Au 16e siècle l'esprit d'aventure était courant, surtout quand on était jeune et pauvre.
Pinto servit dans la flotte du roi du Portugal avant de faire une longue pérégrination en Extreme Orient. Ses voyages furent mouvementés. Très...Sur terre comme sur mer.
Comme il le raconte lui meme, " il fut 13 fois esclave, 17 fois vendu, aux Indes, en Arabie heureuse, en Chine, en Tartarie, à Madagascar, en Sumatra et en plusieurs autres royauymes et provinces de cet oriental archipel des confins de l'Asie que les auteurs chinois, siamois, guéos, léquiens, notamment avec raison, les cils du monde."
Avec des fortunes diverses et beaucoup de risques, il parcourut la Chine
et le Japon en tous sens.
Tantot miséreux, tantot plus en fond. En tant que en tant que jésuite. Et meme ambassadeur du vice roi de Goa.
Pas un bravache non, plutot un picaro. En tout cas tel qu'il se dépeint, il nous apparait plutot comme un anti héros. Un personnage secondaire.
Et je trouve cela bien sympathique.
Si Sancho Pança avait voyagé son récit, il aurait peut etre ressemblé à celui-là : Un personnage simple mais de bon sens. Et meme assez universaliste au fond.
Parceque Pinto a encore eu le temps d'écrire ses voyages et ses anti aventures. Et il le fait avec charme et modestie.Contrairement à Marco Polo !
Et puis les écrivains étaient plutot rares à l'époque.
Ce livre s'appelle La Pérégination et a été édité et réédité par La Découverte.