Arnaud Desplechin

Je crois qu'à l'évocation de certains nom, on ne peut être qu'admiratif. Quand on me parle de la génération actuelle de Cinéaste français, c'est un des premiers noms qui me vient à l'esprit. Et quand on me demande, ou quand je me demande quel cinéaste français vivant me reste en tête, j'ai tendance à penser immédiatement à lui, comme à Emmanuel Bourdieu d'ailleurs.
Mais je crois que d'aucun aujourd'hui n'égale son talent pour fabriquer, triturer, créer, assembler des films.


Petite bio wiki^^:

Citation :

Arnaud Desplechin (Arnaud Robert Jean André Marie Desplechin), né le 31 octobre 1960 à Roubaix, est un réalisateur et scénariste français.

Il est le fils de Robert et de Mado Desplechin, domiciliés à Croix près de Roubaix.

Il a un frère, Fabrice Desplechin, diplomate et acteur dans plusieurs de ses films, et deux soeurs: la romancière Marie Desplechin et la scénariste Raphaëlle Desplechin. Il a notamment vécu plusieurs mois avec la comédienne Marianne Denicourt au début des années 1990. Sa compagne est aujourd'hui la comédienne Hélène Fillières.

Décidé à faire du cinéma depuis sa jeunesse, Arnaud Desplechin intègre l'IDHEC, devenu depuis La fémis, à sa deuxième tentative[1], et en sort diplomé de la section Réalisation et Prises de vue en 1984. Il rencontre à l'IDHEC plusieurs de ses futurs collaborateurs dont Pascale Ferran, Noémie Lvovsky et Éric Rochant. Pendant cette période où Desplechin éprouve des difficultés à achever ses films de scolarité[1], il ne termine que deux courts-métrages, inspirés de l'univers du romancier belge Jean Ray[2]: Le Polichinelle et la machine à coder, en 1983 puis Le Couronnement du monde, en 1984. Il découvre alors le travail d'un autre passionné de Jean Ray ; le réalisateur Alain Resnais, dont Desplechin dira plus tard qu'il est "le cinéaste qui [l']a touché le plus violemment"[2] au cours de ses études.

Après avoir été diplômé, Desplechin travaille comme directeur de la photographie sur Comme les doigts de la main (1984), French Lovers (1985) et Présence féminine (1987) d'Éric Rochant, ainsi que sur I Fotografia (La Photo) (1986) de Nico Papatakis. Il participe aussi au scénario d'Un Monde sans pitié d'Éric Rochant, en 1989.

En 1990, il commence à travailler sur le moyen-métrage La Vie des morts. Le film réunit plusieurs acteurs appelés à devenir des habitués des films de Desplechin, parmi lesquels Emmanuelle Devos, Emmanuel Salinger et Thibault de Montalembert, et marque également la première collaboration entre Desplechin et le directeur de la photographie Éric Gautier. L'intrigue tourne autour d'une réunion de famille dans une maison de province, après la tentative de suicide de l'un des cousins. La Vie des morts est présenté pour la première fois au Festival Premiers Plans d'Angers en 1991, où il reçoit le Grand Prix Spécial et le Grand Prix du Meilleur Scénario Européen. Le film passe ensuite à la Semaine de la critique au Festival de Cannes 1991, avant de recevoir le Prix Jean-Vigo du court-métrage.

La même année, Pascal Caucheteux crée sa société Why Not Productions, et finance La Sentinelle, le premier projet de long-métrage de Desplechin. Le film est co-écrit avec Pascale Ferran, Emmanuel Salinger et Noémie Lvovsky. Le jeune cinéaste reprend une partie de l'équipe de La Vie des morts, et collabore pour la première fois avec Marianne Denicourt, Mathieu Amalric et László Szabó. Son frère Fabrice est également présent dans la distribution. Le film, dont le thème rappelle Muriel, ou le temps d'un retour de Resnais, traite des fantômes d'une guerre passée, ici la Guerre Froide et les conflits européens. Le personnage principal, l'étudiant en médecine Mathias Barillet, joué par Emmanuel Salinger, se retrouve impliqué dans une affaire d'espionnage après avoir rencontré un ancien prisonnier de guerre dans un train, et retrouvé une tête réduite dans ses bagages. Le film est acclamé par la critique et sélectionné dans les festivals. Il est notamment en compétition à Cannes en 1992 et est nommé plusieurs fois aux César pour le meilleur premier film, le meilleur scénario original et le meilleur espoir masculin, que remporte Emmanuel Salinger, avant d'obtenir également le Prix Michel Simon 1993.

Fin 1994 Desplechin démarre le tournage de son deuxième long métrage, co-écrit avec Emmanuel Bourdieu, Comment je me suis disputé... ("ma vie sexuelle"). C'est Mathieu Amalric qui interprète cette fois l'alter ego de Desplechin, un universitaire nommé Paul Dédalus, naviguant entre plusieurs conquêtes : Sylvia (Marianne Denicourt), Esther (Emmanuelle Devos), et Valérie (Jeanne Balibar). La présence du film au Festival de Cannes et aux César en 1996, ainsi que son succès critique assoient Desplechin comme un auteur important des années 1990. Certains journalistes parlent alors de "génération Desplechin" pour décrire le jeune cinéma français.

En 1997, Arnaud Desplechin est à l'initiative, avec Pascale Ferran, du Manifeste des 66 cinéastes appelant à la désobéissance civile contre les lois Debré criminalisant les personnes qui hébergent des sans-papiers.

En 2000, Desplechin co-écrit avec Emmanuel Bourdieu un scénario adapté d'une nouvelle d'Arthur Symons. Esther Kahn est tourné en anglais et s'attache au passage à l'âge adulte, à travers la découverte du théâtre et de l'amour d'une jeune fille anglaise issue d'une famille juive. Summer Phoenix interprète le rôle-titre, aux côtés de Ian Holm et de László Szabó. Fabrice Desplechin et Emmanuelle Devos sont eux aussi présents, aux côtés d'une riche distribution anglo-saxonne. Le film est reçu comme un hommage à l'oeuvre de François Truffaut parce qu'il traite d'une éducation, comme L'Enfant sauvage (1969), qu'il est tourné en anglais, comme Fahrenheit 451 (1966) et Les Deux Anglaises et le continent (1971), et aussi parce qu'il utilise des formes filmiques de la Nouvelle Vague et plus particulièrement du cinéma de Truffaut comme les fermetures à l'iris ou les nappes de musique.

Trois ans plus tard, Desplechin prépare un diptyque autour de l'adaptation de Dans la compagnie des hommes d'Edward Bond avec Nicolas Saada. Le premier film doit s'appeler Répétitions de "Dans la compagnie des hommes" et être composé à 70% de vidéo tournée pendant les répétitions et à 30% d'images du film lui-même, et le second film En jouant "Dans la compagnie des hommes" et être composé d'images vidéo et d'images argentiques dans les proportions inverses du premier film. Entre la réalisation de chacun des deux films, Desplechin prévoit d'en tourner un troisième, alors titré Rois sans arroi, reine sans arène[3]. Au final, le tournage du troisième film est reporté à 2004, et Desplechin termine successivement, après avoir présenté une version préliminaire de son travail à Cannes en 2003, les films Léo, en jouant "Dans la compagnie des hommes" qui est majoritairement en argentique, puis Unplugged, en jouant "Dans la compagnie des hommes" qui reprend les répétitions tournées en DV. Dans Léo, Sami Bouajila interprète le personnage de Léonard Jurieu, fils adoptif d'un industriel, fabricant d'armes, joué par Jean-Paul Roussillon, qui en décidant de s'affranchir de son père pour mener ses propres affaires va le ruiner. Desplechin mêle la trame d'Edward Bond avec celle de Hamlet, en introduisant notamment dans l'histoire le personnage d'Ophélie, interprétée par Anna Mouglalis. Léo sort dans une seule salle, au Cinéma du Panthéon à Paris, le 28 janvier 2004, après avoir été diffusé sur ARTE la veille. Unplugged ne sera pas visible avant la sortie en DVD du film.

Cette même année, Desplechin achève Rois et Reine, co-écrit avec Roger Bohbot. Le film croise les parcours, burlesque pour l'un et tragique pour l'autre de deux anciens amants, Ismaël, un musicien névrotique joué par Mathieu Amalric, et Nora, interprétée par Emmanuelle Devos, qui passe le film au chevet de son père mourant, repensant au père de son enfant, mort suicidé devant ses yeux des années plus tôt. Le film marque aussi la deuxième collaboration de Desplechin avec Jean-Paul Roussillon, Hippolyte Girardot, et la première avec Catherine Deneuve, qui joue ici une psychiatre s'occupant du cas d'Ismaël. Le film est acclamé par la critique et connaît un important succès public. Rois et Reine reçoit plusieurs nominations et de nombreux prix, dont le Louis-Delluc en 2004, et le César du meilleur acteur pour Mathieu Amalric l'année suivante. Desplechin est violemment pris à partie à la sortie du film par Marianne Denicourt qui l'accuse d'avoir utilisé des éléments de sa vie privée pour écrire Rois et Reine[4]. En 2005, elle publie aux éditions Stock Mauvais génie, avec la journaliste Judith Perrignon, où elle décrit sa rencontre avec un réalisateur sans scrupules nommé Arnold Duplancher. Elle attaque finalement Desplechin en justice en 2006, pour atteinte à la vie privée, lui réclamant 200 000 euros de dommages et intérêts. Elle est déboutée le 3 avril 2006[5].

Desplechin termine en 2007 deux films ayant trait à la famille. Le premier, L'Aimée, voit Desplechin filmer son père, son frère Fabrice et ses neveux dans la maison familiale de Roubaix au moment où elle s'apprête à être vendue. Ils ressassent le souvenir de la grand-mère d'Arnaud Desplechin, morte deux ans après la naissance de son père. C'est la deuxième incursion dans le documentaire du cinéaste après l'expérience autour de Dans la compagnie des hommes. Le second film, Un Conte de Noël, reprend en l'enrichissant le canevas de La Vie des morts, en montrant une réunion de famille à Roubaix, autour de la mère, Junon (Catherine Deneuve), atteinte d'un cancer, que peut seule sauver une greffe de son fils Henri (Mathieu Amalric), 'banni' de la famille des années plus tôt par sa soeur Elizabeth (Anne Consigny). La distribution comprend également Melvil Poupaud, et plusieurs acteurs récurrents du cinéma de Desplechin dont Jean-Paul Roussillon, Emmanuelle Devos, Hippolyte Girardot et Chiara Mastroianni.

L'Aimée a été présenté à la Mostra de Venise en 2007, dans la section Horizons Documentaires, où il a reçu de la province autonome de Trente le prix du meilleur documentaire. Un Conte de Noël est actuellement en post-production.

Desplechin prépare parallèlement KammerSpiel, un film de fiction basé sur Tromperie et La Contrevie de Philip Roth. Le tournage est prévu en 2008 à Prague, Londres et New York avec une distribution internationale.

Peut être vous souvenez vous de Rois et Reines, ce film magnifiquement drôle et sérieux, pour lequel Amalric s'est fut Césarisé?

lekhan a écrit:

Peut être vous souvenez vous de Rois et Reines, ce film magnifiquement drôle et sérieux, pour lequel Amalric s'est fut Césarisé?

Oui, je me souviens d'un très bon film , intelligent et drôle, qui sortait un peu de ce que le cinéma français nous propose de voir d'habitude, avec un Almaric toujours aussi habité ,lunaire , égal à lui-même quoi !
Mais si tu veux nous rafraîchir la mémoire, n'hésite pas Lekhan...

aériale a écrit:

lekhan a écrit:

Peut être vous souvenez vous de Rois et Reines, ce film magnifiquement drôle et sérieux, pour lequel Amalric s'est fut Césarisé?

Oui, je me souviens d'un très bon film , intelligent et drôle, qui sortait un peu de ce que le cinéma français nous propose de voir d'habitude,...

Tsss Tsss...Il ne faut pas toujours critiquer le cinéma français...il nous donne de aussi de bons films...Les Français ont la dent dure avec leur cinéma, mais le cinéma d'auteur français ne se porte pas si mal...(J'en reparlerai sur le fil de "mon" festival lorsqu'il sera terminé )

Despleschin...moi aussi lekhan j'aime beaucoup ce qu'il fait...

Pas du tout aimé Rois et Reine mais ayant bien apprécié Esther Kahn, je suis allée voir le dernier Desplechin : Un conte de Noël.



Une famille déchirée qui tente de se supporter le temps de quelques jours à Noël. Les parents, et trois enfants. Plâne la présence de l'aîné, mort à 6 ans. Plâne le cancer de la mère Junon (Deneuve) pour laquelle ils se sont tous réunis et ont tous passé des tests de compatibilité. Plâne les haines, les rancoeurs, les doutes, les faiblesses, la tristesse, les désirs...
Tout se mêle, se mélange, se confronte.
Une famille où on a pas peur de dire qu'on ne s'est jamais aimé, où on affronte la mort par l'ironie et l'humour acerbe. Une famille un peu folle, un peu artiste, un peu française.

C'est difficile de réellement résumer le film de Desplechin. Il faut le voir, réellement.
Je n'étais pas partie franchement conquise, et pourtant je suis sortie des deux heures et demie complètement éblouie !
L'écriture est extraordinaire : les dialogues bien sûr, qui sont cisaillés dans la chair, qui font mal, qui bouleversent une vie, qui expliquent parfois.
Et le scénario monté avec un talent incroyable : il n'y a pas une minute où je me suis ennuyée, où j'ai trouvé l'ambiance trop lourde, trop légère, trop cynique... Tout est maintenu dans une sorte d'équilibre parfait. Les scènes s'enchaînent, des duos, des trios qui se croisent se décroisent, et finalement forment un tout : une Famille.

Les acteurs sont bluffants : Desplechin est parvenu à utiliser ce qu'ils sont habituellement au cinéma mais en leur permettant d'y ajouter une nuance ou d'en réduire des traits trop grossiers.
Ainsi Deneuve échappe à ce rôle sempiternel de la vieille femme imbue d'elle-même et magnifique. Elle touche enfin à une réelle fragilité, à une sobriété dans le jeu, et à la vieillesse.
Almaric (que je trouve insupportable habituellement) fait toujours son fanfaron théâtral, a toujours ce rôle du mec à côté de la plaque et agressif, mais il est beaucoup moins grandiloquent.
Emmanuelle Devos qui (enfin!?) semble capable de légèreté, d'abandon, de relachement.

Je pourrais tous les citer, mais je préfère ne mettre en avant que les surprises, les comédiens que j'avais du mal à apprécier en règle général.
Mais ils sont tous géniaux ! Tous sur la brèche, tous entre rires et larmes.


Il faut vraiment aller voir ce film ! c'est une merveille sur les horreurs d'être une famille, avec une toute petite nuance d'espoir, mais un espoir qui a la tête froide, qui ne se laissera pas berner par de fausses accolades.

Queenie a écrit:

Il faut vraiment aller voir ce film ! c'est une merveille sur les horreurs d'être une famille, avec une toute petite nuance d'espoir, mais un espoir qui a la tête froide, qui ne se laissera pas berner par de fausses accolades.

Malheureusement les films distribués par ici sont souvent en décalage avec d'autres pays - donc je ne sais pas quand ce film va arriver dans nos cinémas - et surtout s'il va y arriver.. (si je considère le titre - je dirais, aux environs de Noël ) mais en tout cas tu l'as bien vendu et je veux absolument le voir.. familles et l'horreur d'être une famille

(mon :heart: le film super de Jodie Foster "Home for the holidays" avec Holly Hunter, Robert Downey Junior et Anne Bancroft)

Queenie a écrit:

Pas du tout aimé Rois et Reine mais ayant bien apprécié Esther Kahn, je suis allée voir le dernier Desplechin : Un conte de Noël.

[Il faut vraiment aller voir ce film ! c'est une merveille sur les horreurs d'être une famille, avec une toute petite nuance d'espoir, mais un espoir qui a la tête froide, qui ne se laissera pas berner par de fausses accolades.

Je ferai l'impossible Queenie...Je fais des voeux pour qu'il soit programmé dans ma ville...

j'espère qu'il viendra jusqu'à vous. Etonnamment, il a casting de folie, il a été encensé à Cannes et pourtant il n'est distribué que dans 100 salles à peine.... (la moyenne pour un film qui va attirer du monde c'est 200 je pense)

Je pense qu'il doit sortir aujourd'hui dans nos salles. Je l'espère car ta critique ne fait que me conforter dans l'envie de le voir

J'aime Despleschin, ses films, ses castings et ses actrices fétiches dont Emmanuelle Devos!
(la seule qui m'emballe moins est Deneuve, mais tu as l'air de la trouver bien dans ce film Queenie)

Je l'ai beaucoup aimée dans "Ceux qui restent" que je vous conseille de voir et dans "Sur mes lèvres". Une actrice sensible, bourrée de talent et parfois surprenante de drôlerie et de légèreté justement...

Ayééé, j'ai vu ce fameux conte de Noël !


Un p'tit résumé :À l'origine, Abel et Junon eurent deux enfants, Joseph et Elizabeth. Atteint d'une maladie génétique rare, le petit Joseph devait recevoir une greffe de moelle osseuse. Elizabeth n'était pas compatible, ses parents conçurent alors un troisième enfant dans l'espoir de sauver Joseph. Mais Henri qui allait bientôt naître, lui non plus, ne pouvait rien pour son frère - et Joseph mourut à l'âge de sept ans. Après la naissance d'un petit dernier, Ivan, la famille Vuillard se remet doucement de la mort du premier-né. Les années ont passé, Elizabeth est devenue écrivain de théâtre à Paris. Henri court de bonnes affaires en faillites frauduleuses, et Ivan, l'adolescent au bord du gouffre, est devenu le père presque raisonnable de deux garçons étranges. Un jour fatal, Elizabeth, excédée par les abus de son mauvais frère, a "banni" Henri, solennellement. Plus personne ne sait exactement ce qui s'est passé, ni pourquoi. Henri a disparu, et la famille semble aujourd'hui dissoute. Seul Simon, le neveu de Junon, recueilli par sa tante à la mort de ses parents, maintient difficilement le semblant d'un lien entre les parents provinciaux, la soeur vertueuse, le frère incertain et le frère honni...

Le moins que l'on puisse dire c'est que le film est bien servi, du point de vue des acteurs ! Catherine Deneuve, Melville Poupaud, Chiara Mastroianni, Anne Consigny...et du coup, ça marche, on est pris dans l'histoire et on se surprend à suivre les parcours de ces personnages (la narration est assez déroutante, très lente, faite de flashs back...). D'ailleurs, c'est cette lenteur qui me fait émettre un petit bémol : ça traîne un peu (trop) parfois...D'autre part, la fin est...frustrante!
En tout cas c'est un film intelligent, et ça me fait du bien d'en voir, parfois:sourire:

Fantaisie héroïque a écrit:

c'est cette lenteur qui me fait émettre un petit bémol : ça traîne un peu (trop) parfois...

pas du tout ressenti de lenteur moi. J'étais complètement bercé parle rythme, happée par les dialogues.

Citation :

D'autre part, la fin est...frustrante!

ah ... ? T'aurais imaginé autre chose, je trouve ça idéal moi. Justement le côté espoir désespéré dont je parlais plus haut.

Concernant l'histoire de Junon, ça va encore, mais pour le personnage joué par Emmanuelle Devos, par exemple, j'ai été déçue; je l'ai vraiment trouvée fascinante,et j'aurais aimé en savoir plus...
ça n'a pas grand chose à voir,mais la maison utilisée pour les scènes en famille est vraiment magnifique

Fantaisie héroïque a écrit:

Concernant l'histoire de Junon, ça va encore, mais pour le personnage joué par Emmanuelle Devos, par exemple, j'ai été déçue; je l'ai vraiment trouvée fascinante,et j'aurais aimé en savoir plus...

ouep, c'est vrai. surtout que la légèreté qu'elle avait dans ce film la Devos, je trouve que c'était quelque chose qu'on voyait rarement dans ses rôles habituels.

Citation :

ça n'a pas grand chose à voir,mais la maison utilisée pour les scènes en famille est vraiment magnifique

ouais, belle maison qui craque partout qui grince qui assombrit et qui éclaire.

Dans le genre "pas grand chose à voir" :
j'ai adoré la veste de Poupaud, la orange et marron avec de grosses fleurs (ou un truc du genre). On aurait des rideaux. Je veux la même!

Ah, le deuxième film que j'ai aimé pendant ces vacances... Chronique familiale dure, cynique et quand même tendre, beaucoup de rythme , des acteurs excellents comme d'habitude. Bref, à voir, vraiment!

J'ai regardé enfin Un conte de Noël en DVD.

Un film très abouti aux acteurs tous remarquables.
Mais je me suis laissée envahir par un malaise devant toutes ces relations malsaines (voire cruelles) qu'entretiennent entre eux les membres de cette famille. J'ai particulièrement souffert pour l'adolescent duquel on fait finalement peu de cas en dépit de son extrême fragilité. Du coup, c'est essentiellement ce qui me reste...
Un point de vue pas très cinéphilique...

Citation :

Desplechin termine en 2007 deux films ayant trait à la famille. Le premier, L'Aimée, voit Desplechin filmer son père, son frère Fabrice et ses neveux dans la maison familiale de Roubaix au moment où elle s'apprête à être vendue. Ils ressassent le souvenir de la grand-mère d'Arnaud Desplechin, morte deux ans après la naissance de son père.

J'aimerais bien voir celui là!

Comme j'avais trouvé Desplechin très sympathique au Masque et la Plume, j'ai revu Un conte de Noël, et Rois et reine. Je n'avais pas remarqué que ces deux films formaient un tout, en ce qui concerne le personnage interprété par Mathieu Amalric! La famille Vuillard, commerçante à Roubaix, la soeur aînée Elisabeth, les jumeaux, Amalric qui ne sait qu'offrir des chèques, etc..
Un conte de Noël est beaucoup moins féroce que Rois et Reine , et même plutôt tendre, ai-je trouvé..