PYUN Hye-Young [Corée]

PYUN Hye-young

Présentation en provenance du site de l'éditeur :

Née en 1972 à Séoul, Pyun Hye-young a débuté sa carrière d’écrivain en remportant le prix de Sinchunmunye décerné par le quotidien Seoul Sinmun pour sa nouvelle Yiseulteolki. Elle a étudié l’écriture créative à l’université de Séoul Yedae et a obtenu une maîtrise en littérature coréenne à l’Université Hanyang. Elle est appréciée dans le monde littéraire coréen pour son imagination débridée et insolente et l’originalité de son écriture. Les trois recueils de nouvelles qu’elle a publiés ont été couronnés par des prix littéraires : AOI Garden, 2005 (Prix Hankuk Ilbo en 2007) ; Sayukjang Jokeuro, 2007 (prix Yi Hyoseok en 2009) ; Evening Courtship, 2011 (prix Dong-in en 2011). Cendre et rouge, publié en 2010, est son premier roman.

Cendres et rouge

T-K est envoyé par son entreprise dans le pays du siège de celle-ci, un pays désigné uniquement par la lettre C. C'est censé être une promotion, et en plus il est content de quitter sa vie qui ne tourne pas bien, surtout après que sa femme l'ai quitté. C'est un nouveau départ en quelque sorte. Mais les choses ne tournent pas comme prévues, une étrange épidémie fait des ravages, T-K est pratiquement reclus dans le studio qu'on a loué pour lui, et pire, son ex-femme vient d'être assassinée, et il est le principal suspect....

Un livre qui cherche à créer le malaise et y parvient. Un monde en déliquescence dans lequel le pire semble possible. Un personnage principal à qui tout contrôle sur sa vie échappe. Un univers absurde et inquiétant, dans lequel au final rien ne semble avoir de l'importance. L'auteur installe parfaitement une ambiance glauque, et crée un anti-héros assez réussi. Avec une petite touche d'humour au second plan. Tout cela dans une écriture elliptique, désincarnée, et distante. Elle plante très bien le décor et l'état d'esprit. Elle est moins convaincante à mon sens dans les développements de son récit, cela patine un peu sur la fin, qui n'est pas assez mordante sans doute. Il manque comme un petit quelque chose final, qui clôturerait le livre d'une façon marquante. Mais c'est plutôt réussi, et donne envie de s'intéresser à la production future de Pyun Hye-young.