Douglas Coupland

Chtite Bio (Source Wiki)

Né le 30 décembre 1961 à Baden Söllingen (Allemagne). Il vit au Canada depuis ses 4 ans.
Etudes de Physique (2 ans).
Etudes de Sculpture.

Il écrit d'abord pour des journaux sur la culture populaire et la jeunesse. Puis sort Generation X (1991) sur l'angoisse existenciel d'une génération. C'est un gros succès.
Et Douglas Coupland devient un nom qui traîne dans les librairies.

Sofia Coppola aurait voulu adapter Generation X...
Toutes les familles sont psychotiquesle sera peut être bientôt...


Biblio :
Generation X, 1991
Shampoo Planet, 1992
Microserfs, 1995
Girlfriend dans le coma, 1998
Miss Wyoming, 1999
Toutes les familles sont psychotiques, 2001
God Hates Japan, 2001
Hey Nostradamus !, 2003
Eleanor Rigby, 2004
JPod, 2006
The Gum Thief, 2007

Girlfriend dans le coma


(Couv' du Diable Vauvert, parce que j'aime le Diable Vauvert et parce que je préfère leur couv')

"Viel Avis" de l'époque de la lecture :


Huit adolescents canadiens vivent d'amitié, d'alcool, de régimes, de gloire recherchée et de rêves quand, un soir Karen tombe dans le coma. Après avoir connu la mort d'un de leurs amis, Jared, voilà qu'ils vont devoir affronter une nouvelle épreuve.
Quelques heures avant qu'elle ne sombre dans le coma, Karen avait passé une lettre énigmatique à son petit ami Richard. La lettre disait qu'elle avait vu l'avenir, des images perturbantes où le monde entier semblait endormi, mort, et qu'elle aimerait dormir des siècles pour ne pas avoir à vivre celà. Elle demande également à Richard de l'attendre. Celui-ci, amoureux passionné et tendre, attendra Karen.

Douglas Coupland nous fait alors franchir les années (dix sept au total), on découvre comment chacun évolue, essaye de réaliser ses désirs et finalement ne fait que vivre.
Le regard de l'auteur sur le monde est très critique : personne ne se pose de questions, on vit tous au jour le jour sans même essayer de comprendre ce qui nous entoure, et encore moins de changer les choses.

Ce roman est bien écrit, et plusieurs moments très fort marquent son évolution et celle des personnages. Que ce soit des scènes terribles comme celle où les sept amis sont montrés du doigt comme des meurtriers, angoissantes comme le jour où l'apocalypse semble survenir, émouvantes quand une jeune femme retrouve son amour d'adolescente dans une étreinte d'âmes très poétique. Le roman de Douglas Coupland est un condensé d'humanité avec son lot de lâcheté, de peur, d'espoir, ses reflexions sur le temps...
L'auteur parvient à dessiner avec clarté et réalisme un portrait très juste du monde. Et pourtant il ne m'a pas bouleversé, tous les ingrédients y étaient (et notamment une très bonne plume), mais il manque quelque chose... ou il y a un peu trop de leçons de morale... il manque de spontanéité, et les reflexions et évènements sont souvent prévisibles.

Citation :

Vous savez, pour ce que j'en ai vu, à vingt ans, on comprend qu'on ne va pas devenir une rock star [...]. A vingt-cinq ans, on comprend qu'on ne va pas devenir dentiste, ni un quelconque spécialiste. [...] Et à trente ans, une ombre fait son apparition [...]. On se demande de plus en plus souvent si on parviendra à s'épanouir, voire à devenir riche ou à avoir du succès. [...] A trente cinq ans, on sait plus ou moins ce qu'on va faire le restant de sa vie ; on se résigne à son sort

Generation X



Dag, Andy et Claire vivent à "Palm Spring", dans le "désert". Loin de leurs familles. Un moyen de se couper du monde. Ils gagnent un peu d'argent grâce à des McJobs (ptits boulots), essayent de se détacher de la société de consommation, de trouver autre chose, autrement. Ensemble.
Dag a des crises de vandalisme
Claire a des crises d'amour transi
Andy a des crises familiales
Et ils finissent par se retrouver en "pyjama" et à se raconter des histoires.



Encore pas tout à fait terminée ma lecture.
Cynique, drôle, extrèmement attachant. Avec plein de petites phrases bien percutantes. Y'a pas vraiment d'histoire, juste des anecdotes, le portrait de gens qui tentent un peu d'avoir une place, tout en sachant qu'ils ne sont absolument rien du tout au milieu de nulle part.

Ils tentent d'être eux-même, c'est déjà beaucoup.

Je farfouillerais plus tard à la recherche d'extraits.

(C'est un peu un livre comme Sur la Route de Kerouac, ça parle ou pas. C'est un truc de "génération" de "mentalité" en tout cas. Une vision du monde. Un essai de s'y sentir bien)

Il n'est n'a pas l'air comme ça mais Douglas Coupland est un auteurs d'une rare acuité visuelle de notre génèration -s'il en ait. Auteur canadien, découvert notamment grâce à son oueuvre visionnaire Generation X, dans les années 90; ses romans offrent une visioncynique et réaliste à la fois sur cette génération pessimiste dans laquelle nous vivons et parle des difficultés auxquels nous nous confrontons constamment. Voyaez plutôt:

"je me demande pourquoi tout semble nul par les temps qui courent: rancards, boulots, fêtes, climat... Serait-ce que nous ne croyons plus au lieu? ou peut-être nous avait-on promis le paradis dans nos vies antérieures et, en comparaison, le monde où nous sommes tombés ne tient pas la route. Quelqu'un a dû se faire avoir dans l'histoire." (citation de Generation X)

Voilà qui vous donne un peu une idée du style. Ce n'est pas de la grande littérature -qu'est-ce que la grande littérature?- mais ça vaut vraiment le détour. A lire aussi: Hey nostradamus, Toutes les familles sont psychotiques.

jPod de Douglas Coupland

Citation :

Ethan Jarlewski et ses cinq collègues travaillent dans une boîte de jeux vidéo à Vancouver et sont plus préoccupés par l’organisation de tournois de Tetris et la recherche d’informations inutiles sur Internet que par la dernière tâche absurde imposée par leur direction : insérer un personnage de tortue dans un jeu de skate-board.

Sans doute est-ce un plaisir coupable que d'aimer jPod de Douglas Coupland car la plupart des chroniques positives commencent par "Ce n'est pas de la grande littérature, mais...". Alors, écrivons-le encore une fois : ce n'est pas de la grande littérature mais c'est jubilatoire au possible. Et, accessoirement, fort déjanté avec ce grand délire textuel où les chiffres prennent parfois le pouvoir sur les mots (une dizaine de pages avec la liste complète des nombres premiers jusqu'à 100.000), des séances de brainstorming hilarantes, des pages remplies de noms de marques commerciales, en gras et en énormes caractères etc. Bref, c'est un roman cybernétique avec ses spams, ses mails incongrus (comment se vendre sur ebay !), ses fausses lettres d'amour (à Ronald, la mascotte de McDo)... Au-delà de la forme, jPod est aussi un roman classique avec sa description de personnages proches de la trentaine travaillant dans le monde du jeu vidéo, geeks intégraux et super autistes, et de leurs parents, normaux, eux, c'est à dire ultra névrosés ! Pour couronner le tout, Coupland s'invite dans le roman comme personnage secondaire, le comble de l'égocentrisme ou de l'auto-dérision, on ne sait plus trop. Le plus étonnant est que ce livre reste en fin de compte cohérent sous couvert de trip hallucinatoire qui n'est rien d'autre qu'une vision acerbe et suprêmement amusante des dérives de notre société. Et honnêtement, que ce soit ou non de la grande littérature, on n'en a rien à faire (pour être poli).

merci de ton avis traversay , je trouve que "autodérision" est ce qui caractérise le mieux l'écriture de Coupland. J'ai beaucoup aimé Microserfs, le premier de lui que j'ai lu, qui parle des conditions de travail difficiles des nerds... très particulier.
Pour l'instant, mon préféré reste Génération X, mais "toutes les familles sont psychotiques" m'a bien fait rire !

krys a écrit:

merci de ton avis traversay , je trouve que "autodérision" est ce qui caractérise le mieux l'écriture de Coupland. J'ai beaucoup aimé Microserfs, le premier de lui que j'ai lu, qui parle des conditions de travail difficiles des nerds... très particulier.
Pour l'instant, mon préféré reste Génération X, mais "toutes les familles sont psychotiques" m'a bien fait rire !

Merci, il ne me reste plus qu'à découvrir ses romans précédents.

Et un (tout) petit extrait :

“- Oh mon dieu ! J'ai l'impression d'être un réfugié d'un roman de Douglas Coupland.
- Ce trou-du-cul.
- Il se prend pour qui ?
- Allons, les gars, on se concentre. On a un problème majeur sur les bras.
Nous étions tous les six silencieux, exception faite du bruit de nos pas. Les téléviseurs plasma du couloir principal émettaient en sourdine les infos et les résultats sportifs, tandis que des collègues portant des T-shirts à manches longues bleu et noir, apparaissaient et disparaissaient, tels des Oompa-Loompas, par des portes d'accès en stratifié, des galeries surélevées, des escaliers et des ascenseurs, leurs missions insondables et loufoques. C'était une rare journée ensoleillée. Des rayons de soleil bizarrement articulés faisaient ressortir des grains de mica dans l'élégant granit du corridor. On aurait dit des collisions de particules aléatoires."

Jpod

Une immersion dans le monde de la création des jeux vidéo. De vrais geeks, des familles improbables, un trafiquant chinois et des dialogues complètement barrés. Ethan et ses collègues s'ingénient à ne pas réaliser le jeu qu'on leur demande : un jeu de skate où une tortue doit accompagner le personnage principal. La tortue, c'est parce que leur chef est divorcé et veut ainsi reconquérir l'intérêt de son fils, fan de tortues ninja. Ils conçoivent donc un plan : introduire dans le jeu un personnage de clown (celui de McDonald's) psychopathe et dont l'arrivée va détruire l'univers du jeu. Dans son style décalé, d'un humour absurde, Coupland décrit un monde désabusé, un peu cynique, où chaque action semble provenir d'un jeu vidéo. Alors, prêt à rejouer ?