Voleur de cartesJe ne sais pas ce que j'ai lu. Non, je ne sais pas.
S'agit-il d'un recueil de nouvelles n'ayant aucun lien les unes avec les autres, des nouvelles qui, soulignons le tout de suite, n'ont pas d'intérêt , le style de Lago n'étant pas médiocre ou vulgaire mais totalement inexistant et ses histoires étant plus ou moins toutes sans saveur.
S'agit-il d'un roman ?
S'agit-il d'une succession de narrations qui sont liées les unes aux autres ? Et serais-je passée à côté de ce lien ? C'est ce que semble, en tout cas, indiquer la table des matières à la fin du volume.
Tout commence par :
Voleur de cartes : soit le récit fait par Sophie (qui en réalité ne s'appelle pas vraiment Sophie, mais utilise son deuxième prénom à cause d'une rencontre à Cadix…), donc, Sophie revient vivre à Paris, découvre des textes anonymes édités sur Internet et décide de partir à Trieste (le nom de la ville d'où le mystérieux auteur écrit). En chemin, elle fait la rencontre d'Ali Larkem, voleur de cartes, qu'elle aide à quitter Paris. Ils se séparent au bout de quelques pages. Elle s'arrête à Genève pour lire les trois premières nouvelles anonymes.
La première se passe en Russie, la seconde en Afrique et la troisième en Inde. Elles n'ont aucun point commun, aucun personnage ne se retrouve de l'une à l'autre.
Puis, Sophie part à Venise et lit les trois nouvelles suivantes, qui reprennent les trois premières nouvelles et les achèvent.
Puis, Sophie raconte un peu sa vie, elle a deviné que l'auteur mystère est Néstor, qu'elle a rencontré à Cadix et à qui elle a donné des documents pour qu'il puisse écrire (ou pas…). Nous n'en saurons pas beaucoup plus.
Puis, suivent deux dernières parties intitulées respectivement :
Contes et nouvelles effacés et
Contes et nouvelles volés. Qui n'ont rien en commun avec le début du livre, ni avec Sophie, ni les unes avec les autres… Ces contes et nouvelles sont plutôt anecdotiques et semblent avoir été écrits pour désigner le flou qui existe entre fiction et réalité…
Puis : dernière partie : Sophie revient à Paris, croise le voleur de cartes et… et c'est tout.
Avec pour phrase phare :
quand l'imagination épuise ses ressources, la réalité vole toujours à son secours (p.334)
Je pose de mon côté cette question : quand l'imagination est épuisée pourquoi continuer à écrire et ne pas laisser les lecteurs tranquilles ?