La pensée du jour

Pensèe du matin

"dans "la bonne société" on parle de misère et de révolution devant un verre de Cognac..."

Marko a écrit:

De belles citations insatisfaisantes. Pourquoi faudrait-il choisir entre  le tumulte et le silence? S'accommoder des deux me semble non seulement accessible mais source d'épanouissement. Les autres et moi. Moi sans les autres.

marc et cie a écrit:

je suis d'accord avec Marko. Les deux sont indispensables à l'homme. Echanger avec quelqu'un enrichi et la solitude peut-être agréable ou meurtrière si elle est imposée. Mais je ne crois pas que l'homme soit fait pour être seul. D'ailleurs il y a une évidente contraction chez les bouddhistes qui parlent de vide intérieur et se retire dans la solitude. Pourquoi alors? Pour explorer ce vide? Je préfère croire que tout n'est que mouvement et construction perpétuelle de la naissance jusqu'à la mort. Et que ce qui n'était que vide au départ ( et encore j'en suis de moins en moins sûr) se construit par l'action et l'échange avec autrui. j'aime de moins en moins la solitude que je trouve stérile.

Le silence et le bruit, ainsi que la solitude et les autres sont impossible en même temps, simultanément. A un moment donné, c'est soit l'un soit l'autre.

Et dans le monde tel qu'il, c'est le bruit, la foule, l'agitation qui sont bien plus présents. Aller vers le silence et la solitude demande un effort, procède d'un choix, d'un acte de volonté. Qui peuvent paraître presque suspects à certains (d'ailleurs vos réactions posent question à ce sujet).

Pour moi, à certains moments ils sont indispensables. Mais se retrouver seul face à soi-même peut être inconfortable. Et qu'évidemment cela n'exclu pas les autres et le tumulte à d'autres moments (comme s'il fallait le rappeler, parce que le goût de la solitude et du silence sont suspects ?).

Mais peut être justement autrement perçus, grâce à des moments où ils ne sont pas présents.

Faute d' etre bien compris, je me répète.

"La fatigue que j' éprouve est souffrance, et c' est sans doute ce qui m' incite à choisir un répit, un repos, un refuge." Et donc, en partie,
le silence.

Sinon, je suis plutôt d' accord avec ce qu' écrit Marc.
Sauf que la solitude de l' homme est quand meme fondamentale et propre à l' espèce. Et la communication -surtout affective- la volonté d' y échapper.
Mais on peut etre seul en compagnie. Personnellement, je ne me sens jamais aussi seul que dans un groupe.

bix229 a écrit:

Mais on peut etre seul en compagnie. Personnellement, je ne me sens jamais aussi seul que dans un groupe.

tout est question de source d'intérêts communs ou non en effet, dans un couple aussi parfois.

bix229 a écrit:

Faute d' etre bien compris, je me répète.

"La fatigue que j' éprouve est souffrance, et c' est sans doute ce qui m' incite à choisir un répit, un repos, un refuge." Et donc, en partie,
le silence.

Sinon, je suis plutôt d' accord avec ce qu' écrit Marc.
Sauf que la solitude de l' homme est quand meme fondamentale et propre à l' espèce. Et la communication -surtout affective- la volonté d' y échapper.
Mais on peut etre seul en compagnie. Personnellement, je ne me sens jamais aussi seul que dans un groupe.

Oui, ça fait du bien de se retirer de temps en temps, Le monde peut être très perturbant et agressif. Une journée de boulot nous en donne la preuve.

bix229 a écrit:

La fatigue que j' éprouve est souffrance, et c' est sans doute ce qui m' incite à choisir un répit, un repos, un refuge. Peut etre ce choix
nécessaire s' avèrera t-il définitif ?

Je te comprends parfaitement bix229.
Pour m'être souvent réfugié dans le silence, un temps d'arrêt est nécessaire parfois.
J'espère juste que ton choix ne sera pas définitif. Prends soin de toi cher ami!

ArturoBandini a écrit:

ps: je déteste cette question: Tu fais quoi dans la vie?

Moi, ça va beaucoup mieux depuis que je réponds "chômeuse", ça emmène tout de suite sur les débats intéressants.

Marko a écrit:

De belles citations insatisfaisantes. Pourquoi faudrait-il choisir entre  le tumulte et le silence? S'accommoder des deux me semble non seulement accessible mais source d'épanouissement. Les autres et moi. Moi sans les autres.

Suis d'accord aussi. Et bien sûr, impossible de cumuler les deux en même temps, mais les faire se succéder de façon à ce que, après avoir été suffisamment seul, ce soit un plaisir de retrouver les êtres humains. Et après avoir été suffisamment entouré, un repos de se retrouver seul.

Merci Bulle ! Tu es particulièrement bien placée pour savoir qu' on fait avec ce qu' on a/est. Et parfois sans.

Je ne vois pas où il y aurait de l'incompréhension? Nous disons tous la même chose. Nous sommes ici (ou ailleurs) pour partager avec les autres (parfois les subir) parce que c'est autant un besoin vital que de rester seul par plaisir, par choix ou par nécessité.

Partager un point de vue, une idée, une impression est certes satisfaisant. Rassurant en tout cas. Optimiste. On peut/doit s' en contenter.
Mais en fait, qui connnait qui ? Qui comprend quoi ? Qui se connait soi-même ?
Vaste question. Je n' ai pas de réponse.

Thomas Bernhard écrit :



"Le langage est inutilisable quand il s' agit de dire la vérité, de communiquer quelque chose, il ne laisse que l' approche à celui qui écrit,
ne lui laisse toujours que l' approche désespérée de l' objet, qui doute toujours d' arriver, ce qui la rend tout simplement douteuse, le langage ne reproduit qu' une authenticité  falsifiée, que la chose affreusement déformée, quels que soient les efforts de celui qui écrit."

bix229 a écrit:

Partager un point de vue, une idée, une impression est certes satisfaisant. Rassurant en tout cas. Optimiste. On peut/doit s' en contenter.
Mais en fait, qui connnait qui ? Qui comprend quoi ? Qui se connait soi-même ?

Dans un monde qui n'a pas de sens rien de ne peut être compris. Mais nous partageons plus que des idées, d'abord des émotions. Y compris avec nos amis les animaux (surtout les mammifères qui partagent notre cerveau émotionnel). Et cette interaction est vitale. Les gens souffrent ou crèvent de solitude. Probablement plus que de subir les autres. Jouir de la solitude quand on le décide par contre c'est un luxe!

Marko a écrit:

bix229 a écrit:

Partager un point de vue, une idée, une impression est certes satisfaisant. Rassurant en tout cas. Optimiste. On peut/doit s' en contenter.
Mais en fait, qui connnait qui ? Qui comprend quoi ? Qui se connait soi-même ?

Dans un monde qui n'a pas de sens rien de ne peut être compris. Mais nous partageons plus que des idées, d'abord des émotions. Y compris avec nos amis les animaux (surtout les mammifères qui partagent notre cerveau émotionnel). Et cette interaction est vitale. Les gens souffrent ou crèvent de solitude. Probablement plus que de subir les autres. Jouir de la solitude quand on le décide par contre c'est un luxe!

Pensée de bien portant ! La souffrance peut conduire à la solitude. Ce n' est alors  plus un choix, moins encore un luxe.
Juste une sorte de bricolage provisoire d' attente, d' observation.
En attendant mieux.

Mais oui, les émotions peuvent se partager en effet et meme s' éprouver sans partage. Et elles n' ont pas besoin des mots.
Elles sont très importantes. Vitales.
J' en termine avec ce propos avec une note positive.
Ce qu' on appelle "réalités", tout ce qui dans la vie nous contraint d' accomplir par besoin et par nécessité a été souvent difficile pour moi.
Difficile est un euphémisme !
Parce que mal armé d' emblée.  Ma réalité "naturelle" est un peu celle que je produis, que j' invente, que j' imagine, que je désire.
Quand je le peux.
C' est plus qu' une réalité de substitution, c'est un système de défense que j' ai découvert dès l' enfance et qui continue à m' aider.

“Sachez avoir tort. Le monde est rempli de gens qui ont raison. C'est pour cela qu'il écœure.”
L-F Céline

Spoiler:

bix229 a écrit:

Pensée de bien portant ! La souffrance peut conduire à la solitude. Ce n' est alors  plus un choix, moins encore un luxe. Juste une sorte de bricolage provisoire d' attente, d' observation.En attendant mieux.

Je suis d'accord et c'est ce que je voulais exprimer en disant qu'on restait seul par choix, par plaisir ou par nécessité. J'incluais dans ce terme de nécessité l'idée que cela puisse être imposé ou subi par les aléas de la vie. Mais même dans l'isolement le plus total le lien à l'autre (réel ou virtuel) peut aider à vivre ou à survivre. On fait entrer un peu de l'agitation du monde en soi.

bix229 a écrit:

Merci Bulle ! Tu es particulièrement bien placée pour savoir qu' on fait avec ce qu' on a/est. Et parfois sans.

En effet! Mais chaque jour s'améliore pour moi, j'en espère autant pour toi.