Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Knud Romer [Danemark]

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Bédoulène
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MessageSujet: Knud Romer [Danemark]   knud romer - Knud Romer [Danemark] EmptyLun 19 Nov 2007 - 15:19

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Sur l'auteur:

Né en 1960, Knud Romer a étudié la littérature comparée, se spécialisant en histoire des mentalités et en théorie de la fiction. Concepteur-rédacteur pour les agences publicitaires Kunde&Co, Propaganda et Emerge, il a dirigé des campagnes de publicité pour plusieurs entreprises, dont B&O et Rotschild, pour lesquelles il a gagné le Direct Marketing Prize, le Corporate Image Prize et le Prix Lion à Cannes. Il a également été interprète dans les films Les idiots de Lars von Trier et Allegro de Christopher Boe. Il a publié de nombreux essais culturo-historiques sur des sujets aussi divers que les pastilles de menthe et le suicide autoérotique.

Pour Cochon d'Allemand, Knud Romer a reçu The Danish Bookseller's Golden Laurels, le prix BG Bank Debutant et le Weekendavisen's literary Prize.

(Source: Les éditions Les Allusifs)
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MessageSujet: Re: Knud Romer [Danemark]   knud romer - Knud Romer [Danemark] EmptyLun 19 Nov 2007 - 15:21

Cochon d'Allemand:

Avec « Cochon d'Allemand », Knud Romer revient sur son enfance dans les années 60, au sein d'une petite ville danoise, Nykøbing.

« Nikøbing Falster est une ville si petite qu'elle se termine avant d'avoir commencé. Quand on est dedans, on ne peut pas en sortir, et quand on est dehors, on ne peut pas y entrer. Dans les deux cas, on se retrouve du mauvais côté, et la seule preuve de son existence est l'odeur qui imprègne les vêtements : en été ça sent les engrais, en hiver la betterave à sucre. C'est à cet endroit que je naquis en 1960, et c'était la façon la plus sûre de ne pas exister du tout. »



Dans ce récit autobiographique, l'auteur prend également le temps de remonter dans le passé, bien avant sa naissance, pour nous décrire les circonstances qui ont conduit sa mère à quitter l'Allemagne après la seconde guerre mondiale afin de s'établir au Danemark où elle rencontrera celui qui deviendra son mari.
C'est l'occasion pour l'auteur de nous croquer les portraits de ses parents et grands parents maternels et paternels, tout ceci avec un sens de l'observation acéré et sans concessions. On voit ainsi défiler sous nos yeux le grand-père maternel, dit « Papa Schneider », qui est en fait le beau-père de sa mère (son père biologique, Heinrich Voll étant décédé lors d'une appendicectomie en 1924), un aristocrate allemand au visage couturé de cicatrices.


Sa grand-mère, une des plus belles femmes de l'Allemagne d'avant-guerre, défigurée lors d'une explosion, dotée d'une sensibilité exacerbée sous son visage ravagé et détentrice du secret de fabrication ancestral d'un sublime goulasch :



« Le goulasch de ma grand-mère était irrésistible ; l'ayant goûté une fois, on en redemandait encore et encore, on n'arrêtait plus de lécher son assiette. Puis venait le moment où grand-mère disait ça suffit, emportait la cocotte et la mettait au réfrigérateur, le torchon de cuisine autour du couvercle. Mes pensées y revenaient constamment, je sentais grandir la faim. Dès que la porte se refermait sur mère et grand-mère sorties faire un tour en ville, je courais à la cuisine, ouvrais le réfrigérateur et inspectais la marmite. Il y avait une part de trop, je m'en emparais ; le goulasch avait un goût encore plus exquis, il me transportait dans un passé de plus en plus lointain, jusqu'à l'arrière grand-mère : Lydia Matthes, qui faisait revenir la viande et les oignons dans cette même marmite cent ans auparavant. Elle mettait le paprika, écrasait les tomates, ajoutait l'ail et les épices – gingembre, genièvre, cumin – et quand le mélange commençait à frémir, elle y versait le vin rouge et le fond de boeuf. Elle construisait son goulasch lentement, le faisait mijoter plusieurs heures, jusqu'à ce que la viande se détache en filaments. Elle en prélevait un peu et se servait lors des préparations ultérieures de cette substance qui se renforçait et s'enrichissait au fil des années. Ayant hérité de la cocotte, grand-mère utilisa la même méthode, veillant à ce qu'il reste toujours une petite quantité pour le goulasch suivant. »



Puis ce sont les grands-parents paternels, la branche danoise. Karen, la grand-mère, mais surtout le grand-père, Carl Christian johannes Romer, un homme dont le destin est de voir tous ses projets professionnels échouer les uns après les autres. Après avoir tenté d'ouvrir un hotel, une ligne de bus, une entreprise de transport routier, ce fut un magasin de chaussures, puis la vente d'appareils téléphoniques, de motos, et enfin de conseils financiers plus ou moins douteux. Son fils, le futur père de Knud, s'en tirera mieux en devenant employé puis directeur adjoint d'une société d'assurances.
Mais c'est surtout sur l'histoire de sa mère qu'insiste Knud Romer, sur le destin de cette femme née en Allemagne entre les deux guerres. Amoureuse d'un opposant au régime hitlérien, elle échappera de peu à la mort quand le réseau anti-nazi auquel appartenait son amant sera découvert et démantelé, ses membres exécutés dans des conditions atroces.
Ayant échappé à la tourmente qui accompagna la chute de l'Allemagne, Hildegard Voll, après maintes péripéties, trouvera refuge au Danemark où elle trouvera un emploi, puis un mari et donnera enfin naissance au petit Knud.
Mais les rancunes sont tenaces dans les petites villes telles que Nikøbing. Pour la population, la mère de Knud est une allemande, et forcément une nazie. Les visages se détournent, on murmure dans son dos, on la jalouse.Elle est « Mme le Directeur », une nazie qui puait l'arrogance. »
Il en va de même pour Knud, qui redoute l'école où ses camarades ne cessent de le brimer et de lui lancer ce « Cochon d'allemand » qui restera gravé dans sa mémoire. La menace est partout, il lui faut faire des détours quand il doit traverser la ville pour se rendre quelque part.



C'est toute l'histoire de cette vie entre parenthèses, cette initiation à la survie en milieu hostile que nous fait revivre Knud Romer dans « Cochon d'allemand », un récit âpre et violent où se dévoile toute la bêtise et toute la bassesse dont peut faire preuve l'ensemble d' une communauté face à quelques individus isolés dont le seul tort est d'être originaire d'un autre pays. Témoignage d'un aspect de la réalité sociale du Danemark dans les années 60 et 70, le texte de Knud Romer nous immerge dans ce monde où la télé n'était pas encore dans tous les foyers et où les émissions radiophoniques rythmaient les activités de la vie quotidienne. On y découvre une société où les plaies de la seconde guerre mondiale sont encore très vives dans les corps et les esprits, une société où, malgré les avancées techniques et sociales, l'intolérance et le rejet de l'autre restent des constantes « culturelles » fermement ancrées dans les mentalités.
Avec un style et une écriture remarquables, Knud Romer retrace sous nos yeux et sur trois quarts de siècle, la petite et la grande histoire de sa famille, une saga passionnante, cruelle et bouleversante, un récit dont on regrette, une fois le livre refermé, qu'il n'ait pas été plus long afin de nous faire pénétrer encore plus avant dans l'intimité et dans les souvenirs des membres de cette famille germano-danoise.
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MessageSujet: Re: Knud Romer [Danemark]   knud romer - Knud Romer [Danemark] EmptyMar 20 Nov 2007 - 12:16

Je suis contente que ce livre t’a enthousiasmé autant que moi. Et comme tu le dis – on regrette de devoir quitter cette famille déjà si tôt.
J’ai presque abandonné toute lecture concernant des récits du point de vue enfantin – celui-ci valait bien l’exception.
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MessageSujet: Re: Knud Romer [Danemark]   knud romer - Knud Romer [Danemark] EmptyMar 20 Nov 2007 - 12:47

J'apporte ma petite contribution au sujet de ce beau roman.

Qu'il est difficile d'être allemand en cet après-guerre des années 1950/1960 au royaume du Danemark. La haine est viscérale, la méchanceté de mise et surtout, on ne cherche pas plus loin que le bout de son nez! Certes, les circonstances sont atténuantes: on ne peut pas dire que la soldatesque d'Hitler ait été des plus arrangeante dans les pays occupés. Certes, on ne peut oublier la soumission face au plus fort; certes on ne peut mettre au rencard les souffrances des privations et de la peur au ventre pendant l'Occupation. Certes, certes, certes...Mais pourquoi s'en prendre à un enfant qui n'a rien demandé à personne, qui n'y est absolument pour rien dans le fait que son père, danois, soit tombé amoureux de sa mère, allemande? L'amour ne connaît pas de frontière ni de raison, c'est bien connu!
Knud Romer puise dans ses souvenirs d'enfance matière à une histoire émouvante, terrible et cruelle. Une histoire qui amène un enfant à se terrer en lui-même, à accepter toutes les avanies en silence et avec fatalisme, afin de survivre parmi ses pairs. Que celui qui assure que l'enfant est un ange dénué de toute hypocrisie et cruauté ne sait absolument pas de quoi il parle et est un naïf des plus affligeant! Les cours d'école sont les pires jungles qui existent: le faible est vite repéré et si personne n'ose prendre sa défense, il n'a pas fini d'en être le souffre douleur. Le plus inacceptable, dans le récit de Romer, est l'attitude des adultes de l'école qui ferment les yeux devant les agaceries, parfois violentes, subies, en récréation, par le jeune narrateur. L'heure est loin d'être à la réconciliation...hélas!
Le jeune narrateur (Knud Romer?) retrace l'historique familial en un va-et-vient entre les époques, l'Allemagne et le Danemark. Chaque époque a son atmosphère, ses rites, ses préoccupations et ses ambiances.
La famille paternelle, danoise vit au rythme de la tannerie, vit en marge de la société: le métier de tanneur est considéré comme dégradant, répugnant et malsain car proche de la mort et des chairs putrides...presque aux portes des Enfers. On est tanneur de père en fils sans espoir de quitter cette condition. Mais le grand-père du narrateur met un terme à la tradition et part faire fortune dans le tourisme! Hélas, cet homme aux mille et une idées innovantes et modernes est trop en avance sur son temps: le progrès ne s'arrête jamais à sa porte! Peu à peu la ruine frise l'indigence et la famille Jorgensen Romer ne vit bientôt que d'expédients. L'aîné de la famille, le père du narrateur, gravit un à un les échelons de son entreprise, une compagnie d'assurance. Il aide ses frère et soeur qui n'embarquent que dans les pires galères, il rembourse les dettes du premier et tente de se faire oublier le plus possible...pour vivre heureux, vivons cachés dans la petite ville de Nykobing Falster! Le père du narrateur est un maniaque de l'ordre: tout doit être à sa place (la cérémonie de la fermeture des portes et fenêtres est digne d'antologie, à mourir de rire si le contexte n'était pas aussi sombre!), immuablement.
La famille maternelle, allemande paraît plus conformiste et a un statut social: "Papa Schneider" est un grand propriétaire terrien, possède de nombreux tableaux de maîtres. Personne, sauf son épouse, ne connaît son prénom et ce patriarche terrorrise tout le monde. Hildegarde, la mère du narrateur, est sa belle-fille. Cette dernière doit de battre pour gagner, mériter sa place dans la famille car elle n'a pas le sang dynastique à couler dans ses veines. Une telle pugnacité trempe un caractère et Hildegarde ne manque ni de courage ni de volonté d'airain. D'ailleurs, elle luttera contre les nazis et échappera de peu à la torture et à la mort. Knud Romer aborde un sujet peu connu: celui de la résistance allemande contre le nazisme. Hildegarde sait qui elle est mais cela ne lui suffit pour supporter les vexations de ses concitoyens danois: elle a besoin de sa vodka pour tenir tête haute aux rancoeurs et haines jetées à la figure. En effet, pourquoi tenter d'expliquer qui on est vraiment quand on sait que l'on ne sera ni écouté ni entendu?

Il y a, parmi les nuées sombres du récit, un moment de bonheur et de douceur, une éclaircie lumineuse et libératrice: la confection du goulasch familial dans une marmite vieille de cent ans où est gardé un morceau du goulasch précédent....on en a les papilles en délire! (j'ai mis la citation sur le fil la cuisine dans la littérature)

"J'adorais la cuisine de ma grand-mère, son Wienerschitzel, son émincé de veau aux pommes de terre sautées et surtout son goulasch, que j'aimais par-dessus tout. Elle s'affairait à la cuisine parmi de vieilles cocottes et de grands couteaux, la viande et l'oignon crépitaient dans la poêle. L'air saturé d'épices, de paprika, de cannelle, de poivre chatouillait les narines; les vapeurs qui montaient de ses marmites répandaient des effluves incomparables. impossible de ne pas y tremper le bout du doigt, et lorsque enfin l'heure du repas arrivait et que le goulasch était servi, l'univers explosait en sensations gustatives qui pénétraient jusqu'aux tréfonds de l'être et s'y imprégnaient à jamais. On avait le sentiment d'avoir accompli un grand voyage, un périple de plusieurs années; puis on se retrouvait à nouveau dans la pièce, la tête en feu - et on prenait encore un morceau.
Le goulasch de ma grand-mère était irrésistible; l'ayant goûté une fois, on en redemandait encore et encore, on n'arrêtait plus de lécher son assiette. Puis venait le moment où grand-mère disait ça suffit, emportait la cocotte et la mettait au réfrigérateur, le torchon de cuisine autour du couvercle. mes pensées y revenaient constamment, je sentais grandir la faim. Dès que la porte se refermait sur mère et grand-mère sorties faire un tour en ville, je courais à la cuisine, ouvrais le réfrigérateur et inspectais la marmite. Il y avait une part de trop, je m'en emparais; le goulasch avait un goût encore plus exquis, il me transportait dans un passé de plus en plus lointain, jusqu'à l'arrière-grand-mère: Lydia Matthes, qui faisait revenir la viande et les oignons dans cette même marmite cent ans auparavant. Elle mettait le paprika, écrasait les tomates, ajoutait l'ail et les épices - gingembre, genièvre, cumin -, et quand le mélange commençait à frémir, elle y versait le vin rouge et le fond de boeuf. Elle construisait son goulasch lentement, le faisait mijoter plusieurs heures, jusqu'à ce que la viande se détache en filaments. Elle en prélevait un peu et se servait lors des préparations ultérieures de cetet substance qui se renforçait et s'enrichissait au fil des années. Ayant hérité de la cocotte, grand-mère utilisa la même méthode, veillant à ce qu'il reste toujours une petite quantité pour le goulasch suivant."
(p 35, 36 et 37)

Un splendide roman sur la bassesse et la cruauté humaine, sur le difficile passé à assumer, sur les frustrations d'une enfance terriblement solitaire et sombre où tout est "plombant" du départ en vacances aux visites chez l'oncle. Un roman qui dénonce et qui bouleverse.
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MessageSujet: Re: Knud Romer [Danemark]   knud romer - Knud Romer [Danemark] EmptyMar 20 Nov 2007 - 14:36

Ce livre que je n'ai pas encore lu (plus tard c'est sur) et le résumé que vous en faites me fait penser au livre d'Hugo Hamilton sur son enfance (mère Allemande et Père Irlandais)

à tantôt
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MessageSujet: Re: Knud Romer [Danemark]   knud romer - Knud Romer [Danemark] EmptyMar 20 Nov 2007 - 14:48

C'est vrai cela! Tu fais bien de le souligner. Le Bibliomane a lu "sang impur" et a beaucoup beaucoup aimé ce roman!
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MessageSujet: Re: Knud Romer [Danemark]   knud romer - Knud Romer [Danemark] EmptyMar 20 Nov 2007 - 15:39

Oui Chatperlipopette moi aussi j'ai beaucoup aimé "sang impur" et la suite d'ailleurs.

à bientôt

ps : ton rhume va mieux j'espère, enfin plutôt toi
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MessageSujet: Re: Knud Romer [Danemark]   knud romer - Knud Romer [Danemark] EmptyMar 20 Nov 2007 - 19:16

Il y a beaucoup de similitudes entre "Cochon d'Allemand" et "Sang impur" comme tu l'as fait remarquer Bédoulène. C'est curieux mais dû, je pense, aux hasards des parutions et du calendrier éditorial.
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MessageSujet: Re: Knud Romer [Danemark]   knud romer - Knud Romer [Danemark] EmptyMer 21 Nov 2007 - 9:38

Je vois que ce livre t'as vraiment plus Biblio, et les autres parfumés partages ton enthousiasme... donc je pense me le prendre prochainement et me plongé dans cette lecture...
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MessageSujet: Re: Knud Romer [Danemark]   knud romer - Knud Romer [Danemark] EmptyMer 21 Nov 2007 - 12:00

Merci aux Biblipop' pour leurs commentaires qui m'ont mise en appétit (et dans les deux sens du terme avec les recettes du goulash Wink )
Ce livre fait partie de notre cerclage niçois.

Citation :
Un roman qui dénonce et qui bouleverse.
...Voilà de quoi me rendre impatiente miammiam
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MessageSujet: Re: Knud Romer [Danemark]   knud romer - Knud Romer [Danemark] EmptyVen 30 Nov 2007 - 17:16

Je viens de terminer la lecture de ce très beau roman et j'ai fermé la dernière page avec regrets de quitter si tôt le héro.

J'ai beaucoup apprécié l'écriture de Knud Romer, mélangeant quelques phrases en allemand et son texte en traduction française...
J'ai beaucoup aimé la façon dont il parle de sa famille, la manière dont il nous la décrit.

Au début, (les 30 premières pages) je me suis un peu emmêlée dans la description de la famille, je me mélangeais entre les grand parents paternels et maternels.
Mais la lecture de ce livre fut un vrai plaisir, un enchantement, un merveilleux voyage dans le Danemark des années 60/70...
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MessageSujet: Re: Knud Romer [Danemark]   knud romer - Knud Romer [Danemark] EmptyVen 30 Nov 2007 - 17:25

Content de voir que tu aies apprécié ce roman Malorie, et il est vrai qu'au début on a du mal à saisir qui est qui dans cette famille. Une fois que l'on a trouvé ses repères, c'est un vrai bonheur de lecture.
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MessageSujet: Re: Knud Romer [Danemark]   knud romer - Knud Romer [Danemark] EmptyVen 16 Mai 2008 - 17:46

Bibliomane a écrit:
il est vrai qu'au début on a du mal à saisir qui est qui dans cette famille. Une fois que l'on a trouvé ses repères, c'est un vrai bonheur de lecture.
Oui c'est un roman si foisonnant que l'on s'y perd un peu , dommage! Des retours en arrières, des personnages multiples ( j'ai souvent confondu les grands-pères et les grands-mères) on a souvent du mal à se resituer.

Mais le texte en lui -même est touchant, parfois même drôle bien que la cruauté ne soit jamais très loin. Il m'a permis d'imaginer la guerre et ses retombées humaines, vues d'un autre côté, celui des "boches" qui n'avaient pas toujours choisi leur camp...
C'est une belle leçon d'humanité en tout cas, sincère et poignante, où le racisme est raconté au quotidien, dans les moindres faits et gestes, et surtout sans pathos ce qui ajoute à sa puissance. L'auteur masque son amertume d'enfant rejeté sous une bonne couche d'humour et énormément de tendresse et de pudeur.

Un auteur sympathique que j'aurai surement plaisir à retrouver et un livre qui m'a un peu sortie de l'ordinaire. Juste dommage que cette construction soit si enchevêtrée...
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