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 The dead girl [Karen Moncrieff]

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Queenie
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Queenie


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The dead girl [Karen  Moncrieff] Empty
MessageSujet: The dead girl [Karen Moncrieff]   The dead girl [Karen  Moncrieff] EmptyVen 14 Mar 2008 - 13:20

The dead girl [Karen  Moncrieff] 133_72664
THE DEAD GIRL

Année : 2008
Genre : Drame

Avec : Toni Colette - Brittany Murphy - James Franco

Durée : 1h33
Pays : Etats-Unis

Grand Prix au 33ème Festival du cinéma Américain de Deauville


Le corps d'une jeune fille est retrouvé : assassinée, nue, au corps mutilé. Personne ne sait qui elle est et qui a pû faire ça.

Mais ce film n'est pas un thriller, n'est pas un policier. Karen Moncrieff va s'intéresser aux personnes ayant un lien avec Jane X, et ce que la découverte de sa mort va bouleverser dans leur existence.
Le film est coupé en cinq chapitres, chacun étant un portrait d'une femme ayant un rapport plus ou moins éloigné avec Jane X : L'étrangère (Arden) qui découvre le corps - La soeur (Leah) qui est persuadée que Jane X est sa soeur disparue depuis plusieurs années - La mère (Melora) qui va chercher à comprendre pourquoi sa fille avait fuguée - L'épouse (Ruth) qui découvre le secret terrible que lui cache son mari - La morte (Krista) qui sert de symbolique à l'asservissement, la souffrance que vivent les femmes, et à leur émancipation possible.

J'ai été agréablement surprise de découvrir que ce film n'était pas la classique histoire de pauvre fille paumée qui doit subir la violence de la société ou une simple enquête sur un tueur planqué au sein d'une petite communauté.

The dead girl : ce sont des portraits de femmes qui vont voir leur vie chambouler par la découverte de la mort de Krista. Elles vont ainsi voir s'effrondrer une partie de leurs repères et tenter de se construire une nouvelle vie, de reprendre en main leurs existences.
The dead girl : c'est la femme en elle, soumise, bafouée, victimisée, qui meurt pour donner naissance à une femme libre, volontaire, directive.
Mais ce changement n'est pas toujours pour le meilleur : il y a des femmes qui peuvent aussi devenir des monstres du quotidien. Ce film les montre elles aussi. Il n'est pas l'apologie de la pauvre petite femme innocente qui soudainement prend sa vie en main.

Les plans très rapprochés des premières minutes de chaque chapitre m'ont un peu gênés, j'avais l'impression que la réalisatrice jouait un peu trop la carte de l'étouffement, de la recherche de l'émotion intense. Heureusement, après elle écarte un peu sa caméra et nous permet de nous donner à voir la "carte postale" d'une vie cloisonnée. Elle part d'un détail, d'une peau, et nous en montre ensuite le carcan.
Il y a des plans terribles : notamment vers la fin où l'épouse fais réchauffer le plat de son époux pendant que celui-ci est sur son fauteuil, aux aguets. Sachant qu'elle connaît son secret, écoutant le moindre de ses gestes. Son regard est à vous donner des frissons dans le cou.

Les acteurs sont d'ailleurs tous irreprochables. Et tous déjà vus quelque part, tous avec un visage et une présence impressionnants, quelque chose qui habite l'écran dès que la caméra se pose sur eux, une sorte de vérité palpable.

karen moncrieff a écrit:
Une personne plus intelligente que moi a un jour déclaré que chaque bonne pièce de théâtre est une tentative par l'auteur de répondre à une question que lui-même se pose. Ma question est la suivante : Comment continuer à vivre dans un monde où les enfants sont régulièrement kidnappés chez eux ou assassinés à l'école ? Dans un monde où les femmes
se font violer lorsqu'elles font leur footing, sont séquestrées dans des réduits aménagés dans ce but, sont assassinées, torturées, mutilées, enveloppées dans du plastique, démembrées et jetées comme des ordures ?

karen moncrieff a écrit:
On me demande pourquoi je réalise des films aussi sombres. Mais nous vivons dans un monde cruel et la plupart du temps, nous baissons la tête. Nous menons notre vie en faisant comme si tout allait bien, même si chacun d'entre nous connaît un ami, une relation ou un membre de sa famille qui a subi une agression, a été violé ou traumatisé par un incident violent. L'une des mes meilleures amies s'est fait violer par un tueur en série. Elle a réussi à s'enfuir saine et sauve, mais sa vie en sera marquée à jamais.

karen moncrieff a écrit:
Je ne pense pas avoir trouvé une réponse à ma question mais après avoir fait ce film, je me sens moins impuissante. J'espère que les spectateurs iront voir mon film et qu'il leur ouvrira les yeux sur la vie qui se cache derrière des mots abstraits tels que l'étrangère, la sœur, l'épouse, la mère, ou la jeune fille morte et qu'ils éprouveront alors comme un sursaut d'humanité.
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