Scott Cooper

Crazy Heart de Scott Cooper

Citation :

A 57 ans, Bad Blake, chanteur de country, vit toujours sur la route, jouant des vieux succès dans des bars de troisième zone et des salles de bowling. Ce qui lui reste de célébrité disparaît peu à peu. Le mieux qu'il puisse espérer aujourd'hui, c'est de faire la première partie de Tommy Sweet, qui fut son jeune protégé et à qui il a tout appris.

Crazy Heart est la première réalisation de l'acteur Scott Cooper. Une virée dans le monde de la musique Country dont l'humeur est plutôt bluesy. La mise en scène est assez plate et le scénario prévisible, déchéance et rédemption d'un chanteur rongé par l'alcool. Mais le personnage est joué par un Jeff Bridges immense qui fait oublier les clichés d'une histoire déjà vue, peu ou prou, ailleurs. Le comédien est impressionnant du début à la fin, nu jusque dans ses failles les plus intimes, glissant sans résister vers une fin programmée de loser usé par toutes sortes d'abus, comme un suicide les yeux grands ouverts. En contrepoint, Maggie Gyllenhaal, toujours juste, représente la femme au grand coeur, perdante elle aussi de par sa générosité. Quant aux petits rôles de Robert Duvall et Colin Farrell, ils donnent encore davantage d'humanité à ce film dépouillé et attendrissant.

traversay a écrit:

Crazy Heart de Scott Cooper

Citation :

A 57 ans, Bad Blake, chanteur de country, vit toujours sur la route, jouant des vieux succès dans des bars de troisième zone et des salles de bowling. Ce qui lui reste de célébrité disparaît peu à peu. Le mieux qu'il puisse espérer aujourd'hui, c'est de faire la première partie de Tommy Sweet, qui fut son jeune protégé et à qui il a tout appris.

Crazy Heart est la première réalisation de l'acteur Scott Cooper. Une virée dans le monde de la musique Country dont l'humeur est plutôt bluesy. La mise en scène est assez plate et le scénario prévisible, déchéance et rédemption d'un chanteur rongé par l'alcool. Mais le personnage est joué par un Jeff Bridges immense qui fait oublier les clichés d'une histoire déjà vue, peu ou prou, ailleurs. Le comédien est impressionnant du début à la fin, nu jusque dans ses failles les plus intimes, glissant sans résister vers une fin programmée de loser usé par toutes sortes d'abus, comme un suicide les yeux grands ouverts. En contrepoint, Maggie Gyllenhaal, toujours juste, représente la femme au grand coeur, perdante elle aussi de par sa générosité. Quant aux petits rôles de Robert Duvall et Colin Farrell, ils donnent encore davantage d'humanité à ce film dépouillé et attendrissant.

Pas grand chose à rajouter au commentaire de Traversay.

C'est un chouette film, avec une belle bo et de bons acteurs. Quelques plans bien foutus aussi, et pas mal d'humour pour alléger le propos dramatique.

Et j'ai adoré le côté frais, généreux qu'apporte Colin Farrell dans le film (il m'a étonnée, mais je le connais peu).

Cela dit, je pense que ça s'oublie vite. Mais ça permet de passer un bon moment, sans se prendre la tête.

Les brasiers de la colère.

Après Crazy Heart, Scott Cooper nous replonge dans l'univers d'hommes virils, rugueux, d'une Amérique pauvre. Des mecs qui prennent des coups dans la gueule, qui gardent la tête droite, tout en étant humble, avec un soupçon de culpabilité.

Film fataliste.
Faire avec.
Affronter. Jusqu'au bout. Même si on sait que ce n'est pas le "bon" chemin.


Deux frères.
Un droit et correct : boulot d'ouvrier à l'usine (de père en fils), femme aimante et jolie, des petites pintes de bière au bar du coin.
Un plus petite frappe, paumé, qui ne veut pas suivre le chemin tout tracé, et... (pas le choix ?) s'engage dans l'armée (Irak).

Russell Baze (Christian Bale), le mec bien, un soir rentre en bagnole. Il a un peu bu, la route est pleine de virage, il fait sombre. Et là... Surgit de nulle part, une voiture à l'arrêt. Impact. Dans la voiture, un enfant. Il meurt. Russel fait un séjour en prison.

Quand Russel sort, sa copine s'est barrée avec un autre type (un flic joué par Forest Whitaker), son frère, Rodney (Casey Affleck) est revenu de la guerre abîmé. Il passe son temps à se battre, à emprunter du fric à des gens peu fréquentables, à se mettre dans la mouise.

Russel veut retrouver une petite vie tranquille, mais... c'est le grand bazar, et l'ultime évènement va l'obliger à littéralement, prendre les armes.


Bref.
Un film sombre, tragique, réaliste, sur l'Amérique profonde, intouchable (des criminels planqués dans les montagnes, un territoire où les flics n'osent pas remuer les choses).
Violent, avec cette force de justice là où tout fout le camp. Un côté Inspecteur Harry.

Comme Crazy Heart, Les brasiers de la colère est un très bon film, d'une pure tradition américaine, avec des acteurs excellents qui tiennent leurs rôles sans un accroc, avec des images sombres, qui enveloppent dans une atmosphère d'emblée pas évidente.

Comme Crazy Heart, on ne s'ennuie pas. On est pris dans l'action.
Mais... de la même manière, je ne pense pas que ce soit un film qui reste. (Manque d'originalité à tous niveaux ?)