La violence à l'Ecole

Ce sujet me questionne. Anecdote personnelle (je ne peux partir que de ça) : J’ai appris à mes enfants que lorsqu’il y avait un problème qu’on n' arrivait pas à résoudre avec un copain, il fallait aller voir le maître ou la maîtresse (ou l’adulte référent car lui pouvait mettre des limites et entamer un dialogue). En maternelle, je m’aperçois sur la route du retour que mon fils a l’oreille « explosée » (doublée de volume, tuméfiée), personne ne m’avait signalé le fait : trois « copains » lui ont claqué la tête contre un arbre. Réponse de la référente: il faut qu’il apprenne à se défendre. Bon, je change un peu mon discours : «tu ne dois pas te laisser faire, blabla ». Peu de temps après, appel à la maison, il a perdu sa dent. Panique d’une autre référente, je dois venir le chercher, il a perdu sa dent et saigne. Motif : deux « copains » le maintenaient à terre quand un troisième lui a donné un coup de pied, entre autre, dans les dents. Panique pas pour le motif mais pour le résultat : il saigne. Apprendre à se défendre, oui mais jusqu’à quel moment on estime qu’un enfant peut se défendre seul ?
Collège : agression d’un de mes enfants devant la porte, fouille « poussée », vol. Prise en charge quasi immédiate du personnel : accueil dans le bureau, appel des parents, aide à la plainte, recherche des suspects, suivi psychologique : toute l’équipe des référents sur le pont et impeccable !! Je leur suis encore reconnaissante.
Pour la maternelle, je continue de penser qu’un problème peut être, dans la plupart des cas, évité en amont. Quand à la violence en général, je me refuse à la banaliser, je continue de croire aux limites.

Nathria, c'est édifiant.

Sousmarin, il me parait que l'on peut distinguer plusieurs types de violence ; celle qui résulte disons d'un litige (dispute pa exemple) et celle qui ne repose sur rien, simplement l'envie de "s'amuser" comme ces "jeux" dont je parlais dans mon premier post (couleur, petit pont, .......)ou de faire mal.

Par contre d'accord avec toi sur le fait que trop montrer des faits dramatiques à la TV peut avoir des effets pervers et qui risque de susciter d'autres drames.

merci de votre participation

Nathria a écrit:

Ce sujet me questionne. Anecdote personnelle (je ne peux partir que de ça) : J’ai appris à mes enfants que lorsqu’il y avait un problème qu’on n' arrivait pas à résoudre avec un copain, il fallait aller voir le maître ou la maîtresse (ou l’adulte référent car lui pouvait mettre des limites et entamer un dialogue). En maternelle, je m’aperçois sur la route du retour que mon fils a l’oreille « explosée » (doublée de volume, tuméfiée), personne ne m’avait signalé le fait : trois « copains » lui ont claqué la tête contre un arbre. Réponse de la référente: il faut qu’il apprenne à se défendre. Bon, je change un peu mon discours : «tu ne dois pas te laisser faire, blabla ». Peu de temps après, appel à la maison, il a perdu sa dent. Panique d’une autre référente, je dois venir le chercher, il a perdu sa dent et saigne. Motif : deux « copains » le maintenaient à terre quand un troisième lui a donné un coup de pied, entre autre, dans les dents. Panique pas pour le motif mais pour le résultat : il saigne. Apprendre à se défendre, oui mais jusqu’à quel moment on estime qu’un enfant peut se défendre seul ?
Collège : agression d’un de mes enfants devant la porte, fouille « poussée », vol. Prise en charge quasi immédiate du personnel : accueil dans le bureau, appel des parents, aide à la plainte, recherche des suspects, suivi psychologique : toute l’équipe des référents sur le pont et impeccable !! Je leur suis encore reconnaissante.
Pour la maternelle, je continue de penser qu’un problème peut être, dans la plupart des cas, évité en amont. Quand à la violence en général, je me refuse à la banaliser, je continue de croire aux limites.

C'est inoui ça Sans indiscrétion, l'école et le collège se situent où dans l'hexagone?
Personne parmi les adultes de la maternelle n'a fait quelque chose? Et le ou la dirlo? Un truc comme ça, je convoque les parents des petits barbares! Et si les parents menacent de partir de l'école....bon vent! Non mais, c'est incroyable que de tels gestes de brutalité sauvage puissent avoir lieu en maternelle!

Et dire que je ne devais plus rien dire lorsque le sujet de l'école était abordé sur le forum

Chatperlipopette a écrit:

Personne parmi les adultes de la maternelle n'a fait quelque chose? Et le ou la dirlo?

Ca s'est passé dans une ville de Province, basique si je puis dire... Pas en Z.E.P, une école de quartier. Je suis contente de voir que ça t'étonne aussi car je te promets qu'à un moment, j'ai eu un grand moment de solitude en me disant: j'ai des idées périmées... (faire appel à un référent et supposer que le dialogue agit dans une grande part quand il y a conflit). Quant aux parents, peu de solidarité en fait...

Chappy a écrit : Et dire que je ne devais plus rien dire lorsque le sujet de l'école était abordé sur le forum !

merci de ton intervention !

La violence repose toujours sur quelque chose mais il est inadmissible que l’on réponde à des parents d’enfants en maternelle ce qui a été répondu à Nathria car c’est exactement ce qu’il faut dire pour favoriser la violence.
Apprendre à un enfant à répondre par la violence pour « se défendre » le conduira à employer la violence en premier lorsqu’il sera confronté à ce type de situation.

La violence est la réponse la plus facile mais c’est aussi la réponse la plus néfaste…elle est parfois nécessaire mais elle doit être progressive, proportionnelle et émaner d’une autorité reconnue et qui respecte des règles préétablies. Elle en sera d’autant mieux acceptée.

Sousmarin, je ne comprends pas ce que tu veux dire :

La violence est la réponse la plus facile mais c’est aussi la réponse la plus néfaste…elle est parfois nécessaire mais elle doit être progressive, proportionnelle et émaner d’une autorité reconnue et qui respecte des règles préétablies. Elle en sera d’autant mieux acceptée.

qui aurait autorité pour exercer la violence et comment ?

Je crois qu'il est nécessaire qu'à l'intérieur des écoles il n'existe pas de zone "cachée" où souvent s'exercent ces violences (les toilettes par exemple beaucoup d'enfants avouent ne pas y aller de la journée par peur.

Nathria a écrit:

En maternelle, je m’aperçois sur la route du retour que mon fils a l’oreille « explosée » (doublée de volume, tuméfiée), personne ne m’avait signalé le fait : trois « copains » lui ont claqué la tête contre un arbre. Réponse de la référente: il faut qu’il apprenne à se défendre.

Mais c'est quoi cette instit !!! Je suis instit en maternelle, et il est de notre devoir de les protéger cs petits bouts ! Alors, on ne peut pas empêcher tout violence et un enfant peut faire mal à un autre avant qu'on ait eu le temps d'ntervenir. Mais ce qui est sûr, c'est que les enfants responsables auraient été punis, au minimum !!! "Il faut apprendre à se défendre" ... Nous on leur dit toujours que s'ils ont un soucis, il faut vite venir nous voir au contraire ! Je crois rêver ...

Je comprends Sousmarin dans le sens où la première des violences est le NON qu'un adulte (autorité reconnue) peut donner face à un enfant en fonction de règles préétablies: cet acte n'est pas possible pour le respect de l'autre (par exemple). La première limite à la violence est la parole de l'adulte. C'est une violence en soi mais nécessaire.
Je suis rassurée de voir vos réactions par ailleurs.

merci Nathria, après ton explication, je pense que c'est effectivement ce que voulait dire Sousmarin.


à tantôt