Yerma - Federico Garcia Lorca

Yerma
Garcia Lorca / Daniel San Pedro

Yerma vient d'épouser Jean éleveur de moutons et elle est impatiente d'avoir des enfants, d'élever une famille. Mais les mois, puis les années passent et son espoir s'amenuise alors qu'autour d'elle toutes les femmes du villages s'occupent de leurs petits. Yerma peste, rage, pleure, a recours à tous les moyens et s'étiole petit à petit emmurée dans son désir d'enfant et face un mari pour le moins insensible à sa douleur mais sensible au qu'en dira-t-on.





Un très beau sujet, servi par un texte parfois magnifique de poésie et accompagné par une mise en scène très correcte. Je dis correcte parce qu'elle n'était pas spécialement originale, mais accompagnait bien la pièce. La troupe était plutôt à la hauteur dans son ensemble mais, c'est vraiment dommage, l'actrice interprétant Yerma n'était pas très crédible. Essentiellement pour une question de diction d'ailleurs et parfois d'un jeu terriblement démodé dans les scènes de rage qu'elle interprétait. Dommage.

Noces de sang

Espagne des traditions, des drames et de la passion violente.
Un jeune homme quitte sa mère éplorée pour se marier.
La mère a perdu son mari et son fils aîné assassinés.
La jeune fille n'aime pas le jeune homme mais est contrainte de l'épouser.
Elle disparait au cours de la fête des noces.


J'ai découvert Noces de sang par le film de Carlos Saura et suis sortie en larmes de la salle de cinéma.
Sous tension, d'un bout à l'autre de l'histoire. C'était en 1981
Très impressionnée, j'ai lu le texte magnifique de Garcia Lorca et rêvait de voir la pièce sur scène.
J'ai assisté à une représentation d'amateurs en 2010 et malgré quelques imperfections, j'ai retrouvé toute l'ampleur de l'émotion contenue
dans ce drame mais surtout dans le texte lui même.
Federico Garcia Lorca nous vrille les nerfs et nous brise le cœur d'une façon sublime.
A mon sens cette pièce est incontournable.

Extrait

LA JEUNE MARIÉE : J'étais une femme brûlée, pleine de plaies au-dedans comme au-dehors, et votre fils était un peu d'eau dont j'attendais des enfants, une terre, la santé ; mais l'autre était un ruisseau sombre, plein de branches, qui entre ses dents me tenait de son chant et de la rumeur de ses joncs. [...] Moi, je ne voulais pas, entendez bien ça ! Moi, je ne voulais pas. Votre fils était mon dessein, et je ne l'ai pas trompé, mais le bras de l'autre m'a entraînée comme la tempête, comme la tête d'un mulet, et il m'aurait entraînée, toujours, toujours, même si j'avais été une vieille femme et si tous les fils de votre fils s'étaient accrochés à mes cheveux !