Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Daniel Mendelsohn

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kenavo
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MessageSujet: Re: Daniel Mendelsohn   Daniel Mendelsohn - Page 7 EmptyDim 15 Mar 2009 - 15:24

Eve Lyne a écrit:
Les phrases sont hyper longues. L'auteur n'a pas une pensée suivie. Le style est davantage parlé qu'écrit. Les répétitions sont nombreuses.
tiens.. cela m'intrigue.. pourrait être un livre pour moi sourire

en tout cas je l'ai acheté en poche et je vais y aller du moment que j'ai terminé son premier... si on considère qu'il a conçu Les disparus comme 2e partie d'une trilogie.. moi je vais commencer par le 1er Wink
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Babelle
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MessageSujet: Re: Daniel Mendelsohn   Daniel Mendelsohn - Page 7 EmptyDim 15 Mar 2009 - 21:33

L'auteur a donné la réponse Eve Lyne. C'est ainsi que son grand-père lui contait histoires et mythes imbriqués, qui n'en finissaient pas. On aime ou on n'aime pas. Le choix de ses études et lectures des textes antiques n'est pas anodin non plus.
Mendelsohn confirme qu'il a écrit Les Disparus dans une quête de "recherche" identitaire. La seconde traduction pour L'étreinte fugitive entre pour lui dans cette même démarche. Je crois qu'il faut lui accorder le dernier mot. C'est lui qui décide...
Si la shoah est omniprésente dans Lost c'est qu'elle fait partie de son histoire. Une histoire où la mémoire affective renvoi forcément aux relations fraternelles et familiales, une histoire où chaque parcelle de ses propres souvenirs est à prendre. C'est justement ça qui fut intéressant dans cet ouvrage : une recherche personnelle pour mettre un nom, une date, une évidence...
ça me fait penser à la petite fille au manteau rouge de Spielberg. Un souvenir personnel qui fait se soulever la mémoire d'un autre, etc... et un fait qui peut s'inscrire dans l'histoire par de petits recoupements de témoignages.
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MessageSujet: Re: Daniel Mendelsohn   Daniel Mendelsohn - Page 7 EmptyLun 16 Mar 2009 - 1:05

Citation :
ça me fait penser à la petite fille au manteau rouge de Spielberg. Un souvenir personnel qui fait se soulever la mémoire d'un autre, etc... et un fait qui peut s'inscrire dans l'histoire par de petits recoupements de témoignages.
Ah, c'est tout à fait cela! Merci Babelle!
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MessageSujet: Re: Daniel Mendelsohn   Daniel Mendelsohn - Page 7 EmptyLun 16 Mar 2009 - 8:19

Je n'ai pas aimé non plus Atiq Rahimi, justement en raison de cette même lenteur. Comme son ouvrage était bien moins épais, j'ai pu cependant le terminer.
Là c'est vraiment la forme qui me rebute. Et comme j'ai énormément lu sur la Shoah, je suis plus exigeante quant à mes attentes.
Je tenterai de poursuivre la lecture d'ici quelques mois.
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MessageSujet: Re: Daniel Mendelsohn   Daniel Mendelsohn - Page 7 EmptyLun 16 Mar 2009 - 12:44

Eve Lyne, tu n'es pas la seule à avoir eu des réticences face aux Disparus...
Je l'ai offert à un ami, j'étais à peu près sûre de mon choix pourtant, et cela fait trois ou quatre fois qu'il essaie de le lire...sans y parvenir... jypeurien

Mais cela ne diminue en rien l'enthousiasme que j'ai pour ce livre... content
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MessageSujet: Re: Daniel Mendelsohn   Daniel Mendelsohn - Page 7 EmptyLun 16 Mar 2009 - 14:19

Ouf, c'est rassurant. Quand un livre remporte les suffrages, on se pose toujours des questions lorsque ce n'est pas notre cas.

Je crois que c'est la forme qui nous empêche d'aller plus loin dans notre lecture. Le sujet est plus qu'intéressant, mais voilà, les longueurs sont là et le style est peu accrocheur.

C'était ma deuxième tentative de lecture et je suis enfin parvenue à 150 pages. La prochaine fois, j'atteindrai peut-être les 250 voire 300 pages. Wink
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MessageSujet: Re: Daniel Mendelsohn   Daniel Mendelsohn - Page 7 EmptyLun 16 Mar 2009 - 15:24

Eve Lyne a écrit:
C'était ma deuxième tentative de lecture et je suis enfin parvenue à 150 pages. La prochaine fois, j'atteindrai peut-être les 250 voire 300 pages. Wink

C'est que je crois vraiment que plus on avance dans ce livre et plus il nous "accroche"...Tout est un peu complexe au départ, avec tous ces noms différents, leurs liens...
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MessageSujet: Re: Daniel Mendelsohn   Daniel Mendelsohn - Page 7 EmptyLun 16 Mar 2009 - 18:02

coline a écrit:

C'est que je crois vraiment que plus on avance dans ce livre et plus il nous "accroche"...Tout est un peu complexe au départ, avec tous ces noms différents, leurs liens...

C'est vraiment la forme qui m'arrête. Les noms sont souvent répétés donc on finit par les retenir.
Les digressions bibliques sont très enrichissantes. S'il n'y avait eu que l'explication des Ecritures j'aurais lu sans problème car le style n'est pas le même pour ces passages précis. Le reste, soit le sujet principal, m'assomme.
C'est frustrant quand on est passionnée par tout ce qui a trait au sort réservé aux Juifs durant la Seconde Guerre mondiale et qu'on n'accroche pas sur un gros roman comme celui-ci. jypeurien
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MessageSujet: Re: Daniel Mendelsohn   Daniel Mendelsohn - Page 7 EmptyLun 16 Mar 2009 - 18:13

Eve Lyne a écrit:
Le reste, soit le sujet principal, m'assomme.
C'est frustrant quand on est passionnée par tout ce qui a trait au sort réservé aux Juifs durant la Seconde Guerre mondiale et qu'on n'accroche pas sur un gros roman comme celui-ci. jypeurien

Ne te force pas...C'est le tien?...Tu pourras y revenir dans quelques temps...Par contre, ce livre, je crois qu'on ne peut pas en morceler la lecture...Je n'aurais pas pu...
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MessageSujet: Re: Daniel Mendelsohn   Daniel Mendelsohn - Page 7 EmptyLun 16 Mar 2009 - 18:23

coline a écrit:

Ne te force pas...C'est le tien?...Tu pourras y revenir dans quelques temps...Par contre, ce livre, je crois qu'on ne peut pas en morceler la lecture...Je n'aurais pas pu...

S'il faut relire dès le début à chaque tentative, cela va être pour moi le supplice de Tantale. intense reflexion
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MessageSujet: Re: Daniel Mendelsohn   Daniel Mendelsohn - Page 7 EmptyLun 23 Mar 2009 - 1:03

Citation :
J'ai toujours lu énormément sur la Shoah. Tous les livres m'ont passionnée. Tous, sauf celui-là. Je ne comprends pas cet engouement général.

Les phrases sont hyper longues. L'auteur n'a pas une pensée suivie. Le style est davantage parlé qu'écrit. Les répétitions sont nombreuses.

Eve Lyne, je crois, encore une fois, que ce n'est pas un livre sur la Shoah, mais une quête identitaire.. faite de recherches, d'allers et retours, et d'associations d'idées. C'est ce que, moi, j'ai trouvé tellement beau dans ce livre, mais heureusement que nous avons des goûts et lectures différentes!

Je suis loin d'avoir terminé L'Etreinte fugitive, mais je voudrais recopier ici la préface destinée aulecteur français, qui explique mieux que je ne saurais le faire!

Au lecteur français

Le premier de mes livres à avoir été traduit et publié en France n’est pas, en réalité, le premier que j’ai écrit. D’ordinaire, ce genre de détail bibliographique n’intéresse pas grand monde, mais il m’est apparu important de le préciser ici, dans la mesure où ce livre-là, Les disparus, est le deuxième panneau d’une entreprise que je me suis toujours représentée comme un tryptique; le premier panneau étant le livre que vous avez entre les mains, L’Etreinte fugitive, initialement publié aux E.U. sous le titre The Elusive Embrace.

A première vue, les lecteurs familiers des Disparus pourraient être tentés de penser que le sujet de ce «  nouveau » livre, qui est une méditation approfondie sur la nature, et le sens de ce qu’il y a de plus intime dans la vie de chacun ( les hommes et les femmes,les pères et les fils, la sexualité), n’a pas grand-chose à voir avec le sujet de mon « précédent » livre ( l’histoire familiale, la culture juive, les évènements de la Seconde Guerre mondiale). Mais, comme je l’ai souvent dit- et certains d’entre vous m’ont peut être entendu le dire dans ce français que je parle avec ferveur, à défaut de le parler bien- je n’ai jamais conçu Les Disparus comme «  un livre sur la Shoah ». Pour moi, c’est un livre qui parle de la relation angoissée, mais enrichissante, que le présent noue avec le passé, que le moi noue avec la famille et ses traditions, une relation que le moi a, en réalité, avec une tradition culturelle beaucoup plus vaste- sujets qui intéressent tout un chacun, ai-je tendance à penser. Cela n’a guère de sens, néanmoins, de réfléchir à ces relations cruciales- ne parlons pas des responsabilités intellectuelles, psychologiques et éthiques que cela implique- sans s’être auparavant penché sur le moi, qui est au centre de ces relations, qui est le sujet de cette réflexion. Cet examen est, précisément, le fil rouge de l’Etreinte fugitive.
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MessageSujet: Re: Daniel Mendelsohn   Daniel Mendelsohn - Page 7 EmptyLun 23 Mar 2009 - 1:11

De fait, dès que vous commencerez à lire ce livre, vous verrez que, si les questions qui le sous-tendent sont d’un ordre très intime ( qui suis-je? Quelle est mon identité? Qu’est-ce que l’identité, au bout du compte? Est-elle faite d’une seule pièce ou de plusieurs- suis-je une chose seulement, ou davantage? Le «  coeur » de mon identité est-il non mélangé , indépendant du monde extérieur, ou est-il tributaire des relations que j’ai avec les autres- auquel cas, lesquelles sont les plus déterminantes pour établir «  qui je suis »: celles que j’ai avec mes parents? Mes enfants? Les gens avec qui j’ai des relations sexuelles? Ceux dont je suis amoureux?)- si ces questions sont d’un ordre très intime, elles présagent tout simplement celles qui devaient nourrir le livre suivant ( qui sont les gens de ma famille? Qui sont vraiment mes parents et mes frères et sœurs? Quelle est ma relation à leur histoire? Quelle est ma relation au passé, de manière générale, et à l’Histoire elle-même? Et, de même que les questions si intimes qui sont en filigrane dans L’Etreinte fugitive ont rendu possibles les questions plus larges présentes dans Les Disparus, de même les grands voyages que j’ai décrits dans ce dernier livre, par delà les océans et les continents, n’auraient jamais eu lieu si je n’avais auparavant accompli ces trajets plus réduits dont parle mon premier livre: les promenades quotidiennes que je faisais quand j’habitais un certain quartier de New York, le train que je prenais, et que je prends chaque semaine encore aujourd’hui , pour aller de Manhattan à une capitale de province qui est à une heure de là.

Ce livre est donc ,en fait, le point de départ d’un voyage dont la destination - ou plutôt l’une des destinations- figure dans Les Disparus. Et ceux d’entre vous qui ont fait ce voyage-là avec moi vont découvrir que quelques-uns des personnages de L’Etreinte leur sont familiers ( moi-même, mon frère Matt, mon père et ma mère, mon amie Froma et, bien sûr, mon grand-père et ses frères et sœurs.), ainsi que certains paysages ( le terrain glissant, parfois dévasté, de l’histoire de ma famille) et d’autres détails encore ( le très vieux livre dans les mains d’un passager d’à côté, un texte biblique ou peut être grec ou latin).

Je viens de dire que la fin des Disparus représente seulement l’une de mes destinations: souvenez -vous que ce voyage a toujours été conçu comme un tryptique, il a toujours comporté trois volets. Le premier ( le panneau de gauche, en quelque sorte), celui dont le focus est le plus resserré, traite de sujets extrêmement intimes ( le sexe, notamment, dont je parle ici avec la franchise avec laquelle j’ai parlé de relations familiales difficiles dans Les Disparus, animé par la même objectif: la volonté de comprendre); le deuxième, Les Disparus ( le panneau central), élargit considérablement le champ, offrant de larges aperçus sur la géographie, sur l’histoire familiale et sur l’Histoire tout court. Le troisième, c’est celui que je viens tout juste de commencer à écrire. Comme le dernier volet de l’un de ses modèles littéraires, qui est tripartite, il rompt avec l’examen tourmenté du moi et de ses souffrances pour envisager quelque chose de plus abstrait; comme ce modèle, il laisse derrière lui l’expérience étrange, mais incroyablement enrichissante, de se sentir un touriste dans les souffrances des autres, les souffrances d’un passé qui s’est révélé, en fin de compte, n’être pas le mien, pour réfléchir au problème de la beauté- à ce qui fait que, bien souvent, notre représentation de ce qui est beau , nos allégeances et nos enthousiasmes esthétiques, les auteurs que nous lisons et les objets que nous collectionnons, ont peu de choses à voir ( quand on les confronte) avec les familles dont nous sommes issus, la culture dans laquelle nous sommes nés, les esthétiques auxquelles nous devrions adhérer ; à ce qui fait qu’une rencontre de hasard, avec un garçon, une femme, une photo ou un livre peut éveiller en nous une vision de la beauté que nous poursuivrons ensuite, consciemment ou non, notre vie durant.
Parfois, quand nous avons de la chance, l’étreinte est partagée. Comme je l’ai dit, je viens seulement de commencer ce nouveau livre, mais je ne pourrai pas l’écrire avant d’accomplir un autre voyage- que, cette fois, j’imagine prolongé. Ce voyage- là me conduira en France.

D. M. novembre 2008

tapé à 2 doigts, avec en boucle, Wasserflut, des Winterreise, version Fischer- Dieskau


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MessageSujet: Re: Daniel Mendelsohn   Daniel Mendelsohn - Page 7 EmptyLun 23 Mar 2009 - 1:17

Marie a écrit:
tapé à 2 doigts, avec en boucle, Wasserflut, des Winterreise, version Fischer- Dieskau


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Merci Marie!...C'est un bon éclairage...
A deux doigts?...Tu fais mieux que moi qui ne tape qu'avec un doigt...
content

Et merci pour la musique...que je suis en train d'écouter au moment où j'écris ces quelques mots...
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MessageSujet: Re: Daniel Mendelsohn   Daniel Mendelsohn - Page 7 EmptyLun 23 Mar 2009 - 9:43

Marie a écrit:
Citation :
J'ai toujours lu énormément sur la Shoah. Tous les livres m'ont passionnée. Tous, sauf celui-là. Je ne comprends pas cet engouement général.

Les phrases sont hyper longues. L'auteur n'a pas une pensée suivie. Le style est davantage parlé qu'écrit. Les répétitions sont nombreuses.

Eve Lyne, je crois, encore une fois, que ce n'est pas un livre sur la Shoah, mais une quête identitaire.. faite de recherches, d'allers et retours, et d'associations d'idées. C'est ce que, moi, j'ai trouvé tellement beau dans ce livre, mais heureusement que nous avons des goûts et lectures différentes!

Tu as tout à fait raison Marie et cela explique pourquoi je n'accroche pas. content Je me réjouissais de lire un énième livre sur la Shoah d'où ma déception. Je vais juste laisser passer du temps pour m'atteler de nouveau à la lecture de ce pavé sous un autre angle.
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MessageSujet: Re: Daniel Mendelsohn   Daniel Mendelsohn - Page 7 EmptySam 11 Avr 2009 - 2:31

L'étreinte fugitive
traduit de l'anglais par Pierre Guglielmina
Flammarion

Juif américain dont la famille est originaire de Galicie, Daniel Mendelssohn a fait une entrée remarquée avec Les Disparus, prix Médicis étranger 2007, dans lequel il menait une sorte d’enquête sur la disparition d’un de ses grands oncles maternels et de toute sa famille. Enquête minutieusement racontée dans son cheminement, enquête qui l’a amené, écrit-il, à devenir «  un touriste dans la souffrance des autres ». Mais il n’y avait pas que cela, dans ce livre, loin de là.

Et donc, comme il le dit dans la préface que j’ai recopiée, Les disparus était le deuxième panneau d’un tryptique, L’étreinte fugitive étant le premier. Le premier paru aux Etats-Unis, et hélas le deuxième en France. Hélas, car après le monument qu’était Les Disparus, on peut être amené à faire la fine bouche à la lecture de L’étreinte fugitive.
Et, pour moi, ce serait dommage. Car ce livre éclaire le projet littéraire qui est une quête d’identité. Et certains personnages!

L’histoire familiale est une part importante de notre identité. Mais il n’y a bien sûr pas que cela.
L’enfant Daniel Mendelsohn, né dans une famille juive américaine , qui un jour prend le miroir de sa mère , le tient derrière sa tête et voir s’ouvrir derrière lui un long couloir rempli de ses images à l’infini,qui est-il, et comment va-t-il se construire, lui qui aime tant les histoires racontées- et déformées- par son grand père? Très tôt il a compris que chacun de nous ne dit qu’une partie de l’histoire et que « nous sommes toujours deux choses en même temps ».
Ce jeune homme imprégné de culture juive va d’ailleurs se passionner pour la langue grecque , et c’est à partir de l’importance dans cette langue de deux particules de liaison , le men et le de, d’un côté et de l’autre, qui structurent les phrases sans que l’on sache très bien si elles déterminent un rapport de cause à effet , de simple juxtaposition ou même d’opposition , qu’il va révéler sa dualité - ou plutôt multiplicité- identitaire.

Mendelsohn n’aime ni les catégories , ni les groupes d’appartenance strictes. Les Disparus n’est pas le livre d’un écrivain juif américain. Ou du moins, pas que cela. L’étreinte fugitive n’est pas celui d’un écrivain gay américain. Ou du moins pas que cela.S' il est vrai que l’homosexualité, la quête du désir et les rencontres avec des «  garçons » ( à différencier des « hommes » par le contexte du « jeu » )sont un des thèmes importants de ce livre, il y a aussi une longue réflexion sur la paternité , puisque Daniel Mendelsohn élève les fils d’une amie dans une banlieue new yorkaise.
Ce que l’on fait de ce qui nous est donné, ce que l’on choisit de faire- si l’on croit à la possibilité d’un choix aussi minime soit-il.

C’est un bref résumé de ce livre , dont les thèmes abordés de manière successive sont régulièrement éclairés de pages se référant à la vraie spécialité de Daniel Mendelsohn, la culture grecque ancienne.

Un extrait , début d’un chapitre intitulé Mythologies, qui parle des frères ( les conflits entre frères ont eu une telle importance dans Les disparus!) ,des compromis et des tragédies..

Personne n’a jamais écrit de tragédie sur Ismène, la sœur d’Antigone- celle qui conseillait la prudence, celle qui a survécu. Comment serait-ce possible? La tragédie aime les extrêmes Elle célèbre la beauté vertigineuse de la destruction totale.
Si la tragédie était, comme nous nous plaisons à le croire parfois, le théâtre de l’affrontement du Bien et du Mal, elle ne serait pas aussi captivante: la tension qu’elle suscite vient de quelque chose de beaucoup plus complexe et intéressant, qui est le conflit entre deux idées du Bien. L’Antigone de Sophocle, une pièce qui est à bien des égards la quintessence de la tragédie, s’achève sur l’enterrement prématuré d’une jeune fille qui, après avoir été condamnée à mort par son oncle, le roi, parle d’elle-même comme d’une épouse de la mort. A pièce suit la trajectoire désastreuse des enfants d’Œdipe, le roi de Thèbes a destin tragique, qui découvre avec horreur sa double nature- fils mari, frère-père, roi-bouc émissaire, sauveur-destructeur- dans une autre pièce de Sophocle , Œdipe roi. L’action d’Antigone se déroule le lendemain du jour où les deux fils d’Œdipe se sont entretués au cours d’une bataille pour remporter le trône thébain. Le héros d’Œdipe roi ne sait pas qui il est vraiment et passe toute la pièce à le découvrir avec horreur; l’héroïne d’Antigone sait exactement qui elle est - et à quel point sa destinée est effroyable, à quelle mythologie la destine sa désastreuse ascendance biologique- et, de façon assez perverse, mais inévitable au bout du compte, elle entreprend de le prouver au prix de sa propre vie.
Après qu’Œdipe a découvert son terrible secret, sa mère-épouse, Jocaste, se tue; comme nous le savons, Œdipe s’aveugle , se condamnant à une carrière, fréquente dans la mythologie grecque, de sage aveugle, d’homme dont la vision intérieure a été chèrement gagnée, au prix de ses yeux. Œdipe abandonne le trône que son intelligence lui a acquis , et s’exile. Ses deux fils- qui, en raison d’un mariage incestueux, sont aussi ses frères, deux choses à la fois, comme Œdipe lui-même-, ses deux fils, Polynice et Etéocle, se mettent d’accord pour alterner à la tête du royaume: chacun règnera un an et permettra à l’autre de lui succéder au bout de cette période. L’arrangement ne dure pas très longtemps, bien entendu, la rivalité entre frères- j’en sais quelque chose, moi qui ai trois frères, et mon grand-père en savait quelque chose aussi- étant ce qu’elle est…..


Ces pages ont été qualifiées de « pédantes » dans une émission du Masque et la plume, moi, je n’ai vraiment pas vu dans ce livre ce qu’il y avait de pédant , et j’attends avec impatience le troisième volet du tryptique écrit par cet écrivain qui met si bien en mots son identité parcellaire comme il le dit dans l’entretien joint.





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