jack-hubert bukowski Zen littéraire
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| Sujet: Juan Garcia Ven 19 Juil 2013 - 9:07 | |
| Né en 1945 à Casablanca de parents espagnols, Juan Garcia s'est illustré sur la scène de la poésie québécoise dans les années 1960 (il a émigré au Québec en 1957). Jacques Brault, qui fut également un compagnon d'armes, lui consacre un essai dans Chemin faisant (1975). En 2005, un congrès lui fut consacré pour traiter de la réception critique de son oeuvre. En d'autres mots, nous avons perdu la trace de Juan Garcia depuis 1989. Entre le prix des Études françaises en 1971 et le prix Alain-Grandbois en 1990, nous avons assisté à plusieurs éclipses de Juan Garcia. - Citation :
- Bibliographie :
Alchimie du corps, Montréal, Éditions de l'Hexagone, 1967
Corps de gloire, Montréal, Presses de l'Université de Montréal, 1971
Pacte avec ma poésie, Paris, Éditions Saint-Germain-des-Prés, 1982
Corps de gloire (poèmes 1963-1988), Montréal, Éditions de l'Hexagone, 1989 Aujourd'hui, Juan Garcia vit retiré en Espagne. Il a séjourné plusieurs fois à l'asile dans la région du midi. Une de mes enseignantes, Isabelle Miron, a pris part aux travaux entourant le congrès de 2005. Je vous livre en vrac un extrait de sa poésie assez majestueuse : - Citation :
- «Paroles avec ma mort»
J'ai revu hier ma mort qui recousait mon ombre dans le silence étroit d'une porte qui s'ouvre et je lui ai montré l'ébauche de mon âme n'ayant que la notion de l'oiseau dans le vent afin que pourvoyeuse du mystère à venir elle guide mes pas au sortir de ce monde et je lui ai parlé avec l'accent de ceux qui n'ont pour tout espoir qu'un soleil de papier de cet homme qui n'eut que des gestes obscurs et ne sachant nommer l'azur au fond de soi marchait avec l'allure de n'être pas sur terre jusqu'à ce qu'il ait vu son néant face à face je lui ai dit aussi la joie de l'eau qui coule autour de ces enfants qui se vouent à leurs rires et comme la parole retourne à la poussière après avoir été prononcée dans la chair et je m'en suis allé oublieux de mon sort là où la mer commence une phrase infinie et où souffle le vent sans courber un nuage
Tiré de Corps de gloire | |
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