Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Preston Sturges

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traversay
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MessageSujet: Preston Sturges   Preston Sturges EmptyLun 22 Nov 2010 - 15:08

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Né le 29 août 1898 à Chicago, Preston Sturges (de son vrai nom Edmund Preston Biden) a commencé à écrire après la faillite de son affaire de cosmétiques. Après deux pièces jouées à Broadway, il est appelé à Hollywood où il se spécialise dans les scénarios de comédies pour Wyler, Leisen ou Mamoulian. Il dirige son premier film en 1940, Gouverneur malgré lui, qui remporte l'Oscar du meilleur scénario. Il tourne 11 films en 9 ans dont Un coeur pris au piège, Les voyages de Sullivan, Miracle au village, Infidèlement vôtre. Ses dernières productions sont des échecs et sa carrière bat de l'aile dès la fin des années 40. Il a beau continuer à écrire, il ne trouve pas de financements et son addiction à l'acool n'arrange pas les choses. Il finit par tourner Les carnets du Major Thompson, en France (1955) mais c'est un énorme flop. Il meurt le 6 août 1959, sans avoir pu mettre en scène à nouveau.

Dans les années 40, Sturges était l'équivalent d'un Capra aux Etats-Unis. Il fut l'un des premiers à Hollywood, si l'on excepte Chaplin, à tourner ses propres scénarios. Oublié pendant une longue période, il est aujourd'hui considéré comme l'un des plus brillants réalisateurs de comédie de l'histoire du cinéma américain.

Filmographie :

* 1940 : Gouverneur malgré lui (The Great McGinty)
* 1940 : Le Gros Lot (Christmas in July)
* 1941 : Un cœur pris au piège (The Lady Eve)
* 1941 : Les Voyages de Sullivan (Sullivan's Travels)
* 1942 : Madame et ses flirts (The Palm Beach Story)
* 1944 : Miracle au village (The Miracle of Morgan's Creek)
* 1944 : Héros d'occasion (Hail the Conquering Hero)
* 1944 : The Great Moment
* 1947 : Oh quel mercredi! (The Sin of Harold Diddlebock)
* 1948 : Infidèlement vôtre (Unfaithfully yours)
* 1949 : Mam'zelle mitraillette (The Beautiful Blonde from Bashful Bend)
* 1955 : Les Carnets du Major Thompson

DVD :

Tous ses films, sauf Les carnets du Major Thompson, existent en pressage français. Le coffret anglais qui lui a été consacré regroupe ses 7 meilleurs films. Fortement conseillé par moi-même.


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traversay
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MessageSujet: Re: Preston Sturges   Preston Sturges EmptyLun 22 Nov 2010 - 15:22

Je n'ai toujours pas vu Les carnets du Major Thompson, introuvable en VHS ou DVD, même aux Etats-Unis. Voici mon classement personnel de ses autres films, avec une grosse préférence pour les 6 premiers.

1 Héros d'occasion 2 Miracle au village 3 Les voyages de Sullivan 4 Madame et ses flirts 5 Infidèlement vôtre 6 Un coeur pris au piège 7 The great moment 8 Le gros lot 9 Gouverneur malgré lui 10 Oh ! Quel mercredi 11 Mam'zelle mitraillette.

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MessageSujet: Re: Preston Sturges   Preston Sturges EmptySam 25 Aoû 2012 - 11:34

Lors de ma lecture du livre La véritable vie amoureuse de mes amies en ce moment précis de Francis Dannemark - ici-, le cinéma prend tout un volet de l’histoire et j’ai rencontré tout plein de réalisateurs/films, pour lesquels on a des fils sur Parfum, j’ai choisi cet extrait qui est le plus abondant de tout le livre, mais qui va alimenter un peu ce fil et surtout il m’a donné envie de découvrir ce réalisateur et je ne vais pas tarder à faire un choix dans ses films les semaines à venir !

- Au début des années 49, il y a deux wonder boys à Hollywood. L’un est encore considéré aujourd’hui dans le monde entier comme un des plus grands noms du cinéma, c’est Orson Welles. L’autre, c’est Preston Sturges, génie authentique mais beaucoup moins célèbre. Chez nous, sa réputation ne dépasse pas le cercle des connaisseurs de l’âge d’or du cinéma hollywoodien. En 1940, quand sort The Great McGinty, son premier film en tant que réalisateur, il a quarante-deux ans. Il est donc nettement plus âgé que Welles, plus âgé aussi que Billy Wilder ou John Huston. Il est même né avant Frank Capra et Howard Hawks, qui sont alors des réalisateurs majeurs depuis belle lurette. Mais où était-il ?

Jean-François fit une pause pour boire un peu de café.

- Vous allez voir, sa vie st un fil, dit-il entre deux gorgées.

Sarah lui ayant fait remarquer que ce n’était pas très sympathique de faire durer ainsi le suspense, il déposa sa tasse et reprit :

- La mère de Sturges était une femme hors du commun. S’étant débarrassée du père de Preston, un voyageur de commerce qui jouait du banjo, elle emmène son fils avec elle en Europe. Quand elle n’est pas occupée à se marier, elle fonde une société de cosmétiques et ouvre une parfumerie parisienne. Le jeune Preston se retrouve sur les bancs de toute une série d’écoles et, tiré par sa mère et Isadora Dunan, qui était sa meilleure amie, il visite les musées du continent. Son nom de famille, Sturges, il le doit au quatrième mari de sa mère, un homme d’affaires, très fortuné du Midwest qui décide de l’adopter. Preston qui l’aimait beaucoup, a d’ailleurs toujours eu le rêve de devenir comme lui un vrai businessman. Mais sa vie n’allait visiblement pas dans ce sens-là. Elle allait d’abord dans tous les sens : il passe son brevet de pilote de chasse, dirige un des magasins de sa mère à New York, crée un rouge à lèvres qui résiste aux baisers les plus passionnés, invente un ancêtre de l’hélicoptère et écrit des pièces de théâtre dont une va connaître un succès retentissant. Entre-temps, il épouse non pas une mais deux riches héritières. Ces deux mariages sont des échecs et il se retrouve à gagner sa vie en adaptant des pièces de théâtre qui vont être portées à l’écran. C’est le début des années 1930 et Sturges et prêt pour Hollywood où il va vite se faire remarquer par la qualité de ses scénarios. Son succès lui permet quelques années plus tard de réaliser un coup de poker magistral : il propose son nouveau scénario au patron de la Paramount pour un dollar, à la condition qu’on lui permette de le réaliser lui-même. Et il obtient gain de cause, qui est une révolution dans le système alors très compartimenté des studios hollywoodiens, où chacun a une place et y reste. Il ouvre la voie dans laquelle vont s’engager des gens comme Billy Wilder. Mais Sturges, lui, ne s’inspire pas d’une pièce de théâtre ou d’un roman pour écrire ses scénarios, il crée ses histoires de toutes pièces, ce qui est encore plus exceptionnel. Son premier film en tant qu’auteur-réalisateur, c’est The Great McGinty – en français, Gouverneur malgré lui. Il reçoit l’Oscar du meilleur scénario original. Sturges est lancé. Il va entrer dans l’histoire du cinéma comme celui qui, en quatre ans, a écrit et réalisé huit films, dont sept chefs-d’œuvre. Après 1944, il ne tourne plus qu’un seul film de valeur. Ses relations avec les studios sont catastrophiques, sa carrière décline. Il s’associe alors au célèbre et richissime Howard Hughes, qui était encore beaucoup plus cinglé que lui, et tout tourne mal. Finalement, il quitte les Etats-Unis où il ne reviendra que pour y décéder d’une crise cardiaque en 1959.

Jean-François s’arrêta dans son récit pour demander si personne n’en avait marre. Il apparut que la suite de la présentation était attendue avec impatience. Il toussa, cligna de l’œil et poursuivit :

- Avec tout ça, je n’ai pas parlé de ses films, alors que c’est l’essentiel. Mais c’est le plus difficile aussi. Sturges est unique en son genre. Son domaine, c’est celui de la comédie, mais les siennes sortent vraiment du cadre : elles sont sophistiquées, mais avec des éléments burlesques, elles sont empreintes de cynisme et pourtant sentimentales. Il était très irrévérencieux, Sturges, il aimait ses acteurs et ses personnages mais il défiait constamment les patrons des studios et la censure. Et ce sont eux qui ont gagné. Un jours, alors qu’il était déjà à la dérive, Sturges a déclaré que la chose la plus incroyable dans sa carrière, c’était qu’il avait réussi à en avoir une.

Nouvelle pause, puis Jean-François déclara qu’il était temps de lancer le film.

- Qu’est-ce qui t’a fait choisir Les Voyages de Sullivan plutôt qu’un autre ? demanda Annick.

- Parce que c’est celui que j’ai toujours revu avec le plus grand bonheur. Sturges réussit à passer de la comédie au drame avec une habilité confondante. Les acteurs sont parfaits. Les dialogues sont une merveille. Et l’histoire qu’il raconte est passionnante : on est dans les années 30, c’est la Grande Dépression, des millions d’Américains vivent dans une misère noire, et John Sullivan, réalisateur de comédies très populaires déclare qu’il en a assez : il veut tourner un film sérieux, un drame, une histoire de son temps. Il décide donc de prendre la route comme un vagabond pour retrouver l’âme de la véritable Amérique. Ses patrons finissent par accepter mais à condition qu’il soit suivi par une caravane avec cuisinier, majordome, médecin, attaché de presse, etc. Mais rien, rien de rien ne va se passer comme prévu… Et d’une manière absolument incroyable, la vie va faire comprendre à John Sullivan la vraie valeur des comédies.

La lumière fut éteinte…



Et je vous laisse découvrir la suite dans ce sublime roman Very Happy
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MessageSujet: Re: Preston Sturges   Preston Sturges EmptySam 25 Aoû 2012 - 11:50

C'est un réalisateur pour toi, kena. Ce sont tous ses films que tu devrais voir !
J'ai bien évidemment noté le roman de Francis Dannemark. Merci.
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MessageSujet: Re: Preston Sturges   Preston Sturges EmptySam 25 Aoû 2012 - 17:12

je vais commencer par celui que le ciné-club a vu.. par après je vais voir ce qui est disponible Very Happy

l'avantage avec le livre de Francis Dannemark pour toi sera certainement que tu vas connaître toutes les références de films qu'il cite Wink
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MessageSujet: Re: Preston Sturges   Preston Sturges EmptySam 25 Aoû 2012 - 17:31

Preston Sturges est une grande source d'inspiration (pour ne pas dire d'emprunts) des Frères Coen...
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MessageSujet: Re: Preston Sturges   Preston Sturges EmptySam 25 Aoû 2012 - 20:06

J'ai beaucoup d'admiration pour Preston Sturges, mais davantage en tant que scénariste que réalisateur. Sur le plan de l'écriture, il a apporté un sens du rythme, une inventivité et une énergie mémorables à la comédie hollywoodienne, alors que je trouve sa mise en scène presque trop débridée, dans l'excès à force d'être incontrôlable. Ce ne sont tout de même que de légers regrets et sa filmographie est évidemment à redécouvrir (Les voyages de Sullivan en tête pour ses réalisations, La vie facile de Mitchell Leisen pour le scénario).
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