Le Café Littéraire - ici on cause....

sentinelle a écrit:

Je pense que c'est Laurette qui devait s'y mettre

Oui, oui
J'avoue que mon quotidien bien chargé et de grosses migraines ces jours-ci ne m'ont pas encore permis d'ouvrir le fil et surtout, c'est une lourde responsabilité, et je ne suis pas sûre d'avoir l'étoffe pour ouvrir un tel fil ....

kenavo a écrit:

Sophie a écrit:

Pour Cartland, le pire c'est que je ne l'ai jamais lue!

Mais on dirait que tu as lit le livre de Pierre Bayard "Comment parler des livres que l'on n'a pas lus?"

Voilà!
Et j'écrirai un livre: "comment parler d'un livre qu'on n'a pas lu qui parle des livres qu'on n'a pas lus"!

Je pense qu à un moment ou à un autre les fils seront lus et remontés.

C'est vrai que lorsqu'on est emballé par un livre on a envie de faire partager son plaisir aux autres.

donc, ici dans ce Café littéraire nous sommes bien visibles et lisibles !

merci encore Kenavo !

J'avais envie de dire deux ou trois mots du dernier livre de Gérard Mordillat: Notre part des ténèbres.
Pour moi Mordillat est avant tout un réalisateur mais j'ai peut-être tort (Il a été très remarqué avec Les vivants et les morts)...
Je ne savais pas bien où le classer...alorsje viens en parler là...
Hier soir, il était dans l'émission Le bateau Livre et j'ai été très interpelée par le sujet de son roman...(Vous pouvez ré-écouter l'émission sur le Net.cliquer ici)

Présentation de l'éditeur
La nuit du 31 décembre, Gary et les autres membres de l'atelier de recherche mécanique de Mondial Laser, une entreprise de pointe vendue à l'Inde par un fonds spéculatif américain, prennent possession d'un navire de luxe, le Nausicaa. A bord, les actionnaires du fonds et leurs invités célèbrent au champagne une année de bénéfices records. Tandis que la fête bat son plein - bal masqué, orchestre, caviar - le Nausicaa est détourné. Il met cap au nord, vers la mer de Norvège, le Spitzberg, à la quête des grandes tempêtes d'hiver. Gary, Suz, Dargone, Doc, Amos, Maximilienne dite Maxi, Kiki, Isabelle, Jacqueline, Moïra... et cent autres de Mondial Laser veulent contraindre ceux pour qui ils n'étaient que des chiffres à connaître eux aussi le froid, les vagues en furie, la solitude, l'abandon... Dès lors, tout s'inverse. Ceux qui étaient condamnés à l'incertitude, à la précarité, à l'angoisse du lendemain, deviennent seuls maîtres à bord. La peur change de côté...


Gérard Mordillat dit de ces hommes révoltés: "ce sont des résistants"...

Coline, Gérard Mordillat fait partie de ces hommes révoltés qui me vont droit au coeur !

Puisqu'on parle des habitudes de lectures, je dois bien avouer que jamais jusqu'à ces derniers mois je n'avais abandonné autant de livres après n'en avoir lu que quelques pages... Ca devient même inquiétant ! Je n'ai plus le courage de franchir la barre des 10 premières pages pour rentrer vraiment dans le roman. Si les premiers mots m'ennuient, je change de livre ! (bienvenue dans l'ère du jetable !!!)

Pour ce qui est des pavés, aucun souci ! Même pour Belle du Seigneur qui m'a parfois un peu endormie... J'aime assez les gros livres... Quand je suis bien dans l'histoire, j'aime y rester longtemps.

Pourtant en ce moment, je privilégie les livres bien courts, tout simplement pour avoir l'impression d'en lire un peu plus de 10 par an... Année très chargée donc peu de temps pour lire hélas... Vivement septembre prochain et un retour (relatif) à la liberté !!!

Stell_A a écrit:

J'ai lu Les Gens de Mogador à l'adolescence, c'est une saga familiale

Je trouve que pour découvrir le plaisir de lire (un fois passé le cap des Club des 5 et autre Fantomette), ces livres sont très sympa. Des histoires de "grands" mais à une sauce "digérable" par tous. J'ai d'excellents souvenirs de "La Lande sans étoiles" de Victoria Holt, ou les histoires de Barbara Taylor Bradford, Belva Plain etc... Je dirais que ça rejoint un peu la veine des Mary Higgins Clark mais dans la catégorie sentiment.

Stell_A a écrit:

Mais ça n'est pas comparable à Barbara Cartland, que je n'ai pas lu, mais j'imagine.

Cela va sans dire !

bix229 a écrit:

Coline, Gérard Mordillat fait partie de ces hommes révoltés qui me vont droit au coeur !

Moi aussi Bix...c'est pourquoi j'avais envie de placer quelques lignes sur ce livre...Je sens bien qu'il pourrait plaire à quelques uns ici...
Je ne sais pas si je le lirai mais le thème abordé est très fort...

A propos des pavés de lecture...

En règle générale, j'aime bien qu'un livre ait environ 300 pages...
Pas trop court :je me sens désemparée par les romans trop courts, je préfère je crois les nouvelles. A moins que ces romans soient vraiment percutants ou délicieux à lire...Il faut que j'y aille doucement sur les uppercuts littéraires...et, par ailleurs, un délice trop long à savourer, cela finit par m'écoeurer...

Quant aux pavés...ils m'effraient un peu avant ...mais s'ils sont réussis, je ne souffre pas de la longueur, et ils me marquent je crois davantage...Mon dernier pavé dut Les disparus de Mendelsohn... Inoubliable je pense...

Hellébore a écrit:

Pourtant en ce moment, je privilégie les livres bien courts, tout simplement pour avoir l'impression d'en lire un peu plus de 10 par an... Année très chargée donc peu de temps pour lire hélas... Vivement septembre prochain et un retour (relatif) à la liberté !!!

Bienvenue au Café Littéraire.. cela fait plaisir que tu as franchi la porte..
Ma meilleure amie a abandonné l'an dernier son travail pour faire des études d'un an en plus.. elle me dit aussi - 'Septembre - ou est tu'.. je compatis alors

J'ai toujours adoré les livres interminables, même enfant, les petits livres courts, je les trouvais frustrants, j'étais très décue quand on m'offrait un livre de taille modeste. Quand j'aime un auteur, je veux faire durer le plaisir, du coup je suis une fan des Pléiades, de la collection Bouquin, de la Pochothèque. J'adore possèder les ouvres complètes d'un écrivain.

Cela dit je trouve qu'une tendance actuelle, assez anglo-saxonne, est de produit des pavés dont le contenu ne justifie en aucun cas la longueur, on dirait qu'il s'agit de faire le plus de pages possibles sans que le contenu, ni l'écriture, n'exige autant de pages. Et si je n'aime pas un livre, là j'ai de plus en plus envie d'abandonner, et d'être très méchante dans mes appréciations si c'est très long. J'ai la sensation que l'on m'a vendu le livre au poids.

Citation :

Cela dit je trouve qu'une tendance actuelle, assez anglo-saxonne, est de produit des pavés dont le contenu ne justifie en aucun cas la longueur, on dirait qu'il s'agit de faire le plus de pages possibles sans que le contenu, ni l'écriture, n'exige autant de pages.

On ne peut plus d'accord avec toi. Et ce problème n'est pas propre seulement à la littérature : on le retrouve aussi dans beaucoup de films américains de ces dernières années. Il y a encore dix ans, un film durait en moyenne 1h40, sauf dans le cas de fresque comme "Les portes du paradis". Aujourd'hui, on rencontre de plus en plus de films faisant 2h00, 2h30, voir plus sans que cela s'impose vraiment.
Par contre, dans les romans français, on constate l'inverse : beaucoup de romans courts (surtout dans la nouvelle génération d'auteurs).

Comme Coline, j'aime, en général, qu'un roman ne soit ni trop long, ni trop court (dans les alentours de 300 pages), sauf si le roman me passionne vraiment et/ou si la longueur est justifiée.
Mais bon, en définitive, le critère essentiel est l'intérêt qu'on y trouve. Le nombre de pages est secondaire.

Alain Robbe Grillet est Mort. Comme l'information ne passe pas, je la remets ici.



Je crois qu'il a quand même participé à théoriser et à explorer une certaine forme de possibilité littéraire et il faudra lui rendre des hommages. Même si je n'appréciais pas forcement son style, pas forcement son écriture ou ses propos, je dois avouer que ça m'attriste de voir qu'un de plus est mort. Il va falloir trouver des piliers aussi imaginatifs, et aussi inventifs pour les générations futures.
Pour l'instant je reste circonspect par les réactions que provoquent cette mort, c'est à dire aucune ou alors celle de circonstance, celles officielles des non-lecteurs.

Voilà, je tenais à lui rendre ce faible hommage, mais je crois qu'encore aujourd'hui on fait étudier pour un nouveau roman dans les classes préparatoires et pour le coup ça n'est pas pour rien.

arabella a écrit:

Cela dit je trouve qu'une tendance actuelle, assez anglo-saxonne, est de produit des pavés dont le contenu ne justifie en aucun cas la longueur, on dirait qu'il s'agit de faire le plus de pages possibles sans que le contenu, ni l'écriture, n'exige autant de pages. Et si je n'aime pas un livre, là j'ai de plus en plus envie d'abandonner, et d'être très méchante dans mes appréciations si c'est très long. J'ai la sensation que l'on m'a vendu le livre au poids.

Je suis assez d'accord avec toi sur ce passage (l'autre aussi, d'ailleurs, mais bref ) celà dit, je n'arrive pas à me figurer un exemple ... en aurais-tu un sous la main ?

Moi aussi, j'aime les gros bouquins, même s'ils me font un peu peur au début ... Si le livre me passionne, ça peut aller très vite ... Je crois que pour l'instant, le plus gros bouquins que j'ai lu, c'était "Les 3 mousquetaires" de Dumas ...

Celà dit, j'ai lu d'une traite les 6 volumes (le 7eme n'est pas passé ...) des "Rois Maudits" de Maurice Druon ... ça peut peut-etre se considérer comme "pavé" si c'est lu à la suite ...

K a écrit:

Par contre, dans les romans français, on constate l'inverse : beaucoup de romans courts (surtout dans la nouvelle génération d'auteurs).

Depuis les auteurs comme Marc Lévy, ou Amélie Nothomb, 150 pages en gros caractères ...

Citation :

Alain Robbe Grillet est Mort.

la première fois aujourd'hui (hier en fait) que j'entendais/lisais son nom