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| Volker Schlöndorff | |
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+4Marie Marko traversay animal 8 participants | |
Auteur | Message |
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animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Volker Schlöndorff Ven 21 Mai 2010 - 22:58 | |
| - Citation :
- De nationalité allemande - il est né le 31 mars 1939 à Wiesbaden - Volker Schlöndorff quitte son pays pour la France dès l'âge de quinze ans. Fréquentant le collège des Jésuites de Vannes, puis, le lycée Henri IV, il est par la suite diplômé en sciences politiques et en philosophie. Élève de l'IDHEC, il réalise en 1960 un court-métrage, WEN KUMMERS, avant de devenir l'assistant de quelques grands noms du cinéma français : Jean-Pierre Melville, pour lequel il fera d'ailleurs une courte apparition dans LE DOULOS, Alain Resnais, Louis Malle. L'idée d'adapter le célèbre roman de l'écrivain autrichien Robert Von Musil, incita un producteur munichois à produire le premier long-métrage de Schlöndorff : Les désarrois de l'élève Törless (1966).
Au Festival de Cannes 1966 ce film obtint le Prix de la Critique Internationale, ainsi que l'une des plus importantes distinctions ouest-allemandes, le Ruban d'argent. À partir de cette date, il tourna plusieurs films pratiquement inconnus du grand public, et avant tout destinés aux spectateurs des festivals et des cinémathèques : Baal (1969), La soudaine richesse des pauvres gens de Kombach (1971), Feu de paille (1972), Une nuit au Tyrol (1973), avant de porter à l'écran un livre d'Heinrich Böll, L'honneur perdu de Katharina Blum (1975), qui le fit connaître au public français.
Aidé par son épouse, Margarethe Von Trotta, co-scénariste ou interprète principale de plusieurs de ses créations (L'honneur perdu de Katharina Blum, Le coup de grâce), Volker Schlöndorff fut considéré comme l'un des chefs de file du "jeune cinéma d'outre-Rhin". Fidèle à son œuvre, qui rend parfaitement compte de la réalité sociale de son pays, il réalisa en compagnie de plusieurs personnalités artistiques ouest-allemandes, parmi lesquelles H. Böll, A. Muge, R.W. Fassbinder, L'ALLEMAGNE EN AUTOMNE (1977), documentaire politique relatant les événements tragiques survenus en R.F.A. en octobre 1977, de l'enlèvement de H.M. Schleyer à la mort d'Andreas Baader. C'est seulement en 1979 que son talent fut enfin reconnu mondialement, grâce à l'attribution de l'une des récompenses suprêmes : la Palme d'Or du Festival de Cannes, à égalité avec APOCALYPSE NOW de Coppola, pour son film LE TAMBOUR, tiré d'un roman de Günter Grass source : www.cineclubdecaen.com (qui regorge de présentation mieux que pas mal) et un article de La Croix : Volker Schlöndorff, le marathonien du cinéma qui étoffera un peu ces informations... et une interview de Telerama. Filmographie : 1966 : Les Désarrois de l'élève Törless (Der junge Törless) 1967 : Vivre à tout prix (Mord und Totschlag) 1968 : Michaël Kohlhaas, le rebelle (Michaël Kohlhaas, der rebell) 1975 : L'Honneur perdu de Katharina Blum (Die verlorene Ehre der Katharina Blum oder: Wie Gewalt entstehen und wohin sie führen kann) 1976 : Le Coup de grâce (Der Fangschuss) 1977 : Rien que pour le plaisir, rien que pour le jeu (Nur zum Spaß, nur zum Spiel) 1978 : L'Allemagne en automne (Deutschland im Herbst) 1979 : Le Tambour (Die Blechtrommel) 1980 : Le Faussaire (Die Fälschung) 1980 : Der Kandidat 1984 : Un amour de Swann 1985 : Mort d'un commis voyageur (Death of a Salesman) 1987 : Colère en Louisiane (A Gathering of Old Men) 1990 : La Servante écarlate (The Handmaid's Tale) 1991 : The Voyager (Homo Faber) 1996 : Le Roi des aulnes (Der Unhold) 1998 : Palmetto 2000 : Les Trois Vies de Rita Vogt (Die Stille nach dem Schuß) 2004 : Le Neuvième Jour (Der neunte Tag) 2006 : L'héroïne de Gdansk (Strajk - Die Heldin von Danzig) 2008 : Ulzhan | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Volker Schlöndorff Ven 21 Mai 2010 - 23:19 | |
| Le Neuvième jouravec Ulrich Matthes, August Diehl, Bibiana Beglau - Citation :
- Pendant la Seconde Guerre Mondiale, l'abbé résistant Henri Kremer se voit mystérieusement libéré du camp de concentration de Dachau. À son arrivée au Luxembourg, il apprend que les nazis, sous couvert de lui permettre de rendre hommage à sa mère récemment décédée, lui accordent neuf jours pour convaincre son évêque d'abandonner sa politique d'opposition face au régime, sans quoi il sera renvoyé à Dachau.
Le film tout de suite tendu puisque commence à Dachau... horriblement stressant, écrasant, angoissant. sans surenchère, sans exhibition, précision et montage au poil. la suite reste sur cette ligne, celle qui colle au personnage, d'abord ce prêtre puis la famille, la sœur surtout et le jeune officier... pareil pour les nombreuses choses qui font réfléchir dans le film, il n'y a pas vraiment d'abstraction, on reste dans le vivant et l'instant... absence d'un regard "évident" sur le passé ou l'histoire. la tension accumulée... revécue et prévue par cet abbé qu'on voit au fil de ces petits jours reprendre des forces ou figure humaine, c'est vraiment ... horrible. Le discours et les arguments de l'officier ne sonnent pas vrai, on sent une mécanique, d'ailleurs montrée en l'état sans surenchère encore ou dénonciation facile... pourtant rare de voir au cinéma un décalage entre ce qui se passe et le propos qui est un peu plus loin... la peur se dessine en même temps que la violence chez ce jeune homme qui aurait pu devenir lui aussi prêtre mais a choisi une autre voix... avec de la peur, beaucoup, et du pouvoir aussi... quelque part diminué mais agissant... Quant aux justifications des uns et des autres... là c'est encore plus compliqué et de nombreuses strates de la vie se superposent et s'entrecroisent. Excellent film (de 2004 pas sorti au ciné chez nous... ), vraiment vraiment excellent, intelligent et avec un grand souci de justesse. Et absolument bien fait, avec retenu et précision. Et tourné en 24 jours apprend on avec le bonus du dvd qui est un entretien post projection animé par un prêtre et avec comme participants le réalisateur, l'acteur principal et un historien. Marquant. je ne suis pas allé recherché le peu qui avait pu être évoqué sur le fil à la tv pour deux ou trois films... Traversay va peut-être revenir sur ce film ou bien je vais gratter les vieux fils ? | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Volker Schlöndorff Ven 21 Mai 2010 - 23:29 | |
| Je reprends donc les quelques mots du message déposé, il y a quelques semaines. Un peu moins emballé que toi, j'avoue. Et je vais rechercher d'anciens posts sur ses premiers films pour compléter. Ses premiers films sont absolument à voir.
Le neuvième jour.
Sujet très fort, contrepoint passionnant au Amen de Costa-Gavras. S’inspirant de l’histoire vraie de l’ecclésiastique Jean Bernard, il ne cache rien du désarroi des hommes d’Eglise face au rouleau compresseur nazi et à l’inaction réelle du souverain pontife. Fallait-il collaborer pour apaiser les souffrances des fidèles ou au contraire résister face à une idéologie de haine et d’exclusion raciale ? Les face à face entre le prêtre qui doute et l'officier de la Gestapo qui fut un temps tenté par la prêtrise sont passionnants. Dommage que la réalisation, un poil académique, ne soit pas tout à fait au niveau de son thème. Cela mérite évidemment d'être vu. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Volker Schlöndorff Ven 21 Mai 2010 - 23:41 | |
| La soudaine richesse des pauvres gens de Kombach (Volker Schlöndorff, 1970). En 1822, dans un coin de Prusse, 7 paysans misérables décident d'attaquer le convoi qui transporte la collecte des taxes. Ce fait divers inspire à Schlöndorff un film austère, à l'aspect documentaire (avec voix off) dans un noir et blanc sublime (qui fait penser à celui du Ruban blanc de Haneke, le ton aussi, d'ailleurs, même si l'époque et le thème n'ont rien à voir). Un film social dont l'interprétation parfois gauche (des amateurs ?) ne gêne en rien la grande qualité artistique. Presque aussi bon que Les désarrois de l'élève Törless, tourné par Schlöndorff, 4 ans plus tôt. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Volker Schlöndorff Sam 22 Mai 2010 - 0:02 | |
| Les désarrois de l'élève Törless (Volker Schlöndorff, 1966). Le premier long-métrage de Schlöndorff, adaptation de Musil, est un film aussi brillant sur le fond comme sur la forme, négatif du "Club des poètes disparus" et réflexion sur les perversions et l'humiliation de la vie en communauté (un message à propos du nazisme ?). Le jeune Matthieu Carrière montre déjà toute l'étendue de son talent. On n'est pas loin de l'univers du dernier Haneke. Et un petit mot sur Ulzhan (2007) Un homme erre dans les steppes du Kazakhstan, son passé est en miettes, son avenir énigmatique. Voici donc le dernier Wenders, euh non Schlöndorff, un voyage en terre aride et inconnue, qui évite difficilement les pièges du dépliant touristico-exotique (Astana by night) et de la quête mystique. Cet "Into the wild" d'Asie centrale est contemplatif, peu charnel et farci de non dits dans une histoire pourtant cousue de fil blanc. Schlöndorff tourne Kazakh mais ne nous emporte pas assez loin.... | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Volker Schlöndorff Dim 5 Sep 2010 - 21:21 | |
| un peu trop vrai pour le fil blanc de la couture et pour le tourisme (mais un peu moins, Astina procure aussi une belle opposition d'atmosphère par sa violence (relative)... ) pour ce film qui réussit quand même à se décaler de ses évidences et refuse certaines facilités. Assez pour rester intéressant et stimulant. Et puis les recoupements de thématique (la mort...) n'apparaissent ni gratuits ni simplistes. Un mélange de rigueur froide et d'ouverture qui n'est pas que dans la juxtaposition de caractères. Pas le film du siècle (pour le fil blanc et quelques coutures d'images) mais à voir. je ne suis pas franchement motivé par Philippe Torreton, ni le reste du casting dans l'absolu, mais j'ai bien aimé ce film et leurs présences. Un côté conte morbide avec une bizarre construction entre du réel et du déconnecté (ou pas, après tout ça tient aussi de l'ouverture de brèche dans une écrasante linéarité ce bazar). ou western mental délocalisé ? (tourisme... mais ça fait rêver... appelle ces immenses paysages.) | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Volker Schlöndorff Mer 10 Aoû 2011 - 19:56 | |
| Vivre à tout prix (Mord und Totschlag, 1967) "La fureur de vivre de la nouvelle génération" proclamait la publicité du deuxième long de Schlöndorff. Très exagéré et inexact. Le réalisateur se sert d'un fait divers pour enregistrer la dérive de deux garçons et d'une fille qui doivent se débarrasser d'un cadavre. Cyniques, désabusés et amoraux, ils sont observés de manière clinique par Schlöndorff qui ne réclame ni sympathie pour eux, ni compassion. On n'est pas si loin du climat des futurs Haneke. Etonnant de la part d'un cinéaste qui avait débuté très fort avec Les désarrois de l'élève Törless et qui semble faire preuve ici de peu d'ambition. Oeuvre estimable, cependant, pour sa mise en scène et le jeu d'Anita Pallenberg, compagne de Brian Jones, des Stones, qui signe une B.O assez insignifiante. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Volker Schlöndorff Sam 7 Juil 2012 - 1:53 | |
| Je vois que Schlöndorff utilise régulièrement de la musique contemporaine dans ses films. Alfred Schnittke dont je découvre les symphonies actuellement est présent dans le film Le 9ème jour que vous evoquez plus haut. On y entend son célèbre concerto grosso et le concerto pour violoncelle. Vous n'en parlez pas étrangement alors que ça doit contribuer fortement à l'atmosphère du film. Mais je ne l'ai pas encore vu et je vais vite y remédier.
Par contre J'avais déjà apprécié l'utilisation de la musique de Hans Werner Henze dans Un amour de Swann qui était un choix très original et pertinent pour rendre plus actuelle la musique fictive et composite de Vinteuil qu'évoquait Proust et qui se voulait novatrice et dissonante pour l'époque. Par contre le film ne m'a pas emballé.
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| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Volker Schlöndorff Ven 20 Juil 2012 - 16:05 | |
| Feu de paille (Strohfeuer, 1972) Co-écrit avec Margarethe von Trotta, qui joue le rôle principal, le scénario décrit la place de la femme dans la société allemande des années 70, à travers le portrait d'une divorcée dont l'émancipation est impossible, et pas que pour des raisons financières. Schlöndorff n'est pas très inspiré par son sujet féministe et filme avec une nonchalance désabusée les aventures plus tragiques que comiques de son héroïne. | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Volker Schlöndorff Sam 17 Nov 2012 - 9:09 | |
| Le Tambour (1979) Dans la ville de Dantzig, après nous avoir conté l'histoire de sa mère, et un peu celle de sa grand-mère, Oskar nous raconte et nous rend témoins de la sienne. Partagé entre les deux amours de sa mère et l'Allemagne et la Pologne. A trois ans Oskar a décidé d'arrêter de grandir, au prix d'une cascade spectaculaire et savamment orchestrée, et c'est sous une forme d'enfant vaguement démoniaque qu'il traverse et jumelle la montée du nazisme et la seconde guerre mondiale. Le spectateur est partagé entre effroi, amusement, souffle romanesque et quelques quantités de sentiments contradictoires. Dans une forme très Volker Schlöndorff ou très "bon ton bon garçon" (pour reprendre de mémoire sa façon de le dire), c'est à dire que c'est simple et qu'il y a une certaine réticence à en rajouter, mais qui néanmoins déborde dans l'imaginaire et développe un burlesque terrible, le film déploie toutes les dimensions non linéaires de cette histoire à tiroirs. De décalé, pas commun, le film s'installe et devient magnétique. Dramatique et tissé d'émotions fortes mais sans se reposer sur une sympathie ou empathie trop forte pour ce gamin terrible qui n'en est pas tout à fait un et qui vaille que vaille et comme d'autres habitants de ce lieu n'est pas que d'un côté de la barrière. On note aussi des bizarreries de forme comme les flashbacks en couleurs mais tournés à l'ancienne (vitesse et image saccadée) ou des images marquantes comme le pique-nique des comédiens nains en uniforme allemand sur le toit d'un bunker. Un film déroutant, heureusement vu sur grand écran, et dans sa récente version "director's cut", qui est un des rares à oser et à aborder certaines dimensions littéraires (appelées plus haut non linéaires) de la mise en œuvre du récit. Dans une petite intervention après la projection le réalisateur a pu parler de l'adaptation littéraire justement et de son film, les choix qui se sont faits. Avec beaucoup d'humour et de simplicité. C'est difficile de parler de ce film, il faudrait faire des gestes et des grimaces, raconter des anecdotes, laisser les choses et l'atmosphère revenir... | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Volker Schlöndorff Jeu 28 Mar 2013 - 23:17 | |
| La mer à l'aubeEnfin vu, grâce à la rediff tv. ça n'échappe pas à une apparence "téléfilm" mais ça n'empêche les grandes qualités du film. Et puis Volker Schlöndorff ne faisant pas vraiment dans l'esbroufe... Ce qui marque le plus c'est l'immédiate et grande humanité qui se dégage du film et ce n'est pas que de la compassion, il y a une attention et une intention à montrer et pas seulement des victimes comme grandes malgré elles mais des incertitudes, des doutes. Beaucoup de non agir également et d'observations dans ce film complexe qui croise Guy Môquet, Ernst Jünger et un jeune soldat allemand inspiré de Heinrich Böll mais sans démultiplier ces personnages, en gardant et en observant leurs limites. Il y a cette grande humilité naturelle qui permet au lieu de ça de montrer de manière factuelle énormément de situations humaines dans leur contexte historique. Et sans faire un film moralement binaire le positionnement ou le jugement n'est pas absent. C'est de l'histoire sans le côté événementiel. C'est à l'arrivée très impressionnant. Et une interview de ce bonhomme pour lequel j'ai beaucoup de respect : clic | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Volker Schlöndorff Sam 28 Déc 2013 - 7:47 | |
| Non sorti en salles en France, car non sélectionné à Cannes , le sujet n'est pas très.. attirant? Librement inspiré du Journal du Père Jean Bernard, Le bloc des prêtres 25487. Jean Bernard avait été interné à Dachau en mai 1941. Il a été " mis en permission" 9 jours , pour des raisons inconnues, et c'est sur ces motivations inconnues ( et uniques en leur genre..)que se fonde ce film. Plus de détails: http://www.cinemotions.com/article/9463 C'est un film bien sûr très dur.. et difficile à commenter sur le plan cinématographique, le sujet domine le tout. Il y a en tout cas des scènes magnifiques. Un peu.. académique, Traversay l'a dit. Il était suivi d'un débat qui regroupait le cinéaste, un prêtre, un historien et même Tavernier, venu en ami. J'ai appris que de nombreux prêtres ont été internés à Dachau - qui n'était pas un camp d'extermination-dans un bloc spécial mais où ils étaient soumis au même régime que les autres. Travail, absence de nourriture, etc. Seul aménagement, ils étaient autorisés à dire la messe, et quelques prisonniers des autres blocs parvenaient à se soustraire à la surveillance des kapos pour venir assister à ces messes. Dont Edouard Michelet qui l'a raconté. Il y a même eu une ordination à Dachau. Du vin leur était livré par le Vatican pour ces messes, vin que de temps en temps, les nazis les obligeaient à boire sans en verser une goutte à côté, pour se distraire un peu. De même qu'en cas de faute, ils n'hésitaient pas à en crucifier un. La part de mystère de ces jours de pseudo-liberté sert au réalisateur à s'étendre un peu plus sur l'attitude du Vatican et de Pie XII, qui a fait l'objet de bien des débats après la guerre. Schlöndorff, d'ailleurs, montre bien à quel point tout était très difficile .. et s'attarde plus sur les désirs du gouvernement hitlérien de voir le Vatican adopter un appui franc et massif.. Mais le vrai sujet du film est bien sûr le " choix" qu'a ce prêtre , même si , c'est peut être le problème de cette histoire, en tant que prêtre il n'en a pas, à mon avis. Mais il en a un en tant qu'homme. Cela donne lieu à des dialogues d'ordre théologique entre ce prêtre et un officier allemand, qui sont à la fois glaçants et passionnants. | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Volker Schlöndorff Sam 28 Déc 2013 - 7:52 | |
| - Animal a écrit:
- . avec de la peur,
Oui, car s'il ne réussit pas, il part sur le front de l'Est où on manque de gens de valeurs... C'est un duel, avec beaucoup d'enjeux à la clé. | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Volker Schlöndorff Sam 28 Déc 2013 - 21:40 | |
| ah ! je crois que je l'apprécie de plus en plus juste en y repensant et re-oui pour la discussion en bonus du dvd. tu l'as vu La mer à l'aube ? et bonne nouvelle (du coup on en cherche) un film en préparation : Diplomatie. - Citation :
- Le 24 août 1944, la destruction de Paris semble inévitable. Des explosifs ont été placés sur la tour Eiffel, Notre-Dame, le Louvre, le Sacré-Coeur, les ponts sur la Seine. Hitler avait donné des ordres : si Paris devait tomber aux mains de l’ennemi, ce devait être un champ de ruines. Heureusement, le pire a pu être évité. Ce qui explique peut-être que cet épisode de la Deuxième Guerre mondiale soit un des chapitres les plus méconnus de l’histoire franco-allemande.
Dans Diplomatie, son dernier drame historique, le réalisateur Volker Schlöndorff s’intéresse à la nuit où tout a basculé. Le tournage a commencé fin août à Paris. arte.tv | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Volker Schlöndorff Sam 28 Déc 2013 - 22:29 | |
| Non... je n'ai pas encore vu La mer à l'aube.. mais, que crois-tu que je fais en vous lisant tous les jours?? Il est dans l'AAV! | |
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| Sujet: Re: Volker Schlöndorff | |
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| | | | Volker Schlöndorff | |
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