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| Arthur C. Clarke | |
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Auteur | Message |
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colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Arthur C. Clarke Lun 19 Mai 2014 - 10:31 | |
| Et la lumière tue (1957) Joyeux les scientifiques obsessionnels, à l’engouement acharné, exclus de la danse humaine à cause d’une passion incommunicable qui les voue à la marginalité ! Joyeux les astronomes à la pensée pratique, affutée et millimétrée ! Personne ne les soupçonnerait de la moindre clairvoyance quotidienne –qu’il s’agisse par exemple de connaître l’infidélité de sa tendre épouse- et personne ne les soupçonnerait d’exceller dans l’art du crime. Mais la vie ne se déroule pas comme une succession d’évènements prévisibles, à l’instar de ceux que l’art cosmique permet d’observer… « Il est curieux de voir comment des facteurs apparemment sans rapport peuvent s’avérer déterminants dans la vie d’un homme : je ne voudrais pas dire du mal de la plus ancienne et la plus noble des sciences mais il est indéniable que si Edgar n’avait pas été astronome, il ne serait jamais devenu un meurtrier. »*image de Katerina Shtanko | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Arthur C. Clarke Lun 19 Mai 2014 - 10:41 | |
| L'éveil (1942) Les progrès de la science parvenus à leur apogée risqueraient de faire oublier aux hommes que cette science n’est qu’une technique encadrée par des êtres humains. Le Maître, croyant en l’infaillibilité de la technique, demande à se faire endormir un siècle au bout duquel les générations suivantes le réveilleront, conformément à ses vœux. Si la technique de conservation corporelle fonctionne, peut-on faire confiance à l’invulnérabilité des desseins et des volontés humains ? « Il n’avait pas peur de la mort, mais la pensée qu’elle allait le faucher alors que son intellect était à son zénith, alors qu’il n’avait accompli que la moitié de son œuvre, l’avait rempli d’une fureur confuse. »*peinture d'André Masson | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Arthur C. Clarke Mer 25 Juin 2014 - 9:23 | |
| Dans la comète (1960) Dans la comète, un astronaute ne vaut pas plus qu’un homme préhistorique. Une parcelle du système tombe en panne et toute l’histoire technologique de l’humanité doit être recrée, hors de toute possibilité de communication terrestre. « Un vaisseau qui avance dans l’espace est sous l’influence de plusieurs corps astraux. Il est essentiellement sous le contrôle de la force de gravitation solaire, qui tient toutes les planètes fermement enchaînées à leur orbite. Mais les planètes elles-mêmes le remorquent aussi dans une direction ou dans une autre, bien qu’avec une force plus faible. Tenir compte de toutes ces tractions et attractions contradictoires, et avant tout en tirer profit pour atteindre la destination souhaitée à des dizaines et des dizaines de millions de kilomètres, était un problème d’une extraordinaire complexité. »Et si les solutions aux problèmes les plus complexes étaient les plus simples ? *peinture d'un artiste anonyme, Comète dans le signe de MercureLa faille (1946) La Faille de cette nouvelle, c’est d’être incompréhensible. A moins d’être Arthur C. Clarke. Extrait d'une des seules phrases faisant sens de cette nouvelle : - Citation :
- « L’atteinte à la fierté des Terriens a dû être considérable car ils pensaient être les seules créatures intelligentes de l’univers. »
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| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Arthur C. Clarke Mer 25 Juin 2014 - 9:47 | |
| - colimasson a écrit:
La faille (1946)
La Faille de cette nouvelle, c’est d’être incompréhensible. A moins d’être Arthur C. Clarke.
Extrait d'une des seules phrases faisant sens de cette nouvelle :
- Citation :
- « L’atteinte à la fierté des Terriens a dû être considérable car ils pensaient être les seules créatures intelligentes de l’univers. »
T'as essayé en enfilant un Sheldon's tee-shirt ? | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Arthur C. Clarke Ven 27 Juin 2014 - 8:45 | |
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| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Arthur C. Clarke Lun 25 Aoû 2014 - 13:26 | |
| Saturne Levant (1961) Peu importe ce que raconte Saturne levant : l’intrigue y est très banale et pour qui commence à connaître Arthur C. Clarke, le déroulement et le dénouement ne seront l’objet de presque aucune surprise. On reste néanmoins voluptueusement accroché aux descriptions de la mystérieuse planète aux anneaux, objet de convoitise esthétique, mythique et économique. Entre poésie et confession scientifique, les anneaux de Saturne prennent vie : - Citation :
- « Les anneaux [de Saturne] ne sont pas solides et vous pouvez regarder au travers. En gros plan, ils sont mêmes invisibles, en fait. Les milliards de petites particules qui les constituent sont si espacées que tout ce que vous pouvez voir parfois dans votre voisinage immédiat, ce sont des morceaux qui passent devant vous en flottant lentement. C’est seulement lorsque vous regardez d’une certaine distance que cette infinité de fragments se fond en un voile continu, comme si une éternelle averse de grêle balayait Saturne. »
Pendant ce temps, Titan se rebelle et échappe à notre entière compréhension... - Citation :
- « Même si on pouvait observer Saturne depuis la surface de Titan –ce que le brouillard atmosphérique empêchera probablement-, on ne le verrait jamais « se lever ». Presque certainement Titan, comme notre Lune, possède une rotation freinée par la marée gravitationnelle, si bien qu’il garde toujours la même face tournée vers la planète. De ce fait, Saturne est toujours fixe dans le ciel de Titan, tout comme la Terre l’est dans celui de la Lune. »
Le mystère de l'infini cosmique se rapproche du mystère religieux. Leur point commun ? l'intensité d'une révélation qui est aussi la découverte fortuite et privilégiée d'un inconnu : - Citation :
- « Je me suis mis à traquer Saturne et je n’ai pas tardé à découvrir combien il était difficile de localiser quelque chose dans un télescope réflecteur qui n’était pas correctement monté. Mais bientôt la planète a surgi sur le champ de vision. J’ai donné un petit coup à l’instrument pour l’ajuster de quelques centimètres… et Saturne était là.
Il était minuscule mais parfait. Je crois que je n’ai pas respiré pendant une minute ; je n’en croyais pas mes yeux. Après tous les dessins que j’avais vus, elle était là, la réalité. Il avait l’air d’un jouet perdu dans l’espace, les anneaux légèrement ouverts et penchés vers moi. »
*peinture de Goya : Saturne dévorant un de ses enfants | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Arthur C. Clarke Lun 25 Aoû 2014 - 13:34 | |
| Expédition de secours (1946) Le thème est classique : l’entraide collective s’étend à l’univers et nous découvrons que certaines formes de vie, loin dans l’espace, consacrent leur existence à porter secours aux peuplades exotiques en danger. Arthur C. Clarke renouvelle le thème en délaissant un ethnocentrisme trop classique. Mais c’est là le piège… Entre vénération et mépris du peuple humain, Arthur C. Clarke nous surprend malgré toute la modestie de ses historiettes. Ô, mélancolie technologique... - Citation :
- Déjà, Alarkane […] examinait les classeurs. Chacun contenait des milliers de feuilles d’un matériau fin, résistant, perforé d’innombrables trous et fentes. Le Paladorien s’empara de l’une des cartes et puis le groupe s’en alla. Cette grande salle, qui avait été l’une des merveilles du monde, ne signifiait rien pour eux. Aucun œil vivant ne verrait jamais plus cette extraordinaire batterie d’analyseurs Hollerith, presque humains, pas plus que les cinq milliards de cartes perforées qui contenaient tout ce qui pouvait être enregistré sur chaque homme, femme et enfant de la planète.
Et une idée chère aux partisans de l'ère du Verseau : - Citation :
- Alarkane avait écrit un livre où il défendait la thèse selon laquelle, en fin de compte, toutes les espèces intelligentes sacrifieraient la conscience individuelle et qu’un jour, seuls subsisteraient dans l’univers les esprits collectifs.
*peinture de Peter Doing | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Arthur C. Clarke Mer 22 Oct 2014 - 20:30 | |
| Avant l'Eden (1961) Cette nouvelle d’Arthur C. Clarke s’apparente à une Guerre des Mondes douce et exotique, se déroulant sur un territoire vénusien beaucoup plus accueillant que les prédictions ne portaient à le croire. Comme souvent, l’intrigue spécule sur les connaissances contemporaines à Arthur C. Clarke pour se permettre des divagations moins science-fictionnelles qu’hypothétiques. « Trop vite, nous avons décrété que Vénus était stérile, simplement parce que sa température moyenne est de deux cent cinquante degrés. Ici, il fait beaucoup plus froid et c’est la raison pour laquelle je tenais tellement à aller au pôle. »Si ces estimations étaient valables en 1961, elles ne le sont plus aujourd’hui. Les données actuelles nous ont appris que la température moyenne de Vénus est beaucoup plus élevée que celle connue à l’époque de Clarke puisqu’on l’estime dorénavant à 462°C. Mais peu importe… qu’aurait pu trouver une bande d’explorateurs en mission sur Vénus si la température moyenne avait vraiment été de 250°C ? De la vie, bien sûr, mais quelle forme de vie ? Saurions-nous même la reconnaître ? Cette nouvelle à la chute éclatante constitue une bonne illustration de l’état d’esprit vif et mobile qu’un certain esprit scientifique essaie d’appliquer à son champ actif de compétences. Une fois ce palier du savoir franchi, Arthur C. Clarke nous propose alors l’audacieuse hypothèse d’un éternel retour des mythes religieux… « S’il existe des Vénusiens, nous ne pourrons jamais échanger de poignées de main. Ils nous brûleraient les doigts et nous leur donnerions des engelures […] » photo d'Adolphe Braun | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Arthur C. Clarke Mer 22 Oct 2014 - 20:37 | |
| Erreur technique (1946) Arthur C. Clarke n’utilise que des mots mais cette nouvelle est visuellement parfaite. Suite à une chute dans la fosse d’un générateur utilisant le principe de supraconductivité, Nelson doit admettre que sa main droite et sa main gauche se sont inverties. L’événement paraît anodin voire risible mais s’avère finalement de plus en plus dramatique, car s’il n’est pas invivable de confondre sa droite et sa gauche, il est déjà plus difficile de faire comprendre une écriture qui semble être passée de l’autre côté du miroir, et il est carrément funeste de subir le joug de ces étranges molécules stéréoisomères qui ne constituent plus une nourriture opérationnelle pour les inversés. On finit par cogiter avec Arthur C. Clarke : Nelson a-t-il été remplacé par son double de l’autre côté du miroir ? à moins qu’il n’ait subi un passage dans la quatrième dimension… Tout le génie de l’auteur s’exprime à ce moment-là, lorsqu’il parvient à nous donner une image frappante et concrète de la dimension supérieure en moins d’une poignée de répliques. Avec une simplicité déconcertante, Arthur C. Clarke assouplit nos articulations intellectuelles… « Nous avons ici deux triangles rectangles aux côtés égaux. Je les pose sur la table […] de façon à ce que les deux hypothénuses se touchent […]. Maintenant, de la manière dont je les ai placés, chaque triangle est l’image de l’autre dans un miroir. […] Aussi longtemps que je laisse les triangles dans le plan de la table, je peux les faire glisser de toutes les façons possibles, mais je ne peux jamais les disposer de façon qu’ils se recouvrent parfaitement. Exactement comme une paire de gants, ils ne sont pas interchangeables, bien que leurs dimensions soient identiques. […] Maintenant, si je soulève un de ces triangles, que je le tourne en l’air et que je le repose, les deux figures géométriques ne sont plus des images reflétées mais elles sont devenues complètement identiques […]. Cela vous paraîtra fort élémentaire, et en fait, ça l’est. Pour faire qu’un de ces triangles devienne l’image reflétée de l’autre, il m’a fallu le soulever et lui faire subir une rotation dans la troisième dimension. […] De la même façon, pour transformer un corps solide, tridimensionnel, un homme par exemple, en son analogue ou image reflétée, il faut lui faire subir une rotation dans une quatrième dimension… Je répète…une quatrième dimension. »peinture de Paul Delvaux, Miroir, 1936 | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Arthur C. Clarke Mar 11 Nov 2014 - 20:39 | |
| Le Vent venu du Soleil (1964) Arthur C. Clarke n’était globalement pas aussi clairvoyant que Jules Verne mais si on assemblait les intuitions que contiennent toutes ses nouvelles, on obtiendrait une vision foudroyante de nos années de désespoir écologique. Et même au-delà… En effet, Arthur C. Clarke saute directement de la situation catastrophique qui est la nôtre au renouveau futuriste –notre horizon ? La transition écologique semble être une affaire classée depuis longue date. Les courses compétitives voient désormais s’affronter des voiliers spatiaux propulsés grâce à l’énergie solaire. Plus besoin d’une énergie fossile suicidaire pour décoller de la Terre. Une observation patiente, méthodique et acharnée aura suffi, ainsi que l’explique Arthur C. Clarke : « Tendez les mains vers le soleil, disait-il. Que sentez-vous ? De la chaleur, bien sûr. Mais il y a aussi de la pression, bien que vous ne l’ayez jamais remarquée tant elle est ténue. Sur toute la surface de vos mains, elle représente seulement une vingtaine de microgrammes. Mais dans l’espace, même une pression aussi minime peut être importante, car elle agit constamment, heure après heure, jour après jour. A l’inverse du combustible des fusées, elle est gratuite et en quantité illimitée. Si nous voulons l’utiliser, nous le pouvons. Nous pouvons faire des voiles pour capter les radiations du soleil. [.. ;] Certes, l’accélération sera minime –environ un millième de g. Ça n’a l’air de rien, mais voyons ce que cela représente. La première seconde, nous avancerons d’un demi-centimètre ; un escargot normalement constitué pourrait faire mieux. Mais au bout d’une minute nous aurons couvert une vingtaine de mètres et dépassé un kilomètre et demi à l’heure. Pas mal, pour quelque chose qui n’est propulsé que par la lumière du soleil ! Au bout d’une heure, nous sommes à une bonne soixantaine de kilomètres de notre point de départ et nous faisons du cent trente à l’heure. N’oubliez pas que dans l’espace il n’y a pas de frottement, donc, une fois qu’on a mis un objet en mouvement, il n’y a pas de raison qu’il s’arrête jamais. Vous allez être surpris quand je vous dirai quelle vitesse notre bateau à voile, avec son accélération d’un millième de g, atteindra au bout d’une journée de voyage dans les trois mille kilomètres par heure ! S’il démarre en orbite –ce qui, bien sûr, est nécessaire-, il peut atteindre la vitesse de libération en deux jours environ. Et tout ça sans brûler une goutte de combustible !»
De même, cette nouvelle d’abord anodine prend son élan en douceur pour atteindre les sommets de l’épique à la manière clarkienne, sur des variations subtiles de la mélancolie et dans la solitude la plus glaciale. Comme si, à jamais, il fallait payer le prix des erreurs commises par les générations lointaines… - Citation :
- « Il est des moments où un homme ressent le besoin d’évoquer les ombres de ceux qui sont partis avant lui vers les étoiles. »
*peinture de Mireille Courcières | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Arthur C. Clarke Mar 11 Nov 2014 - 20:45 | |
| Naufragé (1947) Arthur C. Clarke s’essaie à décrire une autre forme de vie. Les mots issus de l’expérience terrestre peuvent-ils rendre compte de la vie extraterrestre ? La métaphore la devine à travers les pierres, les molécules et la lumière qui fournissent des points d’appui stables. Mais la technologie passe à côté de toute subtilité étrangère. Le contact frôlé entre deux formes de vie distantes de plusieurs planètes laisse une trace sous la forme vague d’une ionisation dissipée… des hommes aux yeux écarquillés, se demandant si ce qu’ils ont perçu existe vraiment… - Citation :
- Les eaux de l’Atlantique brillaient dans la lumière du jour, mais pour lui c’était l’obscurité absolue, à part la faible lueur du soleil, infiniment lointaine. Il resta là pendant des éons, incapable de bouger, tandis que les feux de sa conscience s’affaiblissaient et que les derniers vestiges de son énergie refluaient dans le froid inconcevable.
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| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Arthur C. Clarke Mar 11 Nov 2014 - 21:48 | |
| - colimasson a écrit:
- Naufragé (1947)
Mais finalement, c'est bien ? | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Arthur C. Clarke Mar 11 Nov 2014 - 22:08 | |
| La citation est très belle et donne envie de le lire. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Arthur C. Clarke Ven 14 Nov 2014 - 19:00 | |
| - eXPie a écrit:
- colimasson a écrit:
- Naufragé (1947)
Mais finalement, c'est bien ? Que répondre à cette question... C'est interrogeant, surprenant... Dans ses nouvelles courtes (celle-ci fait moins d'une dizaine de pages), Arthur C. Clarke pose plus de questions qu'il n'en résout. Il se fait presque le chantre d'une fable science-fictionnelle. Ce n'est pas fait pour être bien ou mauvais, c'est fait pour être troublant, et c'est réussi. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Arthur C. Clarke Mer 10 Déc 2014 - 20:54 | |
| Maelström II (1965) C’est toujours ce même sentiment de mélancolie intrinsèque à l’espèce humaine qui étreint Arthur C. Clarke dans ses nouvelles les plus touchantes. Comment un être humain peut-il se sentir seul alors que tous ses aïeux circulent en lui dans le sang et dans l’esprit ? « Tout cela était déjà arrivé avant –non à lui, bien sûr, mais à quelqu’un d’’autre. Il ne pouvait mettre le doigt sur ce souvenir, et le temps manquait pour le débusquer maintenant. »Même perdu dans les confins de l’espace, balançant entre la vie et la mort, un sentiment de l’ordre cosmique peut émerger. C’est l’éternelle reconnaissance d’être unique et remplaçable, à la fois fondateur et dispensable. C’est tout le sens de ce Maelström dont le titre, emprunté à une nouvelle d’Edgar Allan Poe, prouve encore la géniale superfluité de l’être humain. - Note de la rédaction a écrit:
- Faussement identifiés comme étant une chaîne de montagnes sur les premières photographies prises par la sonde Lunik III en 1959, les Montes Sovietici seraient en fait une série de cratères qui s’étendent entre Tsiolkovskiy et Mare Moscoviense, soit entre le sud-ouest et le nord-ouest de la face cachée de la Lune. Cette désignation n’est plus reconnue par l’Union astronomique internationale depuis les années 1990. (NdE)
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