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 Jean-Baptiste Louvet de Couvray

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tina
Sage de la littérature
tina


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MessageSujet: Jean-Baptiste Louvet de Couvray    Jean-Baptiste Louvet de Couvray  EmptyMer 6 Juin 2012 - 15:37

Jean-Baptiste Louvet de Couvray  A3677

Citation :
Né(e) le : 12/06/1760
Mort(e) le : 25/08/1797


Biographie :

Jean-Baptiste Louvet, dit Louvet de Couvray, ou de Couvrai, né le 12 juin 1760, rue Saint-Denis, à Paris où il est mort le 25 août 1797, est un écrivain et un homme politique français.

Fils cadet de Louis Louvet, mercier papetier rue Saint-Denis, et de Marie-Louise Louvet, il suit des études au collège, avant de devenir, à 17 ans, secrétaire du minéralogiste Philippe-Frédéric de Dietrich, de l’Académie des sciences, puis commis chez le libraire Prault. Amoureux de Marguerite Denuelle qui a été mariée par ses parents à M. Cholet, joaillier au Palais-Royal, fin 1775, Louvet publie en 1787 une Année de la vie du chevalier de Faublas, première partie de son grand roman, les Amours du chevalier de Faublas, qui connaît un grand succès. Suivent la publication en 1788 de Six semaines de la vie du chevalier de Faublas et en 1790 de la Fin des amours du chevalier de Faublas. Grâce à la petite fortune que lui rapporte les ventes de l’ouvrage, il s’installe en 1789 à Nemours, où Mme Cholet, qu’il nomme Lodoïska (en référence à l’une des héroïnes de son roman), le rejoint bientôt, après avoir abandonné son mari.
Malgré son engagement dans la Révolution, il continue à se consacrer à la littérature. En 1791, il publie un second roman, Émilie Varmont, ou le Divorce nécessaire et les amours du curé Sévin et tente une carrière théâtrale avec la Grande Revue des armées blanche et noire, l’Anobli conspirateur, l’Élection et l’audience du grand Lama Sispi (c’est-à-dire le pape Pie VI). Par ailleurs, il participe au Journal des débats et des décrets. La même année, deux œuvres lyriques sont tirées de son premier roman, les Amours du chevalier de Faublas.
source: Babelio



Les amours du chevalier de Faublas

L’auteur est un homme politique, révolutionnaire actif, doublé d’un écrivain de génie.
Ce livre est son œuvre phare et j’aimerais vous donner une idée du fantastique bonheur de lecture que j’ai eu.

Imaginez un livre libertin et picaresque.

Le libertinage est une école de vie. On cherche à satisfaire le corps, certes, mais les raffinements de l’esprit ne sont point oubliés et prennent part au jeu érotique également.
Car il faut séduire, conquérir, dissimuler, exciter et bien souvent mentir. Puis, il faut en outre s’arranger avec sa conscience (petits marchandages intimes très bien décrits par l’auteur).

Dans les rapports hommes/femmes, cela implique de la conversation, de l’éloquence, de l’imagination, de l’humour et de nombreux sous-entendus, sorte d’art du silence et de la suggestion abondamment pratiqué au 18è.

Notre héros est aimé par plusieurs femmes, mariées ou pas. Il aime Sophie, qui est enfermée dans un couvent et n’arrive pas à l’épouser à cause d’un père hostile.

Du coup, il poursuit Sophie tout au long du livre, la retrouve et la perd et évidemment traverse bien des tentations pendant ce périple. Des rencontres. Des femmes mûres ou jeunes. Comme de beaux fruits défendus qu’il faut bien goûter en attendant le dénouement.

Il n’y a aucune scène de sexe, à peine une gorge un peu visible ou un vêtement lâche chez ces dames. Mais la vivacité des dialogues, la drôlerie des situations, leur dimension sentimentale et théâtrale parfois (la grivoiserie n’exclut pas la sincérité) entraînent le lecteur à l’adhésion totale des aventures de Faublas.

On l’aime !

Il est attachant, beau, peccable, mais aussi chevaleresque, généreux et surtout indéfectiblement épris de Sophie.

Tout cela nous évoquerait des scènes de genre à la Boucher, bien plaisantes, s’il n’y avait pas en plus, une idéologie sous-jacente reflétant les tourments de l’époque.

Le livre s’ouvre en effet sur l’arrivée à Paris de Faublas et son ahurissement face à la pauvreté et à la misère des rues. Le ton est donné : c’est bien l’écrivain révolté qui parle.

LDC dénonce, à travers la licence des mœurs, une société inique sans légitimité.
Notamment, il aborde le thème de l’insurrection à travers l’exemple de la Pologne, assujettie à un tyran et dont le peuple s’organise pour se libérer.
Allusion à peine voilée aux évènements français contemporains.

C’est de grande qualité analytique, avec notamment l’idée qu’il ne saurait y avoir de politique sans morale. La vision implique de la hauteur et LDC n’en manque pas, lui qui se trouve aux premières loges jacobines et participe aux débats sur la mise à mort de Louis XVI.

En un mot, cet ouvrage constitue un miroir de la société, de l’aristocratie et des comportements amoureux. Sociologie, psychologie et surtout maestria littéraire répondent présents dans ce grand classique du 18è.

Sublime.
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Jean-Baptiste Louvet de Couvray
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