Seumas O'Kelly [Irlande]

Seumas O`Kelly

"Considéré comme le plus grand nouvelliste irlandais, couvert d’éloges de son vivant, Seumas O’Kelly est mort assassiné,
en 1918, dans le journal indépendantiste (Sinn Fein) qu’il dirigeait.

Fils de commerçants, originaire de Loughran, dans le comté de Galway (région riche en vestiges de châteaux et d’édifices religieux), membre du Sinn Fein, il a écrit de nombreux recueils de nouvelles (Waysiders, The Golden Barque, The Leprechaunof Kilmeen) et trois romans : Wet Clay, The Lady of Deerpark, et La tombe du tisserand."

Anabet Editeur

Bibliographie fraçaise

- Le Farfadet de Kilmeen. - Anabet

- La Tombe du tisserand. - Attila

FARFADET : Définition
A.− Petit personnage imaginaire des contes populaires doué de pouvoirs fantastiques, d'une grâce légère et vive, plus taquin et malicieux que méchant.

"Voilà mon reve qui recommence et ça n' est surement pas un reve."

Telle est la réaction stupéfaite d' un irlandais  découvrant un farfadet. L' auteur ne nous dit pas quand se produisit cette rencontre.
Et, il est vrai que dans les contes et traditions d' antan, les créatures telles que fées, enchanteurs, lutins apparaissaient souvent. En reve ou pas.
Or donc, nous dit le conteur, les farfadets en Irlande, étaient les gardiens de trésors en pièces d' or contenues dans des marmites.

L' homme n' est pas raisonnable, c' est bien connu et son avidité n' a d' égale que sa folie.
Voilà donc notre irlandais coursant le farfadet pour qu' il lui donne -de gré ou de force- une marmite pleine d' or. Le farfadet lui échappe, mais il ne
 renonce pas pour autant. Mise dans le secret, sa femme s' imagine riche à son tour. Et leurs fantasmes communs leur font perdre la tete et le sommeil.
La recherche du farfadet se poursuit, et les extravagances du couple sont telles qu' elles mettent la puce à l' oreille des villageois.
La fièvre de l' or  exacerbe leurs convoitises, et voilà le village en ébullition ! Abandonnant leurs foyers et leurs taches quotidiennes pour satisfaire
leurs fantasmes, ils battent la campagne,délirent,se battent et se déchirent sous l' oeil désabusé du farfadet, convaincu de l' humaine folie.

C' est lui qui siffle la fin de la récré et la vie reprend enfin son  cours à Kilmeen.

Tel est ce conte plein de d' humour et de malice et le style de Seumas O' Kelly m' a fait penser à un autre grand auteur irlandais, Flann O' Brien,
dans son genre, un  inventeur de l' envergure de James Joyce.

il me semble connaître cette fable

Bédoulène a écrit:

il me semble connaître cette fable

Tu sais, la plupart des contes populaires ont un fond commun, souvent peuplé de créatures imaginaires, sans age, parce que liées à des traditions populaires
très anciennes. D' origine paienne et panthéiste, ces petites créatures ne sont pas des divinités, mais plutot des esprits familiers des lieux et dont la réalité
doit tout à ceux qui les imaginent. A commencer par les enfants.