Béatrice Fontanel

Béatrice Fontanel



Béatrice Fontanel, née à Casablanca en 1957, est à la fois iconographe et auteur de nombreux livres illustrés adressé aux enfants ou consacrés à la vie quotidienne, de plusieurs ouvrages de fiction et de recueils de poèmes.
Après des études de lettres, et une maîtrise sur l'écrivain argentin Julio Cortazar, elle devient journaliste à Bayard Presse.
En 2009, elle obtient le Prix du Premier roman du Doubs et le prix Jean d'Heurs du roman historique puis, en 2010, le prix Claude Farrère de l'écrivain combattant, pour son roman L’homme barbelé.


Ses œuvres pour adulte
 
Explorations minuscules,La pie voleuse, 2000
La ménagère cannibale, poésie domestique, Seuil, 2003
Eloge des nuages, La Martinière, 2005
L'homme barbelé, Grasset, 2009
Tentacules et Manivelles, La Table ronde, 2010
Plus noire avant l’aube, Stock, 2014.
   
(Wikipedia, Stock)

Plus noire avant l'aube



Il y a 2 récits enchâsses l'un dans l'autre.

Dans un service d'hématologie, Alice, jeune interne, se laisser fasciner par Gabrielle, nonagénaire passionnée de livres. Celle-ci raconte l'histoire de sa famille, à travers le XXème siècle, les guerres, leurs luttes. Une famille de médecins où l'on sert les dents, où les livres sont des îles qui permettent le repos, mais aussi des bouées pour échapper aux naufrages.

Cette histoire familiale a été reconstituée sous l'appellation de  roman par Béatrice Fontanel à partir de correspondances croisées relatant les événements de vie de chacun. Le texte pèche un peu car on ressent trop la reconstitution à partir de cette source, le travail de réécriture romanesque est souvent défaillant :  platitude chronologique,  attention portée à des détails insuffisamment étoffés. Une petite tentative d'érudition artificielle (le texte a parfois comme un goût de catalogue  de botanique, et certains événements historiques sont trop maladroitement intégrés au récit) n'arrange pas les choses. Les nombreuses citations des livres lus par les protagonistes sont parfois artificiellement plaquées.
Cette histoire, dont la qualité première est d'être très proche du quotidien de personnes à la fois ordinaires et singulières, devrait être poignante mais elle n'a pas tenu ses promesses et ne m'a pas autant captivée qu'elle aurait dû.
Quant à l'histoire hospitalière, elle est assez artificielle, convenue, pleine de bons sentiments.

Je retiendrai surtout de cette lecture ces hommes et femmes qui ont traversé le siècle un livre à la main, quelles que soient les circonstances, ce qui fait que j'ai ressenti pour eux le même familiarité amusée que quand j'observe un lecteur captivé par son livre dans le métro.

elle se débrouille très bien dans le domaine jeunesse: ici