L’enfant qui devint fou d’amour et Pauvre laid.
Deux histoires touchantes qui traitent de l'amour malheureux.
L’enfant qui devint fou d’amour
Un livre culte au Chili, publié en 1915.
C’est le le récit, sous forme de journal intime d’un enfant sensible et tendre qui brûle secrètement de passion pour une femme, la belle Angélica.
Peu à peu cet amour l’isole des autres enfants et de sa famille, le conduisant à la folie. Son secret, il ne peut le confier qu’à son journal intime.
Plus le temps passe et plus il souffre. D’insomnie, d’abattement, de jalousie…Un enfant qui « "au lieu d'aller courir le monde par le chemin des fleurs, a pris celui des épines"...
Pauvre laid
Ce second court récit m’a autant touché que le premier.
Deux jeunes filles, Luisita et Isabel écrivent à leur cousin pour se moquer d’un jeune homme très amoureux de la plus âgée, Isabel, et très laid…
On voudrait pouvoir rire des remarques et des facéties de Luisita, la plus jeune, impitoyable. Mais cet homme laid est tout de même bon et pur, plein d’amour. Alors, on se range plutôt au point de vue d’Isabel moins féroce, plus compatissante.
« C’est cruel, très cruel ; car il n’est ni misérable, ni pervers, ni méchant ; car ce n’est pas sa faute s’il n’a pas droit à l’amour. Il est laid ; tout est là ; c’est un affreux. Il n’y a pas d’autre raison. Et c’est là ce qui est tragique. Car un laid est, jusqu’à un certain point, un échec de la nature, quelque chose qui a mal tourné et qui n’a aucune chance de participer au sublime prodige de l’amour…Quel mauvais génie a mêlé, chez ces êtres, ce désir infini d’aimer et d’être aimé, et cette laideur repoussante ? »