Gustave Moreau

Citation :

Né à Paris, rue des Saints-Pères, Gustave Moreau est le fils de Louis Moreau, architecte de la ville de Paris (1790-1862) et de Pauline Desmoutiers (1802-1884), fille d'un maire de Douai en 1795-1797 et 1815 - par sa mère il est apparenté à de puissantes familles terriennes implantées en Flandre, les Brasme, les Le François, les Des Rotours1.

De santé fragile, le jeune Gustave dessine depuis l'âge de 6 ans, encouragé par son père. En 1843, il effectue un premier voyage en Italie, puis en 1844, il devient l'élève de François-Édouard Picot ; il intègre alors l'École nationale supérieure des beaux-arts en 1846. Il échoue par deux fois au prix de Rome. Copiste au Musée du Louvre en 1850, il se lie d'amitié avec Théodore Chassériau.

Il débute sa carrière en exposant au Salon en 1852 et, où il exposera jusqu'en 1880.

De 1857 à 1859, il effectue un deuxième voyage en Italie (Rome, Florence, Milan, Pise, Sienne, Naples, Venise), où il passe des mois à copier les œuvres du Titien, de Léonard de Vinci et les fresques de Michel-Ange de la chapelle Sixtine. Il emprunte beaucoup aux maîtres de la Renaissance et intègre également des motifs exotiques et orientaux dans ses compositions picturales. C'est à l'occasion de ce voyage qu'il se lie d'amitié avec Edgar Degas. De retour à Paris en septembre 1859, il rencontre Alexandrine Dureux.

En 1862, il reçoit la commande d'un chemin de croix par l'intermédiaire d'un de ses ami, Eugène Fromentin, il l'exécute de juin 1862 à février 1863 dans le plus parfait anonymat. Les toiles ont été très rapidement exécutée.On les a longtemps attribué à un des ses élèves. Elles sont à présent aux monuments historiques

En 1886, il expose ses œuvres dans la galerie Goupil.

Élu à l'Académie des beaux-arts en 18882, Gustave Moreau est nommé professeur en 1892 à l'École des Beaux-Arts de Paris. Il compte parmi ses élèves Adolphe Beaufrère, Auguste Brouet, Henri Matisse, Raoul du Gardier, Albert Marquet, Georges Rouault, Léon Printemps, et Louis Valtat.
À la fin de sa vie, il fait brûler toute la correspondance échangée[réf. nécessaire] avec la seule femme qu'il ait jamais aimée, Alexandrine Dureux qui meurt en 1890. Ils n'ont toutefois jamais été mariés. À partir de 1895, il fait transformer en musée la maison familiale du 14 rue de La Rochefoucauld à Paris que ses parents avaient acheté à son nom en 1852. Il lègue cette maison et tout ce qu'elle contient à l'État à sa mort en 1898, et le musée national Gustave Moreau ouvre ses portes en 1903.

Il est inhumé au cimetière de Montmartre.

Wiki


Quelques oeuvres di'nspiration mythique :



Oedipe et le Sphinx



Hésiode et une Muse

Puisque tu vas bientôt à Paris, je te conseille d'aller faire un tour au musée Gustave Moreau. Au-delà des tableaux, c'est un lieu singulier, c'est en fait l'hôtel particulier où il habitait, quelques pièces ont été conservées et donnent une idée très concrète de la vie de l'époque. Et il y a aussi l'atelier.

Musée Gustave Moreau

J. K. Huysmans se serait particulièrement inspiré de ces deux tableaux pour A Rebours :



L'apparition



Salomé dansant devant Hérode

Arabella a écrit:

Puisque tu vas bientôt à Paris, je te conseille d'aller faire un tour au musée Gustave Moreau. Au-delà des tableaux, c'est un lieu singulier, c'est en fait l'hôtel particulier où il habitait, quelques pièces ont été conservées et donnent une idée très concrète de la vie de l'époque. Et il y a aussi l'atelier.

Musée Gustave Moreau

Merci Arabella, je vais voir si je peux me caser ça au programme !

Tiens! Je croyais qu'il y avait déjà un fil sur Gustave Moreau... On en a parlé souvent sur le forum. Je suis très fan et son musée près de St Lazare vaut le déplacement.

Loin des mises en scène sophistiquées, loin des portraits figés, loin aussi de ses foyers d'inspiration habituelle, une autre facette de Moreau.

La rapidité, la vélocité, la fougue se lisent d'emblée. La monture est saisie alors qu'aucun sabot ne touche terre, la queue et la crinière, un rien sur-dimensionnées peut-être, ou en tous cas mises en exergue, semblent flotter en étendard et soulignent la rectitude de la trajectoire et la vitesse, tandis que la tête du cheval s'efface, avec un port rentré traduisant la poussée, l'effort.

Le rendu du mouvement est encore augmenté des flottements des masses nuageuses, très chargées en pâte, tourmentées et colorées mais non azurées. Le contraste de ce ciel extrême et pondéreux avec le lisse de la lande, à peine tacheté de végétation et de monticules à l'arrière-plan, fluide, presque "liquide" donnerait presque à penser que le solide, c'est l'air, et que c'est bien dans l'air que cette chevauchée se déroule.

 Habitués aux harmonies délicates et aux contours léchés, aux décors habiles et chiadés de Moreau, ce coup-ci le peintre ne nous laisse que ce que l'oeil fugace pourrait apercevoir à vitesse réelle, et, justement, du coup cette toile nous semble toute en irréalité, dans cette manière de cavalier lancé sur un espèce de fondu ocré, fusionnant sur la bande d'horizon avec les coloris les plus bas du ciel. Le "trait" proprement dit est aboli, qu'ont donc pu penser les impressionnistes naissants de cette toile ?

Gustave Moreau a réalisé des illustrations pour les Fables de La Fontaine :


Bertrand et raton



La fantaisie



La tortue et les deux canards



Le paon se plaignant à Junon