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bix229 a écrit:

Ariane SHOYUSKI a écrit:

Je n'ai pas de bon souvenir concernant Nerval. J'ai un peu étudié à l'université au Japon.
On a lu "Sylvie" et "Promenades et Souvenirs". C'était sinistre, sinon est-ce mon prof (spécialiste de Nerval) qui était sinistre ?
Il n'est pas mon genre tout de même...

Sans vouloir trancher, il y a des profs qui nous aident grandement -à un age  où l' on est influençable-
à éveiller notre curiosité, à rendre passionnant tout ce qu' ils disent.
Je n' en ai vraiment connu qu' un, mais il a eu une influence profonde sur ma vie.

Tout à fait. Un prof m'a fait découvrir la littérature par "Germinal" puis "l’Assommoir". Ensuite, je suis passé aux "Filles du feu" qui m'avait enthousiasmé. Il faudrait que je le relise !

J'ai jamais eu de prof comme ça...

bix229 a écrit:

Sans vouloir trancher, il y a des profs qui nous aident grandement -à un age  où l' on est influençable-
à éveiller notre curiosité, à rendre passionnant tout ce qu' ils disent.
Je n' en ai vraiment connu qu' un, mais il a eu une influence profonde sur ma vie.

Certains m'ont étonnée aussi (notamment un communiste enragé, mais avec un sens de la nuance remarquable, à un moment où j'avais plus que besoin d'être dégrossie), mais le meilleur "professeur", pour moi, reste l'écrivain lui-même.

Tu le lis, et c'est l'envolée...

pia a écrit:

Et Sylvie de Nerval? Il parait qu'il la considéráit comme sa meilleure nouvelle? Intéressant de ce point de vue?

Les notes d'Aurélia faisaient pas mal de rapprochements avec Sylvie. Je lirai cette nouvelle plus tard.

Dreep a écrit:

J'ai jamais eu de prof comme ça...

Jamais eu non plus.

tina a écrit:

bix229 a écrit:

Sans vouloir trancher, il y a des profs qui nous aident grandement -à un age  où l' on est influençable-
à éveiller notre curiosité, à rendre passionnant tout ce qu' ils disent.
Je n' en ai vraiment connu qu' un, mais il a eu une influence profonde sur ma vie.

Certains m'ont étonnée aussi (notamment un communiste enragé, mais avec un sens de la nuance remarquable, à un moment où j'avais plus que besoin d'être dégrossie), mais le meilleur "professeur", pour moi, reste l'écrivain lui-même.

Tu le lis, et c'est l'envolée...

Tout à fait d’accord : cela reste meilleur à la source !
Sans renier le rôle de Pygmalion de certains de nos profs qui ont su nous soutenir, sortir de l'ornière BC par exemple ...

colimasson a écrit:

Les notes d'Aurélia faisaient pas mal de rapprochements avec Sylvie. Je lirai cette nouvelle plus tard.

Sous cet angle, mes lectures se rapprochent de mes réunions de famille

Sinistre, écrivain mystère, ennuyeux. Sylvie, Aurélia. Je vais voir.....

Mon prof à moi -j' en ai déjà parlé- enseignait la philo et malgré les auteurs imposés, il savait interesser
tout le monde, meme ceux qui ne comprenaient pas. Et c'est vrai, on n' est jamais assez mur face à
un adulte surdoué.
Ce qui plaisait chez lui, c' était son intelligence extreme, mais jamais dénuée d' ironie. Sa façon de lire
un texte à toute vitesse était surprenante, mais on écoutait fascinés...
Je me souviens qu' il nous fit découvrir Jules Vallès et d' autres auteurs peu connus à l' époque.

Jamais, il ne lisait de notes. Il semblait improviser, la craie à la main, devant le tableau noir.
Il lui arrivait de s' enfariner le visage avec la craie. Mais personne ne riait !
Son charisme. Sa sensibilité. Son courage.
On apprit plus tard qu' il n' aurait jamais passé l' agreg parce que le rectorat jugeait ses cours un peu trop révolutionnaires.
Et la visite de l' Inspecteur d' Académie était un grand moment.
Le sujet abordé cette année la était Justice et charité. Et le prof démontrait l' insuffisance de la
charité et la nécessité de la justice.
C' était un vrai combat. A la fin l' inspecteur se levait et partait sans prononccer un mot.


Surtout, il nous enseigna quelque chose d' infiniment précieux : mettre en doute les certitudes, les
dogmes. Questionner, se questionner, au delà des réponses possibles.
Parfois quand un ado de la classe disait une énormité, lui hochait la tete en souriant et disait en
regardant l' élève : "Vous croyez ?"
Et l' élève se sentait dans ses petits souliers...
Beaucoup de ses anciens élèves m' ont dit qu' il avait changé leur vie.
Il aurait pu etre écrivain, mais sa modestie extreme l' en empechait sans doute.
Il adorait discuter avec nous, en dehors des cours. Il nous faisait écouter de la musique chez lui.
Il était joyeux et communicatif.

Il s' appelait Jean Svagelski, mais tout le monde l' appelait Sva.

On se croirait dans un roman de Beauvoir !

topocl a écrit:

On se croirait dans un roman de Beauvoir !

NOOOOOON ?

Maurice Scève : Délie, objet de plus haute vertu
Théophile de Viau : Oeuvres poétiques

Le responsable est Sullien.

Je signale que le livre de Théophile de Viau chez Garnier est en cours d'être épuisé, je n'ai pu l'acheter que chez l'éditeur, qui doit garder encore une toute fin de stocks. D'où sans doute la sortie chez GF.

Aventures de Huckleberry Finn de Mark Twain et L'île au trésor de Stevenson.

Spoiler:

Ah, faut vraiment que je le lise, le Stevenson (lu son voyage avec un âne dans les Cévennes, pas exceptionnel, mais je doute que ce soit son meilleur)

Dreep a écrit:

Ah, faut vraiment que je le lise, le Stevenson (lu son voyage avec un âne dans les Cévennes, pas exceptionnel, mais je doute que ce soit son meilleur)

Presque tout Stevenson est à lire ou à relire...

Arabella a écrit:

Maurice Scève : Délie, objet de plus haute vertu
Théophile de Viau : Oeuvres poétiques

Le responsable est Sullien.

Je signale que le livre de Théophile de Viau chez Garnier est en cours d'être épuisé, je n'ai pu l'acheter que chez l'éditeur, qui doit garder encore une toute fin de stocks. D'où sans doute la sortie chez GF.

J'en assume l'entière responsabilité !