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Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Sharunas Bartas Ven 8 Oct 2010 - 19:27
Sharunas Bartas
La biographie de Sharunas Bartas que je préfère (pour le reste voir Wikipedia ou autres):
Citation :
Sharunas Bartas, né dans les années soixante est lituanien. Il habite la campagne, à quarante kilomètres de la capitale Vilnius, une ferme au bord d’un étang. Sharunas imagine des films de 2 ou 3 millions de francs ; ses scénarios font deux pages.
Filmographie:
courts métrages 1986 : Tofolaria, documentaire 1990 : En mémoire d'un jour passé (In Memory of the Day Passed By ou Praejusios dienos atminimui), documentaire 2004 : Visions of Europe (segment "Children Lose Nothing")
longs métrages 1991 : Trois jours (Trys dienos) 1994 : Koridorius 1996 : Few of Us 1997 : A Casa (The House) 2000 : Freedom 2005 : Seven Invisible Men 2010 : Eastern Drift/ Un indigène d'Eurasie (ancien titre: Not Before Not After)
L'hommage de son plus grand admirateur, le cinéaste Leos Carax:
Citation :
Le cinéma de Sharunas Bartas a toujours existé, depuis que le monde est monde. Mais nous, où étions-nous passés ?
Un jeune contemporain, dans son pays méconnu, embrasse de son regard les visages, les paysages, les constructions qui l’entourent, avec une attention et une ferveur qui sauvent de notre temps ce qui peut l’être encore.
La beauté des films de Sharunas est entière dans la façon qu’ont ces films de se tenir droit debout sur le fil vacillant qui relie leur auteur, ses peines et ses lumières, aux peines et aux lumières du monde alentour.
Des jeunes gens silencieux... un port, de guerre ou de commerce... une place blanche, immense et presque déserte... une fille échouée là, absolu mystère... une cathédrale dévastée... le froid, du feu, des ruines... des coups de poing... une étreinte sans fin... les toits de la ville... des enfants seuls comme des hommes... une femme estropiée qui tourne autour de sa table... un couloir nu, des visages très proches... partout, la terrible fatigue des corps et des choses... et puis soudain, des musiques, des femmes et des hommes réunis, qui dansent et transpirent... le temps d’un soir...
Toutes ces images de "là-bas, à l’est", quelque part entre Sarajevo et Moscou, entre guerre et "paix", entre aujourd’hui et il y a des siècles, vieilles et jeunes comme le cinéma, Sharunas les enregistre avec la vigilance et la générosité sèche d’un poète pas bavard.
Résister. Au temps, à la faim, à l’ennui, aux ennemis, à l’isolement, à l’épuisement. Ce qui nous opprime est immense, mais "ce qui nous reste" est au moins aussi grand. Survivre, c’est la question. Et la caméra de Sharunas y répond de la seule façon digne : elle ne témoigne pas de la misère, ne la rend ni plus présentable ni plus dégoûtante ; elle sait que la misère, c’est le tout de l’homme, de tout homme, sa condition. Et si les images qu’elle capte sont d’une pareille splendeur, c’est ce savoir sensible qui les rend telles.
Découvrir les films de Sharunas, ici et aujourd’hui, c’est aussi redécouvrir cela : il n’y a pas de réalités lointaines.
Ces êtres qui se noient, lentement, sans tendre les bras vers personne, sans bruit, sans remous, au fond furieux du monde, ils ne nous voient pas. Trop tard déjà. Mais nous, grâce à Sharunas, nous les reconnaissons, ils sont nous.
Sharunas Bartas est un cinéaste dans la mouvance des grands réalisateurs russes esthètes, métaphysiques ou contemplatifs, comme Tarkovski ou Sokourov. Son univers plastique minimaliste et puissamment graphique évoque notamment les photographies de Jan Saudek . Des personnages la plupart du temps mutiques, des plans séquences le plus souvent fixes, des gros plans somptueux, des musiques comme des leitmotivs subliminaux et des réminiscences d'un passé à la fois lointain et familier. Des lieux comme des espaces mentaux abstraits. L'intrusion du réel apportant parfois quelques clés.
Il est de ces cinéastes qui fascinent ou ennuient terriblement. Il est même à mon sens à la limite de la caricature d'un certain cinéma d'auteur abscons et hypnotique par sa radicalité, mais il a des fulgurances et un univers unique qui ne peut pas laisser indifférent. Si on accepte de rentrer dans ses films comme on pénètre un tableau animé, un flux de conscience, un espace de glissement temporo-spatial, un univers de symboles et de métaphores discrets, on peut vivre une expérience intense et sidérante.
The House
Une voix off au début et à la fin du film nous donne quelques vagues pistes de compréhension. Un homme évoque succinctement son enfance et son incapacité à exprimer ses émotions à sa mère, s'inventant un dialogue intérieur avec elle.
Un plan fixe éloigné nous montre une superbe demeure à l'abandon dans laquelle nous allons pénétrer, guidés par le narrateur qui déambule de pièce en pièce, explorant chaque espace comme autant de réminiscences ou de projections fantasmatiques mystérieuses. Surgissent toutes sortes de personnages d'abord seuls, puis se croisant en silence sans entrer véritablement en contact. Ils semblent surpris dans des moments de solitude, de tristesse, de doute, de peur ou de réflexion. Des hommes, des femmes et des enfants de tous âges, de toutes conditions. On observe leurs rituels, on scrute leurs visages.
Peu à peu on a le sentiment d'être dans les limbes du souvenir ou d'une sorte de purgatoire ou d'enfer qui rassemblerait tous les damnés de la terre. Comme si le temps et l'espace séparant ces êtres disparates s'abolissait en les faisant coexister sans qu'ils semblent s'en rendre compte, fantômes égarés. On entend les bruits que font certains (plancher qui craque, portes qui se ferment...) pendant qu'on observe les autres. On y croise aussi des animaux, volatiles déguisés avec cotillons et plumes colorées, une énorme chienne nourrissant ses petits comme une louve avant de s'attaquer aux reste d'un repas, juchée sur la table. Des fleurs qui se mettent à pousser dans le grenier comme une sorte de paradis perdu, un arbre de Noël qui semble sorti de terre dans le salon... Le narrateur croise des femmes nues qui l'entourent, le caressent. Certains espaces rappellent la chambre secrète dans Stalker avec ces monticules de terre à même le plancher. On fête Noël dans d'étranges déguisements avec des têtes d'animaux comme dans des tableaux de Jérôme Bosch.
Qui sont-ils? D'où viennent-ils? Pourquoi semblent-ils tellement perdus, malheureux, abandonnés? Il faudra attendre les dernières séquences pour entrevoir un début de signification à tout cela. Et ce qu'il montre nous prend aux tripes. Un des personnages reçoit un impact de balle et s'effondre, des chars militaires entrent dans la cour de la maison et l'encerclent puis attendent. Un enfant apparait crucifié sur un mur et pleure... Tout cela n'a pas forcément de lien précis mais suggère la présence en ce lieu de toutes les victimes de tous les maux de la terre (guerres, meurtre, suicide, deuil, solitude...). Comme si l'esprit de ce jeune narrateur habité par une profonde tristesse (le manque d'amour d'une mère? des échecs sentimentaux comme le laisse entendre la séquence avec toutes ces femmes lascives à la fois proches et inaccessibles?) entrait en communion avec tous ces malheureux et les rejoignait par la pensée. La maison comme mémoire, comme espace mental contenant toute la souffrance personnelle et universelle, d'où la présence de cette figure christique et de la fête de Noël. Théorique? Surtout incroyablement beau.
Chaque plan est un tableau à la fois magnifique et infiniment étrange. J'ai été transporté et hypnotisé par ce film qui semble sec et désincarné en apparence mais qui distille une émotion profonde et durable. Je suis sensible à ce type de cinéma mais je me doute que beaucoup n'y rentreront pas ou difficilement. Pas évident de trouver des défauts significatifs tellement la démarche est radicale. On l'accepte ou pas.
Extraits:
P.S. Dans les bonus du DVD on peut trouver une interview de Sharunas Bartas de 12' qui ne révèle pas grand chose. Il est d'un sérieux presque théâtral. Et la productrice qui l'accompagne est vaguement avachie et peu loquace. On ne rigole pas!
asketoner Espoir postal
Messages : 19 Inscription le : 21/10/2010
Sujet: Re: Sharunas Bartas Ven 22 Oct 2010 - 2:02
ce texte de carax est splendide il a saisi je crois l'essence-même de son cinéma (et il s'est sans doute un peu reconnu, aussi, le bougre)
quant à cette biographie que tu mets en avant, je la trouve vraiment très drôle, et elle donne une idée de l'humour de ce cinéaste qui semble si poseur dans les entretiens des dvds
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Sharunas Bartas Ven 22 Oct 2010 - 9:49
asketoner a écrit:
ce texte de carax est splendide il a saisi je crois l'essence-même de son cinéma (et il s'est sans doute un peu reconnu, aussi, le bougre)
Il joue dans le film d'ailleurs. Et il a emprunté Yekaterina Golubeva, l'actrice fétiche (et co-scénariste) de Sharunas Bartas dans Pola X. Elle joue aussi chez Bruno Dumont dans 29 Palms où elle est hallucinante.
asketoner Espoir postal
Messages : 19 Inscription le : 21/10/2010
Sujet: Re: Sharunas Bartas Ven 22 Oct 2010 - 10:51
magnifique, oui il y a quelque chose de tellurique chez cette actrice dans le film de bruno dumont, elle a, si je me souviens bien, une sorte de crise de nerfs dans une voiture - j'avais l'impression que le désert tremblait, que la salle de cinéma tremblait il faut que tu la voies dans few of us !
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Sharunas Bartas Ven 22 Oct 2010 - 11:01
asketoner a écrit:
dans le film de bruno dumont, elle a, si je me souviens bien, une sorte de crise de nerfs dans une voiture - j'avais l'impression que le désert tremblait, que la salle de cinéma tremblait il faut que tu la voies dans few of us !
Oui c'est ça. Dans 29 Palms on avait l'impression de voir son visage se métamorphoser comme une machine qui se dérèglerait. Dumont donne l'impression de faire surgir à la surface des corps et des visages toute la violence et les sentiments contradictoires qui animent un couple de façon presque primaire. La tension sexuelle, leur incompréhension, leur solitude. C'est un spectacle rien que de regarder ces visages.
Few of Us sera mon prochain...
Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
Sujet: Re: Sharunas Bartas Ven 22 Oct 2010 - 13:09
Si vous arrêtiez de donner envie comme ça, vous !
coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
Sujet: Re: Sharunas Bartas Ven 22 Oct 2010 - 15:55
Queenie a écrit:
Si vous arrêtiez de donner envie comme ça, vous !
Oui c'est vrai hein!.....
asketoner Espoir postal
Messages : 19 Inscription le : 21/10/2010
Sujet: Re: Sharunas Bartas Ven 22 Oct 2010 - 23:25
il va falloir s'y mettre sérieusement
Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
Sujet: Re: Sharunas Bartas Mar 26 Oct 2010 - 9:53
Leos Carax a écrit:
-Le cinéma de Sharunas Bartas a toujours existé, depuis que le monde est monde. Mais nous, où étions-nous passés ?
Few of us, édité par Les Films du Paradoxe, comporte un interview de Bartas réalisée à Vilnius. Si ses paroles, si rares ailleurs, sont douces, simples et mesurées, elles touchent l'essentiel, comme le fait sa camera. Il s'agit donc d'un petit quart d'heure magique où, enfin, un réalisateur loin du brouhaha médiatique et des esbroufes (loin de tout ce qui nous fait perdre notre temps) dans toute sa modestie et sa vérité, nous confirme, peut-être sans le savoir, qu'il nous faut nous arrêter là. Le "où étions-nous passés?" m'émeut parce que, en découvrant Corridor -plongée abyssale dans l'entre deux mondes, j'avais eu le sentiment qu'aucune gare au monde ne pouvait plus nous mener sur ces terres-là... (s'agissant de l'œuvre antérieure à 2000 car je ne connais pas The House). Few of us, plus encore que Corridor, plante la caméra de l'ethnologue sur un paysage qui ne défile pas mais s'impose. Parce qu'il y a nécessité de le restituer avant que les hommes qui l'ont habité n'aient disparu. Disparu pour de vrai. Au bout du bout des terres où demeuraient il y a quelques années encore une population sibérienne aux multiples langues. Il y a des pays où l'on se paie le luxe de protéger les animaux en voie de disparition... et il y a des pays qui ne savent même pas retenir leurs hommes! Des hommes, des femmes, des populations si modestes qu'ils n'ont même pas idée de la spoliation qu'ils subissent. Ce sont eux que Bartas approche (il est peut-être le seul?) avec plus de courage et de travail encore que Jean Rouch pouvait le faire sur d'autres continents car sans se réclamer à proprement parler du travail d'ethnologue, et sans "histoire". Un "sans histoire" qui vient combler le vide et la lassitude d'un cinéma qui s'expose et s'exhibe. Il n'y a pas d'histoire. On est là où l'on est. Devant le défilement du vent sur les montagnes, dans le bruissement des torrents, au pied des plaques de glace, sur des chemins impraticables que seul l'hélicoptère peut survoler. Dans l'éphémère de la fonte des stalactites. Dans la promiscuité des intérieurs il y a le souffle et la respiration profonde des hommes. On s'y attarde. C'est troublant. Et c'est "vrai", parce que ces hommes ne donnent à la caméra non des histoires mais leur seule et entière présence. Ils ne jouent pas. On sait que leur existence ne tient qu'à un fil. On sait qu'ils ne sont plus là pour très longtemps. Depuis 20 ans "la civilisation" est venue de loin pour les alcooliser, leur interdire leur nomadisme et les parquer. - C'est peut-être pour ça que je crains de voir The House (réalisé après 2000, je crains d'y trouver cette fois des personnages qui sont de vrais acteurs de cinéma et non plus une population), et venant de faire un tour du côté de Jan Saudek je ne suis pas sûre que sa ronde des corps ne soit pas purement esthétisante.
Spoiler:
- à très bientôt pour Bartas (et peut-être Béla Tarr ?) et merci pour ce fil Marko)
Dernière édition par Babelle le Mar 26 Oct 2010 - 10:05, édité 1 fois
Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
Sujet: Re: Sharunas Bartas Mar 26 Oct 2010 - 10:05
asketoner Espoir postal
Messages : 19 Inscription le : 21/10/2010
Sujet: Re: Sharunas Bartas Mar 26 Oct 2010 - 15:19
il y a de quoi craindre the house, en effet, quand on a vécu aussi intensément la vision d'un film tel que few of us ce ne sont plus que des acteurs plus 'que' du cinéma c'est beaucoup déjà, à l'échelle globale - mais qu'importe l'échelle globale ? c'est peu, c'est minuscule à l'échelle du sidérant few of us
Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
Sujet: Re: Sharunas Bartas Jeu 5 Sep 2013 - 4:58
Vu donc The house .
Citation :
Il est même à mon sens à la limite de la caricature d'un certain cinéma d'auteur abscons et hypnotique par sa radicalité, mais il a des fulgurances et un univers
Je crains le pire pour les personnes à qui je donne les films après les avoir vus.. Ils se sont endormis devant Cosmopolis, là, je crains le coma.
Moi, j'ai trouvé ce film très beau. Mais il faut accepter, c'est vrai, de se laisser dériver dans un univers intérieur obscur , peuplé de personnages étranges mais dont l'important est le regard. Leur regard, et le regard que ce cinéaste porte sur eux. Pendant de longs moments, j'ai eu l'impression de contempler un ballet, dont la chorégraphie m'intriguait dans ce qu'elle aurait pu vouloir montrer, mais d'une beauté et d'une tristesse incroyable accentuées par la longueur extrême des plans fixes.
Toutes les images sont de vrais tableaux, oui, mais il y a également dans ce film presque muet, un travail incroyable sur le son , musique et bruits divers . C'est en écoutant Peter Strickland parler longuement du son dans Katalin Varga, que j'ai compris son importance primordiale dans certains films. Dont celui- là, bien sûr.
Pratiquement tout le film se passe à l'intérieur de cette maison, et puis, de temps en temps, une trouée lumineuse à l'extérieur . Et avant la fin , une photo que je ne trouve pas mais que j'aurais voulu mettre parce qu'elle est splendide et rassurante, la maison dans la nuit, et ses fenêtres éclairées.
Citation :
La maison comme mémoire,
Oui.. la voix off à la fin de l'homme qui parle à sa mère, lui dit qu'ils sont très fatigués mais qu'il est persuadé qu'ils ne vont pas disparaitre..
Heyoka Zen littéraire
Messages : 5026 Inscription le : 16/02/2013 Age : 36 Localisation : Suède
Sujet: Re: Sharunas Bartas Jeu 5 Sep 2013 - 11:01
Vous êtes énervants.
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Sharunas Bartas Jeu 5 Sep 2013 - 11:22
Marie a écrit:
Vu donc The house .
Citation :
Il est même à mon sens à la limite de la caricature d'un certain cinéma d'auteur abscons et hypnotique par sa radicalité, mais il a des fulgurances et un univers
Je crains le pire pour les personnes à qui je donne les films après les avoir vus.. Ils se sont endormis devant Cosmopolis, là, je crains le coma.
ça tient un peu de l'installation d'art contemporain. Je laisse tourner parfois le DVD et ça fait comme un tableau animé dans le salon. J'adore!
Le travail sonore est effectivement essentiel dans ce film. D'autant qu'il fait souvent entendre des actions parallèles invisibles. C'est vraiment un lieu hanté.
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Sharunas Bartas Mer 10 Fév 2016 - 1:36
Parallèlement à sa rétrospective organisée à Beaubourg, sortie de son dernier film autobiographique qui évoque la mort de sa compagne. Il y joue avec sa propre fille.
Une bande annonce pour ceux qui n'iront pas... Pour les autres il vaut mieux éviter tellement on en voit. Quelle manie maintenant!