Maël Renouard

Maël Renouard, né en 1979, est agrégé de philosophie (2001), ancien élève de l’ENS Ulm (1998-2002). Il a enseigné à l’Université Paris-I, comme AMN et comme ATER (2002-2006), puis à l’ENS Ulm (2006-2009). Il est également membre du centre Littérature, Philosophie et Morale (CRRLPM).
Il est traducteur de Schnitzler et de Nietzsche, ancien conseiller de François Fillon, auteur d'essais sur Julien Gracq et Yves Bonnefoy.
Il a obtenu le prix Décembre 2013 pour "La Réforme de l'Opéra de Pékin, publié chez Rivages.
source: Babelio

son site

La réforme de l’opéra de Pékin

Citation :

4e de couverture
J'avais vu tant d'hommes célébrés puis déchus, et tant d'hommes déchus puis réhabilités, que j'ai longtemps gardé l'espoir d'être un jour tenu pour digne de l'histoire de notre pays. La roue avait tourné, elle tournerait. Je n'aurais sans doute plus été là pour le voir. Je me récitais la phrase que jetaient par défi les condamnés à mort, sur l'échafaud : "Dans vingt ans, je serai à nouveau un beau jeune homme, un brave..."

Je ne suis pas avide de lire les livres couronnés d’un prix quelconque… mais à partir du moment qu’on en parle, c’est certain que quelques-uns sortent de l’ombre.
Je dois la découverte de ce livre au commentaire suivant :

Citation :

Comme son titre l’indique, «la Réforme de l’opéra de Pékin» se passe en Chine. Mao décrète que l’art doit devenir prolétarien. Un prof de littérature, plutôt bourgeois, se voit confier la tâche de réécrire les vieux opéras chinois, de les dépouiller de ses «empereurs et damoiseaux» et de les remplacer par des paysans et des ouvriers. On n’est jamais en grâce très longtemps chez Mao: le scribouillard finit au pilon, soupçonné de déviance idéologique. Mais vingt ans plus tard, il apprend que ses opéras remixés façon Mao sont redevenus à la mode. Renouard, plume politique, réfléchit aux liens parfois absurdes que l’art entretient avec le pouvoir et le temps qui passe.
source

Publié tout de suite en poche, ce texte de 70 pages, qu’on pourrait appeler nouvelle, contient tout ce dont le commentaire a parlé.
On est happé dès la première page, ce personnage qui parle, arrive à se rendre visible devant le lecteur et on suit son destin avec intérêt et admiration pour cette belle écriture.
J’espère que Maël Renouard est encouragé par ce prix Décembre pour continuer d’écrire des livres aussi poignants, de préférence un tout petit peu plus épais.

Le sujet m'intéresse alors je le note
(il ressemble un peu à Michel Berger non ?)