Noir Désir

En ce moment, j'écoutes en boucle Lazy, je l'adore

Coline, il ne s'agit pas de l'aduler, simplement savoir reconnaître le talent par lui-même en dehors de toute autre notion (charisme du chanteur, sa beauté, son atrocité ...)

coline a écrit:

D'autant que je ne connais pas la musiquede Cantat...

C'est justement là que se trouvent nos divergences de pont de vue.

Moi je ne juge que sa musique. Le reste est décidément trop complexe (pourvu que je ne sois jamais jurée )
...Et c'est vraiment bon ce que j'écoute là (merci Bambi slaughter!)

Voilà une de mes fétiches, vraiment :

Joey I
(D'ailleurs, tout l'album Veuillez rendre l'âme... à qui elle appartient, est remplis de trucs de moi)
Joey II

Moi ça me tue des textes et de la musique pareils, qui collent tout si bien. Et cette voix.

Extrait de l'album hommage à Bashung : tels Bashung

Noir désir : Aucun express

Ben moi j'aime bien les Ecorchés et Le Fleuve (entre autres) et j'avoue n'avoir jamais mélangés la Musique et le sordide (ben sinon on ne pourrait plus lire Céline)

Bon Noir Désir c'est fini... (Bouh), peut-être qu'ils reviendront (mais ce sera sûrement trop tard).

En attendant Bertrand Cantat fait son petit bonhomme de chemin, et pas n'importe lequel:

Le voilà © LeMatin.ch

Citation :

Bertrand Cantat a chanté sur scène dans le premier volet du spectacle
«Des femmes», de Wajdi Mouawad, dont il a aussi composé la musique

Et des collaborations, comme avec ShakaPonk

Palabra mi amor

J'ai eu la chance de les voir en concert avant la terrible année 2003.
C'était à Evry en 2002, et je peux vous dire que Noir Dez sur scène, ça envoi du très lourd !

J'écoutais l'autre jour ND aux Vieilles Charrues, donc avant l'événement. Un sacré groupe. Quelle perte !

Je confirme !
Un de mes groupes de rock français préférés, assurément.
Ils ont quand même composé de sacrés bons morceaux, comme "Comme elle vient" (ma chanson préférée du groupe), "Ici Paris", "Le vent nous portera", "Tostaky" ou encore "L'homme pressé".
Néanmoins, je continue à suivre le parcours de Bertrand ; d'ailleurs, j'apprécie tout particulièrement Shaka Ponk !

En attendant, peut-être, de créer un fil Bertrant Cantat, voilà son nouveau titre "solo"

Droit dans le soleil

Mince, je ne peux pas supprimer ce post.

Tiens, tentons un smiley conciliateur : :ange: 

:cheerleaders: 

C'était la scène bordelaise des années 80, et par mode tous les noms de groupes bordelais commençaient par "st" (strychnine, stilettos, standard, stalag, etc...). Sauf quelques-uns dont Noir Désir, Camera Silens, Gamine...

Noir Désir est peut-être la formation rock que j'ai le plus vu sur scène, et, pour égrener des dates rares, où nous étions une trentaine au grand maxi, roadies, personnel des lieux compris, Jimmy, Performance, etc... J'étais aussi au concert de la rive droite et encore à Luxey, dans bien d'autres nombreux concerts rares et que m'envient les fans, etc, etc...

De sorte que, quand Noir Désir s'est fait affubler par la presse anglo-saxonne du titre de "seul groupe rock français de tous les temps", j'étais gêné par l'anathème mais relativement fier de l'avoir vécu de près: de le vivre encore de près, si la correction est possible.
J'ai rencontré Nini (le batteur), donc échangé, vu d'assez près, genre connaissance communes et prolongeons la causette, et croisé Cantat lui-même à plusieurs reprises, à Saint Michel (un quartier de Bordeaux) où il aimait se rendre (doute sur l'imparfait, peut-être aime-t'il encore s'y rendre), et ailleurs.
Je me souviens d'une fois en particulier, au coin du Cours Pasteur et de la rue Tombe-l'Oly, j'ai failli percuter sa grande carcasse de fauve en bifurquant à pied au coin de la rue, et j'ai lâché un oh, pardon, très bête, avec un sourire en fermeture-éclair.
Lui, Kristina, Milo etc... la tribu Cantat au complet.
En file indienne, Bertrand, ses grandes ailées, ses grandes enjambées d'albatros ou plutôt de frégate (l'oiseau) déployées.
Et bien d'autres souvenirs.

Pour en revenir à ce morceau, nous sommes en présence d'une chanson française, Bertrand en a fini avec ses beuglantes, ou ses goualantes, rock n'roll, c'est abouti, distillé, fin.
Pas mal écrit, comme toujours avec Noir Désir (et je suis sévère, Noir Désir/Cantat, c'est plutôt extrêmement bien écrit, à l'aune de la production française, depuis trente ans ou plus).

Le violon et la guitare sèche, la voix fragile et très posée, à la recherche de couleur et de tessiture, une page est tournée, ne dites pas qu'on ne le savait pas.
Bon morceau.
Pourrait devenir entêtant, surtout sur le terrain fertile d'un convaincu de très très longue date...

tina a écrit:

Petit sondage, entre nous, comme ça.
Qui est choqué de son retour ?
Ou ne l'est pas ?

Why ?

Cela rejoint nos auteurs : doit-on (peut-on) dissocier l'homme de l'oeuvre ?

Comme beaucoup je suis très divisée. Sur le plan rationnel, je suis bien d'accord qu'il a purgé sa peine et qu'il a le droit de poursuivre sa vie artistique, et je pense aussi, en règle générale, qu'il est préférable de dissocier l'homme de l'oeuvre.
Mais je reste fortement choquée par l'horreur de ce qu'il a fait et j'aurais préféré qu'il garde profil bas.