés et des interdits, en particulier celui de ne pas manger de chair. Enfreindre ce tabou, c'est redevenir une bête. Ils sont éduquables mais dès qu'on les remet dans la nature, ils perdent progressivement leurs attributs humains au profit de leurs instincts animaux. A son arrivée sur l'île, le narrateur encore imprégné par la société des hommes éprouve de la pitié pour ces presque humains et de la peur vis-à-vis de leur laideur. Mais plus le temps passe, plus le narrateur se déshumanise, plus il rejoint les animaux (ses cheveux poussent, ses vêtements partent en lambeaux, il ne peut plus parler avec personne...) et plus ses réactions deviennent violentes, primitives, inhumaines. Le naturel revient au galop et le naturel c'est se défendre contre un ennemi potentiel, c'est redevenir un chasseur-cueilleur et se construire un abri protégé. C'est tuer avant d'être tué. D'ailleurs sans se poser aucune question morale, le narrateur n'hésite pas à achever celui qui souffre, comme si son humanité lui donnait un pouvoir de vie ou de mort sur l'animal, comme si sa position sur l'échelle de l'évolution lui permettait de sauver ou pas un autre considéré comme appartenant à une sous-espèce. Ou commence l'animal en l'homme, ou commence l'humain dans l'animal ? L'homme-chien qui voue une adoration sans limite au narrateur est-il moins humain que ce dernier qui assassine par instinct de conservation ?
Le livre de Wells soulève une montagne de problématiques infinies, il n'affirme jamais de manière péremptoire ce qui est juste ou bon, il ne s'asperge pas de l'eau bénite de la religion, il n'est pas moralisateur, c'est un conte philosophique bien plus qu'un récit de science fictionnelle. C'est une oeuvre inépuisable et profondément attachante. | |
| | | tina Sage de la littérature
Messages : 2058 Inscription le : 12/11/2011 Localisation : Au milieu du volcan
| Sujet: Re: H. G. Wells Jeu 16 Fév 2012 - 21:07 | |
| Ce livre m'avait pas mal chamboulée. Notamment, parce qu'il évoque une vivissection insupportable. Et des questionnements sans réponses. Mais je retiens quand même que l'auteur condamne ces pratiques car justement elles ne servent à rien car les "prototypes" retombent dans le stade pulsionnel très vite. Je veux dire que leur développement est tout artificiel et ne tient pas la route. Je n'ai pas eu l'occasion de creuser l'étude de ce livre, mais j'avais été très mal à l'aise. Il m'a semblé condamner la science plutôt que l'encenser (?). En revanche, la fin m'avait éblouie. Lever le nez vers les étoiles, si je ne me trompe pas. Ce qui est l'antithèse des expérimentations cruelles et stériles. | |
| | | shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
| Sujet: Re: H. G. Wells Jeu 16 Fév 2012 - 21:22 | |
| exact, tina, le narrateur retrouve la 'civilisation', il part vivre à la campagne car il ne peut plus vivre au milieu de la compagnie des hommes (ce qui est aussi une choix intéressant) et se plonge dans l'astronomie. En fait, je trouve que ce roman est beaucoup plus subtil qu'il en a l'air. C'est une condamnation des expériences médicales faites sur les animaux, mais il pose aussi la question à ceux qui condamnent ces agissements et qui mangent de la viande (comme Montgomery, l'aide de camp de Moreau, qui a fait une chose tellement horrible qu'il est exclu de la société humaine et fuit dans l'ivrognerie), ceux qui condamnent mais qui n'hésitent pas à tuer pour se sauver ou à abandonner ceux qu'il considèrent comme des sous-hommes, puis des bêtes en sachant qu'ils vont s'entretuer. Le narrateur peut bien être horrifier par les agissements de Moreau, c'est lui qui achève tous les cobayes enfermés dans l'enclos et il ne sort pas grandi de son expérience isolée. | |
| | | Maline Zen littéraire
Messages : 5239 Inscription le : 01/10/2009 Localisation : Entre la Spree et la Romandie
| Sujet: Re: H. G. Wells Dim 19 Fév 2012 - 14:04 | |
| Le dernier roman de DAVID LODGE « A Man of Parts » est un roman biographique sur H.G. Wells. Je suis en train de le lire, c’est un des meilleurs livres de David Lodge et je m’amuse beaucoup. Quelle vie remplie ! A bientôt sur le fil de David Lodge. | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: H. G. Wells | |
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| | | | H. G. Wells | |
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