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| Ramón Sender [Espagne] | |
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+5Aoraki domreader Marko eXPie kenavo 9 participants | |
Auteur | Message |
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kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Ramón Sender [Espagne] Ven 28 Mar 2008 - 16:14 | |
| - Citation :
- Ramón José Sénder Garcés est un écrivain espagnol, né à Chalamera (province de Huesca, Espagne), le 3 février 1901 et mort à San Diego (Californie) le 16 janvier 1982.
À 17 ans il s'installa à Madrid où il collabora à diverses publications. Il développe des idées politiques révolutionnaires dans ses premiers romans, annonçant le réalisme social : Imán, roman sur la guerre du Maroc (1930), Orden público, sur la prison (1932), Siete domingos rojos (1932) et Mister Witt en el cantón (1935), inspiré du mouvement cantonaliste de Carthagène, qui lui valut le prix national de littérature. En 1939, après la guerre d'Espagne, il s'exila au Mexique puis s'installa définitivement aux États-Unis en 1949, où il exerça le métier de professeur de littérature. Sa production littéraire augmenta considérablement durant cette période. Source: Wikipedia
Il ne retourne en Espagne, en 1974, qu’à la condition qu’y soit enfin édité Requiem pour un paysan espagnol. Source: l'’éditeur | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Ramón Sender [Espagne] Ven 28 Mar 2008 - 16:15 | |
| Requiem pour un paysan espagnol - Citation :
- Quatrième de couverture :
Pourquoi, lisant le Requiem pour un paysan espagnol de Ramón Sender, est-on saisi par la même fièvre qu’à la lecture de L’Ami retrouvé de Fred Uhlman, de L’Accompagnatrice de Nina Berberova ou du Fusil de chasse de Yasushi Inoué — pour ne citer que trois de ces récits dont on sait, à peine les a-t-on découverts, qu’ils demeureront à jamais gravés dans la mémoire ? (...) La réponse tient en partie au moins, je crois, dans le double jeu de l’ellipse et de l’implicite, dans l’art, infiniment périlleux, de presque tout dire en disant peu. Avec son Requiem, Ramón Sender fournit en tout cas une illustration parfaite. Ce qu’il donne à voir, à entendre, à comprendre là, c’est la dramaturgie de la guerre civile espagnole dans la société paysanne, alors même que cette guerre demeure pratiquement innommée — ce qui, déjà, en fait entrevoir le caractère innommable. Un livre d'à peine 70 pages.. plutôt une nouvelle qu'un roman. Une vie passe devant les yeux du lecteur.. une jeune vie .. 26 ans seulement que le jeune Paco arrive à survivre dans l'Espagne avec les débuts francistes. Le prêtre du petit village nous raconte son histoire, lui qui l'a baptisé, l'a vu comme enfant de coeur dans son église, qui a fêté son mariage et a dû tenir la messe lors de sa mort.. il attend la famille et les amis pour la messe d'un an après la mort et en attendant dans la sacristie il lui revient cette vie.. ces moments avec le Paco jeune et innocent, né dans un pays qui ne lui a pas donné la chance de grandir pour exprimer ses propres idées. | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Ramón Sender [Espagne] Dim 28 Mar 2010 - 19:48 | |
| Deux ans pile depuis le dernier post... Requiem pour un Paysan espagnol (Mosén Millán, 1953 ; republié sous le titre Réquiem por un campesino español en 1960. Traduit par Jean-Paul Cortada. 110 pages chez Babel ; 161 pages chez Fédérop, en édition bilingue). - Citation :
- "Assis dans un fauteuil, le curé attendait, la tête penchée sur sa chasuble des services de requiem. La sacristie sentait l'encens. Dans un coin, il y avait un bouquet de petites branches d'olivier, celles qui étaient restées du dimanche des Rameaux. Les feuilles étaient toutes sèches, on aurait dit du métal. Lorsqu'il passait à côté, Mosén Millán évitait de les toucher pare qu'elles se détachaient et tombaient sur le sol." (page 7).
Mosén Millán est donc le curé. - Citation :
- Accoudé sur les bras du fauteuil, les mains croisées sur la chasuble noire brodée d'or, il priait encore. Cinquante et un ans à répéter ces prières avaient créé un automatisme qui lui permettait de porter sa pensée ailleurs sans cesser de prier. Et son imagination vagabondait à travers le village. Il s'attendait à voir arriver la famille. Il était sûr qu'ils viendraient - ils ne pouvaient pas moins faire - puisqu'il s'agissait d'une messe de requiem ; il la disait pourtant sans qu'on la lui eût demandée." (page 8 ).
L'enfant de choeur entre ; Mosén Millán lui demande si la famille, les gens sont arrivés. Il le lui redemandera encore de nombreuses fois. - Citation :
- "L'enfant retourna à la cure, il pensait à Paco, le Paco du Moulin. [...] Il l'avait vu mourir et, après sa mort, les gens avaient fait une chanson. L'enfant de choeur en savait quelques passages :
Et voilà le Paco du Moulin, Ahí va Paco el del Molino Il vient d'être condamné, que ya ha sido sentenciado et il pleure sur sa vie, y que llora por su vida en route pour le cimetière. camino del camposanto. (page 9) Et Mosén Millán se rappelle la vie de Paco, depuis son baptême jusqu'à sa mort, par allers et retours entre le présent et le passé, pendant l'attente avant la Messe de requiem. On pourrait dire que les souvenirs sont racontés en temps réel. Il y a en quelque sorte unité de temps. - Citation :
- "La marraine répétait que pendant la cérémonie l'enfant avait tiré la langue pour recevoir le sel, elle en déduisait qu'il aurait de l'esprit et du charme avec les femmes. Le père de l'enfant allait et venait, et il s'arrêtait parfois pour regarder le nouveau-né : «Ce que c'est que la vie ! Jusqu'à la naissance de ce petit, je n'étais que le fils de mon père. Et maintenant, en plus, je suis le père de mon fils. »
- La terre est ronde, et elle tourne, dit-il à voix haute. Mosén Millán était certain qu'on servirait de la perdrix en sauce. On en faisait toujours dans cette maison." (page 13). Ah, les perdrix en sauce ! Mosén Millán s'en souvient encore. D'autres personnages se détachent, comme Jéronima, sorte de rebouteuse dont la langue bien pendue se déchaîne au lavoir, et le cordonnier, qui dit à un moment : - Citation :
- "Les curés sont les gens qui se donnent le plus de peine au monde pour ne pas travailler. Mais Mosén Millán est un saint.
Cela, il le disait avec une vénération exagérée pour que personne ne pût penser qu'il parlait sérieusement." (page 19). Le temps passe, Paco se marie. - Citation :
- "La noce fut bien comme tous l'attendaient. Un grand repas, de la musique et un bal. Avant même la cérémonie, de nombreuses chemises blanches étaient tachées de vin, car les paysans s'obstinaient à boire à la gourde. Leurs épouses protestaient, et ils disaient qu'il fallait saoûler les chemises pour les donner ensuite aux pauvres. Avec cette expression - les donner aux pauvres - ils se donnaient l'illusion de ne pas l'être, eux." (pages 42-43).
Et bien sûr, des événements vont survenir : le roi quitte l'Espagne. C'est sans doute le moment pour Paco de réparer les injustices qui lui pèsent depuis son enfance... Tout n'est pas explicité et souligné. Les personnages sont profonds. Un grand livre. Une toile aurait pu être utilisée pour la couverture. Il ne s'agit évidemment pas de la même époque, les conditions sont différentes, mais l'esprit est là. Francisco de Goya, Tres de Mayo. 1814. Museo del Prado. Réquiem por un campesino español a été adapté au cinéma par Francesc Betriu en 1985, avec Antonio Banderas dans le rôle de Paco. Merci à Dom d'en avoir parlé ici il y a peu | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Ramón Sender [Espagne] Jeu 1 Avr 2010 - 11:00 | |
| - eXPie a écrit:
- Deux ans pile depuis le dernier post...
capable de lire enfin les commentaires qui ont été faits les derniers jours, je suis surtout contente de trouver ce message pour ce livre.. et cet auteur (dont il me reste toujours un dans ma PAL ) Tu as raison, un grand livre, et il faut en parler | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Ramón Sender [Espagne] Jeu 1 Avr 2010 - 11:19 | |
| Chronique d'une mort annoncée... Vous donnez envie. Et ça n'est pas si souvent qu'Expie parle de "grand" livre ... | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Ramón Sender [Espagne] Jeu 1 Avr 2010 - 12:51 | |
| - Marko a écrit:
- Vous donnez envie.
c'est marrant comment je suis tombée sur ce livre: - kenavo a écrit:
-
- Citation :
- Quatrième de couverture :
Pourquoi, lisant le Requiem pour un paysan espagnol de Ramón Sender, est-on saisi par la même fièvre qu’à la lecture de L’Ami retrouvé de Fred Uhlman, de L’Accompagnatrice de Nina Berberova ou du Fusil de chasse de Yasushi Inoué — pour ne citer que trois de ces récits dont on sait, à peine les a-t-on découverts, qu’ils demeureront à jamais gravés dans la mémoire ? il me manquait le 4e de ce "trèfle à 4 feuilles' | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| | | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Ramón Sender [Espagne] Jeu 1 Avr 2010 - 19:05 | |
| - Marko a écrit:
- kenavo a écrit:
- Marko a écrit:
- Vous donnez envie.
c'est marrant comment je suis tombée sur ce livre:
- kenavo a écrit:
-
- Citation :
- Quatrième de couverture :
Pourquoi, lisant le Requiem pour un paysan espagnol de Ramón Sender, est-on saisi par la même fièvre qu’à la lecture de L’Ami retrouvé de Fred Uhlman, de L’Accompagnatrice de Nina Berberova ou du Fusil de chasse de Yasushi Inoué — pour ne citer que trois de ces récits dont on sait, à peine les a-t-on découverts, qu’ils demeureront à jamais gravés dans la mémoire ? il me manquait le 4e de ce "trèfle à 4 feuilles' Et voilà comment en un post tu me fais passer d'un à quatre livres à lire Il faudra aussi que je relise le Fusil de chasse pour en dire tout le mal que j'en avais pensé (qu'est-ce que je m'étais barbé), ou alors changer d'avis, qui sait... Les autres livres cités, d'accord. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Ramón Sender [Espagne] Jeu 1 Avr 2010 - 19:12 | |
| - eXPie a écrit:
Il faudra aussi que je relise le Fusil de chasse pour en dire tout le mal que j'en avais pensé (qu'est-ce que je m'étais barbé), ou alors changer d'avis, qui sait... Les autres livres cités, d'accord. Plus que 3 alors! | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Ramón Sender [Espagne] Jeu 1 Avr 2010 - 19:20 | |
| - Marko a écrit:
- Et voilà comment en un post tu me fais passer d'un à quatre livres à lire
eXPie a raison, Le Fusil de chasse n'est pas le plus marquant de cette liste mais ils ont tous en commun de n'avoir que peu de pages (toujours aux environs de 100).. et ils laissent des impressions importantes (et tous les 4 ont un fil sur Parfum ) | |
| | | domreader Zen littéraire
Messages : 3409 Inscription le : 19/06/2007 Localisation : Ile de France
| Sujet: Re: Ramón Sender [Espagne] Mer 11 Sep 2013 - 18:35 | |
| Requiem Pour Un Paysan Espagnol Ramon Sender
J’aime beaucoup la scène d’ouverture de ce court roman : Un prêtre attend les habitants de son village dans l’église pour célébrer une messe à la mémoire de Paco. Mais l’église reste vide, désespérément vide et personne ne vient alors que Mosen Millan, le prêtre sait que tout le monde aimait Paco. Pendant cette attente, toute la courte vie de Paco lui remonte à l’esprit par vagues successives et parfois douloureuses. La scène finale est aussi mémorable que belle !
C’est vrai que ce livre très court est un véritable modèle de ‘novella’. Sender écrit dans un style simple, direct, sans ambages et pourtant il évoque tant de choses : Le contexte local avec les différents acteurs du village, le contexte historique agité, mais aussi les détails, les mets et les odeurs, l’ambiance et comme axe principal il nous conte l’histoire exemplaire de Paco …. Tout cela en moins de 100 pages ! Certains auteurs actuels inutilement bavards pourraient bien en prendre de la graine.
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| | | Aoraki Espoir postal
Messages : 32 Inscription le : 08/09/2013 Age : 26 Localisation : Ile de France
| Sujet: Souvenirs de ce livre Mar 17 Sep 2013 - 19:13 | |
| Nouvellement "mis au Parfum", je parcours les différents forums, et dans celui sur la littérature espagnole, je rencontre vos messages sur ce livre, que j'avais lu, il y a quelques années, sur les très bons conseils de mon épouse. J'en ai le souvenir de belles subtilités pour montrer, le courage, la honte, le refus, la haine de gens simples, de gens que vous rencontrez tous les jours, confrontés à une situation exceptionnelle ... mais qui durera, malheureusement, de longues années. Je crois que je vais m'y replonger. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Ramón Sender [Espagne] Mar 17 Sep 2013 - 20:17 | |
| - Aoraki a écrit:
- Nouvellement "mis au Parfum", je parcours les différents forums, et dans celui sur la littérature espagnole
je présume que tu as aussi vu celui sur la littérature espagnole, en général : ici, s'il y a un auteur espagnol qui n'a pas encore de fil sur Parfum, mais que tu voudrais nous présenter, vas-y, je suis toujours prenante pour ces auteurs - Aoraki a écrit:
- Je crois que je vais m'y replonger.
ah oui, c'est ce que je me suis aussi dit après le commentaire de Domreader, un livre qui vaut plus d'une lecture... | |
| | | églantine Zen littéraire
Messages : 6498 Inscription le : 15/01/2013 Age : 59 Localisation : Peu importe
| Sujet: Re: Ramón Sender [Espagne] Mer 19 Nov 2014 - 13:04 | |
| Requiem pour un paysan espagnol
Une oeuvre , courte , dense , qui claque , sans échappatoire pour le lecteur .
Ecrite en 1953 au Mexique par Ramon Sender qui débutera sa carrière d'écrivain par cette première oeuvre majeure. Ce court récit est un écho lancinant des souffrances du peuple espagnol en cette période trouble de la montée du fascisme , qui marquera l'histoire de ce pays durant des décennies; Ramon Sender lui même étant touché directement par la perte de sa femme et de son frère dans cette guerre silencieuse , utilisera sa plume pour mener son propre combat et continuer à vivre.
Mosen Millan curé de campagne se prépare à dire une messe pour Paco ,jeune homme fusillé par les phalangistes ; dans l'attente des fidèles , sous le regard d'un enfant de coeur qui chante l'hymne qui circule depuis cette tragédie, sur ce héros de l'histoire , Le prêtre se souvient .....
Du baptême du nourrisson associé à ses papilles régalées en ce jour de fête ...
De l'enfant "Paquito"qui servit à ses côtés dans l'église , enfant de choeur bien-aimé ,
Du jeune homme curieux , et trop souvent dérangeant par son regard trop plein de questionnements sur l'ordre établi ,
De cet ordre justement , si bien gardé jusqu'alors où chacun avait sa place , noblesse ou paysannerie , et tout allait bien ainsi ...Avec les plus pauvres parmi les plus pauvres loin du centre villageois , dans les grottes ....parce que ça fait désordre et qu'on n'y peut rien, Chut ,
De l'audace de Paco devenu homme qui refuse de se taire et bouleverse tous les rouages de cette structure ancestrale pour avancer vers la libération du peuple soumis encore au servage ,
De"la Jéronima" sorcière représentante des temps ancestraux où les croyances paiennes régulaient les passions des hommes , de Don Valériano et de Don Gumersindo représentant la puissance nobiliaire inattaquable , du rôle de chaque membre de cette petite communauté , rôle inébranlable jusqu'alors , bien gardés par la conscience collective ,
Et puis ....de son rôle à lui ....qui le conduit , au nom de Dieu le père tout puissant à ne pas pêcher par le mensonge et à faire acte de délation lorsque les fascistes poursuivaient Paquito , Paco ....l'homme au grand coeur , libre et rebelle .... Dans la sacristie , il attendra en vain l'arrivée des villageois : le peuple a parlé par son absence .
Seul face à Dieu , seul face à sa conscience douloureusement tenue en éveil par la présence des trois notables impliqués dans l'assassinat de Paco et qui viennent payer la messe dans un souci de maintien de l'ordre immuable !
Les yeux fermés , tout au long de ses réminiscences qui remontent en surface , rythmé par le chant litanique racontant l'histoire de Paco mort pour le peuple .....
A travers une écriture elliptique , sêche , aride , des personnages symboliques aussi burlesques que dramatiques , Ramon Sender a su faire de cette oeuvre subversive , un pilier incontournable pour qui veut appréhender l'histoire de l'Espagne de l'intérieur .
Longtemps interdit en Espagne et circulant souvent sous le manteau , il fallut attendre la mort de Franco pour qu'il soit publié et dans son engagement sans réserve , Ramon Sender renoncera à ses droits d'auteur permettant ainsi une plus grande diffusion . Une oeuvre magistrale . J'ai regretté de ne pas l'avoir lu dans sa langue : les sons gutturaux de l'idiome espagnol accentuant sans aucun doute l'impact de ce récit rude , sobre et qui agit sur le lecteur avec un certain décalage dans la temporalité : l'impact ne se ressent pas dans l'immédiateté tel les contes et légendes ..... Au delà de son sens politique , Ramon Sender offre aussi une immense réflexion universelle : celle de la notion de culpabilité liée au sens du devoir démontrant la complexité du "dur métier de vivre" pour l'homme englué dans ses passions , sa moralité , ses appartenances religieuses et sociales . On retrouvera d'ailleurs ce même thème dans la nouvelle "Le gué" , tout aussi poignante mais plus intimiste . | |
| | | shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
| Sujet: Re: Ramón Sender [Espagne] Mer 19 Nov 2014 - 14:47 | |
| Quelle bonne idée de faire remonter ce fil, églantine. Je note cet auteur et ce court roman qui sera sans doute une belle promesse si la LC Espagne se met en place en 2015... | |
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| Sujet: Re: Ramón Sender [Espagne] | |
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| | | | Ramón Sender [Espagne] | |
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